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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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mardi 7 octobre 2008

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 7 OCT 2008 (VIS). Le Saint-Père a nommé Président de la Commission pour les avocats, Mgr.Raymond Leo Burke, Préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique.
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TROISIEME CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 7 OCT 2008 (VIS). Ce matin, en présence du Saint-Père, s'est tenue la troisième Congrégation générale du Synode des évêques (2   Pères synodaux présents). Le Cardinal George Pell, Président de séance, a conduit le début de la discussion générale. Voici des extraits de quelques interventions:

LE CARDINAL FRANC RODE, CM. "La vie consacrée est profondément enracinée dans l'exemple et dans l'enseignement du Christ Seigneur", comme l'a récemment rappelé Benoît XVI. "Elle n'a cessé de s'inspirer de l'Evangile tout au long des siècles, et c'est à lui qu'elle est appelée à revenir constamment pour se maintenir vivante et féconde en portant du fruit pour le salut des âmes. Par sa présence même, une famille religieuse devient exégèse vivante de la Parole de Dieu. Le renouveau auquel sont constamment invitées les personnes consacrées trouve sa modalité la plus adaptée dans le retour aux racines évangéliques des charismes de manière à y trouver des inspirations toujours nouvelles. Si chaque charisme constitue une parole évangélique de l'unique Parole, donc des aspects particuliers de la totalité de l'Evangile, en vivant pleinement l'Evangile, les personnes consacrées trouveront la lumière pour cueillir la dimension évangélique particulière sur laquelle s'est greffé leur institut. Tel est le chemin que les personnes consacrées devront parcourir en communion avec toutes les autres vocations dans l'Eglise".

Mgr.MARK BENEDICT COLERIDGE, Archevêque de Camberra-Goulburn (Australie). "Parler de la Parole de Dieu dans l'Eglise, c'est parler de la Parole de Dieu dans les vies des croyants. Les Pasteurs devraient prêter attention à la conversion des imaginations, des esprits et des volontés de ceux auxquels ils proclament la Parole de Dieu et pour lesquels ils interprètent l'Ecriture. Trop souvent, l'imagination contemporaine a perdu l'image de Dieu en tant qu'acteur de l'histoire. L'esprit contemporain trouve peut de cohérence dans les livres de la Bible et n'est pas informé par la Regula Fidei. Le coeur contemporain n'a pas été modelé par le culte et par la soumission à la Parole de Dieu au long de l'année liturgique. Si la puissance de la Parole de Dieu dans l'Ecriture doit être ressentie dans la vie et dans la mission de l'Eglise, les pasteurs devraient prêter attention au contexte personnel tout autant qu'au texte inspiré".

LE CARDINAL FRANCIS EUGENE GEORGE, OMI. "Le Concile Vatican II a appelé à un renouveau de la prédication qui implique la transformation du sermon, compris essentiellement comme une exposition de la doctrine catholique, de la dévotion et de la discipline, en une homélie comprise essentiellement comme une exposition et une application de l'Écriture. Une telle modification n'a été accomplie qu'en partie. L'une des raisons de cette modification partielle est que la prédication a souvent tendance à considérer le kerygme comme acquis, et cela à un moment où le kerygme ne peut pas l'être au sein des cultures occidentales. Dans ce cas, le risque est de voir la prédication subir une réduction moraliste qui peut provoquer l'intérêt ou l'admiration, mais non la foi qui sauve... Une nouvelle évangélisation requiert une formulation et une proclamation nouvelles du kerygme en vue d'une prédication missionnaire plus puissante. Afin de promouvoir ce type de prédication, il faudrait préparer un Directoire général pour les homélies sur le modèle du Directoire général pour la catéchèse et de l'Instruction générale du Missel Romain. Ce directoire devrait se dessiner sur l'expérience de l'Eglise universelle afin de fournir une structure sans que soit suffoqué le génie des Eglises particulières ou des prédicateurs individuels".

LE CARDINAL ANDRE VINGT-TROIS. "Dans la recherche du sens du texte biblique, l'interprète sera attentif, demande le Concile, à son genre littéraire et aux circonstances historiques de son écriture. Autrement dit, la Bible est une littérature humaine. Le Concile ajoute que le fidèle interprète ne sera pas moins attentif à l'harmonie des Ecritures de l'ancienne et de la nouvelle Alliance, à l'unité de l'Ecriture et de la Tradition et à l'analogie de la foi... L'exégète et le théologien, s'ils ne sont pas la même personne, sont appelés à scruter la lettre ensemble, en disciples du seul Docteur. Le sens des Ecritures est théologique; la théologie est la recherche du sens des Ecritures. C'est en raison d'une lacune philosophique qu'on limite l'exégèse à la détermination de la dimension historique et littéraire de la lettre ou qu'on expose la théologie hors d'un contact vivant aux Ecritures".

LE CARDINAL PETER ERDO. "Il est absolument nécessaire qu'une juste interprétation soit faite par l'Eglise au moment même de la première rencontre avec la Parole de Dieu. Les risques d'une interprétation arbitraire sont particulièrement élevés dans un environnement culturel comme le nôtre où les catégories élémentaires de la recherche de la vérité historique semblent avoir moins d'importance. Les publications plus sensationnelles que scientifiques peuvent générer une grande confusion dans l'esprit des fidèles et parfois aussi des prêtres. Le risque le plus grand ne réside pas dans le fait que certains ne sachent pas quel crédit accorder à un texte apocryphe comme par exemple l'évangile de Judas, mais plutôt dans ce que beaucoup n'ont aucune idée sur la façon de distinguer les sources crédibles de celles qui ne le sont pas dans l'histoire de Jésus-Christ. De plus, il semble que, pour beaucoup, il n'est pas important de rechercher quelle a été la véritable histoire parce qu'ils raisonnent de façon subjective et donc subjectiviste sur l'histoire".
SE/TROISIEME CONGREGATION/...                            VIS 20081007 (890)


SECONDE CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 6 OCT 2008 (VIS). A 16 h 30' s'est ouverte la seconde Congrégation générale de la XII Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques présidée par le Pape, en présence de 254 Pères synodaux. Des rapports sur la perception du thème synodal en Afrique, en Asie, en Europe et en Océanie ont été présentés, dont voici des extraits:

AFRIQUE. Mgr.John Olorunfemi Onaiyekan, Archevêque d'Abuja (Nigéria). "Certains des premiers centres de christianisme, aussi bien en termes de théologie et de théologiens que de martyrs et de confesseurs, se trouvent en Afrique du Nord, Alexandrie, Carthage et Hippone pour n'en mentionner que quelques uns". L'Afrique "peut se vanter d'être une terre biblique davantage que beaucoup de grandes nations chrétiennes d'aujourd'hui... Le texte de l'Ecriture lui même peut représenter un véritable problème dans certains lieux. Dans de nombreux pays du monde, le coût d'une Bible peut être tout à fait minime, alors que dans certaines régions d'Afrique, il représente parfois un salaire mensuel. Il en résulte que beaucoup n'ont pas assez d'argent pour posséder une Bible". Au-delà  du texte, il y a une question de langue. "Beaucoup de langues ne possèdent toujours pas de traduction adéquate du texte biblique". Même "après avoir entendu la Parole de Dieu lue dans notre propre langue, il reste à interpréter cette parole afin d'assimiler le sens véritable du message que l'Esprit Saint destine à ceux à qui la parole est adressée. On touche ici à la tâche de l'interprétation, de l'exégèse, aussi bien au niveau scientifique que populaire".

  "Les missionnaires qui ont apporté la foi catholique en Afrique à la fin du XIX siècle et pendant la majeure partie du XX siècle, étaient des hommes et des femmes représentant bien leur époque et leurs pays d'origine. Il est évident que la Bible comme texte scripturaire n'était pas vraiment une priorité dans la vie de l'Eglise de cette époque... Mais cela ne signifie pas qu'ils ignoraient les Saintes Ecritures. Le catéchisme était lui même basé, d'une manière indirecte, sur les Ecritures. La liturgie était encore plus importante. Pendant la messe, des passages étaient lus et des homélies étaient prononcées pour eux".

  "L'Afrique est encore un continent de première évangélisation", ce qui réclame "que les Ecritures soient correctement présentées à ceux qui sont invités à accepter le message chrétien". Avec les autres chrétiens qui n'appartiennent pas à notre Eglise...il y a bien sûr des difficultés, en particulier avec des groupes qui ne sont pas seulement de type fondamentaliste mais qui sont clairement anti-catholiques... Un grand nombre de nos fidèles est souvent l'objet des attaques et du harcèlement de tels groupes, en particulier lorsqu'ils ne sont pas eux mêmes bien préparés à défendre leur position de catholique. Beaucoup d'entre eux ont toutefois saisi l'occasion de prendre les Ecritures plus au sérieux pour pouvoir justement défendre leur origine quand d'autres attaquent leurs personnes et leur Eglise".

  "Nous souhaitons que l'enthousiasme pour la Parole de Dieu dont nous faisons à présent l'expérience sur notre continent, soit renforcé et nourri par ce synode. Nous espérons aussi que, après avoir parlé des défis que nous affrontons et des limites de nos ressources, nous pourrons nous attendre à davantage de soutien de la part de ceux qui nous viennent en aide pour les besoins que nous avons mentionnés".

OCEANIE. Mgr.Michael Ernest Puntney, Evêque de Townsville (Australie). "Le travail de dévouement incroyable et souvent héroïque des missionnaires qui ont partagé la Parole de Dieu par la prédication des Evangiles, par les sacrements, et par l'enseignement de la Tradition de l'Eglise à un si grand nombre de personnes dans tout le Pacifique, a donné d'énormes fruits. Ces fruits comportaient aussi leurs ambiguïtés car, comme Ecclesia in Oceania l'avait souligné, parfois les missionnaires introduisaient souvent des éléments qui étaient culturellement étrangers à ces populations. Il est aussi vrai que, quelquefois, les éléments de la culture d'accueil incompatibles avec la Parole de Dieu continuent d'influencer la vie de ces populations. Face à ces défis, il y a toujours un besoin de personnel compétent pour enseigner dans les séminaires et les instituts d'enseignement supérieur dans les nombreux pays d'Océanie".

  "Les nouvelles églises du Pacifique affrontent maintenant les défis liés à la transition culturelle du fait qu'elles se déplacent en différents lieux, de communautés de villages à la vie urbaine, et qu'elles participent à l'économie mondiale. En raison de cette transition, il arrive que la vie de famille soit tendue et que le tissu social se détériore. De même, elles peuvent parfois difficilement supporter les processus politiques de l'Occident que la plupart ont hérité de leurs colonisateurs européens, et les menaces environnementales grandissantes à cause des changements climatiques. De plus, il y a dans de nombreux pays d'Océanie un nombre incroyable de langues dans lesquelles la Parole de Dieu serait parfaitement communicable... En tout, on y trouve à peu près mille deux cents langues différentes".

  "L'Australie est l'un des pays les plus sécularisés au monde. La Nouvelle-Zélande abrite de nombreux peuples insulaires du Pacifique qui ont un fort appétit religieux, mais la culture européenne prédominante est aussi séculaire qu'elle l'est en Australie... Après la Journée mondiale de la jeunesse, certains Australiens et Néo-Zélandais ont le sentiment que la promesse d'une nouvelle évangélisation pourrait finalement être lancée malgré l'apparente imperméabilité de la culture séculière".

  "Le défi regardant l'Australie et une grande partie de l'Océanie est de trouver de nouvelles voies pour permettre à ce don de l'Evangile d'être entendu... Ecclesia in Oceania, prévoit aussi que les Ecritures soient traduites dans le plus grand nombre possible de langues vernaculaires. En ce sens, le nombre de langues existantes dans les nombreuses îles d'Océanie représente un défi unique pour l'Eglise. Avec une intensité sans cesse croissante, les Eglises qui sont en Australie et en Nouvelle-Zélande et dans les autres pays de l'Océanie concentrent leur attention vers le besoin de s'engager dans une nouvelle évangélisation dans cette partie du monde, notamment dans les cultures séculières d'Australie et de Nouvelle-Zélande. Cependant, aucune méthode n'a émergé pour le moment, pas même de compréhension partagée sur ce qu'il faut faire pratiquement".

"En même temps, les relations oecuméniques avec les principales Eglises catholiques, et les relations avec la communauté juive, la communauté islamique et les autres religions du monde sont une expérience positive pour l'Eglise dans la majeure partie de l'Océanie. Nous cherchons à nous maintenir dans notre culture séculière afin d'affirmer la valeur fondamentale de la croyance en Dieu et le droit des croyants à apporter leur contribution à notre culture séculière"

EUROPE. Le Cardinal Josip Bozanic, Archevêque de Zagreb (Croatie). "Il existe un lien indissoluble entre la Bible et l'Europe. Tout ce qui a rendu grande la culture européenne et sa civilisation...trouve son point de départ dans la Bible. Par exemple, des thèmes tels que la dignité de la personne, la reconnaissance des droits de l'homme, la séparation entre l'Eglise et l'Etat trouvent leur source dans la Bible. La justice sociale, le droit, la critique de tout type d'idolâtrie, le rejet des fausses images de Dieu, ont leur fondement dans la Bible". Mais "aujourd'hui en Europe, on perçoit les signes d'un intérêt renouvelé pour la Bible. Il est donc nécessaire de repartir de Dieu et de l'événement de sa Révélation et, en même temps, avoir le courage de proposer une Lectio Divina nouvelle et plus mûre".

  "L'Europe sans Dieu risque de devenir un nid de préoccupations et de construire une civilisation de la peur. La Parole de Dieu rend l'espérance et la joie. L'Europe, en outre, entre en crise quand elle n'accepte pas la force interprétante de la Parole de Dieu qui trouve dans la foi et dans l'inspiration son fondement ultime. C'est une mission ardue pour toutes les disciplines scientifiques et spécialement pour la théologie. L'Europe se vante, avec juste raison, du développement de sa propre pensée théologique, mais il faut un effort supplémentaire pour une confrontation plus profitable avec les nouvelles interprétations et les nouvelles recherches scientifiques qui sont souvent volontairement séparées des paradigmes herméneutiques de la vérité chrétienne. Le refus de la Parole de Dieu comme instance interprétative conduit l'Europe vers la culture du découragement et de l'insécurité. En effet, une culture qui rompt avec la célébration chrétienne, c'est-à-dire avec la célébration du Mystère de la bonté de Dieu et du salut réalisé dans le Christ, risque sa propre joie et pousse l'Europe dans la civilisation de l'affliction et de la tristesse, qui sent le poids de la vieillesse et de la mort. La Parole de Dieu rend à l'homme européen la capacité de célébrer la vie. Là où on célèbre les mystères chrétiens, l'Eglise est jeune, et ceci garantit également la jeunesse de l'Europe".

  "Remplis de l'Esprit Saint puisé dans les Ecritures, de nombreux catholiques et chrétiens européens du XX siècle ont pu discerner entre le bien et le mal, ont pu résister au défi des totalitarismes, en révélant la perfidie et la déviation satanique de ces derniers. L'Ecriture Sainte leur a permis de découvrir non seulement les faiblesses des autres et les leurs propres, mais d'abord et avant tout l'espérance qui jaillit de cette même Parole de Dieu".

ASIE.Mgr.Thomas Menamparampil Deahati (Inde). "Depuis les débuts du christianisme, les évangélisateurs chrétiens avaient un pouvoir de persuasion car leur Parole se traduisait en action. Mère Teresa en est un exemple récent. Les missionnaires sont restés créatifs et ont continué à pénétrer dans de nouveaux secteurs. Leurs services dans les domaines de l'éducation et de la santé sont énormément appréciés... Ils sont actifs dans la lutte en faveur de la justice pour les groupes opprimés, dans le travail pour le changement social, la promotion culturelle, la protection de l'environnement, la défense de la vie et de la famille, mais aussi dans la défense des faibles, des opprimés et des marginalisés, et en donnant la voix aux sans voix... Même là où l'Evangile trouve plus de résistance, le témoignage évangélique d'œuvres  socialement importantes est le bienvenu".

  "On enregistre une croissance importante de l'Eglise là où notre personnel apostolique (prêtres, religieux et catéchistes) est activement engagé dans le travail missionnaire auprès de  communautés réceptives... Parmi de tels groupes, nous pouvons mentionner beaucoup de minorités ethniques (tribus) de différentes régions de Chine, des îles indonésiennes, du Myanmar du nord, de la Thaïlande, du nord-est de l'Inde".

  "En Asie, on comprend la vie religieuse, on reconnaît son importance, on apprécie sa contribution, et on respecte ses représentants. En effet, il existe des modèles indigènes de vie religieuse appartenant à d'autres religions asiatiques. Les valeurs religieuses comme la renonciation, l'austérité, le silence, la prière, la contemplation et le célibat jouissent d'une grande considération... En Asie, les religieux sont considérés comme les gardiens de la sagesse religieuse et humaine. Avec une formation adéquate, les jeunes religieux peuvent grandir et devenir des communicateurs efficaces du message chrétien".
 
  "Le renforcement de la formation théologique implique aussi l'approfondissement d'une réflexion sur la Parole de Dieu dans le contexte asiatique marqué par la pauvreté et l'injustice, ainsi que par une pluralité de religions, de civilisations et de cultures. Il implique le recours à des catégories de pensée, des symbolismes, des traditions spirituelles qui ont un sens pour les Asiatiques. Il s'agit là d'un vrai défi pour celui qui enseigne la Parole".

  "Quand une civilisation est étroitement liée à une religion majeure (par exemple, celle islamique, hindoue, confucéenne, shintoïste), il faudra être prudent dans l'emprunt à ces religions d'éléments convenus pour la foi et l'adoration. Si celui qui enseigne la Parole commence à utiliser des expressions que les adeptes de ces grandes religions considèrent comme les leurs, ces derniers pourraient interpréter  une telle attitude comme une violation de ce qui est sacré à leurs yeux, et la communauté chrétienne pourrait être perçue comme une imposition étrangère... Au contraire, les expressions chrétiennes traditionnelles pourraient n'avoir aucun attrait pour  la psyché collective de la société à laquelle le message est adressé".

  "Une bonne partie de l'enseignement de Jésus qui est arrivé jusqu'à nous, nous a été donné  à l'occasion de rencontres humaines ordinaires... C'est ce qui se passe en Asie, d'une façon discrète mais efficace, grâce à l'effort de croyants chrétiens: un message de paix est apporté dans les situations de conflit, un message de justice aux communautés opprimées, de probité aux sociétés corrompues, d'égalité aux situations injustes (liées aux castes, aux classes, aux sexes, aux races ou à l'appartenance ethnique), un message d'aide aux affamés et aux pauvres. Ces efforts diffèrent d'une présentation littéraire du Christ fondée sur des revendications de vérité, des débats et des arguments, mais ils expliquent les enseignements de l'Evangile avec plus d'éloquence. Ils traduisent le message chrétien dans la vie".

  "Dans de nombreux pays d'Asie, les chrétiens subissent une forte pression. La liberté est restreinte, les nouveaux convertis sont persécutés et la communauté de croyants l'est également, comme cela est arrivé dernièrement dans l'Etat indien de l'Orissa. Or, la patience manifestée par la communauté, la maîtrise dont elle a fait preuve, la modération de sa  réaction, l'esprit de pardon manifestés par la communauté ont un pouvoir évangélisateur".

  Voici maintenant les interventions du Rabbin Shear Yashuv Cohen et du Cardinal Albert Vanhoye, SJ:

LE GRAND RABBIN DE HAÏFA (Israël). "Conscient de la grande importance de ma présence parmi vous, j'y vois un signe d'espoir, un message d'affection et de paix pour notre génération et pour les suivantes. Nous prions Dieu au moyen de ses propres paroles, telles que nous les rapportent l'Ecriture. Nous le louons avec des phrases tirées de la Bible. Nous implorons sa miséricorde en rappelant ce qu'il nous a promis, à nous et à nos pères. Tout ce que nous faisons est basé sur la règle consignée par nos rabbins et maîtres: Donnez-lui ce qui lui appartient car vous et ce que vous possédez est sien. Nous croyons que la prière est le langage de l'âme qui communie avec Dieu, et que notre âme est sienne puisqu'il nous l'a donnée".

  "Lorsque les rabbins parlent de la sainteté de la vie, de la lutte contre le sécularisme, de la promotion des valeurs que sont la fraternité, l'amour, la paix, l'égalité et le respect d'autrui et de ce qui est différent, ils se basent toujours sur des citations bibliques, telles que nos sages les ont interprétées de siècle en siècle... La base de notre enseignement réside dans les trésors de la tradition religieuse juive, même lorsqu'il utilise les mots d'aujourd'hui et traite des problèmes contemporains. Il est surprenant de constater combien l'Ecriture n'a rien perdu de sa vitalité et de son importance face aux problèmes de notre temps. C'est là le miracle de la Parole éternelle de Dieu".

LE CARDINAL VANOYE. "Le document se compose de trois grands chapitres. Le premier s'intitule: Les Saintes Ecritures du peuple juif, partie fondamentale de la Bible chrétienne... L'Ancien Testament n'est pas simplement un morceau entre autres de la Bible chrétienne. Il en est la base, la partie fondamentale. Si le Nouveau Testament s'était établi sur une autre base, il serait sans vraie valeur. Sans sa conformité aux Saintes Ecritures du peuple juif, il n'aurait pas pu se présenter comme l'accomplissement du dessein de Dieu".

  "Le premier chapitre présente une longue démonstration de l'affirmation contenue dans son titre. Il montre d'abord que le Nouveau Testament reconnaît l'autorité des Saintes Ecritures du peuple juif... Le document montre ensuite que le Nouveau Testament s'affirme conforme aux Ecritures du peuple juif... Le document approfondit beaucoup le thème de l'accomplissement des Ecritures, car c'est un thème très important pour les rapports entre les chrétiens et les Juifs et il est très complexe... L'accomplissement des Ecritures comprend nécessairement trois aspects: un aspect fondamental de continuité avec la révélation de l'Ancien Testament, mais en même temps un aspect de différence sur certains points et un aspect de dépassement. Une simple répétition de ce qui existait dans l'Ancien Testament ne suffit pas pour qu'on puisse parler d'accomplissement. Un progrès décisif est indispensable".

"Dans le paragraphe 21, le document revient sur la notion d'accomplissement et déclare que c'est une notion extrêmement complexe, qui peut facilement être faussée, si on insiste unilatéralement soit sur la continuité, soit sur la discontinuité. La pastorale doit donc être attentive à ne pas fausser la notion d'accomplissement des Ecritures. Le document continue en disant que la foi chrétienne reconnaît l'accomplissement, dans le Christ, des Ecritures et des attentes d'Israël, mais elle ne comprend pas cet accomplissement comme la simple réalisation de ce qui était écrit. Une telle conception serait réductrice. En réalité, dans le mystère du Christ crucifié et ressuscité, l'accomplissement s'effectue d'une manière imprévisible. Il comporte un dépassement... Le messianisme de Jésus a un sens nouveau et inédit... Il y a donc lieu de renoncer à l'insistance excessive, caractéristique d'une certaine apologétique, sur la valeur de preuve attribuée à l'accomplissement des prophéties. Cette insistance a contribué à rendre plus sévère le jugement des chrétiens sur les Juifs et sur leur lecture de l'Ancien Testament".

  "Le document tire alors une conclusion qui concernent les Juifs qui ne croient pas dans le Christ: On ne doit donc pas dire que le Juif ne voit pas ce qui était annoncé dans les textes, mais que le chrétien, à la lumière du Christ et dans l'Esprit, découvre dans les textes un surplus de sens qui y était caché. Il s'ensuit, selon le document, que les chrétiens peuvent et doivent admettre que la lecture juive de la Bible, est une lecture possible... Mais le document fait nettement comprendre que, possible pour les Juifs qui ne croient pas au Christ, cette lecture n'est pas possible pour les chrétiens, car elle implique l'acceptation de tous les présupposés du judaïsme, en particulier ceux qui excluent la foi en Jésus comme Messie et Fils de Dieu. Chacune des deux lectures est solidaire de la vision de foi respective dont elle est un produit et une expression. Elles sont, par conséquent, irréductibles l'une à l'autre".

"Le Document peut donc déclarer que sur le plan concret de l'exégèse, les chrétiens peuvent, néanmoins, apprendre beaucoup de l'exégèse juive pratiquée depuis plus de deux mille ans et, de fait, ils ont appris beaucoup au cours de l'histoire".

"Les Ecritures du peuple juif sont reçues dans la Bible chrétienne sous le nom d'Ancien Testament. Le document fait aussitôt remarquer à ce sujet qu'en les nommant Ancien Testament, l'Eglise chrétienne n'a aucunement voulu suggérer que les Ecritures du peuple juif étaient périmées et qu'on pouvait désormais s'en passer. Elle a toujours affirmé, au contraire, qu'Ancien Testament et Nouveau Testament sont inséparables".

"Le document constate que le Nouveau Testament assume pleinement tous les grands thèmes de la théologie d'Israël, mais il ne se contente pas de répéter à leur sujet ce qui était déjà écrit; il les approfondit, ce qui exige un dépassement en vue d'une progression. La personne et l'œuvre du Christ ainsi que l'existence de l'Eglise se situent nettement dans le prolongement de l'histoire d'Israël".

"Ainsi donc, le Nouveau Testament se situe par rapport aux saintes Ecritures du peuple juif dans une ligne de profonde fidélité, mais de fidélité qui est en même temps créatrice, conformément aux oracles prophétiques qui annonçaient une nouvelle alliance et le don d'un cœur nouveau et d'un esprit nouveau".

"Le troisième chapitre du document s'intitule: Les Juifs dans le Nouveau Testament... Ce serait, en effet, une erreur de concevoir le judaïsme de  cette époque comme une réalité monolithique. On doit, au contraire, constater l'existence de différents courants de pensée et de comportement, qui souvent s'opposaient entre eux".

"Le document estime probable que Jésus n'a appartenu à aucun des partis qui existaient alors au sein du judaïsme. Il était simplement solidaire du commun du peuple... Quant au groupe de ses disciples, il pouvait refléter le pluralisme qui existait alors en Palestine".

"Après cet exposé préalable, le document examine la façon dont les Juifs sont présentés dans les Evangiles et les Actes des apôtres... Elle déclare que sur les Juifs, les Evangiles et les Actes ont une perspective fondamentale très positive, car ils reconnaissent le peuple juif comme le peuple choisi par Dieu pour réaliser son dessein de salut".

"Un autre aspect de la situation est ensuite exprimé dans les termes suivants : Accueillie positivement au début par beaucoup de Juifs, la Bonne Nouvelle s'est heurtée à l'opposition des dirigeants, qui ont été suivis, en fin de compte, par la plus grande partie du peuple. Il en est résulté, entre les communautés juives et les communautés chrétiennes, une situation conflictuelle, qui a évidemment laissée sa marque sur la rédaction des Evangiles et des Actes".

"Mais le document fait remarquer que dans le Nouveau Testament, les reproches adressés aux Juifs ne sont ni plus fréquents, ni plus virulents que les accusations exprimées contre les Israélites dans la Loi et les prophètes. Ils ne doivent donc pas davantage servir de base à de l'antijudaïsme. Les utiliser à cet effet va contre l'orientation d'ensemble du Nouveau Testament. Un antijudaïsme véritable, c'est à dire une attitude de mépris, d'hostilité et de persécution contre les Juifs en tant que Juifs, n'existe en aucun texte du Nouveau Testament et est incompatible avec l'enseignement du Nouveau Testament...Les reproches ne correspondent jamais à une attitude de haine".

"A la fin, le document constate que le Nouveau Testament se trouve en grave désaccord avec la grande majorité du peuple juif, parce qu'il est essentiellement une proclamation de l'accomplissement, en Jésus-Christ, du dessein de Dieu (annoncé dans l'Ancien Testament) et la grande majorité du peuple juif ne croit pas à cet accomplissement... Si profond qu'il soit, un tel dissentiment n'implique nullement une hostilité réciproque".

"Le dialogue reste possible, puisque Juifs et chrétiens possèdent un riche patrimoine commun qui les unit, et il est grandement souhaitable, pour éliminer progressivement, d'un côté comme de l'autre, préjugés et incompréhensions, pour favoriser une meilleure connaissance du patrimoine commun et pour renforcer les liens mutuels. C'est dans cette direction qu'une entière docilité à la Parole de Dieu pousse l'Eglise à progresser".
SE/SECONDE CONGREGATION/...                                       VIS 20081007 (3630)


lundi 6 octobre 2008

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 6 OCT 2008 (VIS). Le Saint-Père a nommé l'Abbé José Manuel Imbamba, Evêque de Dundo (superficie: 106.000, population: 1.000.000, catholiques: 40.000, prêtres: 6, religieuses: 16), en Angola. L'Evêque élu, né en 1965 à Boma (Angola) et ordonné prêtre en 1991, était jusqu'ici Secrétaire général de l'Université catholique de Luanda (Angola).

  Samedi dernier, 4 octobre, il avait nommé:

-Mgr.Jan Baxant, Evêque de Litomerice (superficie: 9.380, population: 1.335.154, catholiques: 159.986, prêtres: 116, diacres: 14, religieux: 72), en République tchèque. L'Evêque élu, né en 1948 à Karlovy Vary (République tchèque) et ordonné prêtre en 1973, était jusqu'ici Vicaire général du diocèse de Ceské Budejovice (République tchèque).

-Mgr.Damián Santiago Bitar, Auxiliaire de l'Evêque de San Justo (Argentine). L'Evêque élu, né en 1963 à Arroyo Cabral (Argentine) et ordonné prêtre en 1987, était jusqu'ici Vicaire général du diocèse de Villa Maria (Argentine).
NER:NEA/.../IMBAMBA:BAXANT:BITAR                              VIS 20081006 (150)

VISITE OFFICIELLE AU PRESIDENT ITALIEN


CITE DU VATICAN, 4 OCT 2008 (VIS). Ce matin, Benoît XVI s'est rendu au Quirinal, siège de la présidence de la République italienne, où il a été accueilli par M.Giorgio Napolitano, qui avait été reçu au Vatican le 20 novembre 2006. Au cours de cette visite, le Pape s'est entretenu avec le Président avant leur échange de discours dans la Salle des Fêtes.

  Le Saint-Père a quitté le Vatican à 10 h 30' en voiture et a été salué Place-Pie XII par une délégation du gouvernement italien conduite par M.Franco Frattini, Ministre des Affaires étrangères. Le cortège papal s'est ensuite arrêté brièvement Place-de-Venise où le Saint-Père a été salué par la Municipalité de Rome, conduite par son premier magistrat, M.Gianni Alemanno, avant d'arriver au Palais du Quirinal. Après un entretien privé avec le chef de l'Etat, Benoît XVI a salué les anciens Présidents italiens puis s'est rendu dans la chapelle du palais.

  Ensuite le Saint-Père a répondu aux propos du Président Napolitano en rappelant qu'il fut un temps où cet édifice était un symbole de division, "lorsque l'Italie devenait un état unitaire tandis que le Saint-Siège cherchait à garantir son indépendance et la liberté dans l'accomplissement de sa mission universelle". Faisant référence à la Question Romaine, le Pape a rappelé sa résolution lors de la signature des Accords du Latran, le 11 février 1929. Puis il a dit que sa venue entendait montrer que Quirinal et Vatican ne sont "pas des collines s'ignorant et se faisant face avec rancune, mais le symbole d'un respect partagé de deux souverainetés, l'Etat et l'Eglise, coopérant au service de la société toute entière. J'ai plaisir à dire qu'il s'agit d'une réalité qu'on peut vérifier à tout niveau jour après jour, d'une réalité dont d'autres pays pourraient utilement s'inspirer".

  Rappelant que c'est aujourd'hui la fête du patron de l'Italie, Benoît XVI a dit que la figure de saint François attire les incroyants comme les croyants, qui voient en lui la mission pérenne de l'Eglise en matière sociale. En ces temps de changements profonds et parfois délicat, l'Eglise porte à tous le message salvifique de l'Evangile, participant ainsi à la construction d'une société fondée sur la vérité et la liberté, le respect de la vie et de la dignité humaine, sur la justice et la solidarité".

  Ceci dit, "l'Eglise ne recherche ni pouvoir ni privilèges,ni avantages économiques ou sociaux. Son unique objectif est de servir l'homme en s'inspirant avant tout des paroles et de l'exemple de Jésus-Christ qui, partout où il passait faisait le bien... Dans l'accomplissement de sa mission, toujours et en tout lieu, l'Eglise doit pouvoir jouir dans son intégralité de la liberté". Citant son discours du 18 avril dernier aux Nations-Unies, le Pape a redit qu'on ne saurait "limiter la liberté religieuse et le libre exercice du culte. Il faut tenir compte de la dimension publique de la religion, et par conséquent du droit pour tout croyant de prendre part à la vie de la société". Cette participation revêt de multiples aspects car l'Eglise est une "réalité spirituelle et visible à la fois, dont les membres disposent de vocations, de fonctions et de missions multiples".

  Les communautés chrétiennes d'Italie, a poursuivi le Saint-Père, "forment les jeunes en particulier à être des citoyens responsables, impliqués dans la vie de la sociale... Pasteurs et fidèles collaborent activement au bien du pays, notamment en cette période d'incertitude", et ils sont "attentifs aux pauvres et marginaux, aux jeunes chômeurs, aux familles et aux personnes âgées... En retour, je souhaite que la contribution des catholiques soit reconnue avec la même générosité qu'ils manifestent dans leur engagement. Il n'y a pas à craindre de prévarication de l'Eglise et de ses membres en matière de libertés, même si il faut reconnaître à ces derniers le droit à ne pas trahir leur conscience et l'Evangile qui l'éclaire. Tout ceci -a conclu Benoît XVI- sera d'autant plus aisé qu'on n'oubliera pas le devoir de toutes les composantes de la société au respect d'autrui, l'obligation faite à chacune de collaborer au bien des Italiens, nourris depuis vingt siècles par une culture imprégnée de christianisme".
BXV-VISITE QUIRINAL/.../NAPOLITANO                               VIS 20081006 (690)


PREMIERE CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 6 OCT 2008 (VIS). Ce matin, dans la Salle synodale, s'est ouverte la première Congrégation générale de la XII Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques présidée par le Pape, en présence de 244 Pères synodaux. Benoît XVI a proposé une réflexion introductive, dans laquelle il a rappelé qu'à "la fin du Sermon sur la montagne, le Seigneur parle des deux modes de bâtir sa maison et sa vie, sur le sable ou sur le rocher. Qui bâtit sur les choses matérielles, le succès, la carrière, l'argent, bâtit sur le sable... Alors que tout ce qui semble être réel, des choses sur lesquelles compter, n'est que secondaire. Seule la Parole de Dieu fonde la réalité profonde, car elle est stable comme le ciel et, plus que lui elle est réalité. Nous devons donc changer notre perception du réel. Qui reconnaît la réalité dans l'apparente faiblesse de la Parole est réaliste, car elle est le fondement de tout". 

  Ensuite, le Président délégué de séance, le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a prononcé quelques mots au début de cette session. Puis, le Secrétaire général du Synode des évêques, Mgr.Nikola Eterovic, a donné des informations sur les activités du conseil du Secrétariat général depuis la dernière assemblée, et sur la préparation de la présente assemblée.

  Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Archevêque de Québec (Canada), Rapporteur général, a lu la Relatio ante disceptationem (informations qui précèdent le débat). Voici un résumé de son intervention: Nous sommes réunis pour cette assemblée générale, a dit le Cardinal, "pour écouter ce que l'Esprit dit aux Eglises aujourd'hui à propos de la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l'Eglise... Le but du Synode est éminemment pastoral et missionnaire. Il consiste à écouter ensemble la Parole de Dieu afin de discerner comment l'Esprit et l'Eglise aspirent à répondre au don du Verbe incarné par l'amour des Saintes Ecritures et l'annonce du Règne de Dieu à toute l'humanité".

  "Le Synode proposera des orientations pastorales pour renforcer la pratique de la rencontre avec la Parole de Dieu comme source de vie, en faisant le point sur la réception du Concile Vatican II concernant la Parole de Dieu dans son rapport au renouveau ecclésiologique, à l'œcuménisme et au dialogue avec les nations et les religions".
 
  "Grâce à la vision trinitaire et christocentrique du Concile Vatican II, l'Eglise a renouvelé la conscience de son propre mystère et de sa mission... En effet, la Constitution dogmatique Dei Verbum a marqué un véritable tournant dans la manière de traiter de la Révélation divine. Au lieu de privilégier comme auparavant la dimension noétique des vérités à croire, les Pères conciliaires ont mis l'accent sur la dimension dynamique et de dialogue de la Révélation comme communication personnelle avec Dieu. Ils ont ainsi posé les bases pour une rencontre et un dialogue plus vivant entre Dieu qui appelle et son peuple qui répond".

 
  "Ce tournant a été largement salué comme un fait décisif par les théologiens, les exégètes et les pasteurs. Cependant, on reconnaît assez généralement que la Constitution Dei Verbum a été insuffisamment reçue et que le tournant qu'elle a inauguré n'a pas encore donné tous les fruits désirés et attendus dans la vie et la mission de l'Eglise. Compte tenu des progrès accomplis, il faut se demander pourquoi le modèle de la communication personnelle n'a pas pénétré davantage la conscience de l'Eglise, sa prière, ses pratiques pastorales de même que les méthodes théologiques et exégétiques. Le Synode doit proposer des solutions concrètes pour combler les lacunes et remédier à l'ignorance des Ecritures qui ajoute aux difficultés actuelles de l'évangélisation".
 
  "Reconnaissons en effet que la vie de foi et l'élan missionnaire des chrétiens sont profondément affectés par divers phénomènes socioculturels tels que la sécularisation, le pluralisme religieux, la mondialisation et l'explosion des moyens de communication, avec les conséquences multiples de ces phénomènes, notamment l'écart grandissant entre riches et pauvres, le foisonnement des sectes ésotériques, les menaces à la paix, sans oublier les assauts actuels contre la vie humaine et la famille".

  "A ces phénomènes socioculturels, ajoutons les difficultés internes de l'Eglise touchant la transmission de la foi dans la famille, les déficiences de la formation catéchistique, les tensions entre le Magistère ecclésial et la théologie universitaire, la crise interne de l'exégèse et son rapport à la théologie, et d'une façon plus générale un certain fossé entre les experts et les pasteurs et entre les experts et les gens simples des communautés chrétiennes".

  "Le Synode doit faire face au grand défi de la transmission de la foi en la Parole de Dieu aujourd'hui. Dans un monde pluraliste, marqué par le relativisme et l'ésotérisme, la notion même de Révélation pose question et appelle des clarifications".
 
  "Convocatio, Communio, Missio. Autour de ces trois mots clés qui traduisent la triple dimension, dynamique, personnelle et de dialogue, de la Révélation chrétienne, nous exposerons la structure thématique de l'Instrumentum Laboris. La Parole de Dieu convoque, elle fait communier au dessein de Dieu par l'obéissance de la foi et elle envoie le peuple élu vers les nations. Cette Parole d'Alliance culmine en Marie qui accueille dans la foi le Verbe incarné, le Désiré des nations. Nous reprendrons les trois dimensions de la Parole d'Alliance telles que l'Esprit Saint les a incarnées dans l'histoire du salut, les Saintes Ecritures et la Tradition ecclésiale".

  Dans le premier paragraphe, le Cardinal a fait référence à l'identité de la parole de Dieu et a dit que "le Dieu de la Révélation est un Dieu qui parle, un Dieu qui est en lui-même Parole et qui se donne à connaître à l'humanité de multiples manières. Grâce à la Bible, l'humanité se sait interpellée par Dieu, l'Esprit lui donne d'écouter et d'accueillir la Parole de Dieu, devenant ainsi l'Ecclesia, la communauté rassemblée par la Parole. Cette communauté croyante reçoit son identité et sa mission de la Parole de Dieu qui la fonde, la nourrit et l'engage au service du Règne de Dieu".

  "La Parole de Dieu dont témoigne l'Ecriture revêt par conséquent différentes formes et recèle différents niveaux de signification. Elle désigne Dieu lui-même qui parle, son Verbe divin, son Verbe créateur et sauveur, et finalement son Verbe incarné en Jésus Christ, médiateur et plénitude de la Révélation".

 "Bref, la Parole de Dieu écrite ou transmise est une parole de dialogue et même trinitaire. Elle s'offre à l'homme en Jésus Christ pour l'introduire dans la communion trinitaire et y trouver sa pleine identité... Dieu parle et, de ce fait, l'homme est constitué comme un être interpellé... Il importe d'avoir à l'esprit cette dimension anthropologique de la Révélation, car elle joue un rôle très important aujourd'hui dans l'herméneutique des textes bibliques. Le Concile Vatican II a redéfini l'identité du dialogue de l'homme à partir de la Parole de Dieu dans le Christ".

 "Sur le plan pastoral, ne devrait-on pas vérifier si cette théo-anthropologie du dialogue et filiale fondée sur le Christ occupe la place qui lui revient dans la liturgie, la catéchèse et l'enseignement théologique?".

 
  Faisant ensuite référence à l'image de la Vierge Marie, il a dit: "Une femme, Marie, accomplit parfaitement la vocation divine de l'humanité par son oui à la Parole d'Alliance et à sa mission. Par sa maternité divine et sa maternité spirituelle, Marie apparaît comme le modèle et la forme permanente de l'Eglise, comme la première Eglise. Arrêtons-nous à la figure charnière de Marie entre l'ancienne et le nouvelle Alliance qui accomplit le passage de la foi d'Israël à la foi de l'Eglise. Contemplons le récit de l'Annonciation qui est l'origine et le modèle insurpassable de l'auto-communication de Dieu et de l'expérience de foi de l'Eglise. Il nous servira de paradigme pour comprendre l'identité du dialogue de la Parole de Dieu dans l'Eglise".

  Dans le paragraphe intitulé Tradition, Ecriture et Magistère, le Cardinal dit que "dans la tradition vivante de l'Eglise, la Parole de Dieu occupe la première place. C'est le Christ vivant. La Parole écrite en porte témoignage. L'Ecriture, en effet, est une attestation historique et une référence canonique indispensable pour la prière, la vie et la doctrine de l'Eglise. Cependant, l'Ecriture n'est pas toute la Parole, elle ne s'identifie pas totalement avec elle, d'où l'importance de la distinction entre la Parole et le Livre, tout comme entre la lettre et l'Esprit".

  "Malgré la complexité des rapports entre Ecriture, Tradition et Magistère, l'Esprit Saint assure néanmoins l'unité de l'ensemble, surtout si l'on garde bien présente la dynamique...presque nuptiale du rapport d'Alliance. En situant les fonctions ecclésiales de l'Ecriture, de la Tradition et du Magistère à l'intérieur d'une ecclésiologie mariale, nous invitons à un changement de paradigme où l'accent passe de la dimension noétique à la dimension personnelle de la Révélation. La figure archétypique de Marie permet de faire ressortir la dimension dynamique de la Parole et la nature personnelle de la foi comme don de soi, tout en invitant l'Eglise à demeurer sous la Parole et disponible à toute action de l'Esprit Saint".

  La deuxième section Communio s'ouvre avec la parole de Dieu dans la vie de l'Eglise, et dans le chapitre consacré à la liturgie, le Cardinal observe que "la liturgie est considérée comme l'exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, exercice dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus-Christ, c'est-à-dire par le Chef et par ses membres... Le sujet premier de la liturgie est le Christ lui-même s'adressant à son Peuple et s'offrant à son Père en sacrifice d'amour pour le salut du monde. Même si dans l'accomplissement des rites liturgiques, l'Eglise semble avoir le premier rôle, en fait elle joue toujours un rôle subordonné, au service de la Parole et de celui qui parle. L'ecclésiocentrisme est étranger à la réforme du Concile".

  "Comment cultiver chez les fidèles la conscience que la liturgie est l'exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ à laquelle l'Eglise est associée comme Epouse bien-aimée? Quelles conséquences devrait avoir la redécouverte de ce lieu originel de la Parole sur l'herméneutique biblique, sur la célébration eucharistique et tout particulièrement sur la place et la fonction de la liturgie de la Parole, incluant l'homélie?".

  Abordant ensuite la question de l'interprétation ecclésiale de la Parole de Dieu, le Cardinal dit:
"D'une façon générale, après plusieurs décennies de concentration sur les médiations humaines de l'Ecriture, ne faut-il pas retrouver la profondeur divine du texte inspiré sans perdre les acquis précieux des nouvelles méthodologies ?".

 "On ne saurait trop insister sur ce point car la crise de l'exégèse et de l'herméneutique théologique affecte profondément la vie spirituelle du Peuple de Dieu et sa confiance dans les Ecritures. Elle affecte aussi la communion ecclésiale, à cause du climat de tension souvent malsain entre la théologie universitaire et le magistère ecclésial. Face à cette situation délicate, et sans entrer dans les débats d'écoles, le Synode doit donner une orientation pour assainir les rapports et favoriser l'intégration des acquis des sciences bibliques et herméneutiques dans l'interprétation ecclésiale des Saintes Ecritures". 

  La Parole de Dieu dans la mission de l'Eglise est le titre du troisième paragraphe dans lequel le Cardinal affirme que "le cœur de la mission de l'Eglise est d'évangéliser... Evangéliser, pour l'Eglise, c'est porter la Bonne Nouvelle dans tous les milieux de l'humanité et, par son impact, transformer du dedans, rendre neuve l'humanité elle-même..
Quand l'Esprit parle à l'Eglise aujourd'hui en lui remémorant les Ecritures, il la convoque à un nouveau témoignage d'amour et d'unité afin de rehausser la crédibilité de l'Evangile face à un monde qui est plus sensible aux témoins qu'aux docteurs... Le témoignage de la Parole de Dieu exige par conséquent des disciples missionnaires qui soient d'authentiques témoins de la primauté de l'amour sur la science".

  Abordant ensuite le thème de l'œcuménisme, il ajoute: "Depuis l'entrée officielle de l'Eglise catholique dans le mouvement œcuménique, les papes ont fait de la cause de l'unité chrétienne une priorité... Bien que les rencontres et dialogues œcuméniques aient produit des fruits de fraternité, de réconciliation et d'entraide, la situation présente est caractérisée par un certain malaise qui appelle une conversion plus profonde à l'œcuménisme spirituel".

  En ce qui concerne le dialogue avec les nations et les religions, le Cardinal a ensuite dit que "l'activité missionnaire de l'Eglise s'enracine, nous l'avons dit, dans la mission du Christ et de l'Esprit qui révèle et répand la communion trinitaire dans toutes les cultures du monde... L'activité missionnaire de l'Eglise témoigne de son amour pour le Christ total qui inclut toute culture. Dans ses efforts d'évangélisation des cultures, cette activité vise l'unité de l'humanité en Jésus-Christ, mais dans le respect et l'intégration de toutes les valeurs humaines".

  "Parmi les partenaires des différents dialogues de l'Eglise avec les nations, le peuple juif occupe une place singulière comme héritier de la première Alliance, dont nous partageons les Saintes Ecritures. Cet héritage commun nous invite à l'espérance".

   "Viennent ensuite les fidèles de foi musulmane, enracinés eux aussi dans la tradition biblique, confesseurs du Dieu unique. Face à la sécularisation et au libéralisme, ils sont des alliés dans la défense de la vie humaine et dans l'affirmation de l'importance sociale de la religion... Viennent enfin les humains de toute tribu, langue, peuple et nation, qui sont sous les cieux, car l'Agneau immolé a versé son sang pour tous. La Parole de Dieu est spécialement destinée à ceux qui ne l'ont jamais entendue car, dans le cœur de Dieu et la conscience missionnaire de l'Eglise, les derniers ont la grâce d'être les premiers".

 En conclusion, le Cardinal a fait l'observation suivante: "Jésus vient toujours, dans l'Eglise, rendre témoignage à la Vérité et communiquer à ceux qui croient en son nom la connaissance du Père qu'il possède en plénitude... Conscient du renouveau ecclésiologique lié à la conception dynamique et du dialogue de la Révélation, nous avons suggéré des pistes d'approfondissement de la Parole de Dieu à partir de la foi de Marie telle qu'elle se prolonge dans la vie de l'Eglise, la liturgie, la prédication, la Lectio Divina, l'exégèse et la théologie".

  "L'application de ce paradigme marial suppose un approfondissement pneumatologique de la tradition ecclésiale et de l'exégèse scripturaire qui rendent compte de la vertu performative de la Parole de Dieu tout en la distinguant soigneusement de la présence eucharistique. Plus qu'une bibliothèque pour érudits, la Bible est un temple où l'Epouse du Cantique écoute les aveux du Bien-aimé et célèbre ses baisers... Cette perspective plus dynamique que noétique appelle une théologie plus contemplative, enracinée dans la Liturgie, les Pères et la vie des saints, une exégèse pratiquée dans la foi conformément à son objet, et aussi une philosophie de l'être et de l'amour".
 
  "Elle ouvre à une lecture spirituelle plus fructueuse de la Bible, à une interprétation ecclésiale de l'Écriture et à une revitalisation du dialogue missionnaire de l'Église sous toutes ses formes. La fréquentation plus assidue des Ecritures ravivera la conscience missionnaire de l'Eglise et son amour de l'homme, image de Dieu en mal de ressemblance divine".
SE/PREMIERE CONGREGATION/...                             VIS 20081006 (2390)


DIMENSION SYNODALE DE L'EGLISE


CITE DU VATICAN, 5 OCT 2008 (VIS). Après la messe concélébrée en la basilique St-Paul-Hors-les-Murs pour l'inauguration du Synode des évêques, le Saint-Père a récité l'angélus avec les fidèles réunis place St-Pierre. Evoquant alors ces assises, il a expliqué "la valeur et la fonction de cette assemblée particulière des évêques choisis pour représenter tout l'épiscopat et convoqués pour apporter au successeur de Pierre une aide plus efficace, tout en manifestant et consolidant la communion ecclésiale". Le Synode des évêques, a-t-il dit, est "un organisme important institué en septembre 1965 par Paul VI",dont la "finalité est de favoriser une union et une collaboration étroite entre le Pape et les évêques du monde entier, de donner des informations directes et exactes sur la situation et les problèmes de l'Eglise, de favoriser un accord sur la doctrine et sur l'action pastorale, et d'aborder des thèmes de grande importance et d'actualité".

  "La dimension synodale fait partie de l'Eglise et consiste pour tous les peuples et cultures à se mettre d'accord pour devenir un en Christ et cheminer ensemble derrière lui... En fait, le mot grec Synodos...suggère l'idée de faire route ensemble et l'expérience du peuple de Dieu dans l'histoire du salut, c'est vraiment cela... Il vous invite tous à soutenir les travaux du Synode par la prière, en invoquant spécialement l'intercession maternelle de la Vierge Marie, disciple parfaite de la parole divine".

  Après l'angélus, il a rappelé qu'à partir de ce soir, la télévision italienne diffusera "Bible jour et nuit", un programme consistant dans la lecture continue et intégrale de la Bible pendant sept jours et six nuits depuis la basilique romaine Ste-Croix de Jérusalem. Quelque 1200 lecteurs provenant de 50 pays différents se succèderont pour ce marathon biblique. A 19 h, Benoît XVI inaugurera la manifestation en lisant le premier chapitre de la Genèse. "La parole de Dieu -a conclu le Pape- entrera ainsi dans toutes les maisons pour accompagner la vie des familles et des personnes: une semence qui, bien écoutée, ne manquera pas de porter des fruits en abondance".
ANG/SYNODE:BIBLE/...                                  VIS 20081006 (350)


MESSE D'OUVERTURE

CITE DU VATICAN, 5 OCT 2008 (VIS). A 9 h 30' en la Basilique St-Paul-hors-les-murs, le Pape a présidé la messe concélébrée avec les Pères synodaux pour l'ouverture de la XII Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, consacrée à la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l'Eglise. Benoît XVI a ouvert son homélie par l'Evangile du jour et le symbole de la vigne. Il a expliqué que "ce que dénonce la page évangélique interpelle, d'une manière particulière, les peuples qui ont reçu l'Evangile. Si nous regardons l'histoire, nous sommes obligés de noter assez fréquemment la froideur et la rébellion de chrétiens incohérents".

  "Des pays un temps riches de foi et de vocations perdent désormais leur identité propre, sous l'influence délétère et destructive d'une certaine culture moderne. On y voit celui qui, ayant décidé que Dieu est mort, se déclare dieu lui-même, et se considère le seul artisan de son propre destin, le propriétaire absolu du monde... Mais quand l'homme élimine Dieu de son propre horizon, est-il vraiment plus heureux? Devient-il vraiment plus libre?.. N'arrive-t-il pas plutôt - comme nous le démontre amplement la chronique quotidienne - que s'étendent l'arbitrage du pouvoir, les intérêts égoïstes, l'injustice et l'exploitation, la violence dans chacune de ses expressions? En fin de compte, l'homme se retrouve plus seul et la société plus divisée et confuse".

  Après avoir relevé que "les paroles de Jésus contiennent une promesse: la vigne ne sera pas détruite", Benoît XVI a ajouté que "le message consolant que nous recueillons de ces textes bibliques est la certitude que le mal et la mort n'ont pas le dernier mot, mais que c'est le Christ qui gagne à la fin. Toujours! L'Eglise ne se lasse pas de proclamer cette Bonne Nouvelle, comme cela arrive aujourd'hui aussi, dans cette basilique dédiée à l'apôtre des nations qui, le premier, diffusa l'Evangile dans de vastes régions de l'Asie mineure et de l'Europe... Seule la Parole de Dieu peut changer profondément le cœur de l'homme, et il est alors important que chaque croyant et chaque communauté entrent dans une intimité toujours plus grande avec elle. L'assemblée synodale concentrera son attention sur cette vérité fondamentale pour la vie et la mission de l'Eglise. Se nourrir de la Parole de Dieu est pour elle le devoir premier et fondamental".

  "En cette Année paulinienne -a-t-il ensuite dit-, nous entendrons résonner avec une urgence particulière le cri de l'Apôtre des Nations: Oui, malheur à moi si je n'annonçais pas l'Evangile, un cri qui pour chaque chrétien devient une invitation insistante à se mettre au service du Christ. La moisson est abondante, répète également aujourd'hui le Maître divin: nombreux sont ceux qui ne l'ont pas encore rencontré et qui sont dans l'attente de la première annonce de son Evangile. D'autres, tout en ayant reçu une formation chrétienne, se sont affaiblis dans l'enthousiasme et gardent un contact superficiel avec la Parole de Dieu. D'autres encore se sont éloignés de la pratique de la foi et ont besoin d'une nouvelle évangélisation. Enfin, elles ne manquent pas les personnes aux sentiments droits qui se posent des questions essentielles sur le sens de la vie et de la mort, questions auxquelles seul le Christ peut donner des réponses satisfaisantes. Il devient alors indispensable pour les chrétiens de tous les continents d'être prêts à répondre à quiconque demande raison de l'espérance qui est en eux, annonçant avec joie la Parole de Dieu et vivant sans aucun compromis l'Evangile".

  Le Saint-Père a conclu en demandant à Dieu son aide pour qu'au cours de ces sessions synodales, "il nous aide à nous interroger ensemble sur la manière de rendre toujours plus efficace l'annonce de l'Evangile à notre époque. Nous percevons tous combien il est nécessaire de mettre au centre de notre vie la parole de Dieu, d'accueillir le Christ comme notre unique Rédempteur, afin que sa lumière éclaire tous les domaines de l'humanité: de la famille à l'école, à la culture, au travail, aux loisirs et aux autres secteurs de la société".
HML/PAROLE DIEU/SAINT PAUL HORS LES MURS                  VIS 20081006 (680)


vendredi 3 octobre 2008

AUDIENCES


CITE DU VATICAN, 3 OCT 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées neuf prélats de la Conférence épiscopale de l'Equateur en visite Ad Limina:

-Mgr.Carlos Aníbal Altamirano Argüello, Evêque d'Azogues, accompagné de son prédécesseur, Mgr.José Gabriel Díaz Cueva.

-Mgr.Julio Parrilla Díaz, Evêque de Loja.

-Mgr.Antonio Arregui Yarza, Archevêque de Guayaquil, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Aníbal Nieto Guerra, OCD, Mgr.Marcos Aurelio Pérez Caicedo, et Mgr.Valter Darío Maggi.

-Mgr.Fausto Gabriel Trávez Trávez, OFM, Evêque de Babahoyo, accompagné de son prédécesseur, Mgr.Jesús Ramón Martínez de Ezquerecocha Suso.

  En fin d'après-midi, il devrait recevoir cinq prélats de la Conférence épiscopale de l'Equateur en visite Ad Limina:

-Mgr.Wilson Abraham Moncayo Jalil, Evêque de Santo Domingo in Ecuador.

-Mgr.Raúl Eduardo Vela Chiriboga, Archevêque de Quito, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Segundo René Coba Galaraza et Mgr.Vicente Danilo Echeverría Verdesoro.

-Mgr.Ricardo Flatz, Administrateur apostolique "sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis" du Vicariat apostolique de Zamora.
AL/.../...                                                  VIS 20081003 (150)


OUVERTURE DU SYNODE DES EVEQUES


CITE DU VATICAN, 3 OCT 2008 (VIS). Ce matin près la Salle-de-Presse du Saint-Siège, Mgr.Nikola Eterovic, Secrétaire général du Synode des évêques, a présenté la XII Assemblée ordinaire consacrée à la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l'Eglise, qui s'ouvrira dimanche par une messe que le Pape présidera pour la première fois en la Basilique St.Paul Hors-les-murs. Ce choix est à mettre en relation avec l'Année paulinienne en cours. La messe de clôture de l'assemblée synodale aura lieu le 26 octobre en la Basilique vaticane.

  Les Pères synodaux sont 253, représentant les 13 Eglises catholiques orientales, 113 Conférences épiscopales latines et 25 dicastères romains, ainsi que l'Union des supérieurs généraux. Assisteront à ces assises 41 experts dont 6 femmes (21 pays), et 37 auditeurs dont 19 femmes (26 pays). Les délégués invités représenteront 10 Eglises ou confessions chrétiennes: Patriarcat oecuménique de Constantinople, Patriarcats orthodoxes de Serbie et de Roumanie, Eglise orthodoxe de Grèce, Eglise apostolique d'Arménie, Communion anglicane, Fédération luthérienne, Eglise des disciples et Conseil mondial des Eglises. Le Patriarcat oecuménique sera représenté par SS Barthélémy Ier en personne. Le Saint-Père a invité 3 autres personnalités: Le Révérend A.Miller Milloy, Secrétaire général de la United Bible Societies (SA), Frère Alois, Prieur de la Communauté de Taizé (France), et le Grand Rabbin de Haïfa (Israël). Le Rabbin Shear Yashyv Cohen, exposera lundi 6 aux Pères synodaux comment le judaïsme lit la Bible. C'est la première fois, a souligné Mgr.Eterovic, qu'un non chrétien prendra la parole durant un Synode". Le 18 octobre, se déroulera une rencontre oecuménique. Après la récitation des premières vêpres Benoît XVI et Barthélémy Ier prononceront un discours centré sur le thème à l'étude dans le contexte particulier de l'Année paulinienne. Là aussi, ce sera la première fois que le Président de l'orthodoxie s'adressera au Synode des évêques catholiques.

  En vertu du règlement, chaque Père disposera de cinq minutes pour s'exprimer devant l'assemblée, en plus de leurs interventions écrites. La discussion libre aura lieu les 18 et 19, après la congrégation générale de l'après-midi. Un autre débat libre est fixé au 6 octobre après-midi, après la lecture des 5 rapports. Chaque Père disposera de 10 minutes pour questionner les Rapporteurs sur la perception du thème dans chaque partie du monde. Une intervention de 30 minutes est également prévue sur la réception de l'exhortation post-synodale Sacramentum Caritatis, avec un débat sur le sujet.
SE/SYNODE EVEQUES/ETEROVIC                                 VIS 20081003 (410)


VISITE DES CHEVALIERS DE COLOMB


CITE DU VATICAN, 3 OCT 2008 (VIS). Ce midi, Benoît XVI a reçu les membres du Conseil d'administration des Chevaliers de Colomb, venus à Rome pour l'Année paulinienne, devant lesquels il a évoqué son récent voyage aux Etats-Unis. Dans son bref discours, le Pape a encouragé les laïcs "à s'engager dans la voie de la sainteté en participant activement à la mission de l'Eglise, ce qui inspira d'ailleurs la fondation des Chevaliers, association fraternelle de laïcs qui se distingue par ses oeuvres de charité et par son soutien au ministère universel du Successeur de Pierre".

  Votre solidarité ecclésiale, a souligné le Saint-Père devant ses hôtes, "se manifeste tout particulièrement par le fond Vicaire du Christ, mis à disposition du Saint-Siège pour des aides au Peuple de Dieu de par le monde. Elle s'exprime aussi par la prière et les sacrifices quotidiens de ses membres dans leurs cercles, dans les paroisses et communautés locales. Soyez-en félicités". Puis il a recommandé que, dans le sillage spirituel du fondateur, le vénérable Michael McGivney, "les Chevaliers de Colomb élaborent de nouvelles méthodes de service pour diffuser l'Evangile comme force de renouveau de l'Eglise dans la sainteté et le zèle apostolique. J'apprécie en l'occurrence vos efforts pour offrir à la jeunesse une solide formation spirituelle et pour défendre la morale dont a besoin toute société libre, en particulier le droit fondamental de chacun à la vie".
AC/.../CHEVALIERS COLOMB                                 VIS 20081003 (240)

ANNIVERSAIRE DE HUMANAE VITAE
CITE DU VATICAN, 3 OCT 2008 (VIS). Le Saint-Père a adressé un Message à Mgr.Livio Melina, Président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille, à l'occasion du congrès marquant le 40 anniversaire de l'Encyclique Humanae Vitae, organisé par l'Université catholique du Sacré Coeur. Dans cet important document, écrit-il, Paul VI "aborde un des aspects essentiels de la vocation matrimoniale et de son chemin de sainteté. Ayant reçu le don de l'amour, les époux sont appelés à se donner entre eux sans réserve". Et la possibilité de procréer est incluse dans ce don total. "Exclure cette dimension en tendant à empêcher la procréation signifie nier la vérité profonde de l'amour sponsal". Puis le Pape souligne combien à 40 ans de distance Humanae Vitae permet de mieux comprendre la grande disponibilité qu'implique cet amour.

  Selon cette encyclique, les "enfants ne sont pas seulement le but d'un projet humain, mais un don divin à recevoir avec générosité et responsabilité, Dieu étant la source de la vie humaine. Ensuite Benoît XVI rappelle que le couple "peut traverser des situations difficiles induisant à la prudence, c'est-à-dire à espacer les naissances, voire les suspendre. C'est ici que la connaissance des cycles de la femme devient capitale dans la vie des époux... Les méthodes de détermination des cycles de fertilité permettent au couple de gérer ce que le Créateur a fixé dans la nature humaine, sans violer la signification du don sexuel. Ainsi permettent-elles aux époux de respecter la vérité de leur amour, en modulant sa manifestation selon ces rythmes... Pour cela, une maturité de cet amour est nécessaire", ainsi que le dialogue et le respect partagé.

  Puis le Saint-Père salue l'appui que l'Université du Sacré Coeur offre à l'Institut Paul VI sur la fertilité, qui oeuvre en faveur de la procréation responsable en développant les recherches sur les méthodes de régulation naturelle de la fertilité et la résolution naturelle de l'infertilité. "Nombre de chercheurs -écrit Benoît XVI- luttent contre la stérilité tout en sauvegardant la dignité de la procréation, parvenant à des résultats jusqu'ici inespérés. Il faut donc encourager leurs travaux...afin de mieux maîtriser les causes de la stérilité et trouver des solutions permettant la procréation dans le respect de la dignité des parents comme du nouveau-né".

  Benoît XVI s'interroge ensuite sur la raison pour laquelle tant de fidèles "ont du mal à comprendre le message de l'Eglise dans la défense de l'amour conjugal dans sa manifestation naturelle. "Certes, comme dans toute grande question humaine, la solution technique apparaît souvent la plus facile. Or elle cache en vérité la question de fond qui touche à la signification même de la sexualité et à son contrôle en vue d'en rendre l'exercice expression de l'amour. La technique ne saurait se substituer à l'usage responsable de la liberté lorsqu'il s'agit d'amour. Quant à la raison, on le sait bien, elle n'est pas suffisante" en l'occurrence. Le Saint-Père conclut en espérant que le congrès sur Humanae Vitae produira des fruits abondants et qu'il "contribuera à encourager les parents à une plus grande sagesse et clarté dans leur vie, de les encourager dans leur mission qui est d'être des témoins crédibles de l'amour" de Dieu.
MESS/HUMANAE VITAE/MELINA                                 VIS 20081003 (540)   


ANNIVERSAIRE DE HUMANAE VITAE

CITE DU VATICAN, 3 OCT 2008 (VIS). Le Saint-Père a adressé un Message à Mgr.Livio Melina, Président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille, à l'occasion du congrès marquant le 40 anniversaire de l'Encyclique Humanae Vitae, organisé par l'Université catholique du Sacré Coeur. Dans cet important document, écrit-il, Paul VI "aborde un des aspects essentiels de la vocation matrimoniale et de son chemin de sainteté. Ayant reçu le don de l'amour, les époux sont appelés à se donner entre eux sans réserve". Et la possibilité de procréer est incluse dans ce don total. "Exclure cette dimension en tendant à empêcher la procréation signifie nier la vérité profonde de l'amour sponsal". Puis le Pape souligne combien à 40 ans de distance Humanae Vitae permet de mieux comprendre la grande disponibilité qu'implique cet amour.

  Selon cette encyclique, les "enfants ne sont pas seulement le but d'un projet humain, mais un don divin à recevoir avec générosité et responsabilité, Dieu étant la source de la vie humaine. Ensuite Benoît XVI rappelle que le couple "peut traverser des situations difficiles induisant à la prudence, c'est-à-dire à espacer les naissances, voire les suspendre. C'est ici que la connaissance des cycles de la femme devient capitale dans la vie des époux... Les méthodes de détermination des cycles de fertilité permettent au couple de gérer ce que le Créateur a fixé dans la nature humaine, sans violer la signification du don sexuel. Ainsi permettent-elles aux époux de respecter la vérité de leur amour, en modulant sa manifestation selon ces rythmes... Pour cela, une maturité de cet amour est nécessaire", ainsi que le dialogue et le respect partagé.

  Puis le Saint-Père salue l'appui que l'Université du Sacré Coeur offre à l'Institut Paul VI sur la fertilité, qui oeuvre en faveur de la procréation responsable en développant les recherches sur les méthodes de régulation naturelle de la fertilité et la résolution naturelle de l'infertilité. "Nombre de chercheurs -écrit Benoît XVI- luttent contre la stérilité tout en sauvegardant la dignité de la procréation, parvenant à des résultats jusqu'ici inespérés. Il faut donc encourager leurs travaux...afin de mieux maîtriser les causes de la stérilité et trouver des solutions permettant la procréation dans le respect de la dignité des parents comme du nouveau-né".

  Benoît XVI s'interroge ensuite sur la raison pour laquelle tant de fidèles "ont du mal à comprendre le message de l'Eglise dans la défense de l'amour conjugal dans sa manifestation naturelle. "Certes, comme dans toute grande question humaine, la solution technique apparaît souvent la plus facile. Or elle cache en vérité la question de fond qui touche à la signification même de la sexualité et à son contrôle en vue d'en rendre l'exercice expression de l'amour. La technique ne saurait se substituer à l'usage responsable de la liberté lorsqu'il s'agit d'amour. Quant à la raison, on le sait bien, elle n'est pas suffisante" en l'occurrence. Le Saint-Père conclut en espérant que le congrès sur Humanae Vitae produira des fruits abondants et qu'il "contribuera à encourager les parents à une plus grande sagesse et clarté dans leur vie, de les encourager dans leur mission qui est d'être des témoins crédibles de l'amour" de Dieu.
MESS/HUMANAE VITAE/MELINA                                 VIS 20081003 (540)   


jeudi 2 octobre 2008

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 2 OCT 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-Cinq prélats de la Conférence épiscopale d'Asie centrale en visite Ad Limina:

    -Mgr.Jerzy Maculewicz, OFM, Administrateur apostolique de l'Uzbekhistan.

    -Mgr.Nikolaus Messmer, SJ, Administrateur apostolique du Kirghizistan.

    -Le P.Carvlos Avila, VI, Supérieur de la mission "sui iuris" du Tadjikhistan.

    -Le P.Andrzej Madj, OMI, Supérieur de la mission "sui iuris" du Turkmenisthan.

    -Le P.Vasil Hovera, Délégué de la Congrégation pour les Eglises orientales en charge des fidèles gréco-catholiques au Kazakhstan et en Asie centrale.

-M.Naji Abi Assi, Ambassadeur du Liban, en visite de congé.
AL:AP/.../...                                                  VIS 20081002 (100)

REPRENDRE LE DEMANTELEMENT NUCLEAIRE


CITE DU VATICAN, 2 0CT 2008 (VIS). Le 29 septembre à Vienne, le Secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les états, est intervenu au cours de la 52 session de la Conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique. D'emblée, Mgr.Dominique Mamberti a rappelé que l'AIEA oeuvre dans un domaine clef pour la sécurité et la vie de l'humanité, "l'usage pacifique du nucléaire", et que son histoire prouve l'importance de son action pour le bien-être de la famille humaine. Travailler en commun, a-t-il ajouté- implique "d'abord une obligation de partage des connaissances, de construction d'un consensus manifesté par des efforts et un compromis communs. C'est pourquoi la triple action de l'agence, dans le domaine technologique, dans ceux de la sécurité et du contrôle, doit toujours unir et associer, et non diviser et opposer".

  Le Saint-Siège, a poursuivi Mgr.Mamberti, "encourage tous les états...à développer la sécurité nucléaire en garantissant que les matériaux nucléaires ne soient pas détournés et employés à usages non déclarés. Ainsi combattra-t-on le terrorisme nucléaire mais aussi développera-t-on une culture de la vie et de la paix qui favorise le plein épanouissement des peuples". La seconde exigence soulevée par le prélat en vue d'un travail commun est un usage de technologies pacifiques respectueuses de l'environnement et des populations les moins favorisées". La globalisation du monde exige qu'on ne contribue pas uniquement "à un projet spécifique, engagé par tel ou tel gouvernement ou organisme, mais qu'on agisse pour le bien général du genre humain. La valeur d'un projet réside dans sa prise en compte des valeurs humaines et culturelles, au même titre que les bénéfices socio-économiques de tel ou tel pays".

  A propos ensuite du troisième volet des obligations internationales, Mgr.Mamberti a dit qu'en matière de désarmement nucléaire on ne pouvait permettre que le traité de non prolifération soit limité car la clef de voûte du processus est le développement de cette énergie à des fins pacifiques. Il a enfin indiqué que le Saint-Siège encourageait "l'ensemble des états impliqués à reprendre avec plus de vigueur le démantèlement progressif des arsenaux nucléaires...considérant que le traité d'interdiction générale des essais nucléaires comme un important instrument de ce processus".
DELSS/NUCLEAIRE/MAMBERTI                                 VIS 20081002 (370)


PROPOSER LA FOI


CITE DU VATICAN, 2 OCT 2008 (VIS). Le Pape a reçu ce matin les prélats de la Conférence épiscopale d'Asie centrale, venus en visite Ad Limina, qu'il a félicité car, a-t-il dit, "malgré la vive répression de l'époque communiste et de l'athéisme d'état, l'abnégation et le zèle des prêtres et religieux, à la fidélité des laïcs, la flamme de la foi s'est maintenue dans le coeur des croyants".

  Bien que la communauté catholique soit dans ces régions un "petit troupeau", Benoît XVI a encourager ses hôtes à toujours se laisser guider par le Saint Esprit et à entretenir l'appel de la foi au sein du peuple chrétien. Il faut -a-t-il dit- maintenir et valoriser les expériences pastorales du passé, continuer d'éduquer à la Parole de Dieu, de susciter l'amour de l'Eucharistie et de la dévotion mariale, chez les jeunes en particulier, de diffuser dans les familles la pratique du chapelet. Il faut aussi trouver de nouvelles formules d'apostolat adaptées au enjeux présents, à la langue et à la culture des gens". Puis le Pape a souligné combien cet engagement sera plus efficace avec la collaboration de toutes les composantes de la communauté ecclésiale, encourageant les prélats à être proches de leur clergé dans les moments difficiles, humainement et spirituellement. Il convient d'avoir constamment "recours à Dieu et à la prière en vue de l'unité entre les pasteurs comme au sein des diverses communautés".

  Benoît XVI a ensuite insisté sur la nécessité de lutter contre la violence et le terrorisme, contre la diffusion du fondamentalisme par la force du droit et de la loi, "ce qui ne doit pas se transformer en injustice ni limiter le libre exercice de la religion. Professer sa foi est un droit fondamental, universellement reconnu". Puis il a rappelé que "l'Eglise n'impose pas sa foi. Elle la propose librement, sachant que la conversion est le résultat mystérieux de l'action de l'Esprit. La foi est oeuvre et don de Dieu, ce qui empêche toute forme de prosélytisme contraignant. Un individu peut s'ouvrir à la foi après une chemin de réflexion, et il doit être laissé libre de réaliser cette aspiration. Ceci est bon pour lui comme pour la société car l'observance fidèle des préceptes divins aide à bâtir une paix sociale juste et solidaire". Il a conclu en saluant aussi le travail des prêtres et religieux de ces différents pays de l'Asie centrale.
AL/.../ASIE CENTRALE                                     VIS 20081002 (410) 


mercredi 1 octobre 2008

INTENTIONS DE PRIERE POUR OCTOBRE

CITE DU VATICAN, 1 OCT 2008 (VIS). L'intention de prière générale de Benoît XVI pour le mois d'octobre est: "Pour que le Synode des évêques aide pasteurs et théologiens, catéchistes et autres fidèles engagés dans le service de la Parole, à transmettre avec courage les vérités de la foi dans la communion ecclésiale".

  Son intention missionnaire est: "Pour qu'en ce mois des missions chaque communauté soit encouragée à mieux participer à la mission évangélisatrice de l'Eglise, en priant, en partageant et en aidant aux côtés des Oeuvres pontificales missionnaires notamment".
BXVI-INTENTIONS PRIERE/OCTOBRE/...                    VIS 20081001 (100)

AGIR SELON L'EVANGILE

CITE DU VATICAN, 1 OCT 2008 (VIS). Au cours de l'audience générale Place St.Pierre, à laquelle ont pris part 20.000 personnes, le Pape a poursuivi le cycle catéchistique consacré à saint Paul. Benoît XVI a commenté deux épisodes "démontrant sa vénération pour Pierre mais aussi la liberté avec laquelle Paul s'adressait aux apôtres, le Concile de Jérusalem et un incident survenu à Antioche, rapporté par l'Epître aux Galates... Tout concile ou synode de l'Eglise est inspiré par l'Esprit...qui oeuvre en elle et conduit les apôtres sur des chemins nouveaux, pour la réalisation du dessein premier qu'est l'édification même de l'Eglise".

  Le Concile de Jérusalem, a expliqué le Saint-Père, "dût résoudre la question relative à la circoncision des païens voulant suivre le Christ. Devaient-ils suivre la loi de Moïse ou pouvaient-ils en être dispensés, c'est-à-dire dispensés des normes nécessaires pour être des hommes justes et fidèles à la loi, et par conséquent libres par rapport aux normes relatives de purification cultuelle, concernant les aliments ou les obligations du sabbat. Si pour Luc ce concile exprimait l'action de l'Esprit, pour Paul il fut la reconnaissance de la liberté partagée par les participants et respectueuse des obligations de la loi et donc de la circoncision". Ceci dit, a alors souligné le Pape, "la liberté chrétienne ne saurait être confondue avec la licence de faire ce qu'on veut. Il s'agit d'être en conformité avec le Christ jusque dans les service des autres, des plus démunis en particulier". Evoquant ensuite la collecte organisée par Paul près les Eglises qu'il avait fondé, en faveur des pauvres de Jérusalem, Benoît XVI a dit qu'elle "exprimait la dette de ces communautés occidentales envers l'Eglise mère de Palestine, qui leur avait transmis le don précieux de l'Evangile".

  Puis il a évoqué la dispute entre Pierre et Paul à Antioche, née du refus du premier de partager un repas avec les païens, "afin de ne pas scandaliser les observants de la loi et de la pureté alimentaire... Mais, les préoccupations de Paul étaient distinctes de celles de Pierre et de Barnabé, pour qui la séparation des païens permettait de respecter et de ne pas scandaliser les fidèles provenant du judaïsme. Selon Paul, cette mesure était un danger, un malentendu alors que le salut universel dans le Christ est offert aux païens comme aux juifs", et que la justification ne se réalise qu'en fonction de la foi dans le Christ, qui n'est pas une oeuvre de la loi".

  Benoît XVI a ensuite rappelé que, plus tard, "Paul aussi se trouvera dans une situation similaire, demandant aux forts de ne pas manger d'aliments impurs afin de ne pas mettre en difficulté ou scandaliser les faibles... L'incident d'Antioche fut une leçon pour Pierre aussi. Le sincère dialogue entre Pierre et Paul sur la vérité de l'Evangile permit à l'Eglise d'orienter ses pas... c'est une leçon qui vaut pour nous aussi. Selon les charismes spécifiques de Pierre et de Paul, laissons-nous guider par l'Esprit, en cherchant à vivre selon la liberté qui trouve sa source dans la foi dans le Christ et se concrétise dans le service des frères. Il est important d'être toujours plus conformes au Christ, afin d'être vraiment libres et pour que grandisse en nous l'essence profonde de la loi qu'est l'amour de Dieu et du prochain".
AG/SAINT PAUL/...                                         VIS 20081001 (560)


mardi 30 septembre 2008

PROTECTION N'EST PAS AGRESSION


CITE DU VATICAN, 30 SEP 2008 (VIS). Hier à New York, l'Observateur permanent du Saint-Siège est intervenu dans le débat général de la 63 session de l'Assemblée générale de l'ONU: "Les Nations-Unies n'ont pas vocation à créer évènements ou phénomènes, mais de servir de forum où tous débattent en vue d'apporter à ceux-ci des solutions cohérentes, précises et consensuelles".

  Rappelant que l'année en cours a été marquée par une série de crises, de catastrophes naturelles comme d'origine humaine, de conflits locaux, de graves problèmes financiers, économiques, alimentaires et énergétiques qui découlent en partie du changement climatique, Mgr.Celestino Migliore a souligné que tous ces bouleversements sont le fruits de responsabilités humaines et de facteurs naturels mêlés. Ils doivent donc être traités ensembles afin de fournir aux responsables des solutions aux catastrophes en mesure de protéger les populations... Jadis, le mot protection a souvent servi de prétexte à des agressions et à des invasions. Malgré les grands progrès du droit international, cette interprétation demeure trop souvent en vigueur".

  "Si on a enregistré l'an dernier à l'ONU un plus grand consensus...sur la reprise du terme en clef   responsable -a ajouté le représentant du Saint-Siège- certains pays ont insisté sur la nécessité de conserver ce principe comme essentiel de la souveraineté nationale, y compris dans le contexte international, tandis que d'autres relançaient le concept de souveraineté responsable. Les états fondateurs ont fixé à l'ONU la responsabilité suprême de protéger, manifestée au premier chef dans le rejet de l'usage immédiat de la force pour résoudre un contentieux, rétablir la paix ou défendre les droits de l'homme. Ils ont privilégié la discussion pour individualiser les symptômes de crise, pour mobiliser ensuite les gouvernements et sensibiliser l'opinion publique en vue de solutions" négociées.    
DELSS/PROTECTION/MIGLIORE:ONU                             VIS 20080930 (300)


JOURNEE MONDIALE DE LA COMMUNICATION


CITE DU VATICAN, 30 SEP 2008 (VIS). "Nouvelles technologies, nouvelles relations. Promouvoir une culture de respect, de dialogue et d'amitié", tel est le thème choisi par Benoît XVI pour la Journée mondiale des communications sociales 2009 (qui est fixée presque partout au dimanche 31 mai prochain). Le message papal sera rendu public le 24 janvier prochain, fête de saint François de Sales, le patron des journalistes. Le Président du Conseil pontifical pour les communications sociales l'a annoncé hier, en la fête des Archanges. Pour Mgr.Claudio Maria Celli, le Pape propose un véritable plan de travail, son texte étant "un résumé des engagements et des responsabilités que les hommes de communication sont appelés à assumer dans un contexte caractérisé par l'accroissement des nouvelles technologies, lequel constitue un nouvel environnement, une nouvelle culture".

  Le document traduit, ajoute Mgr.Celli dans un communiqué, "la confiance que place le Pape dans les médias, car ils peuvent avoir un rôle important dans le développement d'un climat de la confiance et de dialogue... Il souligne aussi combien les nouvelles techniques de communication sont appelées à favoriser de nouvelles relations, à bouleverser en profondeur l'attitude des agents de la communication. Le progrès technologique ne peut se limiter à être une avance matérielle. Il doit renouveler les conditions et les capacités d'utilisation des instruments par l'homme, dans une perspective de bien commun ayant pour but un progrès culturel profond et diffus". Puis il ajoute qu'en mars 2009 se tiendra un séminaire d'études pour les évêques en charge de la communication, auquel prendront part des enseignants et des experts en la matière, "dans le but d'élaborer une pastorale des médias plus claire et plus moderne".
CON-CS/JOURNEE COMMUNICATION/CELLI                         VIS 20080930 (290)


lundi 29 septembre 2008

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 29 SEP 2008 (VIS). A Castelgandolfo ce matin, le Saint-Père a reçu en audiences séparées:

-Cinq prélats du Kazakhstan, en visite Ad Limina:

    -Mgr.Tomash Peta, Evêque de Sainte Marie à Astana.

    -Mgr.Jan Pawel Lenga, MIC, Archevêque-Evêque de Karaganda, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Athansius Schneider, ORC.

    -Mgr.Henry Theophilus Howaniec, OFM, Evêque de la Sainte Trinité à Almaty.

    -Mgr.Janusz Kaleta, Administrateur apostolique d'Atyrau.

  En fin d'après-midi, il devrait recevoir le personnel des Villas pontificales.

  Samedi dernier, 27 septembre, il avait reçu le Cardinal Giovanni Battista Re, Préfet de la Congrégation pour les évêques.
AL:AP/.../...                                                          VIS 20080929 (100)

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