Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS

Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

VISnews  Twitter Go to YouTube

mercredi 9 juin 2010

VOYAGE APOSTOLIQUE A CHYPRE

CITE DU VATICAN, 9 JUI 2010 (VIS). A l'audience générale tenue Place St.Pierre, Benoît XVI est revenu sur son récent voyage à Chypre, rappelant que, pour la première fois, un Evêque de Rome avait visité cette île "bénie par l'oeuvre apostolique de Paul et Barnabé et considérée comme partie de la Terre Sainte". La première étape de ce voyage historique, le 4 juin à Paphos, a été marquée par une rencontre oecuménique: "Avec l'Archevêque orthodoxe Chrysostomos II et les représentants des Eglises arménienne, luthérienne et anglicane, nous avons réaffirmé notre engagement oecuménique de manière irréversible". Le lendemain à Nicosie, après ma visite au chef de l'Etat, ce fut la rencontre avec les corps constitués et le corps diplomatique, auxquels, a souligné le Saint-Père, "j'ai redit l'importance fondamentale de la loi sur les principes éthiques de la loi naturelle, en vue de développer la morale publique. Cet appel à la raison...constitue une exigence dans notre société qui souvent oublie sa propre tradition culturelle".

Puis Benoît XVI a raconté sa visite à l'école St.Maron, qui lui a permis de constater "la ferveur apostolique des catholiques chypriotes, leur vaste action éducative et sociale, riche de dizaines de structures mises au service de tous, appréciées des autorités comme de la population. Lors de la liturgie de la parole, j'ai admiré le zèle apostolique de la communauté latine guidée par le Patriarche de Jérusalem, et le généreux service qu'offrent les franciscains de la Custodie de Terre Sainte". Il a ensuite évoqué la messe en la paroisse Ste.Croix, d'où il a lancé "un appel à tous les catholique du Proche Orient afin que, malgré les difficultés et les grandes épreuves qu'ils traversent, ils ne cèdent pas à la tentation d'émigrer. Leur présence régionale constitue une signe irremplaçable d'espérance. Je les ai assuré -a précisé le Pape- notamment les prêtres et les religieux, de l'intense solidarité de l'Eglise universelle, comme de la prière qui demande au Seigneur de les aider à rester une présence vitale et pacificatrice".

"Le moment culminant du séjour fut, le 6 juin, la remise de l'Instrumentum Laboris pour l'Assemblée spéciale du Synode des évêques sur le Proche Orient... Nous avons également prié ensemble pour le défunt Evêque Luigi Padovese, Président de la Conférence épiscopale turque, dont la mort tragique nous consterne et nous rempli de tristesse". Puis Benoît XVI a dit que ce Synode spécial d'octobre doit être "soutenu par la prière de l'Eglise toute entière. Le Proche Orient y occupe une place particulière car c'est là que Dieu s'est manifesté à nos pères dans la foi. Cette assemblée devra attirer l'attention aussi des divers acteurs internationaux et des organisations engagées dans la recherche d'une solution aux douloureux conflits de la région en vue d'y établir la justice et la paix... Avant de quitter Chypre -a poursuivi le Saint-Père- je me suis rendu à la cathédrale maronite de Nicosie, où j'ai notamment pu saluer le Patriarche, le Cardinal Nasrallah Pierre Sfeir". Les maronites se sont installés à Chypre à diverses époques, "souvent en grande difficulté pour rester fidèles à leur héritage chrétien et à une culture qui enrichit le patrimoine de l'humanité entière". Benoît XVI a conclu en rappelant que "la communauté catholique de Chypre, à travers ses facettes maronite, arménienne et latine, continue de n'être qu'un seul corps et une seule âme, y compris dans les relations cordiales qu'elle entretient avec nos frères orthodoxes ou d'autres confessions chrétiennes. Puissent les peuples de Chypre et de tout le Proche Orient bâtir ensemble, avec leurs responsables politiques et religieux, un avenir fait de paix et l'amitié, de coopération fraternelle".
AG/ VIS 20100609 (600)

BIENHEUREUX POPIELUSZKO ET ANNEE SACERDOTALE

CITE DU VATICAN, 9 JUI 2010 (VIS). Après la catéchèse, Benoît XVI a rappelé que vendredi, la fête du Sacré Coeur marquera la clôture de l'Année sacerdotale: "Des milliers de prêtres, provenant du monde entier, se retrouvent à Rome ces jours ci pour rendre grâce au Seigneur et renouveler leurs voeux sacerdotaux", a-t-il dit en invitant l'assemblée à soutenir l'évènement de ses prières. Puis, à l'attention des pèlerins polonais, le Pape a évoqué le nouveau bienheureux, Jerzy Popieluszko, "qui enseignait l'amour et la solidarité à tous ceux qui ont besoin d'aide spirituelle comme matérielle... Je confie à sa protection tous ceux qui souffrent aujourd'hui en Pologne des inondations, ainsi que les secours".
AG/ VIS 20100609 (120)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 9 JUI 2010 (VIS). Le Saint-Père a reçu Mgr.Gerhard Ludwig Müller, Evêque de Regensburg (Allemagne).
AP/ VIS 20100609 (20)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 9 JUI 2010 (VIS). Le Saint-Père a nommé l'Abbé Mário Antônio da Silva, Auxiliaire de l'Archevêque de Manaus (Brésil). L'Evêque élu, né en 1966 à Itararé (Brésil) et ordonné prêtre en 1991, était jusqu'ici Chancelier du diocèse de Jacarezinho (Brésil).
NEA/ VIS 20100609 (50)

mardi 8 juin 2010

CLOTURE DE L'ANNEE SACERDOTALE

CITE DU VATICAN, 8 JUI 2010 (VIS). A Rome, du 9 au 11 juin, se déroulera la Rencontre internationale des prêtres, qui clôturera l'Année sacerdotale voulue par Benoît XVI en coïncidence avec le 150 anniversaire de la mort du Curé d'Ars. Cette manifestation, organisée par la Congrégation pour le clergé, a pour thème: "Fidélité du Christ, fidélité du prêtre", s'adresse aux prêtres du monde entier. La première journée sera placée sous le sceau de la conversion et de la mission, et le Cardinal Joachim Meisner, Archevêque de Cologne (Allemagne), proposera une méditation en la Basilique St.Paul Hors les murs, retransmise en direct à St.Jean de Latran. Cette médiation sera suivie d'une adoration eucharistique. Les messes à St.Paul et à St.Jean seront présidées par le Cardinal Cláudio Hummes, OFM, Préfet de la Congrégation pour le clergé, et par Mgr.Mauro Piacenza, Secrétaire de ce dicastère. La seconde journée sera sous le signe de l'Esprit et de la communion: "Le cénacle, prier l'Esprit avec Marie, en communion fraternelle". La méditation sera assurée, dans les mêmes conditions que la veille, par le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Archevêque de Québec (Canada). Les messes seront présidées par le Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'Etat à St.Paul, et par Mgr.Robert Sarah, Secrétaire de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, au Latran. Jeudi soir 10 juin, la veillée de prière se déroulera Place St.Pierre. Après des témoignages de prêtres, avec liaisons télévisées depuis Ars, le Cénacle de Jérusalem, une banlieue pauvre de Buenos Aires et Hollywood, il y aura un dialogue avec le Saint-Père et une adoration eucharistique conclusive. Enfin, vendredi à 10 h, en la solennité du Sacré Coeur, la messe de clôture de l'Année sacerdotale sera présidée par le Pape Place St.Pierre. Elle comprendra le renouvellement des promesses sacerdotales et la proclamation de saint Jean-Marie Vianney, patron universel des prêtres.
CPC/ VIS 20100608 (310)

PROCHAINES BEATIFICATIONS

CITE DU VATICAN, 8 JUI 2010 (VIS). L'Office des cérémonies pontificales indique les nouvelles béatifications approuvées par le Saint-Père:

-Manuel Lozano Garrido, laïc espagnol, samedi 12 juin à Linares (Espagne).

-Alojzij (Lojze) Grozde, laïc slovène martyr, dimanche 13 juin à Celje (Slovénie).

-Estéphan Nehmé (Joseph), religieux maronite libanais, dimanche 27 juin à Kfifan (Liban).

-Leopoldo de Alpandeire (Francisco Sánchez Márquez), religieux capucin espagnol, dimanche 12 septembre à Grenade (Espagne).

-María de la Inmaculada Concepción (María Isabel Salvat y Romero), religieuse espagnole des Soeurs de la Compagnie de la Croix, samedi 18 septembre à Séville (Espagne).

-Chiara Badano, laïque italienne, samedi 25 septembre au sanctuaire romain du Divino Amore (Italie).

-Anna Maria Adorni, veuve italienne, fondatrice de la Congrégation des Servantes de l'Immaculée et de l'Institut du Bon Pasteur de Parme, dimanche 3 octobre à Parme (Italie).

-Szilárd Bogdánffy, évêque roumain martyr, samedi 30 octobre à Oradea Mare (Roumanie).

-Maria Barbara de la Trinité (Barbara Maix), religieuse brésilienne fondatrice de la Congrégation des Soeurs du Coeur immaculé de Marie, mardi 9 novembre à Porto Alegre (Brésil).
OCL/ VIS 20100608 (180)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 8 JUI 2010 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

-Le P.William Fey, OFM.Cap., Evêque de Kimbe (superficie: 25.300, population: 205.382, catholiques: 126.782, prêtres: 21, religieux: 39), en Papouasie-Nouvelle Guinée. L'Evêque élu, né en 1942 à Pittsburgh (USA), a prononcé ses voeux religieux en 1963 et a été ordonné prêtre en 1968. Il était jusqu'ici Supérieur de son ordre pour la Papouasie-Nouvelle Guinée.

-Mgr.John J.McIntyre, Auxiliaire de l'Archevêque de Philadelphia (USA). L'Evêque élu, né en 1963 à Philadelphia (USA) et ordonné prêtre en 1992, était jusqu'ici secrétaire particulier du Cardinal Archevêque Justin F.Rigali. Il succède à Mgr.Robert P.Maginnis, dont la renonciation à l'office a été acceptée pour limite d'âge.

-Le Professeur Carlo Carletti, Membre de la Commission pontificale d'archéologie chrétienne.
NER:RE:NA/ VIS 20100608(130)

lundi 7 juin 2010

CONGRES EUCHARISTIQUE SLOVENE

CITE DU VATICAN, 7 JUI 2010 (VIS). Aujourd'hui a été publiée la lettre latine du 3 mai par laquelle Benoît XVI nomme le Cardinal Secrétaire d'Etat, son Légat au Congrès eucharistique slovène (Celje, 13 juin). Le Cardinal Tarcisio Bertone sera accompagné de Mgr.Janez Gril, Econome du diocèse de Novo Mesto, du P.Bogdan Kolar, SDB, ex Doyen de la Faculté de théologie de Ljubljana, de Mgr.Lech Piechota, Official de la Secrétairerie d'Etat, de Mgr.Guillermo Javier Karcher, Cérémoniaire pontifical, et de l'Abbé Roberto Lucchini, Secrétaire de nonciature en service près la Secrétairerie d'Etat.
BXVI-LETTRE/ VIS 20100607 (100)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 7 JUI 2010 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Carlos Garfias Merlos, Archevêque métropolitain d'Acapulco (superficie: 18.603, population: 4.190.000, catholiques: 3.024.000, prêtres: 118, diacres: 24, religieux: 119), au Mexique. Jusqu'ici Evêque de Netzahualcóyotl (Mexique), il succède à Mgr.Felipe Aguirre Franco, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.
NER:RE/ VIS 20100607 (70)

VERS UNE PAIX STABLE

CITE DU VATICAN, 6 JUI 2010 (VIS). La cérémonie de congé s'est déroulée à 17 h 45' à l'aéroport de Larnaca où, après le salut du Président Christofias, le Saint-Père s'est adressé aux autorités ayant permis que la "visite soit mémorable et couronnée d’un grand succès. En quittant vos rivages, comme beaucoup de pèlerins avant moi, il m’est venu à l’esprit, une fois encore, combien la Méditerranée est composée d’une mosaïque de peuples riches de leur culture, de leur cordialité et de leur humanité. En même temps et en dépit de cette réalité, l’orient méditerranéen n’est pas épargné par les conflits et le sang, comme nous en avons été témoins tragiquement ces jours derniers. Redoublons nos efforts pour construire une paix réelle et durable pour tous les peuples de la région. Dans cet objectif, Chypre peut jouer un rôle particulier de promotion du dialogue et de la coopération. En œuvrant patiemment pour la paix sur votre sol et pour la prospérité de vos voisins, vous serez alors bien placés pour écouter et comprendre tous les aspects des nombreuses questions dans leur complexité, afin d’aider les peuples à atteindre une plus grande compréhension mutuelle. Le chemin que Chypre emprunte est l’un de ceux que la communauté internationale regarde avec un grand intérêt et une grande espérance, et je relève avec satisfaction tous les efforts effectués en faveur de la paix pour votre peuple et l’île toute entière".

"Tout en remerciant Dieu pour ces journées durant lesquelles la communauté catholique chypriote a vécu, sur son propre sol, sa première rencontre avec le Successeur de Pierre, je me rappelle aussi avec gratitude, de mes rencontres avec les responsables des autres églises chrétiennes, en particulier avec SB Chrysostomos II et avec les autres représentants de l’Eglise de Chypre, que je remercie pour leur accueil fraternel. J’espère que ma visite, ici à Chypre, sera vue comme un autre pas du parcours initié avant nous à Jérusalem, par l’accolade entre le regretté Patriarche Athenagoras et mon vénéré Prédécesseur le Pape Paul VI. Ces premiers pas prophétiques nous indiquent le chemin que nous devons aussi emprunter. Nous sommes appelés par Dieu à être frères, en marchant côte à côte dans la foi, humblement devant le Tout Puissant, unis par des liens indestructibles d’affection les uns pour les autres. Alors que j’invite mes frères chrétiens à poursuivre cette marche, j’aimerais les assurer que l’Eglise catholique, avec la grâce de Dieu, poursuivra elle-même la recherche de l’unité parfaite dans la charité, à travers une valorisation toujours plus profonde de ce que les catholiques et les orthodoxes ont de plus cher. Qu’il me soit permis d’exprimer à nouveau mon espérance et mon vœu sincère de voir les chrétiens et les musulmans devenir un levain de paix et de réconciliation parmi les chypriotes, et servent ainsi d’exemple pour les autres pays".

Puis le Pape a encouragé le Président et le Gouvernement à poursuivre la recherche de la paix et de la sécurité pour tous les chypriotes. En passant plusieurs nuits à la nonciature de Nicosie, j'ai pu constater la réalité de la division de l'île, mais aussi sa grave perte de l'héritage culturel qui est le bien commun de l'humanité. J'ai entendu avec émotion l'appel des chypriotes du nord qui désirent retrouver dans la paix leurs maisons et leurs lieux de culte. La vérité et la réconciliation, ainsi que le respect, sont les fondations les plus sûres pour un avenir pacifique de l'île, et pour la stabilité et la prospérité de son peuple tout entier. Au cours de ces dernières années, beaucoup de bien a été accompli dans ce sens à travers un dialogue substantiel, cependant beaucoup encore demeure à faire pour surmonter les divisions. Qu’il me soit permis de vous encourager, ainsi que vos concitoyens, à travailler patiemment à l’édification d’un avenir meilleur et plus assuré pour tous vos enfants". Avant d'embarquer, Benoît XVI a planté un olivier. L'avion papal a atterri à Rome Ciampino à 20 h 15', d'où il a regagné le Vatican en hélicoptère.
PV-CHYPRE/ VIS 20100607 (680)

HERITAGE MARONITE

CITE DU VATICAN, 6 JUI 2010 (VIS). A 16 h 30', le Pape s'est rendu en la cathédrale maronite de Chypre, construite il y a une cinquantaine d'années grâce à la générosité des fidèles et avec le concours de l'état chypriote. Il a été accueilli par l'Archevêque, Mgr.Youssef Soueif, auquel il a dit qu'en visitant son église il se rendait spirituellement dans chacune des paroisses maronites de l'île: "En père affectueux, je me sens proche de tous les fidèles de ces vénérables communautés... Cette cathédrale -a poursuivi Benoît XVI- évoque sous divers aspects toute la longue et parfois difficile histoire de l'Eglise maronite à Chypre. Au long des siècles, au fur et à mesure des persécutions, les maronites ont débarqué à Chypre pour rester fidèles à leur héritage chrétien. Néanmoins, bien que leur foi ait été éprouvée comme l’or au creuset, ils demeurèrent constants dans la foi de leurs pères, une foi qui a maintenant été remise entre vos mains, maronites chypriotes d’aujourd’hui. Je vous encourage à conserver comme un trésor ce grand héritage".

Cette cathédrale, a poursuivi le Saint-Père, "nous rappelle également une vérité spirituelle importante. Saint Pierre dit des chrétiens qu'ils sont les pierres vivantes qui servent à bâtir le temple spirituel, que nous sommes le sacerdoce saint présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ. Avec les chrétiens du monde entier, nous faisons partie du grand temple qu'est le Corps mystique du Christ. Notre culte spirituel, offert en une multitude de langues et de lieux, grâce à une grande variété de liturgies, est une expression de l’unique voix du peuple de Dieu, uni dans la prière et dans l’action de grâce envers lui, et dans la communion permanente les uns avec les autres. Cette communion à laquelle nous tenons chèrement nous pousse à porter à tout le genre humain la Bonne Nouvelle accueillie dans notre vie nouvelle dans le Christ. C’est la mission que je vous confie aujourd’hui. Et je prie pour que votre Eglise, en union avec l’ensemble de vos pasteurs et avec l’Evêque de Rome, puisse grandir dans la sainteté, dans la fidélité à l’Evangile et dans l’amour pour le Seigneur et les uns pour les autres". Après cette intervention, le Pape a salué le Patriarche maronite le Cardinal Pierre Nasrallah Sfeir puis récité l'oraison du pardon de la liturgie syriaque. Prenant congé après un hymne marial, il a gagné l'aéroport de Larnaca.
PV-CHYPRE/ VIS 20100607 (410

dimanche 6 juin 2010

RENCONTRE AVEC UN DIRIGEANT MUSULMAN

CITE DU VATICAN, 5 JUI 2010 (VIS). A Nicosie en fin d'après-midi, le Pape a rencontré le Cheik Mehmet Nazim Adil al-Haquani, un chef du mouvement soufi engagé dans le dialogue interreligieux. Cette brève rencontre s'est déroulée dans le jardin de la nonciature, juste avant la messe en l'église de la Ste.Croix. Malgré ses 89 ans, le Cheik, qui vit dans le nord de Chypre, a tenu à venir saluer Benoît XVI qui, sur le ton de la plaisanterie, a convenu avec son hôte qu'ils étaient tous deux âgés. Il a offert au Saint-Père un bâton sur lequel est inscrit le mot paix, ainsi qu'un chapelet musulman, tandis qu'il recevait de son hôte une médaille pontificale. Après s'être donné l'accolade ils se sont promis de prier l'un pour l'autre.
PV-CHYPRE/                                                 VIS 20100606 (140)

LA CROIX, ESPERANCE ET VICTOIRE

CITE DU VATICAN, 5 JUI 2010 (VIS). A 16 h 30', Benoît XVI a célébré la messe en l'église Ste.Croix de Nicosie pour le clergé, les religieux, les catéchistes et les mouvements ecclésiaux catholiques de Chypre. A l'homélie de la messe votive de la Ste.Croix: La Croix, a affirmé le Pape, "est donc quelque chose de beaucoup plus grand et plus mystérieux qu'elle ne l'apparaît au premier abord. C'est en effet un instrument de torture, de souffrance et d'échec mais, en même temps, elle exprime la complète transformation, le renversement définitif de ces afflictions. C'est ce qui en fait le symbole d'espérance le plus éloquent que le monde ait jamais vu. Elle parle à tous ceux qui souffrent, les opprimés, les malades, les pauvres, les parias, les victimes de la violence. Elle leur offre l'espérance que Dieu peut transformer leur souffrance en joie, leur solitude en communion, leur mort en vie. Elle offre une espérance sans limite à notre monde déchu".
   
  "C'est pourquoi le monde a besoin de la Croix. La Croix n'est pas uniquement un symbole privé de dévotion. Elle n'est pas seulement l'insigne des membres d'un groupe particulier au sein de la société, et, en son sens le plus profond, elle n'a rien à voir avec l'imposition par la force d'un credo ou d'une philosophie. La Croix parle d'espérance, elle parle d'amour, elle parle de la victoire de la non-violence sur l'oppression. Elle dit que Dieu relève celui qui est humble, qu'il fortifie le faible, qu'il triomphe des divisions et surmonte la haine par l'amour. Un monde sans la Croix serait un monde sans espérance, un monde dans lequel la torture et la brutalité seraient sans contrôle, où la faiblesse serait exploitée et l'avidité aurait le dernier mot. L'inhumanité de l'homme pour l'homme se manifesterait de façon toujours plus horrible, et il n'y aurait aucune fin au cycle vicieux de la violence. Seule la Croix y met fin. Alors qu'aucun pouvoir terrestre ne peut nous sauver des conséquences de nos péchés, et qu'aucun pouvoir terrestre ne peut vaincre l'injustice à sa source, l'intervention salvatrice de notre Dieu d'amour a pourtant transformé la réalité du péché et de la mort en leur contraire. C'est ce que nous célébrons quand nous nous glorifions dans la Croix de notre Rédempteur".

  S'adressant plus particulièrement aux prêtres, religieux et catéchistes, le Saint-Père a alors dit: "Quand nous proclamons le Christ crucifié, c'est lui que nous annonçons au monde et non nous mêmes ou notre propre sagesse... Ne cessons jamais de nous émerveiller de la grâce extraordinaire qui nous a été faite. Ne cessons jamais de reconnaître notre indignité. Mais, en même temps efforçons-nous de devenir moins indignes de notre noble appel, de peur que par nos fautes et nos manquements nous n'affaiblissions la crédibilité de notre témoignage". J'ai conscience, a ajouté Benoît XVI, que beaucoup de prêtres et de religieux de la Terre Sainte "font actuellement l'expérience d'un appel particulier à conformer leurs vies au mystère de la Croix du Seigneur. Là où les chrétiens sont une minorité, là où ils souffrent l'épreuve en raison de tensions ethniques et religieuses, de nombreuses familles prennent la décision de partir, et il peut être tentant pour leurs pasteurs de faire de même. Néanmoins, dans des situations de cette nature, un prêtre, une communauté religieuse, une paroisse qui reste ferme et qui continue à rendre témoignage au Christ est un signe extraordinaire d'espérance, non seulement pour les chrétiens mais aussi pour tous ceux qui vivent dans la région. Leur seule présence est une expression éloquente de l'Evangile de la paix, de la détermination du Bon Pasteur de prendre soin de tout le troupeau, de l'engagement inébranlable de l'Eglise au dialogue, à la réconciliation et à la reconnaissance bienveillante de l'autre. En embrassant la Croix qui leur est tendue, les prêtres et les religieux du Proche et Moyen Orient peuvent vraiment faire rayonner l'espérance qui est au cœur du mystère que nous célébrons dans la liturgie de ce jour". Après cette messe, il a regagné la nonciature pour la soirée et la nuit.
PV-CHYPRE/                                                 VIS 20100606 (690)

SOLIDARITE AVEC LES CHRETIENS ORIENTAUX

CITE DU VATICAN, 6 JUI 2010 (VIS). Le Pape a célébré la messe ce matin au centre sportif Eleftherìa de Nicosie devant 6.000 fidèles, à l'occasion de la publication de l'Instrumentum Laboris de l'Assemblée spéciale pour le Proche Orient. Les patriarches et évêques des différentes communautés ecclésiales de cette région ont participé à la célébration. Mgr.Youssef Soueif, Archevêque maronite de Chypre s'est d'abord brièvement adressé au Saint-Père. A l'homélie, Benoît XVI a rappelé qu'aujourd'hui solennité du Corps et du Sang du Christ, et que "le nom donné en occident à cette fête liturgique est utilisé dans la tradition de l'Eglise pour désigner trois réalités distinctes: le corps physique de Jésus, né de la Vierge Marie, son corps eucharistique, le pain du ciel qui nous nourrit dans ce grand sacrement, et son corps ecclésial, l'Eglise. En réfléchissant sur ces différents aspects du Corpus Christi, nous pouvons parvenir à une compréhension plus profonde du mystère de communion qui lie ensemble tous ceux qui appartiennent à l'Eglise".

  "Chacun de nous, membre de l'Eglise, a besoin de sortir du monde clos de son individualité et d'accepter le compagnonnage des autres, qui partagent le pain avec nous... C'est pourquoi tous les jours, nous prions notre Père, pour notre pain quotidien. Abattre les barrières entre nous et nos voisins est le préalable pour entrer dans la vie divine à laquelle nous sommes appelés. Nous avons besoin d'être libérés de tout ce qui nous enferme et nous isole: crainte et défiance vis-à-vis des autres, avidité et égoïsme, mauvaise volonté pour prendre le risque de la vulnérabilité à laquelle nous nous exposons lorsque nous nous ouvrons à l'amour".  Le Pape a ensuite souligné que "dans la première communauté chrétienne, nourrie à la table du Seigneur, nous voyons les effets de l'action unifiante de l'Esprit Saint. C'est elle qui les rendait capables de mettre leurs biens en commun, l'amour pour les frères leur permettant de dépasser tout attachement matériel... Néanmoins, cet amour n'était nullement limité à leurs seuls compagnons dans la foi. Ils ne se considèrent jamais comme les bénéficiaires exclusifs, privilégiés des faveurs divines, mais plutôt comme des messagers, envoyés pour porter la bonne nouvelle du salut dans le Christ jusqu'aux extrémités de la terre. Et c'est ainsi que le message confié aux apôtres par le Seigneur ressuscité s'est répandu à travers le Moyen-Orient, et de là dans le monde entier... Nous sommes appelés à dépasser nos différences, à porter la paix et la réconciliation partout où il y a des conflits, pour offrir au monde un message d'espérance. Nous sommes appelés à tendre la main à ceux qui sont dans le besoin, en partageant généreusement nos biens terrestres avec ceux qui sont moins bien pourvus que nous. Et nous sommes appelés à proclamer sans cesse la mort et la résurrection du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne dans la gloire".

  A la fin de la messe, Mgr.Nikola Eterovic, Secrétaire général du Synode des évêques, a remercié le Saint-Père pour la convocation de la prochaine assemblée spéciale pour le Moyen-Orient qui aura lieu au Vatican en octobre prochain. Il a aussi invité Benoît XVI à remettre une copie de l'Instrumentum Laboris ou document de travail aux membres du Conseil spécial pour le Synode. Avant de réciter l'angélus, le Pape a rappelé que le Proche Orient "occupe une place particulière dans le cœur de tous les chrétiens, puisque c'est là que Dieu s'est fait connaître pour la première fois à nos pères dans la foi... Nous savons aussi que certains d'entre vous endurent de grandes épreuves dues à la situation actuelle de la région. L'Assemblée spéciale est une opportunité pour les chrétiens du reste du monde d'offrir un soutien spirituel et une solidarité à leurs frères et sœurs du Moyen-Orient". Les chrétiens de cette région "désirent vivre en paix et en harmonie avec leurs voisins juifs et musulmans. Souvent -leur a-t-il encore dit- vous agissez en artisans de paix dans le difficile processus de conciliation. Vous méritez la reconnaissance pour le rôle inestimable que vous remplissez. C'est mon sérieux espoir que tous vos droits soient de plus en plus respectés, y compris le droit à la liberté de culte et à la liberté religieuse, et que vous ne souffriez plus jamais de discrimination d'aucune sorte. Je prie afin que les travaux de ces assises spéciales puissent aider à centrer l'attention de la communauté internationale sur la situation des chrétiens proche orientaux qui souffrent pour leur foi, afin que des solutions justes et durables soient trouvées pour les conflits qui causent tant d'épreuves. Sur cette grave question, je réitère mon appel personnel en faveur d'un effort international, rapide et concerté, pour résoudre les tensions actuelles au Moyen-Orient, spécialement en Terre Sainte, avant que de tels conflits ne conduisent à de plus grandes tragédies. C'est avec ces pensées -a-t-il conclu-, que je vous présente maintenant le texte de l'Instrumentum Laboris de l'Assemblée spéciale du Synode des évêques sur le Moyen-Orient ". Après l'angélus, il a rappelé qu'aujourd'hui était célébrée à Varsovie la béatification de Jerzy Popiełuszko, prêtre et martyr. "J'adresse un salut cordial à l'Eglise de Pologne qui se réjouit aujourd'hui de l'élévation à la gloire des autels du Père Jerzy Popiełusko. Son ministère zélé et son martyre sont un signe éloquent de la victoire du bien sur le mal. Puissent son exemple et son intercession nourrir le zèle des prêtres et faire naître la foi dans l'amour". Benoît XVI a ensuite regagné la nonciature apostolique pour y déjeuner avec les membres de sa suite, les patriarches et les évêques du Conseil spécial du Synode ainsi que SB Chrysostomos II.
PV-CHYPRE/                                             VIS 20100606 (940)

INSTRUMENTUM LABORIS

CITE DU VATICAN, 6 JUI 2010 (VIS). Voici de larges extraits de l'Instrumentum Laboris du Synode spécial pour le Proche et Moyen Orient, qui se tiendra du 10 au 24 octobre. Dans l'avant-propos, le Secrétaire général du Synode des évêques, Mgr.Nikola Eterovic, souligne combien la situation de la région ressemble à celle vécue par la première communauté chrétienne en Terre Sainte, au milieu de difficultés et de persécutions. L'introduction rappelle ensuite que ces assises entendent d'abord "confirmer et renforcer les chrétiens dans leur identité, grâce à la Parole de Dieu et aux sacrements et, deuxièmement, de raviver la communion ecclésiale entre les Eglises sui juris, afin qu'elles puissent offrir un témoignage de vie chrétienne authentique, joyeuse et attirante".

   Le premier chapitre traite de l'Eglise catholique en Terre Sainte, "en rappelant que toutes les Eglises du monde prennent leur source dans l'Eglise de Jérusalem... Puis il rappelle que les Eglises orientales sont d'origine apostolique et que l'affaiblissement, voire la disparition, du christianisme là où il est né serait une grave perte pour l'Eglise universelle. Il y a donc une lourde responsabilité, celle de maintenir la foi chrétienne en ces terres saintes... Malgré leur petit nombre, les chrétiens appartiennent de plein droit au tissu social et à l'identité même des pays de la région. Leur disparition représenterait une perte pour le pluralisme du Proche et Moyen Orient. Les catholiques sont appelés à promouvoir le concept de laïcité positive de l'Etat pour alléger le caractère théocratique du gouvernement et permettre une plus grande égalité entre les citoyens de religions différentes, en facilitant ainsi la promotion d'une démocratie saine, positivement laïque, qui reconnaisse pleinement le rôle de la religion, dans la vie publique également, dans le respect total de la distinction entre les ordres religieux et temporels... Les chrétiens doivent être une minorité active, sans se replier sur eux mêmes sans tomber dans le piège du ghetto. L'Eglise encourage la formation de familles nombreuses et promeut l'éducation qui reste l'investissement majeur, soit les écoles et les universités catholiques qui accueillent des milliers de personnes de toutes les religions, tout comme les centres hospitaliers et les services sociaux. Toutefois, les Eglises et les écoles catholiques pourraient aider davantage les moins favorisés. C'est en effet surtout grâce à ses activités caritatives qui s'intéressent non seulement aux chrétiens mais aussi aux musulmans et aux juifs que l'actions des Eglises en faveur du bien commun est sensible. Il existe par ailleurs un rappel à la transparence dans la gestion de l'argent de l'Eglise, surtout de la part des prêtres et des évêques, pour distinguer ce qui est donné pour un usage personnel de ce qui appartient à l'Eglise. Le document souligne donc que les conflits régionaux rendent encore plus fragile la situation des chrétiens: L'occupation israélienne des Territoires palestiniens rend difficile la vie quotidienne pour la liberté de mouvement, l'économie et la vie sociale et religieuse: accès aux Lieux Saints, conditionné par des permis militaires accordés aux uns et refusés aux autres, pour raisons de sécurité. De plus, certains groupes fondamentalistes chrétiens justifient par l'Ecriture l'injustice politique imposée aux palestiniens, ce qui rend la position des chrétiens arabes encore plus délicate. Les chrétiens font partie des principales victimes de la guerre en Irak. Encore aujourd'hui, la politique mondiale n'en tient pas assez compte. Au Liban, les chrétiens sont divisés au plan politique et confessionnel. En Egypte, la montée de l'Islam politique d'une part et le désengagement, en partie forcé, des chrétiens par rapport à la société civile, rendent leur vie sujette à de sérieuses difficultés. Dans d'autres pays, l'autoritarisme, voire la dictature, poussent la population, y compris les chrétiens, à supporter en silence, pour sauver l'essentiel. En Turquie, le concept actuel de laïcité pose encore des problèmes à la pleine liberté religieuse du pays. Les chrétiens sont exhortés à ne pas abandonner leur engagement au sein de la société malgré les tentations de découragement. Le document note qu'en orient, liberté de religion veut dire habituellement liberté de culte. Il ne s'agit donc pas encore de liberté de conscience, c'est-à-dire de la liberté de croire ou de ne pas croire, de pratiquer une religion seul ou en public, sans aucune entrave, et donc de la liberté de changer de religion. La religion, en orient, est en général un choix social et même national, non un choix individuel. Changer de religion est perçu comme une trahison envers la société, la culture et la nation bâtie principalement sur une tradition religieuse. C'est pourquoi, la conversion à la foi chrétienne est vue comme étant le fruit d'un prosélytisme intéressé, non d'une conviction religieuse authentique. Pour le musulman, elle est souvent interdite par les lois de l'Etat. D'autre part, en ce qui concerne les chrétiens, dans certains cas, la conversion à l'Islam ne se fait pas par conviction religieuse mais pour des intérêts personnels. Parfois, elle peut se faire aussi sous la pression du prosélytisme musulman. Certaines réponses aux Lineamenta affirment leur refus ferme du prosélytisme chrétien, tout en signalant qu'il est ouvertement pratiqué par certaines communautés évangéliques. De fait, la question de l'annonce a besoin d'une réflexion plus en profondeur pour arriver à affirmer le droit de toute personne et sa complète liberté de conscience. L'extrémisme islamique, dans le même temps, continue à croître dans l'ensemble de la région, constituant ainsi une menace pour tous, chrétiens, juifs et musulmans. Dans ce contexte de conflictualité, de difficultés économiques et de limitations politiques et religieuses, les chrétiens continuent à émigrer : " dans le jeu des politiques internationales, l'existence des chrétiens est souvent ignorée et les chrétiens en sont la première victime : ceci constitue l'une des causes majeures de l'émigration".

  "Le deuxième chapitre est consacré à la communion ecclésiale... La communion au sein de l'Eglise catholique se manifeste par deux signes principaux, le Baptême et l'Eucharistie dans la communion avec l'Evêque de Rome, successeur de Pierre. Coryphée des apôtres, il est le principe et le fondement perpétuel et visible de l'unité de la foi et de communion . Pour promouvoir l'unité dans la diversité, il faut dépasser le confessionnalisme dans ce qu'il peut avoir d'étroit ou d'exagéré, encourager l'esprit de coopération entre les différentes communautés, coordonner l'activité pastorale, et stimuler l'émulation spirituelle et non la rivalité. L'Instrumentum Laboris indique par ailleurs que la communion, dans la même Eglise ou Patriarcat entre les divers membres se fait sur le modèle de la communion avec l'Eglise universelle et le successeur de Pierre. Au niveau de l'Eglise Patriarcale, la communion s'exprime par le Synode qui réunit les évêques de toute une communauté autour du Patriarche, Père et Chef de son Eglise... Les chrétiens sont invités à se sentir membres de l'Eglise catholique régionale, et pas seulement membres d'une Eglise particulière".

  "Le troisième chapitre prend en considération le thème du témoignage chrétien. Il rappelle tout d'abord l'importance de la catéchèse pour connaître et transmettre la foi en éliminant le fossé entre la vérité de la foi et la vie concrète... La priorité de l'œcuménisme est rappelée, avec le dépassement des préjudices et des défiances par le biais du dialogue et de la collaboration... Est condamné formellement le prosélytisme qui emploie des moyens en opposition avec l'Evangile. Sont ensuite passés en revue les rapports avec le judaïsme qui trouvent dans le Concile Vatican II un point de référence fondamental. Le dialogue avec les juifs est défini comme essentiel bien que difficile en tant que ressentant du conflit israélo-palestinien. L'Eglise souhaite que les deux peuples puissent vivre en paix chacun dans sa patrie, avec des frontières sures et internationalement reconnues. Est rappelée la ferme condamnation de l'antisémitisme, en soulignant que les attitudes négatives actuelles entre les peuples arabes et le peuple juif semblent être plutôt de caractère politique et donc étrangères à tout discours ecclésial. Les chrétiens sont appelés à apporter à toute cette situation un esprit de réconciliation basée sur la justice et l'équité pour les deux parties. Par ailleurs, les Eglises orientales invitent à continuer de distinguer la réalité religieuse et la réalité politique. Les relations de l'Eglise catholique avec les musulmans ont aussi leur fondement dans le Concile Vatican II... Les relations entre chrétiens et musulmans sont parfois ou souvent difficiles, surtout du fait que les musulmans ne distinguent pas religion et politique, ce qui met les chrétiens dans la situation délicate de non citoyens, alors qu'ils sont les citoyens de ces pays bien avant l'arrivée de l'Islam. La clef du succès de la coexistence entre chrétiens et musulmans dépend de la reconnaissance de la liberté religieuse et des droits de l'homme. Les chrétiens sont appelés à ne pas s'isoler dans des ghettos, attitude défensive et de repli sur soi typique des minorités... Dans une situation régionale conflictuelle, les chrétiens sont exhortés à promouvoir la pédagogie de la paix. Il s'agit d'une voie réaliste, même si elle risque d'être repoussée par la plupart. Elle a aussi davantage de chances d'être accueillie dans la région du fait que la violence, celle des forts comme celle des faibles, n'a porté qu'à l'échec et à une impasse générale. Il s'agit d'une situation que le terrorisme mondial le plus radical exploite. La contribution des chrétiens, qui exige beaucoup de courage, est indispensable même si trop souvent les pays proche et moyen orientaux identifient l'occident avec le christianisme, créant ainsi un grand dommage aux Eglises chrétiennes. Le document analyse également le fort impact de la modernité qui, au croyant musulman, présente un visage athée et immoral. Il la vit comme une invasion culturelle menaçante, une source de troubles pour son système de valeurs. Du reste, la modernité est aussi la lutte pour la justice et l'égalité, pour la défense des droits... Le chrétien peut apporter une contribution spéciale dans le cadre de la justice et de la paix. Il a le devoir de dénoncer courageusement la violence, d'où qu'elle vienne, et de suggérer une solution qui ne passe que par le dialogue, la réconciliation et le pardon. Toutefois, les chrétiens doivent exiger avec des moyens pacifiques que leurs droits aussi soient reconnus par les autorités civiles. Le document affronte ensuite le thème de l'évangélisation dans une société musulmane qui peut avoir lieu seulement au travers du témoignage mais on demande qu'elle soit garantie aussi par d'opportunes interventions externes. Dans tous les cas, l'activité caritative des communautés catholiques envers les plus pauvres et les exclus, sans discrimination, représente la façon la plus évidente de diffuser l'enseignement chrétien".

  La Conclusion du document fait état du "souci du aux difficultés du moment, mais aussi de l'espérance fondée sur la foi chrétienne... Depuis des décennies, la non résolution du conflit israélo-palestinien, le non respect du droit international, l'égoïsme des grandes puissances et le non respect des droits humains ont déstabilisé l'équilibre de la région et imposé aux populations une violence qui risque de les plonger dans le désespoir. La conséquence en est l'émigration des populations, notamment des chrétiens. Face à ce défi et soutenu par la communauté chrétienne universelle, le chrétien du Proche et Moyen Orient est appelé à assumer sa vocation au service de la société... Aux chrétiens de la Terre Sainte, il faut redire: Ne crains pas, petit troupeau. Tu as une mission. De toi dépend la croissance de ton pays et la vitalité de ton Eglise, qui n'adviendront qu'avec la paix, la justice et l'égalité de tous les citoyens!".
SE/                                                                   VIS 20100606 (1880)

samedi 5 juin 2010

DANS L'AVION VERS CHYPRE


CITE DU VATICAN, 4 JUI 2010 (VIS). Durant le vol de Rome à Paphos, Benoît XVI a rencontré les journalistes accrédités et répondu aux questions formulées en leur nom par le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. D'emblée, il s'est dit profondément touché par le meurtre de Mgr.Padovese, "qui avait activement collaboré à la préparation du prochain Synode" sur le Proche Orient "et dont il aurait été un important acteur... L'ombre de sa mort ne s'étend cependant pas sur le sens de ce voyage et sur les thèmes qu'il implique. On ne doit pas attribuer ce meurtre à la Turquie et au peuple turc. Même si nous avons encore peu d'informations, il est certain qu'il ne s'agit pas d'un acte à caractère politique ou religieux, mais d'une question personnelle. Attendons les éclaircissements et ne mêlons pas ce drame à la question du dialogue avec l'Islam et aux thèmes du voyage à Chypre. Cette triste affaire ne doit absolument pas peser sur le dialogue, qui sera un sujet majeur de la visite" apostolique.

  Votre visite pourra-t-elle contribuer à réduire la distance entre les deux communautés chypriotes et favoriser une solution pacifique du conflit, dans le respect de la liberté religieuse et de l'héritage culturel de chacun?: "Sous de multiples aspects, ce voyage est une prolongation de celui de l'an dernier en Terre Sainte et de celui à Malte le mois dernier... Je n'apporte pas de message politique mais un message religieux, pouvant disposer les esprits à s'ouvrir à la paix".

  Vous vous rendez à Chypre quelques jours après le grave incident au large de Gaza, qui accroît les difficultés du processus de paix. De quelle manière le Saint-Siège entend-il contribuer à surmonter ce moment délicat pour le Proche Orient?: "Notre contribution est avant tout religieuse, même si nos conseils politiques et stratégiques peuvent être utiles. Mais le rôle premier du Saint-Siège est avant tout religieux... Devant les violences il convient de rester calmes, de ne pas perdre courage et de recommencer...avec la certitude qu'il faut aller de l'avant. Dans la voie vers la paix la violence ne peut être la solution. Il faut user de patience et c'est ce que le Saint-Siège et le Pape s'efforcent de recommander".

  A propos ensuite de l'oecuménisme et en particulier du dialogue avec l'orthodoxie, cultuel ou théologique, le Saint-Père a répondu en soulignant "les grands progrès accomplis dans le témoignage commun des valeurs chrétiennes dans un monde sécularisé. Il ne s'agit pas d'une alliance morale et politique, mais d'une démarche de foi car les valeurs fondamentales que nous défendons ensemble ne sont pas des moralismes  mais la substance de la foi chrétienne... Trois éléments rapprochent de plus en plus" orthodoxes et catholiques. "La Bible n'est pas tombée du ciel. C'est un livre qui a grandi au sein du peuple de Dieu et qui y vit réellement. On ne peut pas l'isoler car elle est la tradition de l'Eglise, et cette conscience est commune à l'orthodoxie et au catholicisme. C'est notre voie commune... Ensuite, la tradition nous ouvre la porte à la compréhension de l'Ecriture...et enfin la définition de la foi élaborées par les conciles antiques est un résumé de l'Ecriture... Bien sûr, ce n'est pas le débat théologique qui crée seul l'unité. C'est une dimension importante de la vie chrétienne que de se connaître, d'être frères, d'apprendre malgré les incompréhensions du passé. Cette fraternité exige aussi de la patience, une patience qu'il faut apprendre".

  Quelles sont les attentes majeures du Synode d'octobre, pour l'avenir des chrétiens du Proche Orient mis aussi des autres croyants de la région? Benoît XVI a répondu qu'il était déjà important que les chefs d'Eglises se rencontrent. "Il faut une communion concrète, dans la vie et dans le dialogue, et il faut une visibilité des diverses Eglises...qui nous aide dans notre coexistence et notre connaissance réciproque, dans le fait d'apprendre les uns des autres, de nous entraider. Ainsi nous aiderons les chrétiens du Proche Orient à ne pas désespérer, à ne pas s'expatrier malgré les difficultés". Ce dialogue doit s'étendre à toutes les confessions chrétiennes, "afin que grandisse une conscience commune de la responsabilité chrétienne et de la capacité au dialogue avec nos frères musulmans malgré toutes les différences".
PV-CHYPRE/                                                         VIS 20100605 (710)  

RENCONTRE AVEC LES CORPS CONSTITUES

CITE DU VATICAN, 5 JUI 2010 (VIS). En début de matinée, Benoît XVI s'est rendu au palais présidentiel de Nicosie pour une visite au chef de l'Etat M.Demetris Christofias, avant de rencontrer dans les jardins les corps constitués dont le corps diplomatique accrédité à Chypre. Après le dépôt d'une gerbe devant la statue de l'Archevêque Makários III (1913 - 1977), premier Président de la République, le Pape a prononcé un discours dont voici les principaux passages:

  Evoquant Mgr.Mákarios, il a rappelé qu'il s'était engagé dans la vie politique pour "servir le bien d'autrui dans la société, que ce soit sur le plan local, national ou international. C'est une noble vocation que l'Eglise apprécie". Tous ceux qui occupent des fonctions publiques savent "l'importance de la vérité, de l'intégrité et du respect dans vos relations avec les autres. Les relations personnelles constituent souvent les premiers pas vers la construction de la confiance et - le temps venu - de solides liens d'amitié entre les personnes, entre les peuples et entre les nations... Dans les pays qui connaissent des situations politiques délicates, de telles relations personnelles, honnêtes et ouvertes, peuvent être le prélude d'un plus grand bien pour des sociétés et des peuples entiers... Les anciens philosophes grecs nous enseignent aussi que le bien commun est précisément servi par l'influence de personnes dotées d'une profonde perspicacité morale et de courage... La rectitude morale et le respect impartial des autres et de leur bien-être sont indispensables au bien de toute société tandis qu'ils établissent un climat de confiance dans lequel les échanges humains, qu'ils soient religieux, économiques, sociaux et culturels, civils et politiques, acquiert de la vigueur et de la richesse. Mais que signifie en termes concrets respecter et promouvoir la vérité morale dans le monde de la politique et de la diplomatie aux plans national et international?".

  "Premièrement, promouvoir la vérité morale signifie agir de façon responsable sur la base de connaissances factuelles... Quand les parties s'élèvent au-dessus de leur regard particulier sur les événements, elles acquièrent une vision objective et globale. Ceux qui sont appelés à résoudre de tels conflits sont capables de prendre de justes décisions et de promouvoir une réconciliation authentique lorsqu'ils saisissent et reconnaissent l'ensemble de la vérité sur une question spécifique. Une deuxième voie pour promouvoir la vérité morale consiste à déconstruire les idéologies politiques qui voudraient supplanter la vérité. Les expériences tragiques du vingtième siècle ont mis à nu l'inhumanité qui s'ensuit lorsque la vérité et la dignité humaine sont niées... En ce sens, parlant devant l'Assemblée générale des Nations-Unies, j'ai attiré l'attention sur des tentatives conduites en certains lieux pour réinterpréter la Déclaration universelle des droits de l'homme dans le but de donner satisfaction à des intérêts particuliers qui compromettraient la cohérence interne de la Déclaration et l'éloignerait de son objectif originel. Troisièmement, promouvoir la vérité morale dans la vie publique appelle à un effort constant pour fonder les lois positives sur les principes éthiques de la loi naturelle. Il fut un temps où le recours à celle-ci était considéré comme évident, mais l'ère du positivisme dans la théorisation contemporaine de la loi réclame la réaffirmation de cet axiome important. Les personnes, les communautés et les états, sans le repère des vérités morales objectives, deviendront égoïstes et sans scrupule et le monde, un lieu plus dangereux à vivre... Quand les politiques que nous soutenons sont appliquées en harmonie avec la loi naturelle qui est commune à notre humanité, nos actions deviennent alors plus saines et contribuent à un environnement de compréhension, de justice et de paix". Après cette rencontre, le Saint-Père s'est rendu par la route à l'école St.Maron pour y retrouver la communauté catholique de Chypre.
PV-CHYPRE/                                                 VIS 20100605 (620)

PROMOUVOIR LES VALEURS EVANGELIQUES

CITE DU VATICAN, 5 JUI 2010 (VIS). A 10 h 45' locales à l'école St.Maron de Nicosie, Benoît XVI a rencontré une délégation de la communauté catholique de Chypre, forte de 25.000 fidèles. En cette première visite à Chypre, l'Evêque de Rome vient, a-t-il dit à ses hôtes, "vous confirmer dans votre foi en Jésus Christ et vous encourager à demeurer un seul cœur et une seule âme dans la fidélité à la tradition apostolique... Je suis parmi vous aujourd'hui pour vous apporter l'assurance de mon soutien, de mes prières affectueuses et de mes encouragements...Vous êtes appelés à vivre votre foi dans le monde en ajoutant votre voix et votre action pour promouvoir les valeurs de l'Évangile qui vous ont été transmises par des générations de chrétiens chypriotes. Que ces valeurs, profondément enracinées dans votre culture comme dans le patrimoine de l'Eglise universelle, continuent à inspirer vos efforts pour promouvoir la paix, la justice et le respect de la vie humaine et de la dignité de vos concitoyens. En ce sens, votre fidélité à l'Evangile sera sûrement bénéfique à toute la société chypriote".

  Puis il a attiré l'attention sur "la recherche d'une plus grande unité dans la charité avec les autres chrétiens et du dialogue avec ceux qui ne sont pas chrétiens... Etant données votre situation, vous pouvez apporter une contribution particulière à la réalisation d'une plus grande unité chrétienne dans votre vie quotidienne. Laissez-moi vous encourager à agir ainsi, certain que l'Esprit du Seigneur, qui a prié pour que ses disciples soient un, vous accompagnera dans cette tâche importante. En matière de dialogue interreligieux, beaucoup reste encore à faire dans le monde. C'est là un autre domaine dans lequel vivent souvent les catholiques de Chypre... Ce n'est que par un patient travail que la confiance mutuelle peut être bâtie, le fardeau de l'histoire dépassé, et les différences politiques et culturelles entre les peuples devenir une raison pour travailler à une compréhension plus profonde. Je vous encourage à favoriser la création d'une telle confiance entre chrétiens et non chrétiens, comme une base pour fonder une paix durable et une entente harmonieuse entre les personnes appartenant à des religions, à des aires politiques et à origines culturelles différentes".

  Je vous encourage aussi, a poursuivi le Pape, "à prier et à favoriser les vocations à la prêtrise et à la vie religieuse. Alors que l'Année sacerdotale s'achève, l'Eglise a acquis une conscience renouvelée du besoin de prêtres bons, saints et bien formés. Elle a besoin d'hommes et de femmes religieux totalement donnés au Christ et à l'extension du Royaume de Dieu sur la terre... Votre travail s'inscrit dans une tradition de l'Eglise catholique à Chypre qui est ancienne et appréciée. Continuez patiemment à servir le bien de toute la communauté en recherchant l'excellence dans l'éducation. Que le Seigneur vous bénisse en abondance dans la mission sacrée que représente la formation du plus précieux des dons que le Tout Puissant nous ait fait, nos enfants". S'adressant enfin aux jeunes catholiques de Chypre, le Saint-Père les a encouragés à demeurer forts dans la foi, joyeux de servir le Seigneur par le biais de vos talents. Participez à la construction d'un avenir meilleur pour votre Eglise et votre pays, en plaçant le bien d'autrui avant le votre". Après quoi, Benoît XVI a gagné l'archevêché orthodoxe pour y rencontrer SB Chrysostomos II.
PV-CHYPRE/                                                VIS 20100605 (570)

COOPERATION OECUMENIQUE

CITE DU VATICAN, 5 JUI 2010 (VIS). Ce midi, Benoît XVI s'est rendu auprès de SB Chrysostomos III, saluant à travers l'Archevêque de Chypre, son Saint Synode, ainsi que tous les prêtres, les diacres, les moines, les religieuses et les fidèles de l'Eglise orthodoxe. Cette Eglise nationale et autonome a toujours joué un grand rôle dans la vie de l'île. Elle paya un lourd tribu lors de la guerre d'indépendance. En 1825 les évêques et une grande partie du clergé furent massacrés par les turcs qui les suspectaient d'appuyer la révolte grecque. Sous la domination britannique (1878 - 1958), elle milita pour l'indépendance et en 1960 son archevêque devint le Président du nouvel état. A la suite de l'invasion turque de 1974, un tiers de la population (170.000 personnes) devinrent réfugiés dans leur propre pays tandis que la Turquie installait en zone nord 160.000 colons turcs. Dans la partie occupée de l'île, plus de 500 édifices orthodoxes ont été détruits ou profanés. L'Eglise orthodoxe chypriote, qui est depuis 1948 membre du Conseil mondial des Eglises, est très active dans le dialogue oecuménique et inter-religieux au Proche Orient et en Europe. A Chypre se trouve le siège du Conseil des Eglises proche orientales. Le Saint-Père a été accueilli par l'Archevêque Chrysostomos, qui l'a accompagné dans sa cathédrale puis devant le monument commémoratif de SB Mákarios III. Après quoi Benoît XVI a prononcé un discours, saluant d'emblée l'hospitalité de l'Eglise orthodoxe et la fraternité dont témoignent la visite romaine de Chrystomos II en 2007 et la réunion théologique de Paphos en 2009.   

  Puisse l'Esprit Saint, a dit le Pape, "guider et raffermir cet engagement hautement ecclésial pour la restauration d'une communion pleine et visible entre les Eglises orientales et occidentales, une communion qui doit être vécue dans la fidélité à l'Evangile et à la tradition apostolique, dans le respect des traditions propres à l'orient et à l'occident, et dans l'ouverture à la diversité des dons par lesquels l'Esprit fait croître l'Eglise dans l'unité, la sainteté et la paix". Puis il a dit que cet esprit de fraternité et de communion s'est également manifestée par l'aide de l'Eglise de Chypre aux sinistrés du séisme de L'Aquila (Italie). "Dans ce même esprit, je vous rejoins dans la prière pour qu'avec l'aide de Dieu, tous les habitants de Chypre aient la sagesse et la force nécessaires de travailler ensemble à un juste règlement des problèmes encore sans solution, pour rechercher la paix et la réconciliation, et pour construire à l'intention des générations futures une société caractérisée par le respect des droits de tous, y compris les droits inaliénables à la liberté de conscience et de culte".

  "Chypre est traditionnellement considérée comme une partie de la Terre Sainte, et la situation de conflit permanent au Moyen Orient doit préoccuper tous les disciples du Christ. Personne ne peut rester indifférent aux multiples besoins des chrétiens de cette région en conflit, afin que ces anciennes Eglises puissent vivre dans la paix et dans la prospérité. Les communautés chrétiennes de Chypre peuvent devenir un espace très propice à la coopération œcuménique, par sa prière et son engagement solidaire pour la paix, la réconciliation et la stabilité de ces régions bénies par la présence du Prince de la Paix au cours de sa vie terrestre". Après cette intervention, le Saint-Père a visité le musée archiépiscopal des icônes et déjeuné avec SB Chrysostomos II.
PV-CHYPRE/                                                 VIS 20100605 (570)

MEURTE DE MGR.PADOVESE

CITE DU VATICAN, 5 JUI 2010 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir un télégramme à Mgr.Antonio Lucibello, Nonce apostolique en Turquie, à la suite de l'assassinat avant-hier de Mgr.Luigi Padovese, Vicaire apostolique d'Anatolie et Président de la Conférence épiscopale turque: "Profondément touché...je tiens à assurer de ma solidarité dans la prière les évêques, prêtres, religieux et fidèles de l'Eglise qui est en Turquie. Le Pape s'unit à vous tous à l'heure de saluer la noble âme de ce pasteur bien aimé et de la recommander à l'infinie miséricorde divine... Rendons grâce à Dieu pour un si généreux témoin de l'Evangile, fermement engagé dans le dialogue et la réconciliation qui ont caractérisé toute sa vie sacerdotale et son ministère épiscopal. Uni à tous ceux qui pleurent Mgr.Padovese dans l'attente et la certitude de la résurrection, je vous envoie le réconfort de la bénédiction apostolique".
TGR/                                                             VIS 20100605 (150)
Copyright © VIS - Vatican Information Service