CITE DU VATICAN, 5 JUI 2003 (VIS) - Le Saint-Père a reçu ce matin les Lettres de créances de M.Giorgios Poulides, nouvel Ambassadeur de Chypre près le Saint-Siège, se félicitant d'accueillir en lui "le premier Ambassadeur chypriote qui résidera à Rome".
Puis il a rappelé la récente signature par Chypre du Traité d'adhésion à l'Union Européenne, qui "constitue certainement un acte fondamental pour un pays qui se prépare à prendre place au sein de la communauté politique et économique européenne. Avec son héritage chrétien -a poursuivi Jean-Paul II-, profondément enraciné et depuis le début même du christianisme, Chypre est en mesure de mieux faire prendre conscience à l'Europe de ses racines chrétiennes". Reprenant ce qu'il avait dit au Corps Diplomatique, le Saint-Père a dit: "L'Europe est porteuse de valeurs qui ont produit depuis deux millénaires un mode de pensée et de vie pour le monde entier. Au nombre de ces valeurs, le christianisme occupe une place privilégiée... Une Europe qui oublierait son passé, qui nierait le fait religieux et qui ne se donnerait pas une dimension spirituelle serait très appauvrie face à un ambitieux projet qui a besoin de toutes ses énergies, bâtir une Europe pour tous".
"Le monde contemporain a un évident besoin de voir respectées les légitimes aspirations, les traditions et les croyances de ses diverses composantes. Seule l'acceptation partagée et un dialogue entre les peuples et les groupes sociaux peuvent consolider des relations harmonieuses. La vraie paix a besoin de la reconnaissance effectives les uns des autres et du respect de la dignité et des droits de chaque membre de la famille humaine, comme critère fondamental de toute politique et de toute action, dans un esprit d'ouverture particulier aux plus nécessiteux que sont les pauvres, les malades, les jeunes, les personnes âgées, les travailleurs et les émigrés".
Puis le Saint-Père a évoqué "l'un des problèmes les plus cruciaux pour Chypre, celui de la division de l'île. Avec toute la Communauté internationale -a-t-il dit-, le Saint-Siège est peiné de constater que le plan de paix et de réunification proposé l'an dernier par le Secrétaire général de l'ONU...n'a pas obtenu le consensus des parties en cause...et n'a pas été mis en application. J'ai cependant plaisir à entendre que votre gouvernement est toujours disponible à dialoguer et à négocier sous les auspices des Nations-Unies".
En conclusion, le Pape a souligné qu'il "suffirait d'un bonne négociation pour régler les différents au bénéfice général... En tout cas, la communauté catholique chypriote demeure disposée à offrir ses services avec les autres citoyens" de l'île.
CD;LETTRES CREANCES;...;...;VIS;20030707;Mot:450;
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire