CITE DU VATICAN, 18 MAR 2006 (VIS). Le Saint-Siège participe au IV Forum mondial sur l'Eau qui se tient à Mexico, du 16 au 22 mars (Mexique). Cette initiative est organisée tous les trois ans par le Conseil mondial de l'Eau pour sensibiliser l'opinion publique sur les problèmes de l'eau et favoriser la participation et le dialogue entre les nombreux secteurs concernés afin d'influencer positivement les décisions politiques en vue du développement soutenable.
Le Saint-Siège y présente un document qui actualise celui élaboré lors du III Forum mondial de l'Eau (Kyoto, Japon, 2003) par le Conseil pontifical Iustitia et Pax: "L'eau, élément essentiel pour la vie". Ce texte part du concept que l'eau est un bien primordial pour le développement et un droit pour tout être humain, puis reconnaît l'importance de l'eau dans les traditions religieuses et développe le thème de la gestion du problème de l'eau au niveau social, économique, politique et dans l'environnement par les gouvernements et la communauté internationale.
La nouvelle version du document souligne le rôle essentiel de l'eau pour la paix, et son maintient, dans le monde et la sécurité, rappelant que de nombreux conflits ont débuté pour le contrôle des ressources hydriques comme par exemple "l'extrême sécheresse qui a intensifié les tensions ethniques dans la Corne de l'Afrique" et les forts désaccords au Moyen-Orient liés à la possession de terres irriguées.
Le chapitre V, "Une culture de l'eau" dénonce l'usage immoral de l'eau dans les pays développés, où les citoyens "profitent de leur situation privilégiée sans penser aux conséquences de leur gâchis d'eau sur les vies de leurs frères et sœurs dans le reste du monde".
Les deux derniers chapitres sont consacrés à la gestion des ressources hydriques et à la réponse aux catastrophes naturelles. "Les décisions relatives à la distribution de l'eau -peut-on lire- doivent obéir au critère de justice. On doit promouvoir le droit humain d'accéder à de l'eau non polluée et aux services d'hygiène de façon à ce que les inégalités soient réduites pour améliorer l'existence des personnes défavorisées".
Quant aux catastrophes naturelles, le document rappelle qu'elles "ne sont pas dues qu'à des causes naturelles mais également à l'utilisation et à la consommation irrationnelle des ressources terrestres". Il suggère que "les pays pauvres, aidés des plus riches, investissent dans des projets pour réduire les conséquences des sécheresses et des inondations". Il est nécessaire que "de telles initiatives impliquent la participation active de la population locale, qui doit être bien informée des impacts sur l'environnement et leur vie de la construction de telles infrastructures qui visent à réduire la vulnérabilité aux catastrophes naturelles".
"L'être humain est au centre de l'intérêt exprimé par ce nouveau document" lit-on en conclusion. Et "l'objectif principal de tous ces efforts est l'amélioration des conditions de vie de ces personnes -hommes, femmes enfants, familles, communautés- qui vivent dans les régions du monde les plus pauvres et qui souffrent, plus que tout, de la rareté des ressources hydriques".
DELSS/IV FORUM MONDIAL EAU/MEXICO VIS 20060320 (500)
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