CITE DU VATICAN, 7 JAN 2007 (VIS). En la solennité de l'Epiphanie, le Saint-Père a célébré la messe en la basilique vaticane. A l'homélie, il a rappelé pourquoi on fête le Christ, Lumière du Monde et sa manifestation à l'humanité. "La visite des mages à l'Enfant Jésus nous ramène aux origines du peuple de Dieu et de son histoire... Les récits bibliques font état d'une première Alliance, celle passée entre Dieu et Noé après le déluge", qui est déjà "universelle car elle intéresse l'humanité entière".
"Avec l'appel d'Abraham s'ouvre le grand dessein divin qui est de faire de l'humanité une famille, par le biais d'une alliance avec un peuple nouveau, choisi par lui pour être une bénédiction parmi tous les autres... Ce projet de Dieu, qui est toujours en cours, a eu son point culminant dans le mystère du Christ". Puis le Pape a souligné qu'il "demande à être entendu par l'histoire humaine, qui est celle de la fidélité de Dieu mais aussi celle de l'infidélité des hommes".
Benoît XVI a ensuite rappelé que "l'Eglise, dépositaire de la bénédiction divine, est sainte quoique composée de pécheurs... Dans la plénitude des temps, Jésus-Christ est venu pour accomplir l'alliance: vrai homme et vrai Dieu, il est le sacrement de la fidélité de Dieu à son projet de salut pour toute l'humanité, pour nous tous... La venue des Mages de l'orient à Bethléem pour adorer le Messie nouveau-né est le signe de la manifestation du Roi universel à tous les peuples et à tous les hommes qui cherchent la vérité''.
Puis le Saint-Père a souligné que ''l'amour fidèle et tenace de Dieu qui n'a jamais manqué à son alliance de génération en génération ...constitue l'espérance de l'histoire. ...L'Eglise dans son mystère de fidélité à Dieu mène pleinement sa mission quand elle reflète la lumière du Christ, et aide ainsi les peuples du monde sur le chemin de la paix et du progrès véritable''.
''Aujourd'hui encore -a dit le Saint-Père-, elle poursuit en vérité ce que dit le prophète Isaïe: ''un épais brouillard enveloppa les nations'' et toute notre histoire. De fait, on ne peut dire que la globalisation soit synonyme d'ordre mondial''. En ce sens, ''les conflits pour la suprématie économique et l'accaparement des ressources énergétiques ou hydriques, ainsi que des matières premières rendent difficile le travail de ceux qui, à tous les niveaux, s'efforcent de construire un monde juste et solidaire''.
Il faut, a ajouté Benoît XVI, "une plus grande espérance qui permette de préférer le bien commun de tous et non celui de quelques-uns et la misère de beaucoup d'autres. Cette grande espérance ne peut être que Dieu ...mais pas n'importe quel dieu, un Dieu à visage humain... Si l'espérance est grande, on peut persévérer dans la sobriété, mais s'il manque une véritable espérance, si l'on cache le bonheur dans l'euphorie, dans le superflu ou dans les excès, on se détruit soi-même et le monde''.
Le Saint-Père a enfin affirmé que ''la modération n'est pas seulement une règle ascétique, mais aussi une voie de salut pour l'humanité. C'est seulement si l'on adopte un mode de vie sobre, accompagné d'un engagement sérieux avec une distribution équitable des richesses, qu'il sera possible d'instaurer un ordre de développement juste et soutenable. Pour cela, il faut que les hommes nourrissent une grande espérance et aient beaucoup de courage''.
HML/EPIPHANIE/... VIS 20080107 (560)
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