CITE DU VATICAN, 2 JUI 2008 (VIS). A l'occasion de l'audience générale Salle Paul VI, à laquelle ont pris part 8.000 pèlerins, le Saint-Père a revenu sur la figure de l'Apôtre des gentils, auquel est consacrée l'année paulinienne inaugurée samedi dernier (conclusion le 29 juin 2009). Il est, a-t-il dit, un exemple "de totale consécration au Seigneur et à son Eglise, de grande ouverture à l'humanité et à ses cultures... Pour comprendre ce qu'il dit aux chrétiens d'aujourd'hui, il faut revenir sur le contexte dans lequel il vécut et agit...sous de multiples aspects, assez proche du notre".
Saint Paul, a rappelé Benoît XVI, venait "d'une culture particulière et certainement minoritaire, celle d'Israël et de sa tradition...nettement différenciée du contexte général, ce qui pouvait avoir deux conséquences: la dérision, qui pouvait aller jusqu'à l'intolérance comme jusqu'à l'admiration". Deux facteurs ont cependant favorisé l'action de Paul: la diffusion de "la culture hellénistique, devenue après Alexandre le grand patrimoine de la Méditerranée orientale et du proche orient", et "la structure politique et administrative de l'empire romain" qui unifiait les peuples. "La conception universelle qui lui est propre donna sans nul doute une impulsion fondamentale à la foi en Jésus-Christ... La situation historique et culturelle et le milieu d'où il venait influèrent sur ses choix et son projet".
Puis le Saint-Père a rappelé que Paul a été appelé "l'homme des trois cultures", regroupement de ses origines juives, de la langue grecque et de son statut de citoyen romain, dont témoigne son nom latin Paul. On trouve aussi dans sa formation intellectuelle la philosophie stoïcienne, dominante à son époque, porteuse "de hautes valeurs humaines et morales qui seront inclues par le christianisme". Et puis, c'était un moment agité par une crise de la religion traditionnelle, principalement sous ses aspects mythologiques ou sociologiques.
Après avoir fait un premier survol du climat culturel de notre premier siècle, Benoît XVI a dit qu'on ne pouvait pas correctement comprendre Paul sans le replacer dans un contexte intellectuel juif et païen à la fois, où il s'est forgé une personnalité qui dépasse ce cadre et lui donne une dimension historique et idéale originale... Mais il en va de même pour le christianisme même plus généralement dont l'Apôtre est un paradigme de premier ordre, et de qui nous pouvons toujours et encore apprendre".
AG/PAUL/... VIS 20080702 (390)
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