BENOIT XVI ET ROME

CITE DU VATICAN, 9 MAR 2009 (VIS). Ce matin le Saint-Père s'est rendu au Capitole, siège de la Municipalité de Rome, où il a été accueilli par le Maire M.Gianni Alemanno et ses collaborateurs. Ensuite, après avoir admiré la vue sur le Forum depuis le palais sénatorial, Benoît XVI a salué le personnel administratif, signé le livre d'or et a été introduit dans la Salle Jules-César où était réuni le Conseil municipal. Dans son discours de bienvenue, le Maire a annoncé la création d'un centre d'assistance pour la jeunesse en difficulté, qui portera le nom de Benoît XVI. Le Saint-Père l'a remercié de cette initiative et a rappelé dans son discours les visites de ses prédécesseurs, Pie IX en 1870, Paul VI en 1966 et Jean-Paul II en 1998: ces visites, a-t-il dit, sont des "signes de l'affection et de l'estime que les Successeurs de Pierre...portent depuis toujours à Rome, creuset de la civilisation latine et chrétienne..., mère accueillante des peuples...et dispensatrice de la vérité".

Le Pape a dit toute la paternelle attention de l'Evêque pour la communauté catholique, mais aussi pour tous les habitants et tous ceux qui viennent à Rome quelqu'en soient les motifs, religieux, culturels, touristiques ou professionnels. Reprenant les paroles de M.Alemanno, il a dit son espoir d'une ville qui soit "un phare de vie et de liberté, de civilisation morale et de développement soutenable, un espace de respect de la dignité humaine et de sa religiosité: "L'Eglise catholique ne cessera de soutenir toute activité socio-culturelle tendant à diffuser le bien des personnes et de la communauté urbaine". En signe de cet appui, le Pape a offert aux édiles de Rome le Compendium de la Doctrine sociale de l'Eglise. Rappelant qu'elle a toujours été une ville d'accueil, Benoît XVI a dit que Rome, comme l'Italie et le monde, "doit faire face à de grands défis culturels, sociaux et économiques, dus aux profondes transformations et aux nombreux changements de ces dernières décennies. Rome s'est progressivement peuplée de personnes provenant de pays, de cultures et de traditions religieuses diverses, devenant une métropole multiethnique et multireligieuse, où l'intégration est parfois délicate".Puis le Saint-Père a souligné l'engagement des catholiques dans la défense des droits fondamentaux et de la légalité, manifestant sa conviction que les racines de Rome, qui sont le droit et la foi chrétienne, l'aideront à "exiger de tous le respect des règles de la vie civile et le rejet de toute intolérance et discrimination".

"Les épisodes de violence que nous déplorons tous -a alors observé le Pape- traduisent un mal être plus profond. Ils sont le symptôme d'une vraie pauvreté spirituelle qui afflige le cœur de l'humanité aujourd'hui. L'élimination de Dieu et de sa loi posée comme condition de la réalisation du bonheur de l'homme, n'a pas atteint son objectif. Au contraire, elle prive l'homme des certitudes spirituelles et de l'espérance nécessaire pour affronter les difficultés et les défis quotidiens... Rome doit se réapproprier son âme la plus profonde, ses racines civiles et chrétiennes, si elle veut promouvoir un nouvel humanisme qui mette en son centre la question de l'homme dans sa réalité. L'homme, détaché de Dieu, serait privé de sa vocation transcendante. Le christianisme est porteur d'un message lumineux sur la vérité de l'homme, et l'Eglise, dépositaire de ce message, est consciente de sa responsabilité face à la culture contemporaine". Il a enfin remercié le maire pour le centre d'aide pour des jeunes qui, a-t-il souligné, portera "le nom d'un vieux Pape qui a confiance en les jeunes et qui prie pour eux tous les jours". Puisse cette œuvre être un stimulant pour Rome pour réaliser un tissu social d'accueil et de respect où la rencontre de la culture et de la foi, entre la vie sociale et le témoignage religieux, contribue à former une communauté vraiment libre et animée par un sentiment de paix!".
BXVI-VISITE/CAPITOLE/ALEMANNO VIS 20090309 (650)