CITE DU VATICAN, 4 JUI 2009 (VIS). Ce matin, le Pape a reçu les participants au Congrès européen de pastorale des vocations ("L'Evangile de la vocation pour le jeune dans la culture européenne"), auxquels il a rappelé que "l'attention aux vocations constitue pour chaque diocèse une priorité pastorale qui prend encore plus de valeur dans le cadre de l'Année sacerdotale qui commence". La parabole évangélique du semeur ayant été le fil conducteur des travaux de ce congrès romain, Benoît XVI a dit que "le Seigneur jette les graines de la Parole de Dieu tout en sachant qu'elles pourront tomber sur un terrain inadéquat qui ne leur permettra pas de pousser… Cependant le semeur ne se décourage pas parce qu'il sait qu'une partie de ces semences est destinée à trouver la bonne terre, c'est-à-dire des cœurs ardents et capables d'accueillir la Parole avec disponibilité... L'image de la terre peut évoquer la réalité plus ou moins bonne de la famille, l'environnement parfois aride et dur du travail, les jours de souffrance et de larmes. La terre est surtout le cœur de chaque homme, en particulier des jeunes…un cœur souvent confus et désorienté mais capable de contenir une énergie impensable de don de soi, prêt à s'ouvrir à une vie dépensée par amour de Jésus… et avec la certitude que le plus grand trésor de l'existence est de l'avoir trouvé".
"C'est toujours le Seigneur, et lui seul, qui sème dans le cœur de l'homme. C'est seulement après des semailles abondantes et généreuses de la Parole de Dieu que nous pouvons nous aventurer sur les sentiers de l'accompagnement et de l'éducation, de la formation et du discernement", a ajouté le Pape en soulignant que "tout comme le Christ, le prêtre et l'animateur doivent être des grains de blé, renonçant à eux-mêmes pour faire la volonté du Père, sachant vivre à l'abri de la clameur et de la rumeur, renonçant à la recherche d'une visibilité et grandeur d'image qui ont tendance à devenir aujourd'hui des critères, voire, des objectifs de vie pour une grande partie de notre culture, et qui fascinent de nombreux jeunes. Vous êtes des semeurs de confiance et d'espérance -leur a dit le Saint-Père. La sensation d'abandon des jeunes d'aujourd'hui est très profonde. Les paroles humaines sont souvent privées d'avenir et de perspective, privées aussi de sens et de sagesse. On trouve des attitudes d'impatience frénétique et une incapacité à vivre le temps de l'attente. Et cela peut-être aussi l'heure de Dieu: son appel, par la force et l'efficacité de la Parole, engendre un chemin d'espérance vers la plénitude de la vie". Evoquant saint Jean-Marie Vianney, qui "a dédié sa vie pour guider spirituellement les personnes", Benoît XVI a ajouté: "L'Année sacerdotale offre ainsi une belle opportunité de retrouver le sens profond de la pastorale des vocations ainsi que les choix fondamentaux de ses méthodes: le témoignage, simple et crédible, la communion avec des itinéraires concertés et partagés dans l'Eglise locale, le quotidien qui enseigne à suivre le Seigneur dans la vie de tous les jours, l'écoute guidée par l'Esprit Saint pour orienter les jeunes à la recherche de Dieu et du vrai bonheur, et enfin la vérité qui, seule, peut générer la liberté intérieure".
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