CITE DU VATICAN, 22 DEC 2009 (VIS). Comme à l'accoutumée, le Saint-Père a échangé ce matin les voeux de Noël avec la Curie Romaine, devant laquelle il a évoqué les évènements principaux de l'année écoulée, la clôture de l'Année paulinienne et l'ouverture de l'Année sacerdotales, saint Paul comme le curé d'Ars manifestant l'ampleur du ministère sacerdotal. 2009, a poursuivi Benoît XVI, fut aussi sous le signe de l'Afrique, avec le voyage apostolique au Cameroun et en Angola, qui a permis au Pape de "vivre l'universalité de l'Eglise, une communauté qui couvre le monde entier et que Dieu rassemble en Jésus-Christ, qui n'est pas fondée sur des intérêts humains mais dérive de l'amour que Dieu porte à ses fils... Les messes furent de vraies fêtes de la foi" où les corps exprimaient eux aussi la sacralité du rite et la présence divine. Puis il a rappelé la remise de l'Instrumentum Laboris du Synode pour l'Afrique qui se tint à l'automne. Dans mes rencontres, "s'est d'abord manifestée la force théologique et pastorale du primat papal comme point d'unité de l'Eglise", manifestée ensuite durant le Synode, avec la collégialité et l'unité des évêques.
"Si la liturgie africaine exprime parfaitement le renouveau liturgique de Vatican II, on a reconnu aussi dans la communion du Synode la pratique ecclésiologie du Concile. "En Afrique, l'Eglise est au service de la réconciliation, de la justice et de la paix...un thème théologique et pastoral de grande actualité, qui peut être confondu avec un engagement politique. Les évêques doivent transformer la théologie en pastorale, concrétiser leur ministère et celui des prêtres de manière à ce que les principes de l'Ecriture et de la Tradition s'appliquent ici et là... La question de la laïcité positive, interprétée et pratiquée correctement", telle que l'ont résumé les évêques africains, fut aussi un thème de l'Encyclique Caritas in Veritate, qui a mieux exploré la position théologique et concrète de la doctrine sociale de l'Eglise". A propos ensuite de la réconciliation, largement abordée par le Synode africain, le Pape a rappelé que s'il "n'est pas réconcilié avec Dieu, l'homme est en désaccord avec la création... Reconnaître une faute et en demander pardon à Dieu et aux frères, fait partie de la réconciliation... Il faut apprendre à faire pénitence, à se laisser transformer, à aller vers autrui en demandant à Dieu le courage et la force de ce renouveau. Le monde a besoin de cela aujourd'hui et pour cela nous avons besoin de revenir au sacrement de la pénitence et de la réconciliation". Son éloignement est "le symptôme d'une perte de vérité de nous mêmes et de nous envers Dieu, qui met en danger l'humanité en diminuant notre capacité à la paix". Puis le Saint-Père a dit que si "la force réconciliatrice ne naît pas dans nos coeurs, c'est l'engagement civil en faveur de la paix qui fait défaut. En synode, les pasteurs de l'Eglise se sont engagés en faveur de la purification intérieure de l'homme, comme préliminaire à la construction de la justice et de la paix. Or, sans Dieu, purification et maturation intérieure en vue d'une meilleure humanité n'existent pas".
Evoquant alors son pèlerinage en Terre Sainte, le Pape a remercié le roi de Jordanie, "pays où la coexistence entre chrétiens et musulmans est exemplaire, où le respect dans lequel se déroule la collaboration responsable entre les différentes religions". Ses remerciements sont également allés au gouvernement israélien et il s'est réjoui que son séjour se soit déroulé pacifiquement, ce qui lui a permis de célébrer des grand messes à Jérusalem et à Nazareth. Même chose pour la cordialité de l'accueil des autorités palestiniennes et la messe célébrée publiquement à Béthléem, là où il a pu voir les difficultés et les espoirs du peuple palestinien. "Ma visite à Yad Vashem fut également un moment d'émotion", à ce mémorial "de la cruauté humaine, d'une folie humaine perpétrée par une idéologie aveugle et sans justification, au nom de laquelle des millions de personnes ont été assassinées et qui avait pour but final de chasser Dieu, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu de Jésus. Yad Vashem est avant tout un monument qui témoigne contre la haine et qui appelle à la purification, au pardon et à l'amour".
Ensuite, Benoît XVI a évoqué son voyage pastoral en République tchèque, "une pays qui présente une majorité d'agnostiques et d'athées en Europe et où les chrétiens sont une minorité". Or, il "est important que les croyants aient également à coeur qui se considère agnostique ou athée. Lorsque nous évoquons une nouvelle évangélisation, ils peuvent avoir peur car ils ne veulent pas être des objets de mission, ni renoncer à leur liberté de pensée. Or, la question de Dieu demeure...ce pour quoi nous devons nous préoccuper de ce que l'homme n'écarte pas cette question essentielle de la vie". Revenant enfin à l'Année sacerdotale, le Saint-Père a déclaré: "Comme prêtres, nous devons être à la disposition de tous...et connaître toujours plus Dieu, chercher à mieux le connaître, afin de devenir ses vrais amis... Mon voeu pour ce Noël est que nous soyons toujours plus ses amis pour être sel de la terre et lumière du monde".
AC/.../CURIE VIS 20091221 (870)
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