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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 10 novembre 2008

POUR UNE EUROPE DE LIBERTE


CITE DU VATICAN, 10 NOV 2008 (VIS). Le 6 novembre à Nuremberg (Allemagne), le Secrétaire de la Congrégation pour l'éducation catholique, est intervenu au cours du IV Séminaire européen des ministres de l'éducation des pays signataires de la Convention culturelle européenne: "Enseigner la mémoire pour une Europe du droit et de la liberté" (5 - 7 novembre).

  Mgr.Jean-Louis Bruguès, OP, a tout d'abord souligné l'importance symbolique du lieu choisi, la cité historique de Nuremberg où se déroulèrent les grands rassemblements nazis, mais aussi le procès où les plus graves crimes contre l'humanité ont été flétris. Les faits dont cette ville a été le témoin, nous parlent du drame d'une époque où la liberté et la justice furent niées, et la dignité humaine piétinée. Le souvenir du drame et l'hommage dû à la mémoire de ses victimes exige que nous nous rendions à cette évidence. Ces vicissitudes ténébreuses en appellent à notre responsabilité dans la construction, aujourd'hui et demain, de notre continent. Qu'en aucun endroit de l'Europe, que nulle part dans le monde ne se reproduisent de telles tragédies! A ce sujet, le Saint-Siège encourage l'engagement des pays qui adhèrent à la Convention culturelle européenne à faire de la mémoire un lieu d'enseignement. La mémoire, en effet, ne contribue pas seulement à restituer le passé ; elle doit pouvoir conduire à une meilleure compréhension mutuelle, au dialogue, à la prévention des crimes contre l'humanité, à la consolidation de l'Europe du droit et de la liberté".

 
  Le droit et la liberté, a poursuivi le représentant du Saint-Siège, "sont essentiels pour éviter que ne reviennent des totalitarismes. Le droit se fonde sur un sens de la dignité et de la justice particulièrement élevé... Sans la passion pour la justice et la liberté, nous risquons de retomber en barbarie. Cela signifie que chacun de nous, à la mesure de ses possibilités, s'emploie à ce que le mal ne l'emporte plus sur le bien, comme ce fut le cas pour des millions de juifs. Il faut donc redoubler d'efforts pour libérer l'homme du spectre du racisme, de la xénophobie, de l'asservissement, de l'exclusion et de la marginalisation. Il faut extirper ces maux qui continuent à se manifester dans les sociétés de ce temps, et remettent en cause les fondements de toute coexistence pacifique".

  "Le devoir de mémoire doit ainsi continuer à animer notre esprit et notre cœur. Il pousse la raison humaine à dévoiler le mal sous toutes ses formes et à le rejeter... Au fur et à mesure que le temps passe, les témoins directs de cette tragédie se font plus rares. Cela nous incite à fournir un effort majeur afin que la mémoire soit conservée et transmise aux nouvelles générations. Il nous revient, par conséquent, d'encourager toutes les initiatives allant en ce sens, à l'instar de la Journée de la mémoire et de la prévention des crimes contre l'humanité, qui contribuent à maintenir vivantes la mémoire de ces événements tragiques, ainsi que les interrogations et réflexions qu'il suscitent".
DELSS/MEMOIRE/NUREMBERG:BRUGUES                         VIS 20081110 (510)


ESPERANCE ET UNITE EN BOLIVIE


CITE DU VATICAN, 10 NOV 2008 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin les prélats de la Conférence épiscopale bolivienne au terme de leur visite Ad Limina. Au début de son discours, il a évoqué "les circonstances difficiles qui touchent les fidèles et les citoyens" de ce pays, "et qui semblent s'aggraver. Elles sont certainement un sujet de préoccupation et d'attention pastorale spéciale pour l'Eglise qui a su se rendre proche des Boliviens dans les situations délicates, dans l'unique but de maintenir l'espérance, de raviver la foi, de consolider l'unité, d'encourager à la réconciliation et de sauvegarder la paix".

  "D'autres défis ne manquent pas dans le travail pastoral, puisque la foi établie en terre bolivienne a toujours besoin de se nourrir et de se fortifier, spécialement lorsque sont perçus des signes d'un certain affaiblissement de la vie chrétienne par des facteurs d'origines diverses, une grande incohérence entre la foi professée et les règles de vie personnelle et sociale, ou une formation superficielle qui laissent les baptisés exposés à l'influence de promesses attirantes mais vaines". Puis il a relevé que pour faire face à ces problèmes, "l'Eglise en Bolivie peut compter sur un moyen puissant, la piété populaire, précieux trésor accumulé pendant des siècles grâce au travail de missionnaires audacieux, et maintenu avec une constante fidélité pendant des générations dans les familles boliviennes. C'est un don qui doit être certainement gardé et promu aujourd'hui,...pour que la valeur des signes pénètre au plus profond des cœurs, soit toujours éclairée par la Parole de Dieu et se transforme en convictions fermes de foi, consolidée par les sacrements et la fidélité aux valeurs morales". Pour cela, a-t-il poursuivi, "il faut une catéchèse systématique, généralisée et pénétrante qui enseigne clairement et intégralement la foi catholique... Il faut aussi une éducation générale de qualité, qui comprenne la dimension spirituelle et religieuse de la personne et contribue puissamment à poser des bases solides pour faire grandir la foi". Le Pape a ainsi rappelé que l'Eglise bolivienne dispose de nombreuses institutions éducatives, "certaines de grand prestige qui doivent pouvoir compter sur l'attention de leurs pasteurs pour être maintenues et respectées dans leur identité propre".

  Benoît XVI a alors manifesté sa joie pour les efforts déployés par ses hôtes "pour offrir aux séminaristes une solide formation humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale en les confiant à des prêtres aptes à les accompagner dans le discernement de leur vocation et leur assurer aptitude et compétence... Un suivi postérieur est aussi nécessaire -a-t-il ajouté- pour garantir une formation permanente du clergé et des agents pastoraux, qui nourrisse constamment leur vie spirituelle et empêche que leur travail ne tombe dans la routine et la superficialité". Après avoir rappelé l'importance de l'écoute et de la méditation des Ecritures qui "doit toujours être au premier plan", il a souligné que "de l'écoute docile de la Parole divine, naît l'amour du prochain et, avec lui, le service désintéressé des frères, aspect qui occupe un rang très important dans l'action pastorale en Bolivie, face à la situation de pauvreté, la marginalisation ou la détresse d'une grande partie de la population". Le Saint-Père a conclu en encourageant les évêques dans leur mission de "guides de l'Eglise en Bolivie, et dans l'esprit de communion et de concorde entre vous. Une communion enrichie par les liens particuliers d'étroite fraternité avec les autres Eglises locales, certaines dans des terres éloignées, mais qui désirent partager avec vous les joies et les espérances de l'évangélisation dans ce pays".
AL/.../BOLIVIE                                VIS 20081110 (590)


POST ANGELUS


CITE DU VATICAN, 9 NOV 2008 (VIS). Après l'angélus, le Pape a évoqué "les tragiques évènements de la nuit du 9 au 10 novembre 1938, quand la furie nazie se déchaîna en Allemagne contre les juifs... Magasins, bureaux, habitations et synagogues furent dévastés et détruits, de nombreuses personnes aussi furent tuées, marquant le début d'une persécution systématique et violente des juifs allemands, qui s'est terminée par la Shoah. Aujourd'hui encore j'éprouve de la douleur pour ce qui s'est passé, et le souvenir doit servir à faire en sorte que de telles horreurs ne se répètent plus et que l'on lutte, à tous les niveaux, contre toute forme d'antisémitisme et de discrimination, en éduquant les jeunes générations au respect de l'autre. J'invite, en outre, à prier pour ces victimes et à vous unir à moi en manifestant une profonde solidarité avec le monde juif".

  Le Pape a ensuite lancé un appel pour la paix en République démocratique du Congo. "D'inquiétantes nouvelles nous parviennent de la région du nord Kivu. De sanglants affrontements armés et des atrocités systématiques ont fait et font de nombreuses victimes parmi des civils innocents. Des destructions, saccages et violences de tous types ont contraint des dizaines de milliers de personnes à abandonner le peu qu'ils avaient pour survivre. On dénombre actuellement plus d'un million et demi de réfugiés. J'exprime ma particulière proximité à tous et à chacun de leurs souhaits, et j'encourage et béni tout ceux qui agissent pour alléger leur souffrance parmi lesquels notamment les opérateurs pastoraux de cette Eglise locale. J'adresse aux familles qui ont perdu des proches mes condoléances et l'assurance de ma prière pour les défunts. Enfin, je renouvelle mon appel fervent afin que tous collaborent pour le retour de la paix sur cette terre martyrisée depuis trop longtemps, dans le respect de la légalité et surtout de la dignité de toute personne".

  Benoît XVI a enfin parlé de la Journée d'action de grâce des agriculteurs italiens, qui cette année avait pour thème: J'avais faim et tu m'as rassasié. "J'unis ma voix -a-t-il dit- à celle des évêques qui, par ces paroles de Jésus, attirent notre attention sur le problème grave et complexe de la faim, encore accru par l'augmentation des prix de quelques aliments de base. L'Eglise  propose encore le principe fondamental de la destination universelle des biens et le met en pratique à l'exemple du Seigneur Jésus par de multiples initiatives de partage. Je prie pour le monde rural, spécialement pour les petits cultivateurs des pays en développement. J'encourage et je bénis ceux qui s'engagent pour que personne ne manque d'une alimentation saine et adéquate: celui qui secourt le pauvre, secourt le Christ lui-même".
ANG/JUIFS:PAIX:FAIM/...                            VIS 20081110 (450)


ANGELUS DOMINICAL


CITE DU VATICAN, 9 NOV 2008 (VIS). A l'occasion de son rendez-vous dominical, Benoît XVI a d'abord rappelé aux fidèles rassemblés Place St.Pierre que c'est aujourd'hui la fête de la dédicace de la Basilique du Latran, mère de toutes les églises de Rome et du monde. La cathédrale romaine, construite dès après l'édit de Constantin qui garantit en 313 aux chrétiens la liberté de culte, fut consacrée en 324 par Silvestre I. C'est au VI siècle que les noms de Jean le Baptiste et de Jean l'Evangéliste seront ajoutés à celui du Sauveur comme titulaires de la cette basilique papale. Ainsi que le disait saint Ignace d'Antioche, en commémorant sa dédicace, on exprime l'attachement à l'Eglise de Rome, qui préside à la charité de la communion catholique.

  En cette fête, "la Parole de Dieu rappelle une vérité essentielle. Le temple fait de pierre symbolise l'Eglise vivante qu'est la communauté chrétienne, vue depuis Pierre et Paul comme un édifice spirituel bâti par Dieu au moyen des pierres vivantes que sont les chrétiens et reposant sur la pierre d'angle qu'est le Christ... La beauté et l'harmonie des églises -a poursuivi le Saint-Père- louent Dieu et nous invitent, nous qui sommes limités et pécheurs, à nous transformer en cosmos, en construction ordonnée et en communion avec Jésus qui est le véritable Saint des Saints. Ceci se réalise au plus haut niveau dans la liturgie eucharistique où la communauté des baptisés se retrouve à l'écoute de la Parole et pour se nourrir du corps et du sang  du Christ. C'est autour de cette double table que l'Eglise de pierres vivantes se bâtit dans la vérité et dans la charité, sous l'inspiration de l'Esprit". La solennité de ce jour, a conclu Benoît XVI célèbre "un mystère toujours actuel: Dieu veut constituer le monde en temple spirituel", ce qui implique aussi "l'importance des édifices matériels dans lesquels les fidèles prient. Chaque communauté a donc le devoir d'entretenir son église, élément d'un patrimoine religieux et historique de grande valeur".
ANG/BASILIQUE LATRAN/...                              VIS 20081110 (340)


AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 8 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Rino Passigato, Nonce apostolique au Portugal, jusqu'ici Nonce au Pérou.
NN/.../PASSIGATO                                                        VIS 20081110 (30)

MAGISTERE DE PIE XII


CITE DU VATICAN, 8 NOV 2008 (VIS). Le Pape a reçu ce matin les participants au congrès consacré au Magistère de Pie XII dans Vatican II, organisé du 6 au 8 novembre par les universités pontificales Grégorienne et du Latran. Benoît XVI a d'abord souligné que le magistère du serviteur de Dieu Pie XII, dont on commémore cette année le cinquième anniversaire de la mort, est un précieux héritage pour l'Eglise. Puis a rappelé que Pie XII avait écrit plus de quarante encycliques, dont Mystici Corporis dans laquelle le Pape aborde le thème de la nature vraie et intime de l'Eglise, mais également Divino Afflante Spiritu sur l'Ecriture ou Mediator Dei sur la liturgie.

  "A de nombreuses occasions, Pie XII a parlé de la responsabilité des laïcs dans l'Eglise", et de "la grande importance des moyens de communication modernes,...tout en soulignant le devoir des journalistes de fournir des informations vraies et respectueuses des normes morales... Tout en admirant aussi les conquêtes dans le domaine scientifique, il ne manquait pas de mettre en garde contre les risques qu'une recherche qui ne tenait pas compte des valeurs morales pouvait comporter" et "il prévenait de la nécessité d'empêcher à tout prix que ces progrès scientifiques de génie soient utilisés pour la construction d'armes de mort qui auraient pu provoquer d'énormes catastrophes voire la destruction totale de l'humanité".

  "L'enseignement mariologique de Pie XII qui atteint son sommet dans la proclamation du dogme de l'Assomption de la Vierge Marie mérite aussi une attention particulière puisque le Saint-Père entendait par là souligner la dimension eschatologique de notre existence et mettre davantage en valeur la dignité de la femme". Soulignant combien "Pie XII était un homme mesuré et réaliste...et protégé du danger du pessimisme qui n'atteint pas le croyant", le Pape a ajouté que "les polémiques stériles l'ennuyaient et qu'il était profondément méfiant face au fanatisme et au sentimentalisme". On notait en lui "un effort constant et une volonté ferme de se donner à Dieu sans compter et sans égard pour sa faible santé... Tout lui venait de l'amour pour son Seigneur Jésus-Christ et de l'amour pour l'Eglise et pour l'humanité. En fait, il était surtout un prêtre en union permanente et intime avec Dieu... C'est là qu'il puisait pour donner un élan à son magistère comme d'ailleurs à toutes ses autres activités. Son magistère fécond a encore pour les chrétiens d'aujourd'hui une valeur inestimable... L'héritage du magistère de Pie XII a été recueilli par le Concile Vatican II et proposé de nouveau aux générations chrétiennes suivantes". Le Saint-Père a conclu en disant que "dans la personne du Pie XII, le Seigneur a fait un don exceptionnel à son Eglise, pour lequel nous devons tous le remercier".
AC/PIE XII/...                                    VIS 20081110 (460)


NOUVEL AMBASSADEUR DE CHINE-TAIWAN


CITE DU VATICAN, 8 NOV 2008 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin les lettres de créances de M.Wang Larry Yu-Yuan, le nouvel Ambassadeur de Chine-Taïwan, devant lequel il a souligné combien son pays cultivait un fort sentiment d'appartenance à la communauté internationale et à la famille humaine. Cela se manifeste, a-t-il précisé, "sous de multiples formes et notamment dans la générosité de son aide d'urgence aux pays les plus pauvres. Ainsi contribue-t-il efficacement à la construction d'un monde plus sûr et plus stable, ce dont le Saint-Siège se félicite", qui collabore volontiers avec les promoteurs de la paix et du développement.

  Puis rappelant que les catholiques ne représentent même pas 1% de la population, le Pape a dit qu'ils "sont fiers de participer au développement d'une société plus juste, vraiment soucieuse du sort des plus faibles". Il a également salué l'engagement des pouvoirs publics en faveur de la liberté religieuse, "ce qui permet à l'Eglise d'assumer sa mission d'amour et de service, d'exercer librement son culte et de proclamer l'Evangile". Grâce à la spiritualité et à la sagesse traditionnelle de son peuple, on peut constater en Asie "une grande vitalité religieuse et une capacité de renouveau qui préparent le terrain à un fertile dialogue inter-religieux".

  Il est aujourd'hui important "que les peuples puissent s'entendre dans le respect et la dignité, conscients de ce qu'ils partagent plus de valeurs que les différences culturelles les séparant... Le dialogue franc et constructif est le moyen de résoudre les conflits qui menacent la stabilité mondiale. C'est pourquoi le Saint-Siège salue les progrès dans les relations entre Taïwan et la Chine continentale". L'Eglise catholique s'applique toujours à favoriser les solutions pacifiques "en étant attentive au moindre signal de dialogue et de réconciliation". Ainsi appuie-t-elle les efforts des gouvernements dans la défense de la dignité humaine et la recherche de la paix.      
CD/AMBASSADEUR CHINE-TAIWAN/YU-YUAN                   VIS 20081110 (320)


vendredi 7 novembre 2008

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 7 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées quatre prélats de la Conférence épiscopale bolivienne, en visite Ad Limina:

-Mgr.Krzysztof Bialasik Wawrowska, SVD, Evêque d'Oruro.

-Mgr.Leonardo Mario Bernacchi, OFM, Vicaire apostolique de Camiri.

-Mgr.Luis Morgan Casey, Vicaire apostolique de Pando.

-Mgr.Carlos Bürgler, CSSR, Vicaire apostolique de Reyes.

  En fin d'après-midi il devrait recevoir le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
AL:AP/.../...                                                   VIS 20081107 (80)

RESPECT DE LA DIGNITE HUMAINE


CITE DU VATICAN, 7 NOV 2008 (VIS). Le Pape a reçu ce midi le congrès international sur le don d'organes en cours à Rome sous les auspices de l'Académie pontificale pour la vie, de la Fédération internationale des associations médicales catholiques et du Centre italien de transplantations. Benoît XVI a d'abord rappelé que la transplantation de tissus et organes "constitue une grande conquête scientifique et un grand espoir pour tant de malades graves. Malheureusement, la question des disponibilités d'organes vitaux n'a rien de théorique. Elle apparaît dramatique lorsqu'on voit tant de malades en attendre une ultime chance de survie, conditionnée par des disponibilités sans mesure avec les besoins". Puis il a rappelé que "le corps et l'esprit donnés ensemble à une personne constitue un tout formé à l'image de Dieu". Pour ce, il est nécessaire d'en respecter la dignité et d'en défendre l'identité".

  En matière de transplantations, le Pape a affirmé qu'on ne pouvait offrir un organe que si vie et identité étaient sauvegardées, pour un motif légitime et de manière proportionnée. "Toute logique commerciale ou l'adoption de critères discriminatoires ou utilitaristes...sont moralement illicites. La communauté scientifique médicale doit absolument rejeter tout abus de transplantation, tout trafic affectant des personnes sans défense comme les enfants. Ces geste doivent être condamnés comme abominables, tout comme la création et la destruction d'embryons humains à des fins thérapeutiques. Le seul fait de considérer un embryon comme matériau thérapeutique offense les principes culturels, philosophiques et éthiques qui fondent la dignité de la personne". Rappelant que le consentement volontaire est un préalable à la transplantation, et il ne saurait être compris comme un acte coercitif ou une exploitation, Benoît XVI a dit que "les organes vitaux ne peuvent être prélevés que sur des cadavres, dont la dignité doit elle-aussi être respectée. Récemment, la science a fait de grand progrès dans le constat de l'état de mort...et en la matière il ne peut y avoir le moindre doute d'arbitraire. En absence de certitude absolue, le principe de précaution doit prévaloir".

  Puis le Saint-Père a dit que le receveur doit pour sa part être conscient de la valeur du geste qui le sauve, car destinataire d'un don qui va au-delà du simple bénéfice thérapeutique... Il est un témoin d'un acte d'amour qui doit susciter une réaction généreuse, de manière à développer la culture de la gratuité du don... Une médecine des transplantations doit correspondre à une éthique du don et à effort pour investir au maximum dans la formation et l'information, dans la sensibilisation des consciences à une problématique qui touche de près la vie de tant de personnes. Il faudra donc -a conclu le Pape- éviter malentendus et préjugés, doutes et peurs, et les remplacer par des certitudes et des garanties qui feront mieux prendre conscience du grand don de la vie".
AC/TRANSPLANTATIONS/...                                 VIS 20081107 (480)


NOUVEL AMBASSADEUR DE LITUANIE


CITE DU VATICAN, 7 NOV 2008 (VIS). Benoît XVI a reçu les lettres de créances de M.Vytautas Alisauskas, le nouvel Ambassadeur de Lituanie, qu'il a félicité d'avoir dit que l'Europe d'aujourd'hui devait s'inspirer de la tradition évangélique. Il a  ensuite rappelé que durant la période d'oppression, la foi avait soutenu les lituaniens, avant de les aider à consolider leur identité.

  Maintenant qu'elle a recouvré son indépendance, a poursuivi le Pape, la Lituanie "est le témoin éloquent des valeurs qui permirent à ses fils de survivre à cette longue épreuve... Ceux qui ont vécu ces évènements étaient fermement convaincus de ce que le bonheur véritable réside en Dieu. Ils savaient qu'une société sans Dieu est condamnée à ne plus percevoir le bien, la vérité ou la bonté de l'existence". Dans l'Europe de l'est a dores et déjà grandi une génération "qui n'a pas connu le totalitarisme et qui considère la liberté politique comme normale. Cela entame les bénéfices acquis dans l'épreuve... Malgré la liberté, la société contemporaine tend à se fragmenter et à tomber dans la confusion morale. Il est donc vital que la Lituanie et l'Europe cultivent la mémoire d'une histoire qui les a modelées, afin de conserver leur identité et de progresser durant le siècle qui s'ouvre".

  "C'est un paradoxe tragique que dans le monde de la globalisation, avec toutes ses capacités de communication et d'interaction, avec une dimension inimaginable il y a peu encore, tant de personnes se sentent isolées, tant de problèmes surgissent qui sont sans solution politique... L'Eglise a un rôle important à jouer...car elle tend à bâtir la civilisation de l'amour". Naturellement, c'est l'amour de Dieu qui porte à la justice envers l'autre. C'est le christianisme qui porte à la solidarité, "à l'engagement à servir en responsabilisant les membres les plus faibles de la société plutôt qu'en cherchant à accumuler des richesses personnelles. Notre société a besoin de se libérer de l'emprise du matérialisme pour se recentrer sur les valeurs qui développent et font le bien de l'humanité".

  Puis Benoît XVI a dit que la Lituanie et le Saint-Siège peuvent collaborer à la formation d'une Europe "où les priorités soient la défense du mariage et de la famille, la protection de la vie de sa conception à sa conclusion naturelle, le développement de l'éthique dans la recherche scientifique... Il faut promouvoir une véritable solidarité envers les pauvres, les malades, les marginaux de toute sorte". Tout cela, a conclu le Pape, sera une réponse pour tous ceux qui "attendent des réponses à leurs inquiétudes face à la vie, pour les jeunes avant tout. Un appel lancé tous ceux qui désirent connaître la vérité, souvent cachée derrière les messages superficiels de la société postmoderne. Ainsi attirera-t-on tous ceux qui ont une vision du monde basée sur le relativisme et le sécularisme, qui aspirent pourtant à vivre en harmonie avec la noblesse profonde de l'âme humaine".
CD/AMBASSADEUR LITUANIE/ALISAUSKAS                        VIS 20081107 (490)


DECLARATION FINALE DU FORUM


CITE DU VATICAN, 7 NOV 2008 (VIS). Hier en fin d'après-midi a été diffusée la déclaration finale du premier séminaire du Forum catholico-musulman  (Rome 4 - 6 novembre): "Amour de Dieu, amour du prochain" Les délégués des deux parties et leurs conseillers ont abordé deux grands thèmes: les Fondements théologiques et spirituels, la Dignité humaine et Respect mutuel. "Des points de ressemblance et de divergence ont émergé, réfléchissant le génie spécifique et distinctif des deux religions". Voici les extraits majeurs du document:
  "Pour les chrétiens, la source et l'exemple de l'amour de Dieu et du prochain est l'amour du Christ pour son Père, pour l'humanité et pour toute personne... L'amour du prochain ne peut pas être séparé de l'amour de Dieu, parce que c'est une expression de notre amour de Dieu... Enraciné dans l'amour oblatif du Christ, l'amour chrétien est pardon et n'exclut personne, il inclut donc aussi les ennemis".

  Pour les musulmans, "l'amour est une puissance transcendante intemporelle qui guide et transforme mutuellement le regard humain. Cet amour, comme l'indique le saint et bien-aimé prophète Mahomet, est antérieur à l'amour humain pour l'Unique Vrai Dieu... La vie humaine est un don très précieux de Dieu à chaque personne. Elle doit donc être préservée et honorée à toutes ses étapes. La dignité humaine découle du fait que chaque personne humaine est créée par un Dieu d'amour et par amour, et a été dotée des dons de la raison et du libre-arbitre, et ainsi rendu capable d'aimer Dieu et les autres. Sur la base solide de ces principes, la personne requiert le respect de sa dignité originelle et de sa vocation humaine. Elle a donc droit à une pleine reconnaissance de son identité et de sa liberté par les individus, les communautés et les gouvernements, appuyée par une législation civile qui garantisse des droits égaux et une entière citoyenneté".

  Musulmans et catholiques "affirmons que la création de l'humanité par Dieu revêt deux grands aspects : la personne humaine, homme et femme, et nous nous engageons ensemble à garantir que la dignité humaine et le respect soient étendus sur une base d'égalité aux hommes et aux femmes. Le véritable amour du prochain implique le respect de la personne et de ses choix dans les domaines de la conscience et de la religion. Il inclut le droit des individus et des communautés à pratiquer leur religion en privé et en public. Les minorités religieuses ont droit au respect de leurs convictions et de leurs pratiques religieuses. Elles ont aussi droit à des lieux de culte et leurs fondateurs et leurs symboles qu'ils considèrent comme sacrés ne doivent être en aucune manière objets de moquerie ou de ridicule".

  "En tant que croyants catholiques et musulmans, nous sommes conscients de l'injonction et l'impératif de témoigner de la dimension transcendante de la vie, par une spiritualité nourrie par la prière, dans un monde qui devient de plus en plus sécularisé et matérialiste. Nous affirmons qu'aucune religion ni ses disciples ne peuvent être exclus de la société. Chacun doit être en mesure d'apporter sa contribution indispensable au bien de la société, spécialement au service des plus nécessiteux. Nous reconnaissons que la création de Dieu, dans sa pluralité de cultures, de civilisations, de langues et de peuples, est une source de richesse et ne doit par conséquent jamais devenir une source de conflit. Nous sommes convaincus que catholiques et musulmans ont le devoir de pourvoir à une solide éducation de leurs membres respectifs dans les valeurs humaines, civiques, religieuses et morales, et de promouvoir une information exacte sur la religion de l'autre".

  "Nous professons que catholiques et musulmans sont appelés à être des instruments d'amour et d'harmonie parmi les croyants, et pour l'humanité entière, en renonçant à toute oppression, toute violence agressive, tout terrorisme, spécialement lorsqu'il est commis au nom de la religion, et en mettant en avant le principe de la justice pour tous. Nous en appelons aux croyants pour qu'ils travaillent à un système financier éthique dans lequel les mécanismes régulateurs prennent en considération la situation des pauvres et des désavantagés, en tant qu'individus ou en tant que nations endettées. Nous en appelons aux privilégiés du monde pour qu'ils considèrent la situation de ceux qui sont plus sévèrement affligés par la crise actuelle de la production et de la distribution de nourriture, et nous demandons aux croyants religieux de toutes les dénominations et à toutes les personnes de bonne volonté de travailler ensemble pour soulager la souffrance de ceux qui ont faim et pour en éliminer les causes".

  "Les jeunes sont l'avenir des communautés religieuses et des sociétés dans leur ensemble. Ils vivront de plus en plus dans des sociétés multi-culturelles et multi-religieuses. Il est essentiel qu'ils soient bien formés dans leurs propres traditions religieuses et bien informés sur les autres cultures et religions. Nous nous sommes mis d'accord pour explorer la possibilité d'établir un comité catholico-musulman permanent pour coordonner les réponses aux conflits et aux autres situations d'urgence et d'organiser un second séminaire dans un pays à majorité musulmane, encore à déterminer. Nous prévoyons le second séminaire du forum catholico-musulman pour dans deux ans environ dans un pays à majorité musulmane, encore à déterminer". Enfin, tous les participants à cette première phase du Forum "ont exprimé leur satisfaction pour les résultats du séminaire et leurs attentes d'un dialogue ultérieur productif".
OP/DECLARATION FINALE FORUM/...                                 VIS 20081107 (900)


jeudi 6 novembre 2008

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 6 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées cinq prélats de la Conférence épiscopale bolivienne, en visite Ad Limina:

-Mgr.Demubdo Luis Flavio Abastoflor Montero, Archevêque de La Paz, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Oscar Omar Aparicio Céspedes.

-Mgr.Juan Vargas Aruquipa, Evêque de Coroico.

-Mgr.Toribio Ticona Porco, Prélat de Corocoro, accompagné de son prédécesseur, Mgr.Jesús Austín López de Lama, CP.
AL/.../...                                                   VIS 20081106 (70)

FORUM CATHOLICO-MUSULMAN


CITE DU VATICAN, 6 NOV 2008 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin les participants au premier Forum catholico-musulman, organisé à la suite de l'échange de lettres avec 138 sages musulmans. Dans son discours, il a évoqué cette lettre ouverte à plusieurs chefs chrétiens (13 octobre 2007), qui "a suscité de nombreuses réactions, favorisé le dialogue, donné lieu à des initiatives destinées à une meilleure connaissance et à apprécier les valeurs partagées... Le grand intérêt de ce forum a suscité confirme l'existence d'éléments positifs provenant du dialogue entre chrétiens et musulmans, mais aussi que cela ne se limite pas à quelques experts et érudits. Il s'agit d'un instrument précieux mis au service de tous".

  Le thème choisi, "Amour de Dieu et amour du prochain, dignité de la personne et respect mutuel", souligne, a dit le Pape, les fondements théologiques et spirituels fondamentaux de nos religions respectives... Nous sommes donc appelés à partager l'amour que Dieu répand sur nous sans conditions... Je me réjouis du fait que ce séminaire ait trouvé une position commune sur la nécessité d'adorer Dieu, d'aimer notre prochain, hommes et femmes, de manière gratuite et les personnes en difficulté avant tout... Dieu veut que nous aidions les victimes de la maladie, de la faim, de la misère, de l'injustice et de la violence... Pour les chrétiens, l'amour de Dieu ne peut être séparé...de celui pour tout être humain, quelque soit son origine ou sa culture.... Mais la tradition musulmane est elle aussi très claire quant à l'engagement au service des nécessiteux... Il faut donc travailler ensemble à développer le respect de l'homme, de sa dignité et de ses droits fondamentaux, même si nos visions anthropologiques et nos théologies l'expriment différemment. Le vaste secteur dans lequel nous pouvons oeuvrer ensemble est la défense et la diffusion des valeurs communes dont nous sommes les héritiers".

  "Seuls la reconnaissance du caractère central de la personne et de la dignité de chacun, le respect et la défense de la vie comme don sacré tant pour les musulmans que pour les chrétiens, permettront de trouver des points communs en vue de bâtir ensemble un monde plus fraternel, où les différents se règlent pacifiquement en évitant le pouvoir dévastant des idéologies". J'espère aussi, a poursuivi le Saint-Père, "que la défense des droits humains s'étende partout et à tous. Les responsables politiques et religieux doivent garantir le libre exercice de ces droits, dans le respect absolu de la liberté pour chacun de conscience et de religion. La violence et la discrimination qui frappent des croyants de par le monde, des persécutions souvent violentes, sont inacceptables, d'autant plus lorsqu'elle en appellent à Dieu. Seul le nom de Dieu est un nom de paix et de fraternité, de justice et d'amour. Nous devons montrer, en paroles mais surtout dans les faits, que le message de nos religions et un message d'harmonie et de concorde. Il est donc essentiel que nous l'appliquions. Non seulement nous affaiblirions la crédibilité et l'efficacité de notre dialogue, mais celle de nos religions elles-mêmes". Concentrons nos efforts communs, a conclu Benoît XVI, "afin de dépasser tous nos malentendus et désaccords. Engageons-nous à aller au-delà des vieux préjugés  et à corriger une perception souvent confuse de l'autre, qui met en danger nos relations. Travaillons ensemble pour enseigner à tous, et aux jeunes avant tout, comment bâtir un avenir commun".
AC/FORUM CATHOLICO-MUSULMAN/...                             VIS 20081106 (560)


NOUVEL AMBASSADEUR D'EGYPTE


CITE DU VATICAN, 6 NOV 2008 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu les lettres de créances de Mme Lamia Aly Hamada Mekhemar, nouvel Ambassadeur d'Egypte, saluant d'emblée les efforts de son pays "en faveur de la paix, de l'harmonie et de solutions justes qui respectent les Etats et les personnes. Innombrables, elles rejoignent ceux du Saint-Siège qui s'efforce lui aussi de les favoriser et de les promouvoir". Benoît XVI a ensuite redit que "les religions peuvent et doivent être des facteurs de paix, mais que malheureusement aussi, elles peuvent être mal comprises et utilisées pour provoquer violence ou mort. Le respect de la sensibilité et de l'histoire propres de chaque pays ou de chaque communauté humaine et religieuse...et surtout une authentique volonté de recherche de la paix favoriseront la réconciliation des peuples et la cohabitation pacifique entre tous".

  Rappelant ensuite que l'Egypte est traditionnellement connue pour être "une terre d'hospitalité pour les innombrables réfugiés, musulmans et chrétiens, qui y ont cherché sécurité", le Pape a dit espérer que "cette noble tradition se poursuive pour le bien de tous". Evoquant la compréhension et le respect entre Islam et Christianisme, il a reconnu que si "du chemin a déjà été fait, il en reste à parcourir... Il est important de promouvoir avant tout une bonne connaissance réciproque qui ne peut se limiter au cercle restreint du dialogue, mais aller vers les individus qui jour après jour, dans les villes et les villages, auront à développer une mentalité de respect réciproque qui pourrait parvenir à une estime mutuelle".

  Quoiqu'elle soit réduite en nombre, a poursuivi le Pape, la communauté catholique d'Egypte "manifeste la grande diversité qui existe au sein de notre Eglise et la possibilité d'une harmonieuse coexistence entre les grandes traditions chrétiennes orientales et occidentales. Son engagement social et historique auprès du peuple égyptien dans les domaines de l'éducation, de la santé et des œuvres caritatives témoigne de l'amour gratuit et sans exclusive religieuse. Il est connu et apprécié par l'ensemble de la société égyptienne. L'Eglise catholique voudrait aussi atteindre en Egypte les innombrables touristes catholiques qui le visitent et qui désirent pratiquer leur religion. Je suis convaincu qu'il leur sera bientôt donné la possibilité de pouvoir prier Dieu dignement dans des lieux de culte appropriés sur les nouveaux sites touristiques qui se sont développés ces dernières années. Ce serait là un beau signe que l'Egypte donnerait au monde en favorisant les relations amicales et fraternelles entre les religions et les peuples en accord total avec son antique et noble tradition".
CD/LETTRES CREANCES/EGYPTE:MEKHEMAR                           VIS 20081106 (430)


mercredi 5 novembre 2008

IN MEMORIAM

CITE DU VATICAN, 5 NOV 2008 (VIS). Voici les données relatives aux prélats décédés ces dernières semaines:

-Mgr.Salvatore Boccaccio, Evêque de Frosinone-Veroli-Ferentino (Italie), le 18 octobre à 70 ans.

-Mgr.Ernest Kombo, SJ, Evêque d'Owando (Congo), le 22 octobre à 67 ans.

-Mgr.Santo Bartolomeo Quadri, Archevêque émérite de Modena-Nonantona (Italie), le 17 octobre à 88 ans.

-Mgr.Augusto Petró, Evêque émérite d'Uruguaiana (Brésil), le 28 octobre à 90 ans.

-Mgr.Venedictos Printesis, Archevêque émérite d'Athènes (Grèce), le 21 octobre à 91 ans.
.../DECES/...                                                  VIS 20081105 (90)

RESURRECTION ET CHRISTOLOGIE PAULINIENNE


CITE DU VATICAN, 5 NOV 2008 (VIS). Lors de l'audience générale Place St.Pierre, Benoît XVI a continué sa catéchèse paulinienne, soulignant aujourd'hui la place capitale donnée par l'apôtre à la résurrection de Jésus (première épître aux Corinthiens). Cet évènement, a dit le Pape, constitue la "solution du problème posé par le drame de la croix, car la croix seule ne saurait soutenir la foi chrétienne. Le mystère pascal réside dans le fait que le Crucifié soit ressuscité le troisième jour, en conformité aux Ecritures... De fait, c'est là la clef de voûte de la christologie paulinienne. Tout dépend de ce centre de gravitation... Celui qui a manifesté l'immense amour de Dieu pour l'homme en se laissant crucifier est ressuscité. Il vit parmi nous".

  L'originalité de la christologie de Paul, a poursuivi le Saint-Père, est confirmée par la tradition car l'annonce des apôtres précède la conceptualisation paulinienne. Les arguments de Paul sont tirés de la tradition commune aux diverses Eglises qui constituent l'Eglise primitive. Ainsi nous fournit-il un modèle toujours valable pour l'élaboration théologique. "Le théologien et le prédicateur, ne créent pas de nouvelles visions du monde et de l'existence. Au service de la vérité transmise, de la réalité du Christ, de la croix et de la résurrection, ils nous aident à comprendre à travers des paroles anciennes la réalité de Dieu parmi nous et de la vraie vie... En annonçant la résurrection, Paul ne s'est pas préoccupé de faire un exposé doctrinal complet.... Il a abordé le sujet en répondant aux doutes émis par des fidèles, se concentrant sur l'essentiel. Nous avons été justifiés, sauvés et convertis en justes par le Christ mort et ressuscité pour nous. Sans cette résurrection la vie chrétienne n'aurait pas de sens".

  Au matin de Pâques, a ajouté le Pape, il s'est produit quelque chose d'extraordinaire mais également de concret, avec des témoins et des signes tangibles. "Pour Paul comme pour d'autres auteurs du Nouveau Testament, la résurrection est liée au témoignage de qui fréquenta directement le Ressuscité. Ils ont vu et entendu de leurs yeux et de leurs oreilles, mais aussi par une lumière intérieure qui leur permit de reconnaître la véracité de l'évènement". En outre Paul "accorde une grande importance aux apparitions de Jésus, qui renforcent la foi dans le Ressuscité... Ainsi s'est constituée une chaîne de la tradition qui, des disciples à nous... Le premier des modes de témoignage est donc d'annoncer la résurrection du Christ comme synthèse du message évangélique et sommet de l'itinéraire salvifique". Pour Paul, a ajouté Benoît XVI, la résurrection est capitale car, "élevé de l'humilité de sa nature terrestre, Jésus est constitué Fils de Dieu... Avec la résurrection débute l'annonce de l'Evangile à tous les peuples, avec elle commence le Royaume du Christ...qui ne connaît d'autre pouvoir que celui de la vérité et de l'amour. La résurrection révèle définitivement la véritable identité et la dignité...incomparables de Jésus Dieu...Seigneur des vivants et des morts".

  "La théologie de la croix n'est pas une théorie mais la réalité même de la vie chrétienne", a encore précisé le Pape. "Vivre dans la foi en Jésus-Christ, vivre la vérité et l'amour, cela implique des renoncements et des peines. Le chrétien ne chemine pas dans le confort. Son chemin est une escalade exigeante, qu'éclaire la lumière et l'espérance du Christ". En synthèse, "le véritable croyant se sauve en professant que Jésus est le Seigneur et que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts. Ainsi est-il inséré dans le processus qui transforme le premier Adam terrestre et corruptible en l'Adam céleste et incorruptible. Ce processus repose sur la résurrection de Jésus-Christ sur laquelle se fonde notre espérance d'entrer avec lui dans la patrie céleste".  
AG/PAUL/...                                         VIS 20081105 (620)


mardi 4 novembre 2008

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 4 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

-L'Abbé Pedro Ossandón Buljevic, Auxiliaire de l'Archevêque de Concepción (Chili). L'Evêque élu, né en 1957 à Santiago de Cile (Chili) et ordonné prêtre en 1986, était jusqu'ici Vicaire épiscopal pour le même diocèse.

-Mgr.Carlos Suárez Cázares, Auxiliaire de l'Archevêque de Morelia (Mexique). Il était jusqu'ici Evêque émérite de Zamora (Mexique).
NEA/.../OSSANDON:SUAREZ                                         VIS 20081104 (70)

REVISER NOTRE MODE DE VIE

CITE DU VATICAN, 4 NOV 2008 (VIS). Le 28 octobre à New York, l'Observateur permanent du Saint-Siège s'est exprimé devant le second comité de la LXIII session ordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU ("Développement soutenable, protection de l'environnement pour aujourd'hui et pour demain"). Dans son discours, Mgr.Celestino Migliore a souligné qu'il n'existe pas qu'une opposition entre homme et environnement puisqu'il existe une alliance dans laquelle la nature conditionne fortement la vie et le développement humain, tandis que l'homme perfectionne et ennoblit l'environnement... Le devoir de protéger le climat exige de mieux connaître les interactions entre sécurité alimentaire et mutations climatiques en ayant pour référence le bien de la personne et en particulier des individus les plus vulnérables, qui se trouvent souvent dans les zones rurales de pays en voie de développement".

  En second lieu, a dit Mgr.Migliore, "le devoir de protéger le climat doit se fonder sur les principes de subsidiarité et de solidarité globale. Dans notre monde globalisé on assiste à la multiplication rapide de défis en bien des secteurs de la vie humaine, de la crise alimentaire aux désordres du secteur financier". Puis il a déclaré que la question environnementale "ne saurait être envisagée séparément de l'énergie et de l'économie, de la paix et de la justice, des intérêts nationaux dans la solidarité internationale... Notre société ne peut répondre correctement à son devoir de défense de la nature sans sérieusement repenser son mode de vie, de consommation et de production. Il est donc prioritaire d'éduquer à une responsabilité écologique fondée sur le rapport entre la question environnementale et les principes éthiques, fondamentaux pour le développement d'une société pacifique".
DELSS/ENVIRONNEMENT:MIGLIORE                             VIS 20081104 (280)   


BOTSWANA SAINT-SIEGE


CITE DU VATICAN, 4 NOV 2008 (VIS). Afin de renforcer leurs rapports et la coopération internationale, le Botswana et le Saint-Siège ont décidé d'établir des relations diplomatiques fixes au rang de nonciature et d'ambassade, dans le respect de la Convention de Vienne. Ce jour à Pretoria, à la nonciature apostolique en Afrique-du-Sud, ont été signées par les deux parties les documents annonçant la volonté de la République du Botswana et du Saint-Siège de nouer des relations diplomatiques complètes.

  Le Botswana est un état membre du Commonwealth depuis le 30 septembre 1966, présidé depuis le 1 avril dernier par M.Seretse Khama Ian Khama. Superficie: 581.730, population: 1.586.000. Le désert du Kalahari représente 70% du territoire. Au nord-ouest, se trouve le vaste delta interne de l'Okavango, le plus grand au monde.

  Très jeune et numériquement réduite, l'Eglise le regroupe que 5 % des habitants. Les premiers missionnaires catholiques arrivèrent en 1850 dans ce protectorat britannique, et en 1928 seulement les Oblats de l'Immaculée puirent ouvrir une école élémentaire. Une mission fut ouverte en 1930 à Lobate, une autre à Ramotwsa en 1935. Après la seconde guerre mondiale ce fut le tour des Passionnistes irlandais. Les 84.000 catholiques disposent du diocèse de Gaborone et du vicariat apostolique de Francistown, de 27 prêtres diocésains, 38 paroisses, 40 religieux prêtres, 4 religieux non prêtres, 77 religieuses et environ 300 catéchistes. Les rapports Eglise Etat sont bons et, au cours de l'Assemblée plénière 2005 de la FAO, le Président Festus Mogae avait fait part au Cardinal Angelo Sodano, alors Secrétaire d'Etat, du désir de son pays d'établir à terme des relations diplomatiques.
OP/RELATIONS DIPLOMATIQUES/BOTSWANA                         VIS 20081104 (270)


FORUM CATHOLICO-MUSULMAN


CITE DU VATICAN, 4 NOV 2008 (VIS). Aujourd'hui s'est ouvert le premier séminaire du Forum catholico-musulman, créé par le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux et des autorités musulmanes, à la suite de la lettre adressée par 48 personnalités de l'Islam au Pape et à d'autres réalités chrétiennes le 13 décembre dernier. En écho, 138 personnalités musulmanes avaient répondu à la lettre adressée au nom du Saint-Père par le Cardinal Secrétaire d'Etat. Le thème de la rencontre, à laquelle prennent part 29 personnes de chaque composante, "Amour de Dieu et amour du prochain", sera abordé sous l'angle des fondements théologiques et spirituels, et sous celui de la dignité de la personne et du respect mutuel. Les rapports des deux parties serviront de matière au débat. Les participants seront reçus le 6 novembre, dernier jour du séminaire. A 16 h 30', aura lieu à l'Université pontificale Grégorienne une session publique au cours de laquelle sera présentée la Déclaration commune qui devrait être approuvée en clôture des travaux. Un membre musulman et un catholique du Forum répondront aux questions du public.
CON-DIR/FORUM CATHOLICO-MUSULMAN                          VIS 20081104 (190)


lundi 3 novembre 2008

MIGRANTS ET SOCIETE


CITE DU VATICAN, 3 NOV 2008 (VIS). Le 29 octobre à Manille (Philippines), le Secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants est intervenu dans le cadre du second Forum mondial sur migration et développement (27 - 30 octobre). Dans son discours, Mgr.Agostino Marchetto a précisé d'emblée qu'aucune forme de migration temporaire "ne peut servir de prétexte au non respect total des droits du migrant, notamment du droit au regroupement familial, à la non reconnaissance de sa participation au développement par son travail ou son rapatriement d'argent. Tout manquement en la matière entraînerait une absence de politiques de développement national dans les pays d'origine".

   Les gouvernements, a poursuivi le représentant du Saint-Siège, "devraient au contraire continuer à faire en sorte que les phénomènes migratoires ne soient pas la seule option restant à tant de personnes pour accéder à une existence plus digne. Dans les pays d'origine, il faudrait créer plus d'emplois en évitant une politique migratoire minant la société, la famille surtout, qui en est la base. Les avantages potentiels de la migration sont dépassés par les problèmes qu'elle pose aux familles, qui risquent tout simplement la  désintégration". Puis Mgr.Marchetto a rappelé que dans "les pays d'accueil le regroupement familial était le meilleur facteur d'intégration des émigrés et d'élimination des problèmes d'illégalité ou d'insécurité publique". Les migrants, a-t-il conclu, "ne sont pas qu'un problème, ils sont un plus pour la société dans la mesure où ils participent à l'activité, obligent à ouvrir les esprits, à stimuler l'économie, la politique et les modèles. C'est seulement ensemble qu'on saura dépasser l'obstacle en ouvrant le monde à un avenir qui appartient à tous".
DELSS/MIGRANTS:DEVELOPPEMENT/MARCHETTO                     VIS 20081103 (280) 


EN SUFFRAGE DES CARDINAUX DEFUNTS


CITE DU VATICAN, 3 NOV 2008 (VIS). Ce matin, le Pape a célébré la traditionnelle messe du mois de novembre en mémoire des Cardinaux et des Evêques décédés au cours de l'année. Au début de l'homélie, il a rappelé les noms des membres du Sacré Collège morts ces douze derniers mois: Stephen Fumio Hamao, Alfons Maria Stickler, Aloisio Lorscheider, Peter Porekku Dery, Adolfo Antonio Suárez Rivera, Ernesto Corripio Ahumada, Alfonso López Trujillo, Bernardin Gantin, Antonio Innocenti et Antonio José González Zumárraga.

  Puis le Pape a dit que "Dieu est la vraie sagesse qui ne vieillit pas, il est la vraie richesse qui ne flétrit pas, il est le bonheur auquel aspire en profondeur le cœur de tout homme. Cette vérité qui traverse les Livres sapientiaux et ressurgit dans le Nouveau Testament, trouve son accomplissement dans l'existence et dans l'enseignement de Jésus. Dans la perspective de la sagesse évangélique, la mort elle même est porteuse d'un enseignement salutaire parce qu'elle contraint à regarder la réalité en face. Elle pousse à reconnaître la caducité de ce qui semble grand et fort aux yeux du monde. Face à la mort, tout motif d'orgueil humain perd de son intérêt et au contraire surgit ce qui a vraiment de la valeur. Nous sommes tous de passage en ce monde parce que nous sommes tous des créatures -a ajouté le Saint-Père-. En un mot, aucun d'entre nous n'est Dieu. La reconnaissance de notre différence par rapport à lui est la première condition pour être avec lui et en lui. C'est la condition pour devenir comme lui, mais seulement en accueillant la grâce de son libre don".

  "Si Dieu nous a aimé gratuitement, nous pouvons et devons nous laisser entraîner par ce mouvement oblatif et faire de nous-mêmes un don gratuit pour les autres. De cette façon nous connaîtrons Dieu comme nous sommes connus de lui... et nous passerons de la mort à la vie comme Jésus-Christ qui a vaincu la mort par sa résurrection grâce à la puissance glorieuse de l'amour du Père céleste. Cette Parole de vie et d'espérance nous est d'un profond réconfort face au mystère de la mort spécialement lorsqu'elle touche les personnes qui nous sont les plus chères. Le Seigneur nous assure aujourd'hui que les frères pour qui nous prions au cours de cette messe sont passés de la mort à la vie parce qu'ils ont choisi le Christ...et se sont consacrés au service des frères. Ainsi, s'ils doivent expier leur part de faute due à la fragilité humaine, qui nous marque tous en nous aidant à rester humbles, leur fidélité au Christ leur permet d'entrer dans la liberté des fils de Dieu... Prions aussi pour que, pèlerins sur la terre, nous restions toujours orientés vers le but ultime auquel nous aspirons, la maison du Père au Ciel".
HML/CARDINAUX DEFUNTS/...                             VIS 20081103 (480)


PRIER POUR LES AMES DU PURGATOIRE


CITE DU VATICAN, 2 NOV 2008 (VIS). A midi, le Pape a récité l'angélus avec les fidèles réunis place St.Pierre. En ce jour où l'Eglise commémore les fidèles défunts, a-t-il dit, "il est très important que nous, chrétiens vivions une relation avec les défunts dans la vérité de la foi, et que nous regardions la mort et l'au-delà à la lumière de la révélation... Il est nécessaire encore aujourd'hui d'évangéliser sur la réalité de la mort et de la vie éternelle, réalité particulièrement sujette à des croyances superstitieuses et au syncrétisme, pour que la vérité chrétienne ne risque pas d'être mélangée avec des croyances en tous genres".

  Le Saint-Père a ensuite évoqué saint Augustin qui faisait observer que "nous voulons tous une vie heureuse et le bonheur. Nous ne savons pas bien ce que c'est et comment c'est, mais nous nous sentons attirés par cela. Il s'agit de l'espérance universelle, commune aux hommes en tous temps et tous lieux. L'expression vie éternelle voudrait donner un nom à cette attente insupportable: non pas une suite sans fin, mais une immersion dans l'océan de l'amour infini, pour lequel le temps, l'avant et l'après n'existent plus. Ce que nous espérons et attendons d'être avec le Christ, c'est la plénitude de vie et de joie... Nous renouvelons aujourd'hui notre espérance en la vie éternelle qui trouve son vrai fondement dans la mort et la résurrection du Christ... L'espérance chrétienne n'est pourtant pas seulement individuelle, elle est toujours aussi une espérance pour les autres. Nos existences sont profondément liées les unes aux autres et le bien et le mal que chacun fait affectent toujours les autres".

  Le Pape a conclu en disant que "la prière d'une âme pèlerine dans le monde peut aider une autre âme qui se purifie après la mort. Voilà pourquoi aujourd'hui, l'Eglise vous invite à prier pour nos chers défunts et à vous rendre près de leurs tombes dans les cimetières". Comme de coutume, il s'est rendu dans la soirée dans les cryptes vaticanes pour prier en privé pour ses prédécesseurs  qui y reposent.
ANG/DEFUNTS/...                                     VIS 20081103 (350) 


EN UNION AVEC LA FAMILLE CELESTE


CITE DU VATICAN, 1 NOV 2008 (VIS). Aujourd'hui, solennité de la Toussaint, avant de réciter l'angélus avec les pèlerins de la Place St.Pierre, le Pape a dit qu'en contemplant le panorama de la sainteté, "le monde se présente à nous comme un jardin où l'Esprit de Dieu a suscité avec une admirable fantaisie, une multitude de saints et saintes, de tous âges et conditions sociales, de toutes langue, peuple et culture. Chacun d'eux -a poursuivi Benoît XVI- est différent de l'autre, avec sa personnalité et son charisme spirituel particulier. Mais en tous est gravé le sceau de Jésus, c'est-à-dire l'empreinte de son amour".

  Il a ensuite expliqué que "la solennité de la Toussaint s'est affirmée au cours du premier millénaire chrétien comme une célébration collective des martyrs... Mais nous devons comprendre ce martyre dans son sens large c'est-à-dire comme un amour sans réserve pour le Christ, amour qui s'exprime dans le don total de soi à Dieu et aux frères. Cet objectif spirituel auquel tous les baptisés aspirent, est atteint en suivant la voie des béatitudes évangéliques... Il s'agit de la même voie tracée par Jésus et que les saints et les saintes se sont efforcés de parcourir conscients de leurs limites humaines. En fait, au cours de leur existence terrestre, ils ont été pauvres d'esprit, meurtris par les péchés, humiliés, affamés et assoiffés de justice, miséricordieux, purs de cœur, artisans de paix, persécutés par la justice. Et Dieu les a fait participer à son bonheur... Maintenant, ils sont consolés...et voient Dieu dont ils sont les enfants. En un mot, le Royaume des Cieux est à eux". En ce jour, a conclu le Saint-Père, "nous sentons s'allumer dans nos cœurs le désir de nous unir pour toujours à la famille des saints, dont nous avons déjà la grâce de faire partie... Que cette belle aspiration enflamme tous les chrétiens et les aide à surmonter toute difficulté, peur ou tribulation!".
ANG/TOUSSAINT/...                                 VIS 20081103 (330)


vendredi 31 octobre 2008

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 31 OCT 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audience Mgr.Jude Thaddeus Okolo, Nonce apostolique au Tchad et en Centre-Afrique, accompagné de sa famille.
AP/.../...                                                           VIS 20081031 (40)

LE CARDINAL CORDES AUX ETATS-UNIS

CITE DU VATICAN, 31 OCT 2008 (VIS). Le Cardinal Paul Josef Cordes, Président du Conseil pontifical Cor Unum, sera aux Etats-Unis du 3 au 10 novembre, à l'occasion de l'assemblée annuelle de la Conférence épiscopale. Avec les responsables de Catholic Charities USA et de Catholic Relief Services il se penchera sur certains aspects théologiques de l'Encyclique Deus Caritas Est. Le prélat en charge de la charité prononcera plusieurs conférences sur le sujet à New York, Denver et Newark. La Seton Hall University, la plus ancienne université diocésaine du pays, lui décernera un doctorat honoris causa. Le but principal de ce séjour américain est un échange d'expériences dans le domaine d'une pastorale caritative qui doit s'adapter à un tissu social et démographique en évolution.
CON-CU/CHARITE/CORDES                                     VIS 20081031 (130)

INTENTIONS DE PRIERE POUR NOVEMBRE

CITE DU VATICAN, 31 OCT 2008 (VIS). L'intention de prière générale de Benoît XVI pour le mois de novembre est: "Pour que le témoignage d'amour des saints fortifie le dévouement des chrétiens envers Dieu et leur prochain, en conformité au Christ venu pour servir et non pour être servi".

  Son intention missionnaire est: "Pour que les communautés chrétiennes d'Asie, en fidélité à l'Evangile, trouvent dans la contemplation du Christ les meilleures voies d'annonce évangélique aux peuples d'un continent riche en cultures et anciennes spiritualités".
BXVI-INTENTIONS PRIERE/NOVEMBRE/...                    VIS 20081031 (100)

VISITE DU PRESIDENT LIBANAIS


CITE DU VATICAN, 31 OCT 2008 (VIS). La Salle-de-Presse du Saint-Siège a diffusé le communiqué suivant: "Ce matin, le Saint-Père a reçu le Président libanais M.Michel Sleiman, qui a ensuite rencontré le Cardinal Secrétaire d'Etat. Dans un deuxième temps se sont joints le Ministre libanais des affaires étrangères et le Secrétaire pour les rapports avec les états. Ces entretiens ont permis de réaffirmer l'attention du Saint-Siège pour le Liban et son engagement en faveur de l'identité spécifique de ce pays. C'est pourquoi ont été salués les efforts des dirigeants libanais pour remettre en route la vie institutionnelle dans un climat de dialogue politique, qui permet à toutes les composantes de la société de participer aux affaires nationales dans le respect des préoccupations et des attentes de chacun. Les entretiens ont également permis un tour d'horizon sur la situation régionale. Les parties ont dit leur espoir d'une solution juste et rapide de la question palestinienne, sans oublier les difficultés vécues par les communautés chrétiennes du proche et moyen orient".
OP/LIBAN/SLEIMAN                                         VIS 20081031 (180) 


IDENTITE CATHOLIQUE DES MOUVEMENTS ET COMMUNAUTES


CITE DU VATICAN, 31 OCT 2008 (VIS). Les participants à la XIII Conférence de la Catholic Fraternity of Charismatic Covenant Communities and Fellowship (Fraternité catholique des communautés et associations du renouveau charismatique) ont été reçus ce matin par Benoît XVI. "Comme il l'a été dit à d'autres occasions -a souligné le Pape- les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés qui fleurissent depuis le Concile Vatican II sont un don du Seigneur et une ressource inestimable pour la vie de l'Eglise. Il faut les accueillir avec confiance et les valoriser sous leurs divers apports pour qu'ils soient utiles pour tous de façon ordonnée et féconde".

   Le Saint-Père, en faisant référence à l'un des thèmes de réflexion de la conférence intitulée "Les charismes dans la vie de l'Eglise locale", a ajouté que "ce que dit le Nouveau Testament sur les charismes qui apparaissent comme des signes visibles de la venue de l'Esprit Saint, n'est pas un évènement historique appartenant au passé mais une réalité toujours vivante : c'est cet Esprit divin, âme de l'Eglise qui agit en elle à toutes les époques, et ce sont ses œuvres, mystérieuses et efficaces qui se manifestent à notre époque de façon providentielle... Les mouvements et les nouvelles communautés sont comme des irruptions de l'Esprit Saint dans l'Eglise et la société contemporaines. Nous pouvons affirmer qu'un des éléments et des aspects positifs des communautés du renouveau charismatique catholique est le relief que prennent en elles les charismes et les dons de l'Esprit Saint, et leur mérite est de rappeler son actualité dans l'Eglise" .

  Benoît XVI a rappelé ensuite que le thème des nouvelles communautés ecclésiales était mentionné dans différents documents du Concile Vatican II et que "le Catéchisme de l'Eglise catholique soulignait la valeur et l'importance des nouveaux charismes dans l'Eglise, dont l'authenticité est garantie par leur disponibilité à se soumettre au discernement de l'autorité ecclésiastique. Plus précisément, puisqu'il y a une floraison prometteuse de mouvements et communautés ecclésiaux, il est important que les pasteurs exercent avec eux un discernement prudent et sage... Je sais que plusieurs possibilités sont à l'étude actuellement pour accorder une reconnaissance pontificale aux nouveaux mouvements et communautés ecclésiaux et que beaucoup déjà l'ont reçue… Les pasteurs, surtout les évêques, doivent tenir compte de ce fait au moment d'exercer leur discernement selon leur compétence".

Le Pape a également rappelé que l'un des objectifs de la Fraternité, "selon les indications données par…Jean-Paul II, est de sauvegarder l'identité catholique des communautés charismatiques en les encourageant à maintenir un lien étroit avec leurs évêques et le Pontife romain" et a dit sa joie pour la création d'un centre de formation continue pour les membres et responsables des communautés charismatiques. La sauvegarde de la fidélité à l'identité catholique et du caractère ecclésial de la part de toutes vos communautés -a conclu le Pape- rendra possible leur témoignage vivant et actif, en tous lieux, du profond mystère de l'Eglise. C'est ainsi que la capacité des différentes communautés d'attirer de nouveaux membres se développera".
AC/RENOUVEAU CHARISMATIQUE/...                                              VIS 20081031 (510)


LE MONDE N'EST PAS ISSU DU CHAOS


CITE DU VATICAN, 31 OCT 2008 (VIS). Le Pape a reçu ce matin les membres de l'Académie pontificale des sciences qui tient sa session plénière du 31 octobre au 3 novembre sur le thème: "Perspectives scientifiques sur l'évolution de l'univers et de la vie".

Au début de son discours, il a déclaré que Pie XII comme Jean-Paul II avaient souligné qu'il "n'existait pas d'opposition entre la compréhension par la foi de la Création et l'évidence des sciences empiriques. La philosophie, dans ses premiers développements, avait proposé des images pour expliquer l'origine du cosmos sur la base d'un ou plusieurs éléments du monde matériel. Cette genèse n'était pas vue comme une création mais plutôt comme une mutation…de l'origine du monde... Pour se développer et évoluer, le monde doit d'abord être, et doit donc provenir du néant pour être. En d'autres mots, il doit être créé par le premier Etre, qui est tel par essence... Dire que la création du cosmos et ses développements provient de la sagesse du Créateur, ne signifie pas -a poursuivi Benoît XVI- que la création n'a de lien qu'avec le commencement de l'histoire du monde et de la vie. Cela implique bien plus que le Créateur fonde ses développements, les protège et soutient continuellement".

Après avoir rappelé que Galilée "concevait la nature comme un livre dont Dieu est l'auteur de la même façon que Dieu est l'auteur des Ecritures", le Pape a souligné que "cette image nous aide aussi à comprendre que le monde, loin de provenir du chaos, ressemble à un livre ordonné; il est un cosmos. La distinction entre un simple être vivant et un être spirituel est la Capax Dei, qui indique l'existence d'une âme douée d'intelligence d'un sujet libre et transcendant. Pour cela -a-t-il conclu-, le Magistère de l'Eglise a constamment affirmé que "toute âme spirituelle est immédiatement créée par Dieu -elle n'est pas produite par les Pères- et aussi qu'elle est immortelle". Cela montre du doigt la particularité de l'anthropologie et invite à son étude par la pensée moderne".
AC/SCIENCE:EVOLUTION UNIVERS/ACAD                      VIS 20081031 (350)


CONTRE LA FAUSSE SAGESSE


CITE DU VATICAN, 31 OCT 2008 (VIS). Hier après-midi, le Cardinal Zenon Grocholewski, Préfet de la Congrégation pour l'éducation catholique, a célébré la messe annuelle pour l'inauguration de l'année académique des universités ecclésiastiques de Rome. A la conclusion de la cérémonie, le Pape s'est rendu en la Basilique vaticane pour s'adresser aux enseignants et étudiants, et commenter la sagesse de Dieu que Paul opposait à celle du monde.

  La sagesse du monde, a dit Benoît XVI, "est de vivre et de voir la réalité sans référence à Dieu et selon la tendance dominante, avec pour références le succès et le pouvoir. La sagesse de Dieu, c'est au contraire suivre le Christ, qui ouvre nos coeurs afin de suivre la voie de la vérité et de l'amour. "Paul recommande à qui se croit sage de se faire ignorant afin d'être sage devant Dieu. Il ne s'agit ni d'une attitude anti intellectuelle ni d'une opposition à la raison. A la suite de Jésus, il s'oppose à la dictature intellectuelle avec laquelle l'homme savant perd toute sensibilité à la vérité et toute disponibilité envers l'action de Dieu".

  Puis le Pape a rappelé que l'Apôtre des gentils "dénonçait le poison de la fausse sagesse, de l'orgueil humain. Si le savoir n'est pas en lui-même dangereux, est dangereuse la prétention de ce qu'on croit savoir ou avoir découvert. Il en découle des disputes et des déchirements au sein de l'Eglise comme de la société. Il faut par conséquent cultiver la sagesse non selon la chair mais selon l'Esprit... L'esprit du Christ, reçu par grâce, nous purifie de la fausse sagesse. Nous le recevons de l'Eglise et dans l'Eglise, en le laissant transporter par la tradition vivante". Enfin le Saint-Père a recommandé à l'assemblée la fidélité au Christ: "En lui seul, libres de toute tentation d'orgueil, nous pouvons travailler intellectuellement".
AC/.../UNIVERSITES ECCLESIASTIQUES                             VIS 20081031 (310)  


jeudi 30 octobre 2008

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 30 OCT 2008 (VIS). Le Saint-Père a accepté la renonciation de Mgr.Stanislas Lukumwenga, OFM, à la charge pastorale du diocèse de Kole (République démocratique du Congo), en conformité au canon 401,2 du CIC.
RE/.../LUKUMWENGA                                              VIS 20081030 (40)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 30 OCT 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-Le Cardinal Ennio Antonelli, Président du Conseil pontifical pour la famille.

-Mgr.Geraldo Lyrio Rocha, Archevêque de Mariana et Président de la Conférence épiscopale du Brésil, accompagné de Mgr.Luiz Soares Vieira, Archevêque de Manaus et Vice-président, et de Mgr.Dimas Lara Barbosa, Auxiliaire de Sao Sebastiao do Rio de Janeiro, Secrétaire-général.

-Mgr.Walter Brandmüller, Président du Comité pontifical pour les sciences historiques.
AP/.../...                                                   VIS 20081030 (80)

POUR LES CANDIDATS AU SACERDOCE


CITE DU VATICAN, 30 OCT 2008 (VIS). Ce matin, près la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a été présenté le document de la Congrégation pour l'éducation catholique intitulé: "Orientations pour l'utilisation de la psychologie dans l'admission et la formation des candidats au sacerdoce". Sont intervenus le Cardinal Zenon Grocholewski, Préfet du dicastère, Mgr.Jean-Louis Bruguès, OP, Secrétaire, et l'Abbé Carlo Bresciani, Consulteur.

  Le Cardinal a d'abord dit que le document expose le contexte socio-culturel qui influence plus ou moins la mentalité des candidats, laquelle "entretient parfois des blessures et des difficultés en mesure de peser négativement sur leur capacité à poursuivre la formation vers le sacerdoce... Ces problèmes se présentent généralement à l'entrée au séminaire mais parfois se manifestent juste avant l'ordination... Ce climat ambiant induit la nécessité d'offrir une sérieuse formation mentale au futur prêtre" et donc de recourir à la psychologie... Le document souligne le rôle fondamental des formateurs et, par conséquent, la nécessité de leur préparation pédagogique en matière vocationnelle... Or dans la formation on ne saurait séparer la part spirituelle et le rôle du père spirituel...qui ne peut être en aucun cas être remplacé par une quelconque forme d'assistance psychologique. Par elle même la vie spirituelle favorise les vertus humaines s'il n'existe pas de blocages psychologiques".

  Passant alors à la place de la grâce divine dans la formation des futurs prêtres, le Cardinal a dit que "le recours à des experts en psychologie doit être limité à certains cas, dépistés au moyen d'un diagnostic et traitables par une éventuelle thérapie, en l'occurrence un appui psychologique au développement des qualités exigées pour exercer le ministère sacerdotal. On pourra donc y recourir dans les cas graves et exceptionnellement... L'aide de la psychologie prendra place dans le cadre général de formation afin de ne pas mettre en péril la valeur primordiale de l'accompagnement spirituel... Par conséquent, les éventuels psychologues devront être intégrés dans l'équipe de formation". Le Cardinal Grocholewski a conclu en rappelant le canon 1052 du CIC, cité trois fois dans les "Orientations", qui oblige l'évêque à avoir une certitude morale absolue sur la préparation du candidat, fondée sur des données positives, et qui en cas de doute l'oblige à ne pas procéder.

  Ensuite, Mgr.Bruguès a rappelé qu'il est interdit à tous, y compris aux supérieurs religieux et diocésains, d'entrer dans l'intimité psychologique ou morale de quelqu'un sans l'avoir averti et en avoir reçu le consentement. "Le psychologue ne devra donc pas en référer à un tiers, quelque soit l'autorité dont ce dernier est investi, religieuse ou non, à moins du libre consentement de l'intéressé". A son tour, l'Abbé Bresciani a souligné que ce document, "loin de vouloir confier aux psychologues la formation sacerdotale, est centré sur la nature spirituelle de la formation. Il s'agit simplement d'utiliser les sciences humaines et la psychologie en particulier comme soutien à la préparation au sacerdoce, afin d'obtenir des prêtres à la personnalité équilibrée. Si l'Eglise estime les méthodes psychologiques elle entend en discipliner l'usage de manière profitable" pour ses futurs prêtres.
OP/PSYCHOLOGIE:SACERDOCE/...                            VIS 20081030 (510)


CATHOLICISME ET SOCIETE CANADIENNE


CITE DU VATICAN, 30 OCT 2008 (VIS). Ce matin, le Pape a reçu les lettres de créances de Mme Anne Leahy, nouvel Ambassadeur du Canada, à laquelle il a d'abord voulu rappeler ce que dit Jean-Paul II à Toronto en 2002: "Les Canadiens sont les héritiers d'un humanisme extraordinairement riche, grâce à l'association de nombreux éléments culturels divers. Mais le noyau de votre héritage, c'est la conception spirituelle et transcendante de la vie, fondée sur la révélation chrétienne, qui a donné une impulsion vitale à votre développement comme société libre, démocratique et solidaire, reconnue dans le monde entier comme un chantre des droits de la personne humaine et de sa dignité".

  Rappelant ensuite les 40 années de relations diplomatiques, le Saint-Père a souligné l'attachement du Canada "à développer les collaborations multilatérales en faveur de la solution de nombreux problèmes qui défient l'humanité en notre temps", citant d'abord "l'engagement du Canada et du Saint-Siège à soutenir l'application de la Convention pour l'interdiction des mines antipersonnel... De même, le Canada et le Saint-Siège, avec d'autres pays, s'efforcent d'apporter leur contribution à la stabilité, à la paix et au développement dans la région des Grands Lacs en Afrique".

  Puis le Pape a fait écho aux propos de l'Ambassadeur: "Grâce aux institutions qu'il a créées et à la culture qu'il a promue, le catholicisme a représenté le clef de voûte de l'édifice de la société canadienne. Cependant, de nos jours, de profonds changements s'y sont produits et s'y produisent encore. Les signes de ces évolutions sont visibles dans plusieurs domaines et sont parfois préoccupants au point de se demander s'ils ne signifieraient pas aussi une régression dans la conception de l'être humain. Ils concernent surtout les domaines de la défense et de la promotion de la vie et de la famille fondée sur le mariage naturel". Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, "une culture de vie pourrait irriguer de nouveau l'ensemble de l'existence personnelle et sociale canadienne... Pour y aider, il me semble nécessaire de redéfinir le sens de l'exercice de la liberté, expression trop souvent invoquée pour justifier certains débordements. De plus en plus, son exercice est perçu comme étant seulement une valeur absolue, un droit intangible de l'individu, tout en ignorant l'importance des origines divines de la liberté et de sa dimension communautaire nécessaire à sa construction... Selon cette interprétation, l'individu seul pourrait décider et choisir la physionomie, les caractéristiques et les finalités de la vie, de la mort et du mariage. Or la vraie liberté se fonde et se développe ultimement en Dieu. Elle est un don qu'il est possible d'accueillir comme un germe et de faire mûrir de manière responsable pour enrichir vraiment la personne et la société. L'exercice de cette liberté implique la référence à une loi morale naturelle, à caractère universel, qui précède et unit tous les droits et les devoirs. Dans cette perspective, je voudrais apporter mon appui aux initiatives des évêques canadiens pour favoriser la vie familiale, et donc pour favoriser la dignité de la personne humaine".

  En conclusion, Benoît XVI a parlé des écoles catholiques qui, en contribuant à la transmission de la foi, préparant les nouvelles générations au dialogue entre les différentes composantes de la nation... Elles réalisent une exigence constante de la mission de l'Eglise, pour le bien de tous, et elles enrichissent l'ensemble de la société canadienne".
CD/LETTRES CREANCES:CANADA/LEAHY                                 VIS 20081030 (560)


DIALOGUE ENTRE CULTURES ET RELIGIONS


CITE DU VATICAN, 30 OCT 2008 (VIS). Le Pape a reçu ce midi une délégation de l'International Jewish Committee on Interreligious Consultation, avec lequel le Saint-Siège a de fructueux contacts depuis une trentaine d'années. Qualifiés par le Pape de fructueux, ces contacts réguliers "ont contribué à une meilleure compréhension entre catholiques et juifs". Je profite de cette occasion, a ajouté Benoît XVI, "pour réaffirmer l'engagement de l'Eglise à poursuivre l'application des principes de la Déclaration conciliaire Nostra Aetate, qui condamne avec fermeté toute forme d'antisémitisme. Ce texte, qui est une pierre milliaire dans la longue histoire des relations entre catholiques et juifs, constitue la base d'une nouvelle compréhension théologique du rapport de l'Eglise avec le Peuple juif".

  Les chrétiens, a ajouté le Saint-Père, "sont de plus en plus conscients du patrimoine spirituel qu'ils partagent avec les juifs, peuple élu du Dieu de miséricorde, un patrimoine qui exige respect et amour réciproque. Pour leur part, les juifs sont appelés à découvrir tout ce qu'ils partagent avec qui croit en le Seigneur...qui se révéla la première fois à Israël... Dans ce monde tourmenté, souvent frappé par la pauvreté, la violence et l'exploitation des hommes, le dialogue entre cultures et religions est plus que jamais un devoir pour tous ceux qui veulent bâtir un monde digne de l'humanité. S'accepter et se respecter mutuellement, proclamer ensemble la vérité de l'amour, est essentiel au dépassement des différences et des inutiles malentendus". Tout dialogue sincère, a conclu le Pape, "requiert ouverture et identité des parties afin qu'elles s'enrichissent l'une l'autre".
AC/DIALOGUE/COMITE JUIF                                 VIS 20081030 (270)


mercredi 29 octobre 2008

AUTRES ACTES PONTIFICAUX


CITE DU VATICAN, 29 OCT 2008 (VIS). Le Saint-Père a:

-Accepté la renonciation de Mgr.Giuseppe Bausardo, SDB, à la charge pastorale du Vicariat apostolique d'Alexandrie (Egypte), en conformité au canon 401,2 du CIC.

-Nommé Mgr.Gennaro De Martino, Administrateur apostolique "ad nutum Sanctae Sedis" du Vicariat apostolique d'Alexandrie (Egypte).

-Confirmé l'élection de l'Abbé Joseph Soueif comme Archevêque maronite de Chypre (superficie: 9.351, population: 785.000, catholiques: 10.000, prêtres: 8, religieux: 8), à Chypre. L'Evêque élu, né en 1962 à Chekka (Líban) et ordonné prêtre en 1987, était jusqu'ici Vicaire archiépiscopal de Tripoli (Liban).
RE:NER/.../BAUSARDO: DE MARTINO:SOUEIF                         VIS 20081029 (100)


JEAN XXIII IN MEMORIAM


CITE DU VATICAN, 29 OCT 2008 (VIS). Hier après-midi, en présence de 3.000 pèlerins du diocèse de Bergame (Italie), le Cardinal Secrétaire d'Etat a présidé une messe à la mémoire de Jean XXIII, dont on fête le 50 anniversaire de l'élection. A la fin de la cérémonie, le Saint-Père est venu évoquer la figure du Bon Pape Jean, rappelant que sous son pontificat la grâce divine allait offrir à l'Eglise et à la société une saison fructueuse et prometteuse. Elle trouva "dans la docilité à l'Esprit qui caractérisa toute la vie de Jean XXIII un terrain propice pour faire germer la concorde, l'espérance, l'unité et la paix en faveur de l'humanité toute entière".

  Le bienheureux Jean XXIII "indiqua la foi dans le Christ et l'appartenance à son Eglise, Mater et Magistra, comme garanties d'un témoignage chrétien fécond dans le monde. Dans cette période de tension, ce Pape fut un pasteur et un homme de paix qui sut ouvrir en occident comme en orient de nouveaux horizons de fraternité entre chrétiens et de dialogue avec tous". Puis Benoît XVI a rappelé l'intuition et le lancement du Concile Vatican II, qui fut un grand don fait à l'Eglise, que "tous nous sommes engagés à appliquer correctement en en méditant l'enseignement, en en traduisant dans la vie les orientations".

  Le Pape a ensuite évoqué le Synode diocésain de Bergame consacré à la paroisse, soulignant qu'elle est l'espace d'éducation concrète à la foi, une institution qui maintient vives les meilleures traditions tout en proposant les valeurs chrétiennes dans une société sécularisé, parfois hostile, souvent indifférente. Il a alors dit l'importance qu'accordait Jean XXIII à la famille, "où on apprend à vivre au quotidien le précepte chrétien fondamental de l'amour". Il "confiait à la paroisse, famille des familles, la mission d'alimenter chez les fidèles la communion et la fraternité. Vivifiée par l'Eucharistie, la paroisse pourra devenir un ferment de prudence face au consumisme et à l'individualisme contemporain, et réveiller ainsi la solidarité, ouvrir dans la foi les coeurs à la reconnaissance du Père, qui est amour gratuit et veut partager sa joie avec ses enfants".
BXVI-DISCOURS/JEAN XXIII/...                                 VIS 20081029 (360)  


PAUL ET LA CROIX


CITE DU VATICAN, 29 OCT 2008 (VIS). La catéchèse de Benoît XVI lors de l'audience générale Place St.Pierre (20.000 personnes) a été consacrée à la théologie de la croix chez saint Paul. Il a d'emblée rappelé qu'après l'épisode de Damas, la vie du futur apôtre changea totalement. "Par sa rencontre du Christ il avait compris le sens profond de la croix, qu'il était mort et ressuscité pour tous. Dans la croix s'était donc manifesté l'amour gratuit et miséricordieux du Père".

  Pour Paul, a poursuivi le Saint-Père, "la croix a une place primordiale dans l'histoire humaine, car elle représente le coeur de sa théologie. Dire croix signifie salut offert à chacun. La croix du Christ devient l'élément premier de la prédication paulinienne". Puis il a rappelé "le scandale de la croix et sa nécessité", que saint Paul expliquait: "Là où il semble n'y avoir qu'échec et douleur, il y a toute la puissance de l'amour infini de Dieu... Si pour les juifs le refus de la croix découle de la Révélation, de la fidélité au Dieu des pères, pour les grecs et les païens, c'est la raison qui s'oppose à la croix. Pour eux, la croix est mort, objet de nécessité, chose insipide... Ils étaient incapables de croire en un Dieu mourrant sur une croix, un jugement -a souligné le Pape- qui est à nouveau diffusé".

  "Pourquoi donc Paul a-t-il fait de la croix un point crucial de sa prédication évangélique? Il est facile de répondre", a ajouté Benoît XVI. "La croix révèle la puissance de Dieu, tellement différente du pouvoir humain, et plus encore son amour... Pour Paul le "Christ crucifié est la sagesse qui montre la vérité de Dieu, sa puissance d'amour qui sauve l'homme. Il utilise instruments et moyens que les hommes jugent comme pure faiblesse. Le Crucifié révèle en outre la faiblesse de l'homme et la véritable puissance divine, la gratuité de son amour, qui est la véritable sagesse". Ensuite, le Pape a souligné que dans sa seconde épître aux Corinthiens, l'Apôtre offre en deux affirmations une admirable synthèse de la théologie de la croix. Pour nous, Dieu a traité le Christ en pécheur, mort pour tous les hommes. Et puis il nous a réconcilié avec lui sans nous faire payer nos fautes. C'est par ce ministère de réconciliation que tout esclavage est racheté".

  "Paul a renoncé à sa vie pour se consacrer au ministère de la réconciliation, de la croix et du salut pour tous les hommes. C'est à cette mission que nous tendons également, en cherchant la force dans l'humilité de l'amour. Notre sagesse découle du renoncement qui nous fait entrer dans la force de Dieu... Notre existence doit être basée sur cette sagesse profonde: Ne vivons pas pour nous-mêmes mais dans la foi en Dieu qui nous permet de dire: Il m'aime et s'offre pour moi".
AG/PAUL/...                                             VIS 20081029 (480) 


AUTRES ACTES PONTIFICAUX


CITE DU VATICAN, 29 OCT 2008 (VIS). Le Saint-Père a:

-Accepté la renonciation de Mgr.Giuseppe Bausardo, SDB, à la charge pastorale du Vicariat apostolique d'Alexandrie (Egypte), en conformité au canon 401,2 du CIC.

-Nommé Mgr.Gennaro De Martino, Administrateur apostolique "ad nutum Sanctae Sedis" du Vicariat apostolique d'Alexandrie (Egypte).

-Confirmé l'élection de l'Abbé Joseph Soueif comme Archevêque maronite de Chypre (superficie: 9.351, population: 785.000, catholiques: 10.000, prêtres: 8, religieux: 8), à Chypre. L'Evêque élu, né en 1962 à Chekka (Líban) et ordonné prêtre en 1987, était jusqu'ici Vicaire archiépiscopal de Tripoli (Liban).
RE:NER/.../BAUSARDO: DE MARTINO:SOUEIF                         VIS 20081029 (100)

mardi 28 octobre 2008

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 28 OCT 2008 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Johan Bonny, Evêque d'Anvers (superficie: 2.570, population: 1.474.367, catholiques: 1.284.682, prêtres: 879, diacres: 76, religieux: 2.312), en Belgique. L'Evêque élu, né en 1955 à Ostende (Belgique) et ordonné prêtre en 1980, était jusqu'ici Recteur du Collège pontifical belge et Official du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens. Il succède à Mgr.Paul Van den Berghe, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.
NER:RE/.../BONNY:VAN DEN DERGHE                                            VIS 20081028 (90)

ENSEMBLE DANS LA NON-VIOLENCE


CITE DU VATICAN, 28 OCT 2008 (VIS). A l'occasion de Diwali, la fête de la lumière, le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a adressé aux hindous le message annuel, intitulé: "Hindous et chrétiens ensemble dans la non-violence". Il y propose "de réfléchir ensemble comment vivre harmonieusement dans les sociétés d'aujourd'hui, en témoignant de la vérité, de la lumière et de l'espérance que le Diwali célèbre. Alors qu'on reproche souvent aux religions d'être responsables des maux de la société, nous savons bien -écrit encore le Cardinal- que c'est la manipulation de la religion qui est utilisée, contre la nature même de ses croyances fondamentales, pour laisser libre cours à de si nombreuses formes de violences".     

  "Pour les chrétiens, dans le Sermon sur la Montagne, Jésus appelle ses disciples à aimer leurs ennemis, à prier pour ceux qui les haïssent". Et, "dans la tradition hindoue, la non-violence est l'un des enseignements les plus importants. Le Mahatma Gandhi, Père de la Nation indienne, est respecté et tenu en haute estime...pour son total dévouement au service de l'humanité. Au cours de sa lutte pour la liberté, il s'est rendu compte que œil pour œil et le monde sera aveugle. Sa vie durant, il a développé, entre autres, le concept de Ahimsa (la non-violence). Il demeure un modèle de non-violence puisqu'il n'a pas hésité à donner l'exemple en sacrifiant sa vie plutôt que de prendre le chemin de la violence. La non-violence n'est pas simplement une manœuvre tactique, mais l'attitude de celui qui, comme le dit Benoît XVI, est tellement convaincu de l'amour de Dieu et de sa puissance qu'il ne craint pas d'affronter le mal avec les seules armes de l'amour et de la vérité. L'amour pour son propre ennemi est la révolution de l'amour puisqu'il s'agit, en dernier lieu, d'un amour qui ne repose pas sur des ressources humaines mais qui est un don de Dieu".

  "De nombreuses autres religions encouragent la non-violence. Il s'agit d'une valeur centrale de nos croyances car elle véhicule la promotion de la vérité, la lumière, le respect mutuel, la liberté et l'harmonie. En tant que responsables religieux appelés à affermir la vérité au cœur de nos religions respectives, encourageons ceux qui nous suivent à persévérer dans la non-violence et soutenons-les dans leurs actions. Faisons tout notre possible -conclue le Cardinal Tauran- pour promouvoir la sacralité de la vie humaine, le bien envers ceux qui sont pauvres et humbles parmi nous, et collaborons, à travers le dialogue, à maintenir la dignité de la personne humaine au-delà des races et des castes, des croyances ou des classes sociales. En tant qu'hindous et chrétiens, particulièrement dans la situation actuelle, laissons-nous submerger sans réserve par l'amour, avec cette conviction que la non-violence est la seule manière de construire une société globale plus compatissante, plus juste et plus attentive".
CON-DIR/DIWALI/TAURAN                                          VIS 20081028 (480)


ACTUALITE DES DOCUMENTS CONCILIAIRES


CITE DU VATICAN, 28 OCT 2008 (VIS). Aujourd'hui a été rendu public le message du Pape au P.Marco Tasca, Ministre générale des Frères Mineurs et Chancelier de la Faculté pontificale de Théologie du Seraphicum, pour l'ouverture à Rome du congrès international sur "le Concile Vatican II dans le pontificat de Jean-Paul II". Les organisateurs sont la Faculté St.Bonaventure et l'Institut de documentation et d'études du pontificat de Jean-Paul II.

  Rappelant d'abord le 50 anniversaire de l'élection de Jean XXIII, qui convoqua ce concile (1962-1965), Benoît XVI écrit que les documents de Vatican II n'ont rien perdu de leur actualité. "Au contraire, leur enseignement apparaît tout particulièrement pertinent face aux nouveaux problèmes de l'Eglise et de la société globalisée". Citant Jean-Paul II, il souligne combien son prédécesseur a intégré dans son magistère et dans sa manière d'être Pape les lignes-guide du concile, au point d'en devenir un interprète qualifié et un témoin cohérent. Sa préoccupation continue fut de diffuser les avantages tirés de la vision conciliaire, pour le bien de l'Eglise mais aussi pour celui de la société et de ses acteurs".

  "Nous sommes tous débiteurs de ce grand évènement ecclésial. La richesse de son héritage doctrinal, contenu dans les constitutions dogmatiques, décrets et déclarations, continue de nous encourager à approfondir la Parole et à l'appliquer à l'Eglise tout en tenant compte des besoins de l'homme contemporain, avide de connaître et de voir la lumière de l'espérance chrétienne". Puis le Saint-Père encourage les participants au congrès à se pencher sur la riche pensée de Bonaventure, d'une oeuvre "qui donne des clefs de lecture toujours valables pour aborder les textes de Vatican II, pour y trouver des réponses satisfaisantes aux interrogations de notre temps".
MESS/VATICAN II:JEAN-PAUL II/TASCA                            VIS 20081028 (290)


lundi 27 octobre 2008

APPEL POUR LES CHRETIENS D'ORIENT


CITE DU VATICAN, 25 OCT 2008. Les Patriarches et les Archevêques catholiques d'Orient qui participent au Synode des évêques ont lancé hier soir au Saint-Père un appel "en faveur des frères et sœurs des Eglises orientales" où ils demandent " que soit renforcée toute tentative de favoriser en tous lieux la paix dans la liberté, dans la vérité et dans l'amour".Dans le texte publié par l'Osservatore Romano, les prélats écrivent: "Nous sentons dans nos cœurs les souffrances de tant de fils et filles d'Orient: des enfants et des jeunes, des personnes en extrême difficulté pour des raisons d'âge, de santé et de besoins spirituels et matériels élémentaires, des familles de plus en plus touchées par une désolation actuelle ou à venir. Nous sentons qu'il est de notre devoir de nous faire interprètes de leurs justes attentes pour qu'une vie digne soit rapidement garantie à chacun dans une coexistence sociale profitable".

  "La paix est l'œuvre de la justice! C'est un impératif auquel nous ne pouvons ni ne voulons nous soustraire. Ainsi, nous demandons pour la Terre sainte, en particulier, où est né le Christ rédempteur, pour le Liban, l'Irak et l'Inde, la paix dans la justice, garantie d'une réelle liberté religieuse. Nous sommes proches de ceux qui souffrent pour la foi chrétienne et de tous les croyants engagés dans la vie religieuse. Nous rendons hommage aux chrétiens qui ont perdu la vie récemment par fidélité au Seigneur... Devant le Pape et les Pères synodaux, et encouragés par leur fraternité, nous demandons: aux chrétiens et à toutes les personnes de bonne volonté, qu'elles sachent accueillir avec respect leur prochain dans la vie quotidienne en se faisant proches de ceux qui sont dans le besoin; aux pasteurs et responsables religieux de prêcher et de favoriser cette attitude en s'appuyant et en multipliant les initiatives pour une connaissance réciproque, pour le dialogue et le secours; à la communauté internationale et aux gouvernants qu'ils garantissent au niveau législatif la vraie liberté religieuse en dépassant toute discrimination, ainsi qu'une aide envers ceux qui sont contraints de laisser leurs terres pour des raisons religieuses".
SE/APPEL LIBERTE RELIGIEUSE/...                    VIS 20081027 (360)


CONGREGATION GENERALE CONCLUSIVE

CITE DU VATICAN, 25 OCT 2008 (VIS). Ce matin, au cours de la vingt-troisième Congrégation générale, les Pères synodaux ont voté la liste finale des propositions qui seront soumises au Saint-Père en vue de l'Exhortation apostolique post-synodale. A 13 h, le Pape les a invités à déjeuner dans le hall de la Salle Paul VI.
SE/CONGREGATION CONCLUSIVE/...                                     VIS 20081027 (70)

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