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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 20 octobre 2014

Béatification de Paul VI


Cité du Vatican,19 octobre 2014 (VIS). Ce matin Place St.Pierre, le Saint-Père a présidé la messe de clôture du Synode des évêques, au cours de laquelle il a procédé à la béatification de Paul VI. Voici l'homélie prononcée par le Pape François:

"Nous venons d’entendre une des phrases les plus célèbres de tout l’Evangile: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. A la provocation des pharisiens qui, pour ainsi dire, voulaient lui faire passer l’examen de religion et le prendre en défaut, Jésus répond par cette phrase ironique et géniale. C’est une réponse à effet que le Seigneur livre à tous ceux qui se posent des problèmes de conscience, surtout quand entrent en jeu leurs intérêts, leurs richesses, leur prestige, leur pouvoir et leur réputation. Et cela arrive de tout temps, depuis toujours. Jésus insiste sûrement sur la seconde partie de la phrase: Et rendez à Dieu ce qui est à Dieu, ce qui signifie reconnaître et professer face à tout pouvoir que seul Dieu est le Seigneur de l’homme, et qu’il n’y en a pas d’autre. C’est la nouveauté éternelle à découvrir chaque jour, en vainquant la peur que nous éprouvons souvent devant les surprises de Dieu. Lui n’a pas peur de la nouveauté. C’est pourquoi, il nous surprend continuellement, nous ouvrant et nous conduisant par des chemins imprévus. Il nous renouvelle, c’est-à-dire qu’il nous rend nouveaux, continuellement. Un chrétien qui vit l’Evangile est la nouveauté de Dieu dans l’Eglise et dans le monde. Et Dieu aime beaucoup cette nouveauté. Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, signifie s’ouvrir à sa volonté, lui consacrer notre vie et coopérer à son Royaume de miséricorde, d’amour et de paix. Là réside notre force, le ferment qui la fait lever et le sel qui donne saveur à chaque effort humain contre le pessimisme dominant que nous propose le monde. Là se trouve notre espérance parce que l’espérance en Dieu n’est donc pas une fuite de la réalité, elle n’est pas un alibi. C’est rendre à Dieu d’une manière active ce qui lui appartient. C’est pour cela que le chrétien regarde la réalité future, celle de Dieu, pour vivre pleinement la vie et répondre, avec courage, aux innombrables nouveaux défis".

Nous avons constaté ces jours-ci que synode signifie marcher ensemble. "En effet, pasteurs et laïcs de chaque partie du monde ont apporté ici à Rome la voix de leurs Eglises particulières pour aider les familles d’aujourd’hui à marcher sur la route de l’Evangile, le regard fixé sur Jésus. Ce fut une grande expérience dans laquelle nous avons vécu la synodalité et la collégialité, et nous avons senti la force de l’Esprit qui guide et renouvelle sans cesse l’Eglise appelée, sans délai, à prendre soin des blessures qui saignent et à rallumer l’espérance pour beaucoup de gens sans espérance. Pour le don de ce synode et pour l’esprit constructif offert par tous, avec l’apôtre Paul: A tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières. Et que l’Esprit Saint qui, en ces jours laborieux nous a donné de travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité, accompagne encore la marche qui, dans les Eglises de toute la terre, nous prépare au prochain Synode ordinaire d’octobre 2015. Nous avons semé et nous continuerons à semer avec patience et persévérance, dans la certitude que c’est le Seigneur qui fait croître tout ce que nous avons semé.

En ce jour de sa béatification me reviennent à l’esprit les paroles de Paul VI lors de l'institution du Synode des évêques: En observant attentivement les signes des temps, nous nous efforçons d’adapter les orientations et les méthodes aux besoins croissants de notre époque et à l’évolution de la société. A l’égard de ce grand Pape, de ce courageux chrétien, de cet apôtre infatigable, nous ne pouvons dire aujourd’hui devant Dieu qu’une parole aussi simple que sincère et importante, merci! Merci à notre cher et bien-aimé Pape Paul, merci pour son témoignage humble et prophétique d’amour du Christ et de son Eglise! Dans son journal intime, le grand timonier du Concile, au lendemain de la clôture des assises conciliaires, a noté: Peut-être n’est-ce pas tant en raison d’une aptitude quelconque ou afin que je gouverne et que je sauve l’Eglise de ses difficultés actuelles, que le Seigneur m’a appelé et me garde à ce service, mais pour que je souffre pour l’Eglise, et qu’il soit clair que c’est le Seigneur, et non un autre, qui la guide et qui la sauve. Dans cette humilité resplendit la grandeur du bienheureux Paul VI qui, alors que se profilait une société sécularisée et hostile, a su conduire avec une sagesse clairvoyante, parfois dans la solitude, le gouvernail de la barque de Pierre sans jamais perdre la joie ni la confiance dans le Seigneur. Paul VI a vraiment su rendre à Dieu ce qui est à Dieu en consacrant sa vie entière à l’engagement sacré de continuer dans le temps et d’étendre sur la terre la mission du Christ, en aimant l’Eglise et en la guidant pour qu’elle soit en même temps mère aimante de tous les hommes et dispensatrice du salut".

Paul VI, infatigable soutien de la Missio ad Gentes


Ci du Vatican, 19 octobre 2014 (VIS). Au terme de la messe de clôture du Synode et avant la prière de l'angélus, le Pape a salué les groupes de pèlerins et, en particulier, les fidèles des diocèses italiens de Brescia, Milan et Rome, liés à la vie et au ministère de Paul VI: "Paul VI a été un infatigable soutien de la Missio ad Gentes. En témoigne surtout son exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi par laquelle il a voulu réveiller l'élan et l'engagement pour la mission de l'Eglise. Cette exhortation est encore actuelle... Il est significatif de considérer cet aspect du pontificat de Paul VI, aujourd'hui où l'on célèbre la Journée missionnaire mondiale. Avant d'invoquer tous ensemble la Vierge, j'aimerais souligner la profonde dévotion mariale du bienheureux Paul VI que le peuple chrétien ne cesse de remercier pour son exhortation apostolique Marialis Cultus, et pour avoir proclamé Marie Mère de l'Eglise à l'occasion de la clôture de la troisième session du Concile Vatican II. Que Marie Reine des saints et Mère de l'Eglise, nous aide à réaliser fidèlement dans notre vie la volonté du Seigneur, comme l'a fait le nouveau bienheureux".

Relatio Synodi et votes conclusifs


Ci du Vatican, 19 octobre 2014 (VIS). La III Assemblée extraordinaire du Synode des évêques s'est achevée par la Relatio Synodi, dont les soixante deux points ont été votés par les pères. Le Pape a autorisé la publication immédiate de ce texte, qui servira de document de travail pour les conférences épiscopales en vue de l'assemblée 2015. Dans le bulletin de la Salle de Presse est proposé la version officielle en italien, avec les résultats des votes. Accès au


http://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2014/10/18/0770/03044.html 

Discours conclusif du Pape François


Ci du Vatican, 18 octobre 2014 (VIS). En conclusion du Synode extraordinaire consacré à la famille, sans rien cacher des difficultés vécues durant ces deux semaines de débats, le Saint-Père a tiré un bilan de cette expérience synodale, vécue dans une liberté de parole qualifiée d'inédite. Voici un résumé de ce qu'il a dit à l'assemblée: C'est dans un esprit de collégialité que nous avons vécu cette expérience solidaire. Comme dans chaque cheminement, il y a eu des moments de course, quasiment à vouloir arriver au but le plus vite possible, et des moments de fatigue, d'autres d’enthousiasme et d’ardeur. Il y a eu des moments de réconfort à l'écoute de pasteurs qui portent les joies et les peines de leurs fidèles. Il y a eu aussi des moments de grâce en écoutant les témoignages de couples qui ont participé au Synode et ont partagé avec nous la beauté de leur vie conjugale. Les moments de tensions et de tentations n'ont pas manqué. Le Pape a alors énoncé le tentations qu'il a pu percevoir en écoutant les pères synodaux. Il y a d'abord la tentation du raidissement hostile, c’est à dire de vouloir s’enfermer dans la lettre et dans la loi, dans la certitude de ce que nous connaissons et non de ce que devons encore apprendre. Du temps de Jésus, c’est la tentation des zélotes, des scrupuleux, et aujourd'hui de ceux qu’on appelle traditionalistes ou intellectualistes. La deuxième tentation est celle d’un angélisme destructeur qui, au nom d’une miséricorde traîtresse, met un pansement sur les blessures sans d’abord les soigner, qui traite les symptômes et non les causes et les racines. C’est la tentation des timorés, et aussi de ceux qu’on nomme les progressistes et les libéraux. La troisième est de transformer la pierre en pain pour rompre un long jeûne, pesant et douloureux, de transformer le pain en pierre et la jeter contre les pécheurs, les faibles et les malades. Puis il y a la tentation de descendre de la Croix, pour contenter les gens, de ne pas rester à accomplir la volonté du Père, de se plier à l’esprit mondain au lieu de le purifier et de le plier à l’Esprit de Dieu. La cinquième tentation est de négliger le Depositum Fidei en se considérant non comme les gardiens mais les propriétaires et les maîtres ou, d’autre part, la tentation de négliger la réalité en utilisant une langue minutieuse et un langage pour dire tant de choses et ne rien dire. Il s'agit de byzantinismes. Le Pape François a cependant noté que ces tentations et ces contradictions étaient naturelles. Elles ne doivent ni nous effrayer ni nous déconcerter et encore moins nous décourager, parce qu’aucun disciple n’est plus grand que son maître. Si Jésus a été tenté, ses disciples ne doivent pas s’attendre à un traitement meilleur. Personnellement j’aurai été préoccupé s’il n’y avait pas eu ces tentations et ces discussions animées, ces mouvements de l’esprit, comme les appelait Ignace de Loyola. Au lieu de cela, j’ai vu et j’ai écouté, avec joie et reconnaissance, des discours et des interventions pleines de foi, de zèle pastoral et doctrinal, de sagesse, de franchise, de courage, et de Parresia, sans jamais mettre en discussion les vérités fondamentales du sacrement matrimonial, son indissolubilité, son unité, la fidélité et la procréation, l’ouverture à la vie. Ainsi le Pape a-t-il considéré que cette expérience synodale représentait une véritable expérience d'Eglise. Une, sainte, catholique et apostolique, l'Eglise et composée des pécheurs, qui ont besoin de la miséricorde divine. Ceci est l’Eglise, l'épouse du Christ qui cherche à être fidèle à son époux et à sa doctrine. C’est l’Eglise qui n’a pas peur de manger et de boire avec les prostituées et les publicains, l’Eglise aux portes grandes ouvertes pour recevoir ceux qui sont dans le besoin, les repentis et pas seulement les justes ou ceux qui croient être parfaits. Puis il a fait allusion aux échos médiatiques suscités par les discussions synodales. Tant de commentateurs ont imaginé voir une Eglise en conflit, doutant même de l’action de l'Esprit, vrai promoteur et garant de l’unité et de l’harmonie. Tout au long de l’histoire, il a mené l'Eglise dans les tempêtes. Il était donc nécessaire de vivre tout cela avec sérénité, dans la paix intérieure, car le Synode se déroule cum Petro et sub Petro et que la présence du Pape est une garantie pour tous. Parlons un peu du Pape, maintenant, en relation avec les évêques, a-t-il lancé, suscitant des rires. Le devoir du Pape est de garantir l’unité de l'Eglise, et de rappeler aux fidèles leur devoir de suivre l’Evangile, de rappeler aux pasteurs que leur premier devoir est de nourrir le troupeau que le Seigneur leur a confié et de chercher à accueillir avec paternité et miséricorde les brebis égarées. Nous avons encore un an pour faire mûrir, avec un vrai discernement spirituel, les idées proposées et trouver des solutions concrètes à tant de questions. Nous devons donner des réponses à tant de découragements qui entourent et étouffent les familles. C'est pourquoi la Relatio Synodi votée ce samedi après-midi servira de Lineamenta pour la réflexion des conférences épiscopales dans la perspective du Synode 2015.


Visite du Premier Ministre vietnamien


Cité du Vatican, 18 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce midi le Premier Ministre vietnamien, M.Nguyễn Tân Dung, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, accompagné de Mgr.Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations avec les états. Les parties se sont félicitées d'une rencontre qui marque une étape importante dans le renforcement de leurs relations. Après celle de 2007, il s'agit en effet de la deuxième visite du chef du gouvernement vietnamien au Vatican. Après avoir souligné le rôle constructif de l'Eglise catholique dans le développement du pays, grâce à sa présence dans divers secteurs de la société, on s'est félicité du soutien que les autorités civiles accordent à la communauté catholique dans le cadre de la politique religieuse prévue par la constitution de 2013, notamment de l'assistance fournie au représentant pontifical. Bien que ne résidant pas au Vietnam, il œuvre au développement des rapports Eglise Etat, dans la perspective commune d'établir des relations diplomatiques. Les parties se sont penchées sur certaines questions qui, on l'espère, seront approfondies et résolues par le canal de dialogue actuellement ouvert. Des questions d'actualité régionale comme internationale ont enfin été abordées, notamment les initiatives favorisant la paix et la stabilité de l'Asie.


Chrétiens et hindous, pour la culture de l'intégration


Ci du Vatican, 20 octobre 2014 (VIS). Chrétiens et hindous ensemble pour promouvoir une culture de l'intégration, est le thème du message adressé aux hindous par le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, à l'occasion de Deepavali, la fête de la lumière, célébrée cette année le 23 octobre: "Il est vrai que la globalisation a ouvert de nombreuses frontières et a offert de nouvelles opportunités de développement, parmi lesquelles, de meilleurs services éducatifs et de santé. Cela a conduit à une prise de conscience d'un besoin accru de démocratie et de justice sociale dans le monde, et notre planète est devenue un village mondial, notamment grâce aux moyens modernes de communication et de transport. On peut aussi dire, toutefois, que la globalisation n'a pas atteint son objectif principal d'intégrer les populations locales dans la communauté mondiale. En outre, la globalisation a contribué largement à la perte, pour de nombreuses personnes, de leur identité socioculturelle, économique et politique".

"Les effets négatifs de la globalisation ont aussi eu un impact sur les communautés religieuses à travers le monde, qui sont intimement liées aux cultures qui les entourent. En fait, la globalisation a contribué à la fragmentation de la société et à l'augmentation du relativisme et du syncrétisme dans le domaine religieux, de même qu'il a conduit à une privatisation de la religion. Le fondamentalisme religieux, la violence ethnique, tribale et sectaire dans les différentes parties du monde sont bien les manifestations du mécontentement, de l'incertitude et de l'insécurité des personnes, en particulier parmi les pauvres et les marginaux exclus du bénéfice de la globalisation. Les conséquences négatives de la globalisation comme la diffusion du matérialisme et du consumérisme, ont donc rendu les individus encore plus égocentriques, assoiffés de pouvoir et indifférents aux droits, aux besoins et aux souffrances des autres. Cela a conduit, comme le dit le Pape François, à la globalisation de l'indifférence qui nous fait nous habituer à la souffrance des autres, en nous refermant sur nous-mêmes. Cette indifférence génère la culture de l'exclusion qui nie tout droit aux pauvres, aux marginaux et aux personnes sans défense, de même que toute opportunité et ressource qui sont à la disposition des autres membres de la société. Ils sont considérés comme insignifiants, sans importance, comme un poids, superflus, que l'on peut utiliser puis jeter comme des objets. Sous différentes formes, l'exploitation des enfants et des femmes, l'abandon des personnes âgées, des malades, des handicapés, des migrants et des réfugiés, la persécution des minorités, sont des indicateurs évidents de cette culture de l'exclusion".


"Construire une culture de l'inclusion devient donc un appel commun et une responsabilité partagée que nous devons prendre de toute urgence. C'est un projet qui implique tous ceux qui ont à cœur la santé et la survie de la famille humaine ici sur terre et que l'on doit mener au milieu des forces qui perpétuent la culture de l'exclusion et malgré celles-ci. En tant que personnes enracinées dans nos traditions religieuses respectives et avec des convictions communes, puissions-nous, hindous et chrétiens, nous unir à la suite d'autres religions et de personnes de bonne volonté pour promouvoir la culture de l'inclusion en vue d'une société juste et pacifique".

Audiences


Cité du Vatican 18 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu dans l'après-midi Mme.Park Geun-hye, Présidente de la Corée.


Autres actes pontificaux


Cité du Vatican 20 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé le Chanoine György Snell, Auxiliaire de l'Archevêque d'Esztergom - Budapest (Hongrie). L'Evêque élu, né en 1949 à Kiskirályság (Hongrie) et ordonné prêtre en 1972, était jusqu'ici Curé de la cathédrale et Directeur de l'enseignement catholique de ce même diocèse.

Hier, il avait accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse de Mati (Philippines), présentée par Mgr.Patricio H.Alo en conformité au canon 401,2 du CIC.
Samedi dernier, 18 octobre, il avait:

Accepté la renonciation à la charge d'Archevêque métropolitain de Malte (Malte) , présentée par Mgr.Paul Cremona, OP, en conformité au canon 401,2 du CIC.

Nommé Mgr.Norbert Turini, Evêque de Perpignan - Elne (superficie 4.116, population 454.737, catholiques 302.600, prêtres 85, diacres 20, religieux 79), en France. Il était jusqu'ici Evêque de Cahors (France).

Nommé ou reconduit pour cinq ans Membres de la Commission biblique pontificale: L'Abbé Knut Backhaus (Allemagne), le P.Pietro Bovati, SJ (Italie), Soeur Nuria Calduch Benages, MN (Espagne), l'Abbé Eduardo Córdova González (Mexique), Mme.Bruna Costacurta (Italie), Mgr.Pierre Debergé (France), l'Abbé Juan Miguel Díaz Rodelas (Espagne), l'Abbé Luís Henrique Eloy e Silva (Brésil), le P.Francolino Gonçalves, OP (Portugal), l'Abbé Adrian Graffy (GB), Mme.Mary E.Healy (USA), l'Abbé John ChijiokeIwe (Nigeria), l'Abbé Thomas Manjaly (Inde), l'Abbé Hugo Orlando Martínez Aldana (Colombie), l'Abbé Levente Balázs Martos (Hongrie), l'Abbé Jean-Bosco Matand Bulembat (RD Congo), l'Abbé Fearghus O'Fearghail (Irlande), l'Abbé Johan Yeong-SikPahk (Corée), l'Abbé Eleuterio Ramón Ruiz (Argentine), l'Abbé Henryk Jozef Witczyk (Pologne).


Nommé Membres ordinaires de l'Académie pontificale des sciences, M.Yves Coppens (France) et Mme.Ada E.Yonath (Israël).

samedi 18 octobre 2014

Message final de l'assemblée synodale


Cité du Vatican, 18 octobre 2014 (VIS). Ce midi près la Salle de Presse a été présenté le message final de la III assemblée extraordinaire du Synode des évêques consacrée aux problématiques de la famille. Ont pris la parole le Cardinal Raymundo Damasceno Assis, Archevèque d'Aparecida (Brésil) et Président délégué, le Cardinal Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture et Président de la Commission pour le message, et le Cardinal Oswald Gracias, Archevêque de Bombay (Inde). Voici le texte des pères:

Nous, Pères synodaux réunis à Rome autour du Pape François pour l'Assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques, nous nous adressons à toutes les familles des divers continents, et en particulier à celles qui suivent le Christ, Voie, Vérité et Vie. Nous manifestons notre admiration et notre gratitude pour le témoignage quotidien que vous nous offrez, ainsi qu’au monde, par votre fidélité, votre foi, votre espérance et votre amour. Nous aussi, pasteurs de l'Eglise, nous sommes nés et avons grandi dans des familles aux histoires et vicissitudes les plus diverses. En tant que prêtres et évêques, nous avons rencontré et avons vécu aux côtés de familles qui nous ont raconté en parole et révélé en actes toute une série de merveilles mais aussi de difficultés. La préparation même de cette assemblée synodale, à partir des réponses au questionnaire envoyé aux Eglises du monde entier, nous a permis de nous mettre à l’écoute de nombreuses expériences familiales. Notre dialogue durant les jours du Synode nous a ainsi enrichis mutuellement, nous aidant à regarder la réalité vivante et complexe dans laquelle évoluent les familles.

A vous, nous proposons cette parole du Christ: Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui. Je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. Comme il le faisait durant ses pérégrinations sur les routes de la Terre Sainte, entrant dans les maisons des villages, Jésus continue à passer aussi aujourd’hui par les rues de nos villes. Dans vos foyers, vous faites l’expérience d’ombres et de lumières, de défis exaltants, mais parfois aussi d’épreuves dramatiques. L'obscurité se fait encore plus épaisse, jusqu'à devenir ténèbres, lorsque le mal et le péché s'insinuent au cœur même de la famille. Il y a, avant tout, le grand défi de la fidélité dans l'amour conjugal. L’affaiblissement de la foi et des valeurs, l'individualisme, l'appauvrissement des relations, le stress d’une frénésie qui empêche la réflexion marquent aussi la vie familiale. On assiste alors à de nombreuses crises matrimoniales, affrontées souvent de façon expéditive, sans avoir le courage de la patience, de la remise en question, du pardon mutuel, de la réconciliation et même du sacrifice. Ces échecs sont ainsi à l’origine de nouvelles relations, de nouveaux couples, de nouvelles unions et de nouveaux mariages, qui créent des situations familiales complexes et problématiques quant au choix de la vie chrétienne.

Parmi ces défis, nous souhaitons ensuite évoquer les épreuves de l’existence même. Pensons à la souffrance qui peut apparaître lorsque qu’un enfant est handicapé, lors d’une grave maladie, lors de la dégénérescence neurologique due à la vieillesse, lors de la mort d'une personne chère. La fidélité généreuse de tant de familles qui vivent ces épreuves avec courage, foi et amour est admirable, lorsqu’elles les considèrent non comme quelque chose qui leur a été arrachée ou imposée, mais comme quelque chose qui leur a été donné et qu'ils offrent à leur tour, voyant en toutes ces personnes éprouvées le Christ souffrant lui-même. Nous pensons aux difficultés économiques causées par des systèmes pervers, par le fétichisme de l'argent et par la dictature d'une l’économie sans visage et sans un but véritablement humain, qui humilie la dignité de la personne. Nous pensons aux pères et aux mères sans emploi, impuissants face aux besoins les plus élémentaires de leur famille ; et à ces jeunes qui se trouvent devant des journées désœuvrées et sans espérance, proies potentielles des dérives de la drogue et de la criminalité.

Nous pensons enfin à la foule des familles pauvres, à celles qui s'agrippent à une barque pour atteindre des moyens de survie, aux familles de réfugiés qui émigrent sans espoir à travers des déserts, à celles qui sont persécutées simplement à cause de leur foi et de leurs valeurs spirituelles et humaines, à celles qui sont frappées par la brutalité des guerres et des oppressions. Nous pensons aussi aux femmes qui subissent la violence et sont soumises à l’exploitation, à la traite des personnes, aux enfants et aux jeunes victimes d’abus même de la part de ceux qui devraient en prendre soin et les faire grandir en confiance, aux membres de tant de familles humiliées et en difficulté. «La culture du bien-être nous anesthésie et toutes ces vies brisées par manque de possibilités nous semblent un simple spectacle qui ne nous trouble en aucune façon. Nous faisons appel aux gouvernements et aux organisations internationales pour promouvoir les droits de la famille en vue du bien commun. Le Christ a voulu que son Eglise soit une maison avec la porte toujours ouverte et accueillante, sans exclure personne. Nous sommes ainsi reconnaissants envers les pasteurs, les fidèles et les communautés prêts à accompagner et à porter les déchirures internes et sociales des couples et des familles.

Cependant, il y a également la lumière qui brille le soir derrière les fenêtres dans les maisons des villes, dans les modestes résidences des périphéries ou dans les villages et même dans les baraquements. Celle-ci brille et réchauffe les corps et les âmes. Dans les vicissitudes de la vie nuptiale des conjoints, cette lumière s'allume grâce à une rencontre. Il s'agit d'un don, d'une grâce qui s'exprime, comme le dit la Genèse, lorsque deux visages se retrouvent face à face, comme une aide qui correspond à l'autre, c'est-à-dire à la fois semblable et complémentaire. L'amour de l'homme et de la femme nous enseigne que chacun des deux a besoin de l'autre pour être soi-même, chacun demeurant pourtant différent de l'autre dans son identité qui s'ouvre et se révèle dans le don réciproque. C’est ce qu’exprime de façon suggestive la femme du Cantique des Cantiques: Mon bien-aimé est à moi, et moi, je suis à lui. Je suis à mon bien-aimé, mon bien-aimé est à moi. Pour que cette rencontre soit authentique, le cheminement commence avec le temps des fiançailles, temps de l'attente et de la préparation. Il s'actualise pleinement dans le sacrement du mariage où Dieu appose son sceau, sa présence et sa grâce. Ce chemin passe aussi par la sexualité, la tendresse, la beauté, qui perdurent même au-delà de la vigueur et de la fraîcheur de la jeunesse. De par sa nature, l'amour tend à rimer avec toujours, jusqu'à donner sa vie pour la personne qu'on aime. A cette lumière, l'amour conjugal, unique et indissoluble, persiste malgré les nombreuses difficultés des limites humaines, c’est l’un des plus beaux miracles, bien qu’il soit aussi le plus commun. Cet amour se déploie au travers de la fécondité qui n'est pas seulement procréation mais aussi don de la vie divine dans le baptême, éducation et catéchèse des enfants. Il s'agit aussi d'une capacité à offrir la vie, de l'affection et des valeurs. Cette expérience est possible même pour ceux qui n'ont pu avoir d'enfant. Les familles qui vivent cette aventure lumineuse deviennent pour tous un témoignage, en particulier pour les jeunes.

Durant ce cheminement, qui s'avère parfois un sentier ardu avec ses difficultés et ses chutes, on retrouve toujours la présence et l'accompagnement de Dieu. La famille en fait l'expérience dans l'affection mutuelle et le dialogue entre époux et épouse, entre parents et enfants, entres frères et sœurs. Elle le vit aussi en se mettant ensemble à l’écoute de la Parole de Dieu et en partageant la prière commune, petite oasis spirituelle à mettre en place à un moment chaque jour. Il y a aussi l'engagement quotidien de l'éducation à la foi, à la beauté de la vie évangélique et à la sainteté. Ce devoir est souvent partagé et exercé avec beaucoup d'affection et de dévouement aussi par les grands-parents. Ainsi la famille se présente comme une authentique Eglise domestique, qui s'ouvre sur cette famille de familles qu'est la communauté ecclésiale. Les époux chrétiens sont alors appelés à devenir des maîtres dans la foi et dans l'amour également auprès des jeunes couples. Il y a ensuite une autre expression de la communion fraternelle, celle de la charité, du don, de la proximité auprès des laissés pour compte, des marginalisés, des pauvres, des personnes seules, des malades, des étrangers, des familles en crise, gardant en mémoire la parole du Seigneur: Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. Il s'agit d'un don de biens partagés, de présence, d'amour et de miséricorde et aussi d’un témoignage de vérité, de lumière, de sens donné à la vie. Le sommet qui recueille et récapitule tous ces liens de la communion avec Dieu et le prochain est l'Eucharistie dominicale, lorsque, avec toute l’Eglise, la famille prend place à la table du Seigneur. Lui-même se donne à nous tous, pèlerins de l'histoire en route vers la rencontre ultime lorsque le Christ sera tout en tous. Pour cela, dans la première étape de notre chemin synodal, nous avons réfléchi à l’accompagnement pastoral et à la question de l’accès aux sacrements des personnes divorcées-remariées.

Nous, pères synodaux, vous demandons de cheminer avec nous vers le prochain synode. Que demeure sur vous la présence de la famille de Jésus, Marie et Joseph réunis dans leur modeste maison. Ensemble, tournés vers la Famille de Nazareth, faisons monter vers notre Père à tous notre invocation pour les familles de la terre:

Père, donne à toutes les familles la présence d'époux courageux et remplis de sagesse, qui soient source d'une famille libre et unie.
Père, donne aux parents d'avoir une maison où vivre dans la paix avec leur famille.
Père, donne aux enfants d'être signes de confiance et d'espérance, et aux jeunes le courage de l’engagement stable et fidèle.
Père, donne à tous de pouvoir gagner leur pain de leurs propres mains, de jouir de la sérénité d’esprit et de garder allumé le flambeau de la foi même dans les moments d'obscurité.
Père, donne-nous de voir fleurir une Eglise toujours plus fidèle et crédible, une cité juste et humaine, un monde qui aime la vérité, la justice et la miséricorde".



vendredi 17 octobre 2014

Journée mondiale de l'alimentation


Cité du Vatican, 17 octobre 2014 (VIS). A l'occasion hier de la Journée mondiale de l'alimentation, le Pape a fait parvenir un message à la FAO. Destinée à sensibiliser l'opinion publique à la question alimentaire et à la lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté, cette journée donne voix de qui, dans le monde, ne mange pas à sa faim. "Malgré les progrès enregistrés dans plusieurs régions du monde, la situation est inquiétante car on enregistre une diminution globale des aides au développement... Le thème proposé cette année par la FAO (Agriculture familiale, nourrir le monde et avoir soin de la planète) souligne la nécessité de repartir des individus et des groupes de personnes afin de proposer une nouvelle gestion de tout ce qui touche à l'alimentation. En cela, il faut reconnaître le rôle fondamental de la famille rurale et envisager ses potentialités... Favorisant le dialogue inter-générations, la famille garantie une véritable intégration sociale, la synergie entre agriculture et caractère soutenable. La question est si on se préoccupe vraiment de la famille rurale comme facteur de sauvegarde de la nature pour les générations à venir? Et de sa fonction de cohésion entre les individus et les groupes sociaux? Défendre les communautés rurales de la menace anthropique et naturelle doit être une politique mais aussi un appui à la prise de décisions facilitées par les nouvelles technologies, à leur usage dans le respect de l'environnement. Ainsi pourra-t-on modifier la gestion de la coopération et des aides internationales aux victimes de la faim et de la malnutrition... Le monde a plus que jamais besoin de dépasser ses divisions et les conflits afin de trouver les solutions à une crise globale qui affecte majoritairement les pauvres... Pensons à tous ceux qui sont victimes des guerres, de la destruction et de la misère qu'elles entraînent, la perte des domiciles, la perte des soins médicaux et des moyens d'éducation, la perte de l'espoir d'une vie digne. Nous devons avant tout leur être solidaires... Pour éradiquer la faim il ne suffit pas de palier aux carences chroniques ou d'apporter des secours d'urgence. Il faut repenser les politiques d'aide au développement. Jusqu'à quand un système de production consommation qui exclut grand part de la population mondiale, jusqu'à quant les miettes tombant des mains des riches? Il est temps de revenir à la personne, à la communauté réelle, et de ne plus simplement raisonner en terme de marché. Il faut changer l'approche du travail, la signification de l'activité économique, de la production, et penser à la défense de la nature. C'est le seul moyen de bâtir une paix véritable, menacée aussi par l'insécurité alimentaire. L'Eglise catholique poursuivra partout sa mission caritative, disposée à accompagner des politiques concrètes, consciente que la foi se manifeste dans la mise en oeuvre du projet de Dieu pour l'humanité. Elle continuera à prêcher la fraternité qui, au-delà des chrétiens, intéresse tous les peuples".

Message au monde universitaire catholique italien


Cité du Vatican, 17 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a adressé un message à la Fédération universitaire catholique italienne, à la veille du congrès qu'elle organise sur Paul VI qui en fut de 1925 à 1933 l'Assistant ecclésiastique, et qui sera béatifié ce dimanche. Après avoir constaté que l'étude est le mot d'ordre du monde universitaire, laquelle "tend l'homme vers la vérité", il affirme qu'on ne saurait "se contenter de vérités partielles ou d'illusions rassurantes. L'étude doit impliquer une perception croissante de la réalité. Ceci n'est possible que dans l'humilité d'écoute et la largeur de vue". Puis il a évoqué l'importance de la recherche. L'étude, écrit le Pape, doit être recherche, dialogue et échange. Puisse la FUCI rester fidèle à l'humilité dans la recherche, dans l'acceptation de l'inconnu, dans l'ouverture à l'autre et la disponibilité à aller de l'avant avec quiconque cherche la vérité, qu'il s'agisse d'un croyant ou d'un non croyant, d'un étranger ou d'un exclu. La recherche doit sans cesse s'interroger et être ouverte au mystère de la foi. Elle permet cette rencontre entre foi, raison et science et les fait harmonieusement dialoguer... Cette méthode permet de tendre vers l'objectif ambitieux de résoudre la fracture entre Evangile et culture contemporaine, sans nier les différences mais en les valorisant". Le troisième concept avancé par le Saint-Père est celui de frontière. L'université est une frontière, un espace où l'on peut recevoir et soigner les pauvretés existentielles, comme la pauvreté de relation ou la pauvreté de formation, qui consistent à accumuler les connaissances sans créer de projet à usage social, utile à une fraternité réelle. Ayez soin de rencontrer l'homme d'aujourd'hui, d'en comprendre les joies et les attentes, les difficultés et les problèmes. Ne dressez pas de barrières sous prétexte de défendre votre frontière, car elles empêchent toute rencontre avec le Seigneur... On a besoin dans la culture de se retrouver tous ensemble, ce qui permet de dépasser les incompréhensions entre peuples. Vous y parviendrez en alimentant une culture du débat et de la fraternité".



Benoît XVI assistera à la béatification de Paul VI


Cité du Vatican, 17 octobre 2014 (VIS). Le Directeur de la Salle de Presse a confirmé que Pape émérite assisterait dimanche à la messe de béatification de Paul VI, comme les deux cardinaux ayant eux aussi été créés par ce Pape: Paulo Evaristo Arns (Brésil) et William Wakefield Baum (USA). Parallèlement, le Cardinal Giovanni Battista Re, accompagné de l'Abbé Pierantonio Lanzoni, Délégué épiscopal de Brescia (diocèse natal) pour la commémoration de Paul VI, du P.Antonio Marrazzo, CSSR, Postulateur de la cause, et de l'Abbé Davide Milani, Porte-paorle du diocèse de Milan (dont le futur Pape fut titulaire de 1954 à 1963), a tracé un portrait du nouveau saint et évoqué la place qu'il occupe dans l'histoire de l'Eglise contemporaine. Cet après-midi près Radio Vatican, le Cardinal Paul Poupard proposera son témoignage, ainsi que l'Abbé Angelo Maffeis, Président de l'Institut Paul VI, et Fausto Monti, neveu du défunt Pape. La première des manifestations organisées autour de la béatification seront, demain en la Basilique romaine des XII Apôtres, les vêpres que présidera le Cardinal Angelo Scola, Archevêque de Milan. Lundi 20 octobre, à 9 h 30' en la Basilique St.Paul Hors les Murs, le Cardinal Scola célébrera une messe d'action de grâce pour les fidèles venus de Milan et Brescia.

Audiences


Cité du Vatican, 17 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Métropolite Hilarion de Volokolamsk, Président du Département pour les relations extérieures du Patriarcat de Moscou.

Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

SB le Cardinal Louis-Raphaël I Sako, Patriarche chaldéen.


Le Cardinal José Saraiva Martins.

jeudi 16 octobre 2014

Douzième Congrégation générale du Synode


Ci du Vatican, 16 octobre 2014 (VIS). La douzième Congrégation générale, qui s'est tenue ce matin en présence du Saint-Père, a vu la présentation des rapports des dix Circuli Minores: trois en anglais, deux en espagnol, deux en français, trois en italien. Ces textes proposent une évaluation de la Relatio post Disceptationem, document provisoire de mi-parcours synodal, ainsi que propositions pour la Relatio Synodi, document final définitif. Bien qu'elle ait été légitime, on a mis en doute l'opportunité de publier la RDP car ce document de travail ne présente pas l'opinion partagée par les pères synodaux. Saluant les efforts déployés comme le contenu de ce textes, les groupes linguistiques ont exposé leurs suggestions

On a d'abord souligné que la RDP regroupait les préoccupations des familles en crise, sans toucher plus largement au message de l'Evangile de la famille, au fait que la mariage est un sacrement d'union indissoluble entre un homme et une femme, et que de très nombreux couples y croient toujours. C'est pourquoi la RS devra contenir un fort encouragement et soutien de l'Eglise à l'institution familiale. Dans ce sens il est essentiel de mieux exposer la doctrine du mariage comme don de Dieu. On a suggéré d'inclure dans la RS des éléments qui ne figurent pas dans la RDP comme l'adoption, pour lesquelles il faut simplifier les procédures, ou la biotechnologie, comme la diffusion de la culture sur le web pour aider la vie de la famille, ainsi qu'une note sur l'importance de politiques en faveur de la famille. Il convient aussi d'être plus attentifs à la présence des personnes âgées au sein de la famille, aux familles prolongées dans la pauvreté extrême, à la question prostitution, à celle des mutilations génitales féminines, l'exploitation sexuelle des enfants et le travail infantile. Insister sur son rôle de transmission de la foi et d'évangélisation permettra de souligner aussi la vocation missionnaire de la famille, tout en exprimant de manière globale et équilibrée ce qu'est la famille chrétienne.


Quant aux situations difficiles, les Circuli ont rappelé que l'Eglise doit être un espace de compréhension pour tous, de manière à ce que personne ne se sente exclu. Pour éviter toute confusion, des approximations comme des euphémismes, il faut être très clairs sur la loi de gradualité qui ne doit pas devenir gradualité de la loi. Certains se sont dits perplexes du rapprochement fait avec la paragraphe 8 de Lumen Gentium car il risque de faire croire à une volonté de l'Eglise de légitime les situations familiales irrégulières, même si celles-ci peuvent être un étape vers le sacrement matrimonial. D'autres ont exprimé le voeu d'approfondir le concept de communion spirituelle, en vue de le préciser et de le diffuser. Pour ce qui est de l'accès des divorcés remariés à la communion, on souhaite que la doctrine demeure ce qu'elle est tout en envisageant des exceptions dans une perspective de compassion et de miséricorde. Ceci, à des conditions précises. Il faudrait soumettre la question à une commission inter-disciplinaire. Il faudrait également être plus attentifs aux divorcés non remariés, qui sont souvent des témoins héroïques de la fidélité conjugale. Les procédures de reconnaissance de la nullité ou de la validité doivent être accélérées. Et il faut que les enfants soient considérés non comme une charge mais comme un don de Dieu, fruits de l'amour conjugal. On a recommandé une meilleure orientation christocentrique du mariage, et un plus solide rapprochement entre sacrement du baptême et sacrement du mariage, car pour inviter l'homme à la conversion il faut que la vision du monde passe par l'Evangile. Sans qu'on puisse définir mariage l'union homosexuelle, les personnes impliquées doivent être suivis pastoralement et leur dignité respectée. Il ne doit pas être question d'une approbation de l'Eglise à leur mode de vie. Quant à la polygamie et en particulier dans le cas de convertis désirant recevoir les sacrements, il convient de conduire une étude approfondie. Les Circuli Minores ont enfin conseillé de plus insister sur Marie et la Sainte Famille comme modèles familiaux. La Relatio Synodi sera en tout cas le document préparatoire aux assises synodales d'octobre 2015.    

Circuli Minores


Ci du Vatican, 16 octobre 2014 (VIS). Les rapports des dix Circuli Minores (A et B français, A, B et C anglais, A, B et C italien, A et B espagnol) de la III Assemblée extraordinaire du Synode des évêques ont été présentés ce matin au cours de la XII Congrégation générale. Il est possible d'accéder à ces textes par:


http://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2014/10/16/0763/03042.html 

Travaux à la Chapelle sixtine


Cité du Vatican 16 octobre 2014 (VIS). Ce matin en Salle de Presse, le Directeurs des Musées vaticans a présenté le congrès organisé les 30 et 31 octobre pour célébrer le vingtième anniversaire de la ré-inauguration de la Chapelle sixtine par Jean-Paul II, après la restauration des fresques réalisées sous la direction de Fabrizio Mancinelli et Gianluigi Colalucci. La manifestation, qui correspond également au 450 anniversaire de la mort de Michel-Ange, sera l'occasion de présenter le nouveau système de climatisation et éclairage du monument, dont la réalisation a débutée il y a trois ans. Ceci a été rendu nécessaire, a précisé M.Antonio Paolucci, par le passage annuel de six millions de visiteurs (parfois 20.000 par jour). Il s'agit d'une opération radicale d'aération, qui implique le filtrage de l'air (poussières et agents contaminants) et le contrôle de la température, du taux d'humidité et de CO2). L'autre aspect regarde un nouvel éclairage, complet mais non invasif, des 2.500 m2 du plus vaste ensemble de fresques de la Renaissance. Il est maintenant possible d'observer, en entier comme en détail, ce cycle artistique et catéchistique réalisé sous l'impulsion de Sixte IV, Jules II et Paul II, qui fait de la Sixtine "la chapelle du monde".      

mercredi 15 octobre 2014

Quel est le destin du peuple de Dieu?


Cité du Vatican, 15 octobre 2014 (VIS). Durant l'audience générale tenue place St.Pierre, le Pape a abordé la question du destin du peuple de Dieu, en citant la réponse de Paul aux thessaloniciens qui l'interrogeaient: Serons-nous pour toujours avec le Seigneur? Estimant qu'il s'agit d'une des plus belles phrase de l'Ecriture, il a demandé à l'assemblée de la répéter trois fois avec lui. Puis il a rappelé combien l'Apocalypse, "reprend l'intuition des prophètes et décrit la nouvelle Jérusalem qui descend du Ciel telle une épouse apprêtée pour son époux. C'est ce que Dieu nous réserve, ce qui attend l'Eglise...qui suit le Seigneur et se prépare jour après jour à une sorte de rencontre nuptiale. Oui, ce seront de véritables noces! S'étant fait homme et faisant de nous une seule chose avec lui. Par sa mort et sa résurrection il nous a vraiment épousé et fait du peuple que nous constituons son épouse. C'est là l'accomplissement du dessein de communion et d'amour poursuivi par Dieu au long de l'histoire. L'histoire du peuple de Dieu est celle de chacun de nous... Mais plus qu'épouse, l'Eglise est appelée à être une cité, symbole parfait de la vie en commun... Regardons une autre image de l'Apocalypse qui montre tous les peuples rassemblés sous la même tente, la tente de Dieu...où il n'y aura plus de dominations ou d'exclusions, sociales, ethniques ou religieuses. Nous serons tous une seule chose en Christ. Fac à un tel spectacle, nous ne pouvons que renforcer notre espérance.... Et l'espérance chrétienne n'est ni un voeu ni un état d'optimisme... Pour le chrétien, l'espérance est une attente fervente de l'accomplissement définitif d'un mystère, celui de l'amour de Dieu dans lequel nous sommes nés à nouveau. Nous y attendons celui qui doit arriver, le Christ qui est de plus en plus proche et vient nous introduire dans la plénitude de sa paix et de sa communion. L'Eglise a le devoir de montrer bien allumée et visible la lampe de l'espérance...qui éclaire l'humanité sur le chemin qui conduit à la rencontre avec miséricorde divine... Nous attendons le retour de Jésus, l'Eglise attend son époux. Alors interrogeons-nous pour savoir si nous sommes vraiment des témoins crédibles de cette attente? Nos communautés vient-elles sous le signe de l'espérance du Seigneur, dans l'attente de sa venue. Ou bien sont-elle endormies et résignées, au risque d'épuiser l'huile de la foi et de la joie. Soyons vigilants!". 

Cinquième centenaire de la naissance de Thérèse d'Avila


Cité du Vatican, 15 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir une lettre à l'Evêque d'Avila (Espagne) pour le cinquième centenaire de la naissance de sainte Thérèse d'Avila. Rappelant notamment les souffrances e les épreuves de sa vie, il a cité la formule où elle comparaît l'Evangile à un boulet de plomb que l'on traîne avec difficulté, mais qui peut être source de joie et pousser au service d'autrui. Pour sainte Thérèse, la prière était "un dialogue d'amitié, nécessitant parfois d'aller au devant de qui ne nous aime pas". Puis le Pape a rappelé un des conseils toujours actuels de Thérèse: Dans une culture du provisoire, il faut vivre pour toujours la fidélité; dans un monde privé d'espérance, il faut faire preuve de la fécondité d'un coeur aimant; dans une société remplie d'idoles, il faut témoigner de ce que Dieu suffit... Thérèse d'Avila recommandait trois choses seulement: S'aimer les uns les autres, se dépouiller de tout; une véritable humilité... Le réalisme thérésien exige des actions plutôt que des émotions..., le réalisme de l'amour humble face à l'ascétisme forcé". Cette sainte ne cesse de nous aider à retrouver les sentiers qu'il nous faut parcourir l'Evangile en main et l'Esprit au coeur".   

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican 15 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Antônio Fernando Brochini, CSS, Evêque d'Itumbiara (superficie 21.156, population 313.000, catholiques 244.000, prêtres 28, diacres 2, religieux 26), au Brésil. Il était jusqu'ici Evêque de Jaboticabal (Brésil).

Le P.Vittorio Francesco Viola, OFM, Evêque de Tortona (superficie 2.350, population 281.310, catholiques 274.640, prêtres 175, diacres 20, religieux 409), en Italie. Jusqu'ici Gardien du sanctuaire de la Portioncule (Italie). L'Evêque élu, né en 1965 à Biella (Italie), a prononcé ses voeux religieux en 1990 et a été ordonné prêtre en 1993. Il succède à Mgr.Martino Canessa, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.



mardi 14 octobre 2014

Déclaration du P.Lombardi pour le compte du Secrétariat général du Synode


Cité du Vatican, 14 octobre 2014 (VIS). Voici la déclaration lue ce midi par le Directeur de la Salle de Presse pour le compte du Secrétariat général du Synode des évêques: A la suite des réactions et débats ayant suivi la publication de la Relatio post Disceptationem, à laquelle on a attribué un poids qui ne lui appartient pas, le Secrétariat rappelle qu'il s'agit d'un document de travail résumant les interventions et la discussion de la première semaine synodale. Ce texte est maintenant soumis à l'attention des Circuli Minores, en conformité au règlement du Synode. Le résultat des travaux des pères synodaux réunis en comités sera présenté à la Congrégation générale de jeudi matin prochain.


Onzième Congrégation générale du Synode


Ci du Vatican, 14 octobre 2014 (VIS). D'entrée, le Cardinal Rapporteur général a lu la Relatio post Disceptationem, après quoi s'est déroulé le débat libre. En ligne générale, la Relatio a été appréciée, en particulier pour sa qualité photographique des interventions des pères synodaux, le rendu du climat d'ouverture des travaux et la mise en évidence du thème dominant de l'accueil. Le texte exprime bien l'amour de l'Eglise pour la famille fidèle au Christ, comme sa capacité d'être proche des gens en toute circonstance et de comprendre que derrière les enjeux pastoraux il y a des personnes souffrantes. Le regard du Synode est bien celui du pasteur envers un troupeau qu'il ne juge pas à priori. La Relatio contenant plusieurs points de vue qui seront débattus au cours des Circuli Minores, on a suggéré des réflexions supplémentaires. Par exemple: Si l'Eglise doit s'ouvrir à qui est en difficulté, il convient d'insister sur les familles demeurées fidèles aux enseignements évangéliques, de les remercier et de les encourager dans leur témoignage. Le Synode devrait mieux affirmer l'indissolubilité du mariage, et combien la fidélité pour toujours est une valeur pour la société, évitant ainsi de se focaliser sur les cas anormaux. Il a été recommandé de porter plus d'attention au rôle de la femme, fondamentale dans la transmission de la vie et de la foi, mais aussi à celle des grands parents au sein de la famille, au concept d'Eglise domestique, à la paroisse comme famille des familles, à la Sainte Famille comme référence majeure, à la mission évangélisatrice de la famille.


Il convient également d'éclaircir le concept de gradualité, car sujet à confusions. Ainsi à propos de l'accès aux sacrements des divorcés remariés, le risque est que les exceptions portent à la règle. On a regretté la quasi absence dans le texte du mot péché, et rappelé combien le Christ a fortement condamné le danger de céder à la mentalité du monde. Si on a mis en relief la nécessité d'une compréhension prudente des homosexuels comme des personnes vivant l'union libre, qui ne donne pas l'impression d'admettre leur orientation sexuelle. En tout cas, il y a nécessité de réaffirmer la place éminente du sacrement baptismal, essentiel pour comprendre la sacralité du mariage et sa nature de ministère d'annonce de l'Evangile. Quant à la simplification des procédures en nullité, des objections se sont exprimées face à la proposition d'attribuer à l'évêque diocésain de nouvelles compétences qui le surchargeront. On a aussi estimé nécessaire une plus profonde réflexion sur la polygamie, avant tout si un converti entend accéder aux sacrements, et sur la diffusion de la pornographie, principalement véhiculée par le web, qui constitue un danger pour la cohésion familiale. Il a enfin été demandé de mieux approcher la question de la disponibilité du couple envers la vie, et d'être clairs sur l'avortement et la procréation assistée.  

lundi 13 octobre 2014

Relatio post Disceptationem


Cité du Vatican, 13 octobre 2014 (VIS). Le “Rapport après la discussion” du Synode extraordinaire sur la famille a été présenté par le Rapporteur général de l’Assemblée, le Cardinal Peter Erdö. Ce document rassemble les principales réflexions des pères synodaux faites au cours de congrégations générale ces jours-ci et sert de matériau aux documents finaux du Synode.

Ce rapport donne, principalement, trois idées directrices: écouter le contexte socio-culturel dans lequel vivent les familles aujourd'hui; se confronter aux perspectives pastorales à envisager et surtout regarder le Christ, son Evangile de la famille. La famille, réalité décisive et précieuse, lieu intime de joie et d'épreuves, d'affections profondes et de relations parfois blessées, école d'humanité, doit surtout être écoutée dans sa complexité. L'individualisme exacerbé, la grande épreuve de la solitude, l'affectivité narcissique liée à la fragilité des sentiments, le cauchemar de la précarité du travail, ainsi que la guerre, le terrorisme, les migrations, détériorent, en effet, toujours plus les situations familiales. C'est donc que l'Eglise doit donner espérance et sens à la vie de l'homme contemporain, en lui faisant connaître davantage la doctrine de la foi, mais en la proposant avec la miséricorde.

Ensuite, le regard vers le Christ, qui réaffirme l'union indissoluble entre l'homme et la femme, mais qui permet aussi de lire en termes de continuité et nouveauté l'alliance nuptiale. Le principe doit être celui de la gradualité pour les conjoints dont le mariage est un échec, dans une perspective inclusive pour les formes imparfaites de la réalité nuptiale: Ainsi, une nouvelle dimension de la pastorale familiale est nécessaire, qui sache nourrir ces semences qui germent, comme ces mariages civils caractérisés par la stabilité, l'affection profonde, la responsabilité à l'égard des enfants et qui peuvent conduire au lien sacramentel. Aussi, parce que souvent les cohabitations ou unions de fait ne sont pas dictées par un rejet des valeurs chrétiennes, mais par des exigences pratiques, comme l'attente d'un travail fixe. Véritable maison paternelle, lumière au milieu des gens, l'Eglise doit alors accompagner avec patience et délicatesse, avec attention et sollicitude ses enfants les plus fragiles, ceux marqués par l'amour blessé et perdu, en leur donnant confiance et espérance.

En troisième lieu, le Rapport après la discussion traite des instances pastorales les plus urgentes à confier à la concrétisation des Eglises locales, toujours en communion avec le Pape. A la première place, il y a l'annonce de l'Evangile de la famille, qui doit être mise en œuvre non pour condamner, mais pour guérir la fragilité humaine. Une telle annonce concerne aussi les fidèles: Evangéliser est une responsabilité partagée par le peuple de Dieu tout entier, chacun selon son propre ministère et charisme. Sans le témoignage joyeux des époux et des familles, l'annonce, même si elle est correcte, risque de ne pas être comprise ou de se noyer dans le flot de paroles qui caractérise notre société. Les familles catholiques sont appelées à être elles-mêmes les sujets actifs de toute la pastorale familiale. L'Evangile de la famille étant joie, elles impliquent une conversion missionnaire, qui ne se limite pas à une annonce purement théorique, détachée des problèmes réels des personnes. En même temps, il est nécessaire d'agir aussi sur le langage: La conversion doit porter sur le langage pour qu'il soit effectivement significatif. Il ne s'agit pas seulement de présenter des règles mais de proposer des valeurs, en répondant ainsi à un besoin que l'on constate aujourd'hui dans les pays les plus sécularisés.

Ensuite, une préparation adéquate au mariage chrétien est essentielle, parce que celui-ci n'est pas seulement une tradition culturelle ou une exigence sociale mais bien une décision vocationnelle. Sans compliquer les cycles de formation, l'objectif est donc d'aller en profondeur, sans se limiter à des orientations générales, mais en renouvelant aussi la formation des prêtres et des autres agents pastoraux sur le sujet, grâce à l'implication de ces familles dont le témoignage est privilégié. L'accompagnement de l'Eglise est suggérée aussi pour après le mariage, période vitale et délicate dans laquelle les conjoints mûrissent la conscience du sacrement, son sens et les défis que celui-ci comporte. De la même façon, l'Eglise doit encourager et soutenir les laïcs qui s'engagent dans les domaines culturel et socio-politique, pour que l'on n'oublie pas de dénoncer ces facteurs qui empêchent une vie familiale authentique, entraînant la discrimination, la pauvreté, l'exclusion et la violence.

En ce qui concerne donc les séparés, divorcés et divorcés remariés, il n'est pas sage de penser à des solutions uniques ou inspirées de la logique du tout ou rien; le dialogue doit donc continuer dans les Eglises locales, avec respect et amour pour chaque famille blessée, en pensant à qui a injustement subi l'abandon du conjoint, en évitant des attitudes discriminatoires et en protégeant les enfants: Il est indispensable de prendre en charge de manière loyale et constructive les conséquences de la séparation ou du divorce sur les enfants: Ceux-ci ne peuvent pas devenir un objet de dispute et il faut chercher les meilleures moyens pour qu'ils puissent surmonter le traumatisme de la scission familiale et grandir le plus possible dans la sérénité. En ce qui concerne l'allègement des procédures pour la reconnaissance de la nullité matrimoniale, il faut rappeler les propositions avancées en Salle du Synode: dépasser l'obligation de la double sentence conforme, déterminer la voie administrative au niveau diocésain, entamer un procès sommaire dans les cas de nullité notoire, mais aussi considérer l'importance de la foi des futurs époux pour reconnaître ou non la validité du lien. Le tout requiert du personnel, clercs et laïcs, adéquatement préparé, et une plus grande responsabilité des évêques locaux.

Quant à l'accès au sacrement de l'Eucharistie pour les divorcés remariés, le Rapport dresse la liste des principales suggestions qui sont ressorties du Synode: Maintenir la discipline actuelle; mettre en œuvre une plus grande ouverture pour les cas particuliers, insolubles sans entraîner de nouvelles injustices et souffrances; ou bien opter pour un chemin pénitentiel: L’éventuel accès aux sacrements devrait être précédé d’un chemin pénitentiel – sous la responsabilité de l’évêque diocésain –, et avec un engagement évident en faveur des enfants. Il s’agirait d’une situation non généralisée, fruit d’un discernement réalisé au cas par cas, suivant une règle de gradualité qui tienne compte de la distinction entre état de péché, état de grâce et circonstances atténuantes. La question de la communion spirituelle, pour laquelle est sollicitée un plus grand approfondissement théologique, reste encore ouverte, de même qu'est demandée une plus grande réflexion sur les mariages mixtes et sur les problèmes graves liés à la discipline matrimoniale différente des Eglises orthodoxes.

Quant aux homosexuels, il est souligné qu'ils ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne, que l'Eglise soit donc pour eux, une maison accueillante, bien que ces unions ne puissent pas être assimilées au mariage entre un homme et une femme, et que l'Eglise juge inacceptables les pressions d'organismes internationaux soumettant les aides financières à la condition d'introduire des lois s'inspirant de l'idéologie du gender. Sans nier les problématiques morales liées aux unions homosexuelles, on prend acte qu’il existe des cas où le soutien réciproque jusqu’au sacrifice constitue une aide précieuse pour la vie des partenaires. De plus, l’Eglise prête une attention spéciales aux enfants qui vivent avec des couples du même sexe, en insistant que les exigences et les droits des petits doivent toujours être au premier rang.

Dans la dernière partie, le document reprend les thèmes de l'encyclique Humanæ Vitæ de Paul VI et se concentre sur la question de l'ouverture à la vie, en la définissant comme une exigence intrinsèque de l'amour conjugal. D'où la nécessité d'un langage réaliste qui sache expliquer la beauté et la vérité de s'ouvrir au don d'un enfant, grâce aussi à un enseignement adéquat sur les méthodes naturelles de régulation de la fertilité et à une communication harmonieuse et consciente entre les époux dans toutes ses dimensions. En outre, le défi éducatif est fondamental et l'Eglise a un rôle précieux de soutien aux familles, dans leurs choix et leurs responsabilités. Enfin, le Cardinal Erdö souligne que le dialogue synodal s'est déroulé en toute liberté et dans un mode d'écoute réciproque et rappelle que les réflexions proposées jusqu'ici ne sont pas des décisions déjà prises: le chemin se poursuivra, en effet, avec le Synode générale ordinaire, toujours sur le thème de la famille, prévu en octobre 2015.

Pour le texte complet:


http://press.vatican.va/content/salastampa/fr/bollettino/pubblico/2014/10/13/0751/03037.html

Synode d'octobre 2015


Cité du Vatican, 13 octobre 2014 (VIS). Le Pape a décidé que la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques se déroulerait du 4 au 25 octobre 2015: Elle traitera de "la vocation et mission de la famille dans l'Eglise et dans le monde". 

Consistoire pour deux canonisations


Cité du Vatican, 13 octobre 2014 (VIS). Lundi prochain 20 octobre, le Pape présidera un consistoire ordinaire public pour la canonisation du bienheureux Joseph Vaz, prêtre et religieux indien, fondateur du sanctuaire de la Ste.Croix de Goa (Inde), évangélisateur de la côte du Karavali (Inde) et de Ceylan (Sri Lanka), et de la bienheureuse Maria Cristina de l'Immaculée, religieuse italienne, fondatrice des Soeurs réparatrice de Jésus Sacrement. Le Saint-Père informera les Cardinaux de l'engagement de l'Eglise auprès des chrétiens du proche et moyen Orient et de ses efforts en faveur de la paix dans la région.


Action de grâce pour les nouveaux saints canadiens


Cité du Vatican,12 octobre 2014 (VIS). Ce matin en la Basilique vaticane, le Pape a présidé la messe d'action de grâce pour la canonisation de deux nouveaux saints canadiens du XVII siècle, Marie de l'Incarnation (Marie Guyart, décédée en 1672) et François de Montmorency-Laval, premier Evêque de la Nouvelle France (Québec - Canada, décédé en 1708). Voici de larges extraits de son homélie, centrée sur la vocation des missionnaires: "Les missionnaires sont ceux qui, dociles à l’Esprit, ont le courage de vivre l’Evangile". Ils sont sortis pour aller aux croisées des chemins, pour conduire mauvais comme bons au banquet de noces. Ainsi ont-ils "fait beaucoup de bien à l’Eglise, car si elle s’arrête, l'Eglise tombe malade. On peut la corrompre, aussi bien par les péchés que par la fausse science séparée de Dieu, qu’est le sécularisme mondain. Les missionnaires ont tourné leur regard vers le Crucifié, ils ont accueilli sa grâce et ils ne l’ont pas gardée pour eux. Comme Paul, ils se sont faits tout à tous, vivant dans la pauvreté et dans l’abondance, rassasiés ou souffrant de la faim... Avec la force de Dieu, ils ont eu le courage de partir sur les routes du monde mettant leur confiance dans le Seigneur qui appelle. La mission évangélisatrice de l’Eglise est essentiellement annoncer l’amour, la miséricorde et le pardon de Dieu, révélé aux hommes dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Les missionnaires ont servi la mission de l’Eglise, en rompant le pain de la Parole aux plus petits et aux plus éloignés et en portant à tous l’amour infini qui jaillit du cœur même du Sauveur. C’est ainsi que furent saint François de Laval et sainte Marie de l’Incarnation".

S'adressant aux pèlerins canadiens, le Saint-Père a proposé deux conseils, extraits de l'épître aux Hébreux, à l'attention de leurs communautés: "Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés, qui vous ont annoncé la parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur foi. La mémoire des missionnaires nous soutient alors que nous faisons l’expérience de la rareté des ouvriers de l’Evangile. Leur exemple nous attire, nous pousse à imiter leur foi". Ensuite, "souvenez-vous des premiers jours où vous veniez de recevoir la lumière du Christ. Vous avez soutenu le dur combat des souffrances. Ne perdez pas votre l'assurance grâce à laquelle, vous serez largement récompensés. L’endurance vous est nécessaire. Rendre hommage à qui a souffert pour nous apporter l’Evangile signifie livrer à notre tour la bonne bataille de la foi, avec humilité, douceur et miséricorde, dans la vie de chaque jour. Cela portera du fruit". Tels doivent être "la joie et le mot d’ordre de votre pèlerinage, faire mémoire des témoins, des missionnaires de la foi dans votre terre. Cette mémoire nous soutient sur le chemin qui conduit au but, lorsque le Seigneur essuiera les larmes de nos visages".


En conclusion, il a recommandé que le souvenir des très nombreux missionnaires canadiens qui ont suivi les traces des nouveaux saints ne conduise pas à l'abandon de la franchise et du courage évangélisateur: "Jaloux, le Diable ne tolère pas qu'un pays soit si fécond en missionnaires". Alors, que les deux nouveaux saints canadiens aident l'Eglise du Québec à "retrouver le chemin de cette fécondité". 

Répondre à l'invitation du Seigneur en endossant l'habit nuptial


Ci du Vatican, 12 octobre 2014 (VIS). Ce midi, le Saint-Père a récité l'angélus avec les fidèles réunis Place St.Pierre. Avant la prière mariale, il a évoqué l'Evangile du jour, dans lequel Matthieu rapporte l'invitation d'un roi à un banquet de noces, lorsque quelques uns des invités font preuve d'indifférence et même de violence. Ayant expliqué les trois caractéristiques de cette invitation, la gratuité, l'extension et l'universalité, il a dit: "Dieu est bon avec nous, il nous offre gratuitement son amitié, il nous offre gratuitement sa joie, le salut, mais si souvent nous n'accueillons pas ses dons, mettant à la première place nos préoccupations matérielles, nos intérêts et même quand le Seigneur nous appelle, si souvent il semble qu'il nous dérange. Certains invités maltraitent et tuent même les serviteurs qui leur apportent l'invitation. Malgré les adhésions manquantes des appelés, le projet de Dieu ne s'interrompt pas. Face au refus des premiers invités, il ne se décourage pas, il n'annule pas la fête, mais propose de nouveau son invitation en l'élargissant au-delà de toute limite raisonnable et envoie ses serviteurs sur les places et aux croisées des chemins pour réunir tous ceux qu'ils trouvent... La bonté de Dieu n'a pas de frontières et ne discrimine personne. C'est pourquoi ce banquet des dons du Seigneur est universel, est pour tous. A tous est donné la possibilité de répondre à son invitation, à son appel. Personne n'a le droit de se sentir privilégié ou de revendiquer une exclusivité". Tous "sommes appelé à élargir l'Eglise aux dimensions du Royaume. Il n'y a qu'une seule condition: Endosser l'habit nuptial, c'est-à-dire témoigner la charité envers Dieu et envers notre prochain".

Solidarité avec Gênes


Ci du Vatican, 12 octobre 2014 (VIS). Après l'angélus, le Saint-Père a invité l'assemblée à soutenir Gênes, la grande ville italienne durement frappée par des inondations. Priant pour les victimes qu'il a recommandées à la protection de Notre Dame de la Garde, il a appelé les catholiques italiens à la solidarité. Puis il a salué les canadiens présents Place St.Pierre, auxquels il a dit son espoir de voir les jeunes suivre l'exemple missionnaire de saint François de Laval et de sainte Marie de l'Incarnation.

Elaboration de la Relatio Synodi avec les pères synodaux


Ci du Vatican, 13 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a décidé que pour l'élaboration de la Relatio Synodi, le Rapporteur général, le Secrétaire spécial et le Secrétaire général seraient assistés des pères synodaux suivants: Le Cardinal Gianfranco Ravasi, le Cardinal Donald William Wuerl, Mgr.Victor Manuel Fernández, Mgr.Carlos Aguiar Retes, Mgr.Peter Kang U-Il et le P.Adolfo Nicolás Pachón, S.J.

Dixième Congrégation générale du Synode


Ci du Vatican, 10 octobre 2014 (VIS). Cette ultime session a été consacrée à l'audition des délégués des autres confessions chrétiennes. Le représentant du Patriarcat de Moscou, le Métropolite Hilarion de Volokolamsk, s'exprimera dans quelques jours. Après avoir remercié le Pape de les avoir invité, les Délégués fraternels ont exposé leur conception et leur approche particulière de la question familiale. Constatant l'identité des problèmes et des espérances placées dans l'institution familiale avec la vision catholique, ils ont affirmé le caractère fondamental de la famille pour la société, mais aussi pour la communion. Ses difficultés sont nombreuses: La crise économique, une pression médiatique qui réduit le dialogue au sein de la famille et propose même des modèles vantant l'adultère, les conflits et le phénomène migratoire, la globalisation, les épidémies (Sida et Ebola), le fondamentalisme islamique, toutes choses qui mettent en péril la famille. Tous les chrétiens ont besoin de mieux préparer au mariage, mais aussi de réfléchir aux unions entre croyants et non croyants. Lorsque des divorcés remariés sont De nouveau admis au sein de l'Eglise, les divorcés remariés pourraient offrir de nouvelles espérances pour la vie familiale et par conséquent un bénéfice pour la société. Il convient donc de mieux écouter les époux en crise et leur manifester miséricorde et compassion. Les Eglises veulent toutes être auprès de qui souffre, dans le respect de l'Ecriture et dans l'ouverture aux problèmes concrets. Si, loin de toute condamnation, cette compréhension doit aussi s'appliquer aux homosexuels, il faut réaffirmer que le mariage signifie l'union d'un homme et d'une femme. Il faut de même être particulièrement attentifs aux enfants nés dans des situations difficiles et à toutes les victimes de violence. La défense des plus vulnérables, enfants, femmes et personnes âgées, comme de tous ceux qui n'ont pas voix au chapitre, croyants ou non, est commune aux chrétiens.

Les Délégués fraternels ont ensuite rappelé le caractère central de l'annonce évangélique, la famille étant la première école de la foi, l'espace où on apprend à connaître et à diffuser la Bonne Nouvelle. Les chrétiens doivent donc partager la joie de l'Evangile, à laquelle le Pape François fait souvent référence. Des différences d'approche se sont toutefois manifestées en matière de régulation des naissances, au nom de la liberté de conscience des personnes y compris au sein du mariage et dans le respect de l'amour. Pour l'orthodoxie, qui les admet même s'ils sont considérés une anomalie, les remariages sont conditionnés par un accompagnement préliminaire de l'Eglise qui tentent de réconcilier les époux. Des délégués provenant du moyen Orient ont remercié le Pape pour la veillée de prière en faveur de la paix en Syrie du 7 septembre 2013. Ils ont rappelé le rôle évangélisateur qu'ont les familles chrétiennes de cette région dans un contexte largement musulman.


Les interventions se sont conclues par le voeu que ce synode extraordinaire porte des fruits, en vue notamment de l'assemblée ordinaire de l'an prochain.

Déclaration du Directeur de la Salle de Presse


Cité du Vatican, 11 octobre 2014 (VIS). Répondant aux journalistes évoquant une rencontre du Pape avec le Premier Ministre vietnamien, le Directeur de la Salle de Presse, a confirmé que, comme convenu, le Saint-Père recevra samedi prochain 18 octobre le Premier Ministre vietnamien, M.Nguyên Tán Dung. Cette rencontre sera l'occasion d'approfondir les relations entre le Vietnam et le Saint-Siège, a précisé le P.Lombardi.



Audiences


Cité du Vatican, 11 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

Le Cardinal Geraldo Majella Agnello (Brésil).


Mgr.Francesco Moraglia, Patriarche de Venise (Italie).

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican 11 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a:

Accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse de Niamey (Niger) présentée par Mgr.Michel-Christian Cartatéguy, SMA, en conformité au canon 401,2 du CIC. Lui succède comme Archevêque son Auxiliaire, Mgr.Djalwana Laurent Lompo.

Nommé Mgr.Vincenzo Pelvi, Archevêque métropolitain de Foggia - Bovino (superficie 1.666, population 215.000, catholiques 212.000, prêtres 154, diacres 10, religieux 228), en Italie. Il était jusqu'ici Ordinaire militaire émérite pour l'Italie. Il succède à Mgr.Francesco Pio Tamburrino, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.

Nommé Mgr.Jan Piotrowski, Evêque de Kielce (superficie 8.319, population 813.525, catholiques 768.743, prêtres 729, religieux 437), en Pologne. Jusqu'ici Auxiliaire de l'Evêque de Tarnów (Pologne), il succède à Mgr.Kazimierz Ryczan, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.


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