Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS

Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

VISnews  Twitter Go to YouTube

lundi 12 octobre 2015

Assemblée de la Commission pour la protection des mineurs


Cité du Vatican, 12 octobre (VIS). La Commission pontificale pour la protection des mineurs, s'est réunie pour la seconde fois du 9 au 11 octobre. Après la messe célébrée par le Saint-Père, les membres se sont réunis pour entendre et discuter les rapports présentés par les groupes de travail mis en place en février. Ces groupes de travail traitent des divers aspects de la mission de conseil que le Pape leur a confié:

Elaborer des mesures pour la protection des mineurs.

Proposer des parcours d'assistance aux victimes et à leurs familles.

Améliorer la formation des candidats au sacerdoce et à la vie religieuse, sensibiliser des cadres ecclésiastiques.

Former et informer les familles et les communautés.

Développer le volet théologique et spirituel.

Développer les règles civiles et canoniques.

Les groupes de travail travaillent sur l'évaluation et la formation des candidats au sacerdoce et à la vie religieuse, sur l'utilisation des rapports médicaux relatifs aux personnes accusées, sur la fourniture de matériel liturgique pour la pastorale des victimes et les communautés.

La Commission ne traite pas les cas individuels, ne fait aucune enquête et n'est en aucun cas un organe décisionnel.

Depuis sa création, la Commission a été invitée par nombre d'évêques à mettre l'expérience interdisciplinaire de ses membres au service de l'Eglise de part le monde.

Ses membres ont participé à des réunions, des conférences et des séminaires sur la protection des mineurs en Irlande, au Royaume-Uni, en France, en Nouvelle-Zélande, dans le Pacifique et aux Philippines, où ils ont été suivis par 76 évêques. En novembre ils rencontreront les évêques d'Amérique centrale.

Ces participations ont été très positivement accueillies, et les contributions de la Commission considérées comme une ressource pour l'Eglise universelle, alors que les conférences épiscopales continuent de préparer des directives culturellement efficaces, c'est à dire qui reflètent la réalité local.

La Commission, qui tiendra sa prochaine assemblée plénière en février prochain, est composée de:
Le Cardinal Sean O'Malley, OFM Cap (USA), Président.
Mgr.Robert Oliver (USA), Secrétaire.

L'Abbé Luis Manuel Herrera (Colombie), Mme.Catherine Bonnet (France), Mme.Marie Collins (Irlande), M.Gabriel Dy-Liacco (Philippines), Mme.Sheila Hollins (GB), M.Bill Kilgallon (Nouvelle-Zélande), Soeur Kayula Lesa, RSC (Zambie), Soeur Hermenegild Makoro, CPS (Afrique du Sud), Mme.Kathleen McCormack (Australie), M.Claudio Papale (Italie), M.Peter Saunders (GB), Mme.Hanna Suchocka (Pologne), M.Krysten Winter-Vert (USA), le P.Humberto Miguel Yanez, SJ (Argentine) et le P.Hans Zollner, SJ (Allemagne).

Centre d'accueil nocturne près du Vatican


Cité du Vatican, 12 octobre 2015 (VIS). En signe de miséricorde et pour répondre à son appel, la Compagnie de Jésus a mis des locaux à disposition du Pape près de l'église St.Esprit du Borgo (zone extra-territoriale vaticane). L’Aumônerie apostolique, qui a financé les travaux du Don de la Miséricorde, ouvre ainsi un centre d'accueil nocturne pour sans abri. Les Soeurs de la Charité, qui dirigent déjà au Vatican le Don de Marie et gèrent à Rome d'autres structures semblables, prendront en charge ce nouveau dortoir destiné à une trentaine d'hommes. Le règlement prévoit pas plus de trente nuitées (avec le petit déjeuner) et le respect des horaires d'entrée et de sortie, la propreté personnelle et la participation à l'entretien quotidien.   

Possessions cardinalices


Cité du Vatican, 12 octobre 2015 (VIS). Dimanche 18 octobre à 11 h, le Cardinal Berhaneysesus Demerew Souraphiel, CM, Achevêque d'Addis Abeba, prendra possession du titre de St.Romain Martyr. A 18 h, 30', le Cardinal José Luis Lacunza Maestrojuán, OAR, Evêque de David, prendra possession du titre de St.Joseph da Copertino.


Envoyé spécial en République tchèque


Cité du Vatican, 10 octobre 2015 (VIS). Aujourd'hui a été publiée la lettre latine du 22 août par laquelle le Saint-Père a nommé le Cardinal Paul Josef Cordes, son Envoyé spécial à la clôture du Congrès eucharistique national tchèque (Bno, 17 octobre). Il sera accompagné de l'Abbé Radek Tichy, Curé de la paroisse d'Orech, et de l'Abbé Zdenek Mares, Curé de la cathédrale de Ceské Budejovice. 

Audiences


Cité du Vatican, 11 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu Mgr.Alberto Ortega Martín, Nonce apostolique en Jordanie et en Irak.


vendredi 9 octobre 2015

Appel en faveur de la paix au proche Orient et en Afrique


Cité du Vatican, 9 octobre 2015 (VIS). A l'ouverture ce matin de la IV Congrégation générale du Synode, après Tirce, le Saint-Père a recommandé à l'assemblée de prier pour la réconciliation et la paix au proche Orient et en Afrique. Il a également lancé un nouvel appel à la communauté internationale: "Nous suivons avec préoccupation les événements de Syrie et d'Irak, de Jérusalem et de Cisjordanie. Cette escalade de la violence, qui frappe une fois de plus des civils, aggrave une vaste crise alimentaire. La guerre inflige aux populations souffrances et destructions. L'espoir et le progrès ne peuvent venir que du choix de la paix. Unissons nous pour prier le Seigneur et exprimer notre solidarité avec les prélats présents au Synode qui viennent de ce régions, et à travers eux aux populations locales touchées".

Méditation de la quatrième congrégation synodale


Cité du Vatican, 9 octobre (VIS). En ouverture de la quatrième congrégation synodale, la méditation de Tierce a été proposée ce matin par SB le Patriarche chaldéen Louis Raphaël Sako, commentant l'épître de Paul aux romains. Rappelant le désir qu'il avait de rendre visite à la communauté de Rome, le Patriarche a souligné que Paul voulait partager la foi commune qui réconforte: "Pour Paul, qui se savait envoyé par Dieu, l'Evangile était un acte de culte qui signifiait prier ensemble, être en communion avec Dieu, aimer, obéir, vivre et témoigner de la joie d'annoncer chaque jour et sans crainte l'Evangile. Il se soumettait pas l'annonce à des opportunités humaines ou à des respects hypocrites... Comme la foi, l'amour est un engagement qui grandit jour après jour tout au long de l'existence...et si l'amour ne dépasse pas la justice, l'Evangile devient vain. Il est nécessaire de prendre en compte ce que vivent les chrétiens d'Irak qui, en une nuit, ont du tout abandonner pour rester fidèles à leur foi".     

Eclairages sur le travail des Circuli Minores


Cité du Vatican, 9 octobre (VIS). Au cours de la IV Congrégation, les Rapporteurs des groupes linguistiques de travail ont présenté la synthèse de leurs réflexions sur la première partie de l'Instrumentum Laboris (mission de la famille et de l'Eglise dans le monde). Ils ont largement convergé pour estimer qu'il faudrait donner une lecture moins négative de la société et de la culture, mais aussi de la la situation de la famille. "Il ne faudrait pas que la seule option de l'Eglise soit la condamnation", a déclaré Mgr.Mark Coleridge (Australie). "Il faut plutôt souligner les aspects positifs et y voir des signes de Dieu. L'Eglise ne vit pas dans un monde intemporel, détaché des cultures. Elle est elle même formée de diverses cultures... En nous penchant sur la famille et le mariage nous sommes conscients de la nécessité de réfléchir sur la réalité, certes avec les yeux de la foi et selon la volonté divine. Il faut effectivement cueillir les signes des temps".

Ayant rappelé que la vie est une expression de l'amour de Dieu pour son peuple, Mgr.Diarmuid Martin (Irlande) a affirmé que dans toutes les cultures, les familles trouvent grâce à la foi la force de mener à bien leur vocation. Le Synode devrait exprimer une forte appréciation à ces familles. "Parallèlement aux défis socio-culturels auxquels les familles font face, nous devrions reconnaître ouvertement l'insuffisance du soutien pastoral de l'Eglise... Nous avons partagé une réflexion...de laquelle il ressort que loin du stéréotype d'une famille idéal, on voit plutôt un collage de différentes familles dans leur milieu social, ethnique et religieux. Au milieu des difficultés les familles savent exprimer le don de l'amour et le don de la foi...ce qui peut conduire à un discernement plus profond de la façon dont elles souffrent de la marginalisation et des formes de pauvreté qui vont au-delà de la pauvreté économique. Un tel discernement devrait nous aider à identifier les groupes familiaux...qui se trouvent dans une situation similaire à celle de Jésus et de ses parents, pour qui il n'y avait pas de place à l'auberge... N'oublions donc pas les familles souffrant de l'exclusion, les familles qui sont victimes de discrimination ou marginalisés à cause de leur foi en Jésus-Christ... Les situations dans lesquelles les familles aspirent à vivre leur vocation sont variées... Chaque Eglise locale devrait essayer d'identifier les situations particulières de la marginalisation de la famille dans leur propre société... Les jeunes, qui vivent dans une culture ultra sexualisée, ont besoin d'être éduqués à la culture du don de soi, qui est la base de l'auto-don de l'amour conjugal. Les jeunes ont besoin de développer la capacité de vivre en harmonie avec les émotions et les sentiments, et de trouver une maturité dans les relations aux autres. Cela peut être un antidote à l'égoïsme et à l'isolement, qui conduisent souvent les jeunes à un manque de sens à leur vie et même au désespoir, l'automutilation et le suicide. La générosité et l'espoir sont à l'origine d'une culture de la vie... L'humanisation de la société et notre avenir à tous dépendra de la façon dont une communauté réalisera le rêve de Dieu pour sa création. Nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu pour nos familles chrétiennes qui, par leur amour et de don de soi, même imparfait, ouvrir leur cœur à l'amour de guérison de Dieu révélé en Jésus-Christ".
Mgr.Paul-André Durocher (Canada), a d'abord rappelé que les pères synodaux sont des hommes de famille. Nous avons des parents, des frères et des soeurs, des beaux-frères et des belles-soeurs, des cousins et cousines, des neveux et des nièces. Les familles dont nous parlons ne nous sont pas étrangères, elles font partie de nos vies... Cela doit paraître dans notre langage, dans le ton de notre texte, dans notre souci et notre compassion pour les familles de toute la terre. Il y a un danger à parler de la famille dans l’abstrait, comme d’une réalité qui nous est extérieure. Il faut s’efforcer de parler des familles...dans leur réalité concrète et variée. En particulier, il faut favoriser la solidarité internationale entre toutes les familles chrétiennes en faveur de celles qui aujourd’hui connaissent la persécution, la guerre et la précarité. Mais nous sommes aussi des hommes de foi" qui ne prétendent "pas être psychologues, sociologues ou économes, même si certains de nous on une formation poussée en ces domaines. Nous parlons d’abord en hommes de foi, et cela doit se voir... Enfin, nous sommes des pasteurs. Notre souci, c’est que la mission que le Christ a confiée à son Eglise, la mission qu’est l’Eglise, se réalise de mieux en mieux dans le monde d’aujourd’hui. Tout l’effort synodal doit tendre vers ce but. Le texte que nous élaborons doit être motivé par cette préoccupation fondamentale... Il faut aider les familles à répondre à deux questions, celle de la vocation (famille, qui es-tu?) et celle de la mission (famille, que fais-tu?). Tout le reste, aussi intéressant qu’il soit, est secondaire. Notre texte devrait être épuré selon ce critère. Surtout, rappelons-nous que la pastorale familiale n’est pas seulement l’action de l’institution ecclésiale en faveur des familles, mais l’action de l’Eglise qui se réalise dans la famille et par la famille. Voilà la vraie nouveauté de la pastorale familiale que nous sommes appelés à développer en cette assemblée synodale... Mais notre analyse doit être lucide, car nous voulons que notre pastorale soit enracinée dans la réalité. En particulier, il nous faut reconnaître que l’anthropologie implicite de la culture moderne est loin de la vision chrétienne. Son insistance sur l’individu, doué d’une liberté sans borne, souvent lié au relativisme moral, contraste avec notre conviction que la personne humaine est faite pour être en relation, à l’image du Dieu-Trinité. La famille est plus qu’une unité de base sociale, elle est la matrice de la personne humaine en devenir... Nous tenons à souligner deux aspects de cette nouvelle culture qui nous préoccupent profondément. L’un est l’apparition...d'une idéologie des genres... L’autre aspect qui nous préoccupe hautement, c’est le développement de technologies bioéthiques qui permettent de décomposer et de recomposer le vivant lui-même... Devant ces deux réalités, nous devons tous être vigilants et engagés".

Par ailleurs, Mgr.Laurent Ulrich (France), a souligné qu'il ne fallait pas concentrer toute l'attention sur la seule sacramentalité du mariage, ni se limiter aux problèmes et situations douloureuses de la vie familiale. "Il n'est pas bon que le Synode tourne seulement autour des problèmes et crises que traversent les familles en Occident... Il existe des familles qui vivent heureusement leur enracinement dans le Christ et dans la foi... Il nous faut partir de ce qui est vécu par les familles, et qui constitue des points d'appui pour une annonce de l'Evangile". Il est nécessaire d'adopter "le point de vue de la vie des familles, sans se limiter à celle des couples et au mariage, même s'il est essentiel de l'aborder... Quoi qu'il en soit, certains, qui ont de l'expérience, expriment une certaine inquiétude": Qu'une partie de nos propositions, "rédigées et adoptées après de bons débats ne soient pas retenues... Ceci dit, dans une discussion qui concerne les aspects si concrets et si multiples de la vie des familles, nous sentons que nous faisons là une expérience unique de catholicité, laquelle n'est jamais définitivement acquise. C'est un don de Dieu qui nous est fait à travers cette expérience d'Eglise. Il nous faut le recevoir, le vivre avec fidélité, l'approfondir en vérité. Il nous faut prendre le temps de nous écouter, d'aller au fond de nos réflexions et de les partager.. en vertu des expériences que nous exprimons. C'est avec précaution que nous avançons, c'est un défi très intéressant d'accueil et d'écoute mutuelle qui nous est lancé" dans ce Synode.


Le Cardinal Sarah (Cor Unum), a résumé les réflexions de son groupe en trois points: 1) La nécessaire prise en compte de la diversité des contextes socio-culturels et des situations pastorales. 2) Les attentes exprimées: Que le Synode réussisse à faire comprendre la confiance de l’Eglise dans les familles; qu'il donne des repères et permette à la famille de vivre sa vocation et sa mission selon le plan de Dieu et l’enseignement de l’Eglise; qu’il sache exprimer son soutien aux familles du Proche et du Moyen Orient, souvent éparpillées et tentées par l’émigration; qu’il ait aussi un regard positif sur la famille qui demeure une école d’humanité; qu'au-delà des causes profondes de certaines turbulences actuelles, il aide les membres des familles, à reprendre force et espérance. 3) Il convient d'examiner attentivement les causes des perturbations qui affectent la famille et, à travers elle, la société; il faut demeurer dans une réflexion enracinée dans le Christ; il faut une intervention magistérielle qui vise à donner plus de cohérence à un ensemble de textes qui, d’ordre théologique et canonique, semblent plus juxtaposés qu’articulés. Ensuite, à propos de la première partie de l'Instrumentum Laboris, deux observations générales ont été formulées: L’analyse proposée de la famille présente souvent un caractère négatif avec des termes forts... Le texte est marqué par une problématique très européenne voire trop européenne, au risqué de voir les choses à travers un certain prisme... Il convient de rappeler que la famille est le pilier incontournable et irremplaçable de la vie en société, qu’elle est “le fondement de la société, ce qui oblige l’Eglise, experte en humanité, à affronter la question de la famille aujourd’hui dans sa vocation et sa mission propre. La théorie du genre a fait l’objet d’une ample discussion...qui a souligné son caractère idéologique, notamment quand elle est diffusée voire imposée par certaines organisations internationales... Nous avons par contre beaucoup apprécié la manière dont l’Instrumentum Laboris insiste sur la dignité de la femme, sur son rôle propre et ses responsabilités... Cette juste insistance appelle à considérer que les femmes se trouvent parfois minorées ou oubliées... Plusieurs autres problèmes ont été retenus, notamment le défi du handicap, le défi économique et plus particulièrement le défi des migrations... Nous avons aussi considéré les familles appartenant aux Eglises orientales catholiques", contraintes à l’émigration et aux conséquences du phénomène sur les sociétés d'accueil. Ce volet a également été souligné par le groupe italianophone, qui a insisté sur la prise en compte de l'insertion, y compris du point de vue culturel et religieux. Le Cardinal Mauro Piacenza a tenu à rappeler le problème des enfants soldats, des nouvelles formes d'esclavage frappant les femmes, leur exploitation y compris ce qu'on définit comme la location d'utérus. 

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 9 octobre (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Piero Delbosco, Evêque de Cuneo e Fossano (superficie 1.566, population 120.500, catholiques 108.900, prêtres 118, diacres 5, religieux 291), en Italie. L'Evêque élu, né en 1955 à Poirino (Italie) et ordonné prêtre en 1980, était jusqu'ici Curé de Poirino. Licencié en théologie, ilñ a été vicaire épiscopal, modérateur de la curie de Turin, membre du Presbyterium, délégué diocésain au diaconat de curé de paroisses. Il succède à Mgr.Giuseppe Cavallotto, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.


jeudi 8 octobre 2015

Témoignages au Synode


Cité du Vatican, 8 octobre 2015 (VIS). Dans le cadre du présent Synode, plusieurs couples ont été invités comme Auditeurs, et à ce titre appelés à donner un témoignage de leur expérience matrimoniale: Le 5 octobre Gertrudiz Clara et Andrés Salvador Galindo López, Secrétaires de la Commission épiscopale pour la famille (Mexique), et le 6 octobre Buysile Patronella et Meshack Jabuloni Nkosi, membres du Conseil épiscopal de la famille (Afrique du Sud).

Mariés depuis 45 ans, avec deux enfants et quatre petits-enfants, les premiers ont raconté leurs premières années difficiles, notamment en raison des problèmes économiques. Certains parents leur conseillèrent même de se séparer. "Malgré leur insistance nous avons franchi cette étape et décidé de lutter...pour construire notre famille...mais sans avoir une idée claire de ce que cela signifiait pour le sacrement du mariage... Dieu merci, nous avons eu la chance de vivre une expérience lors d'un rencontre de couples catholiques, où nous avons appris à communiquer, à savoir pardonner, mais surtout de savoir quel était le plan de Dieu pour nous comme un couple marié et famille. Désormais nous avançons avec la conscience du plan de Dieu... Lors d'une nouvelle période de difficultés économiques, après avoir visité la basilique de Guadalupe, nous avons décidé de prendre part à la pastorale de la famille du diocèse. Cette démarche nous a amené à offrir une contribution dans divers pays de l'Amérique centrale, où tant de graves problèmes...sont causées aux familles par des facteurs sociaux, culturels, politiques, éducatifs, économiques. Le mariage religieux et la famille y sont affaiblis et fragilisés... Ils ne seront sauvés que grâce à la formation et à l'éducation, à la redécouverte de son identité et de sa mission... Comme des bergers attachés au projet de Dieu...nous devons accompagner et former les familles, leur faire découvrir leur identité et vivre leur mission.''

Le second couple, uni depuis 35 ans, a eu cinq enfants dont trois mariés avec des non catholiques et vivant avec deux credos et un amour. Deux des conjoints veulent se convertir au catholicisme à Pâques, en 2016 prochain. Jabu et Buyi ont accompagné beaucoup de jeunes, avec qui ils ont partagé leur expérience de vie, la parole de Dieu et les enseignements de l'Eglise. ''Nous avons transmis la Bonne Nouvelle et l'amour de Dieu pour nous tous exprimée en son Fils Jésus-Christ. Et chaque jour, nous essayons, par la grâce de Dieu, d'êtres de bonnes nouvelles pour autrui, et notamment pour les jeunes couples. Ceci est possible à l'aide de la Parole de Dieu, le Christ étant lui-même notre boussole... Nous avons fait face a de nombreux problèmes" mais avons toujours essayé d'être assez humble pour dire merci, pardon, s'il vous plaît... Il est indispensable si nous voulons vivre en famille dans la paix et l'harmonie...de ne pas oublier de dire à l'autre Je t'aime et de le dire aussi enfants. Benoît XVI dans l'encyclique Caritas in Veritate a souligné l'importance de l'amour comme principe vital de la société, et de la famille comme lieu où une personne apprend le bien..., apprend à aimer, à pardonner, vivre le pardon, apprend à partager. Notre choix d'il y a 35 ans est de prendre tous les jours soin de l'autre dans la famille et d'être fidèle à l'autre, car nous avons promis d'aimer pour toujours. Dans la société moderne, qui a malheureusement développé une culture du jetable, ce genre d'engagement semble ridicule et est ridiculisé et découragé. Les jeunes ont alors tendance à avoir peur de se marier, à considérer cet engagement comme un fardeau. Nous sommes appelés à les encourager à entreprendre de chercher le Christ comme leur nouvel espoir... Nous avons l'expérience de la vie nouvelle qui naît, et nous avons vu nos parents nous aider à élever nos enfants. Nous les avons également vu vieillir... Nous avons vu nos enfants devenir parents et être à leur tour un soutien pour la famille. Nous continuons à transmettre notre foi, les valeurs chrétiennes et la culture humaniste. Ceci nous donne joie et satisfaction, rend nos vies plus riches et complètes."


Il y a cinquante ans, Paul VI aux Nations-Unies


Cité du Vatican, 8 octobre 2015 (VIS). Aujourd'hui à Brescia (Italie), Mgr.Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les états, a évoqué le cinquantième anniversaire de la visite de Paul VI à la Assemblée générale des Nations-Unies (4 Octobre, 1965). Il a intitulé sa conférence ''Dialogue entre les peuples au nom de Paul VI'', et rappelé que quelques mois après son élection, ce Pape a signé l'encyclique Ecclesiam Suam. Il y proposait le dialogue entre l'Eglise et le monde contemporain comme pierre angulaire de son pontificat, l'attribution d'une place centrale au dialogue entre les peuples pour assurer la paix et un développement équitable de l'humanité. Il envisageait la question de la paix comme un devoir prioritaire et impératif, mis en évidence par les réflexions doctrinales sur le rôle de l'Eglise dans le monde, en faveur du développement des institutions internationales après la rupture causée par la seconde guerre mondiale. Nous ne devons pas oublier que les années de son pontificat ont été marquées par la menace de la guerre nucléaire, par une course effrénée aux armements et les effets tragiques de la guerre froide, comme la construction du mur de Berlin, la crise des missiles de Cuba, le début de l'intervention américaine au Vietnam". A propos ensuite du dialogue entre les états et la construction de la paix, Mgr.Gallagher a identifié quatre points dans le célèbre discours de Paul VI à l'ONU: Offrir aux états une formule de coexistence pacifique, une sorte de citoyenneté internationale; travailler de rassembler les nations, sans en exclure aucune; poursuivre la formule de l'égalité, ce qui signifie qu'aucun pays ne peut être supérieur à un autre; considérer enfin la charte des nations unies comme un serment solennel qui doit changer l'histoire du monde. En résumé, comme l'avait crié le Pape: Jamais plus la guerre, jamais plus la guerre! A ces quatre points, Paul VI en a ajouté deux, fondamentaux pour le développement et la dignité de l'être humain: La paix ne se construit pas seulement avec la politique et l'équilibre des forces et des intérêts, mais avec l'esprit, des idées et des œuvres de paix... Avec le développement des droits et devoirs fondamentaux, il faut relancer dans le débat international la question de la vie humaine et de sa sacralité".


En outre, dans la deuxième partie de son encyclique Populorum Progressio, Vers le développement de l'humanité, Paul VI a abordé avec grande lucidité les relations économiques et le commerce international, la finance comme la question du crédit, mais aussi des problèmes prioritaires du travail et de l'emploi, la nécessité d'un fonds mondial pour aider les pays pauvres, alimenté par les pays développés grâce notamment à la maîtrise des dépenses militaires. En ce qui concerne le commerce international, il avait noté que les efforts financiers et techniques pour aider les pays en développement serait illusoire si le résultat était annulé par le jeu des relations commerciales entre pays riches et pays pauvres. Nous savons bien, a précisé Mgr.Gallagher que Paul VI a vu dans le nationalisme et le racisme les principaux obstacles à la construction d'une communauté internationale unie, fondée sur la charte des Nations-Unies, sur un système financier équitable et le respect des droits humains. Enfin il a parlé de la présence internationale acquise sous le pontificat de Paul VI par le Saint-Siège, entré comme qu'observateur en 1964 à l'Assemblée générale des Nations-Unies, puis comme membre de la Conférence sur le commerce et le développement, observateur près de nombreuses organisations internationales et de nombreuses conventions, de l'Office ONU de Genève, du Conseil économique et social, de l'Organisation internationale du travail et l'Organisation mondiale de la santé, du Conseil de l'Europe et de l'Organisation des Etats américains. Toujours entre 1963 et 1978, le Saint-Siège a participé à l'élaboration du système international de protection des droits de l'homme avec son adhésion à la convention contre la discrimination raciale, à celle sur du Traité de non-prolifération des armes nucléaires, et sa participation à la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe. Paul VI, a a donc poursuivi les efforts de Jean XXIII, avec l'ouverture aux pays de l'Europe de l'Est, en vue de la reconnaissance des droits du Saint-Siège, en faveur du respect de la liberté religieuse, de la paix et de l'harmonie entre les peuples. Le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, ratifié en 1971, faisait partie des efforts du Saint-Siège pour contenir la course aux armements nucléaires, a également servi à établir des canaux de dialogue avec les autorités de l'Union Soviétique. Enfin, le Saint-Siège a été invité par le Pacte de Varsovie pour participer au processus d'Helsinki culminant dans l'Acte final, qui a jeté les bases d'un exercice minimal de la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de croyance pour les citoyens de l'Europe de l'Est.

mercredi 7 octobre 2015

Raviver l'esprit de famille


Cité du Vatican, 7 octobre 2015 (VIS). Ce matin, à l'audience générale tenue Place St.Pierre le Saint-Père est retourné sur la thématique du Synode des évêques, pour évoquer les liens entre Eglise et famille. Après avoir demandé aux fidèles de prier pour le bon déroulement de l'assemblée, pour que les pères synodaux sachent interpréter les attentes de la famille et exprimer la sollicitude de l'Eglise à son égard, le Pape a déclaré q ue les hommes et les femmes d'aujourd'hui ont besoin d'un robuste esprit de famille. "Si les rapports professionnels, économiques, juridiques et sociaux semblent rationnels et organisés, ils sont parfois aussi arides et anonymes, voire insupportables... Ainsi de plus en plus de personnes sont elles abandonnées à la solitude". Au contraire'' la famille propose à la société une perspective beaucoup plus humaine. Elle ouvre les yeux des enfants sur la vie..., elle introduit à la nécessité de la loyauté, de l'honnêteté, de la confiance, de la coopération et du respect dans les rapports humains". La famille encourage à envisager un monde vivable "même dans des conditions difficiles... Tous nous sommes conscients du caractère indispensable de l'attention de la famille envers les plus petits et les plus vulnérables de ses membres, des personnes blessées par la vie... Sachant tout cela, on constate qu'on ne reconnaît pas à la famille la place et la reconnaissance auxquelles elle aurait droit dans l'organisation politique et économique de la société contemporaine... Non seulement la famille ne jouit pas d'une reconnaissance adéquate, mais elle ne créé plus de formation humaine. Malgré toute sa science et sa technologie, la société n'est plus en mesure de mettre ces connaissances au service de la coexistence civile... Dans cette situation, les extrémités abrutissent les rapports familiaux... L'Eglise voit aujourd'hui sur ce point précis le sens historique de sa mission auprès de la famille: Lui rendre un véritable esprit de famille, à commencer par une révision minutieuse de son mode de vie. On pourrait dire que l 'esprit de famille est la charte constitutionnelle de l'Eglise, le christianisme devant être tel... Ainsi l'Eglise doit-elle être la famille de Dieu".


Puis évoquant Jésus appelant Pierre à sa suite pour en faire un pêcheur d'hommes, le Saint-Père a dit que l'Eglise famille avait besoin d'un nouveau type de filets. "Nous pourrions dire que les familles sont aujourd'hui l'un des plus grands filets de la mission de Pierre et de l'Eglise. Non un filet qui emprisonne, mais qui libère les hommes de la solitude et de l'indifférence, dams lesquelles de nombreux êtres humains se noient. Les familles savent ce qu'est la dignité et la fierté de se sentir enfants de Dieu, et non des esclaves ou des étrangers. C'est à partir de là, de la famille que Jésus repasse auprès des humains pour les persuader que Dieu ne les a pas oubliés. C'est de là que Pierre puisait la force pour son ministère. Ainsi, dans l'obéissance à la parole du Maître, l'Eglise va pêcher en haute mer, convaincue d'une pêche qui sera miraculeuse... Que l'enthousiasme des pères synodaux, animés par l'Esprit Saint, donne à l'Eglise le courage de laisser de côté ses vieux filets pour se mettre à pêcher en comptant sur la parole de l'Eternel! Prions intensément pour elle. D'ailleurs, le Christ ne nous a-t-il pas dit que même les mauvais parents ne refusent pas le pain à ses enfants affamés. A plus fort titre, si imparfaits qu'ils soient, Dieu ne se refuse pas à communiquer l'Esprit à ceux qui la demandent avec une insistance passionnée".

Modérateurs et Rapporteurs des Circuli Minores


Cité du Vatican, 7 octobre 2015 (VIS). Voici la liste publiée ce matin par la Salle de Presse des Modérateurs et Rapporteurs des Circuli Minores (groupes de travail linguistiques), qui ont entamé leurs travaux hier après-midi:

MODERATEURS

Circulus Gallicus A : Cardinal Gérald Cyprien Lacroix.
Circulus Gallicus B : Cardinal Robert Sarah.
Circulus Gallicus C : Mgr.Maurice Piat, CSSP.
Circulus Anglicus A: Cardinal George Pell.
Circulus Anglicus B : Cardinal Vincent Gerard Nichols.
Circulus Anglicus C : Mgr.Eamon Martin.
Circulus Anglicus D : Cardinal Thomas Christopher Collins.
Circulus Italicus A : Cardinal Francesco Montenegro.
Circulus Italicus B : Cardinal Edoardo Menichelli.
Circulus Italicus C : Cardinal Angelo Bagnasco.
Circulus Hibericus A : Cardinal Oscar Rodríguez Maradiaga, SDB.
Circulus Hibericus B : Cardinal Francisco Robles Ortega.
Circulus Germanicus : Cardinal Christoph Schönborn, OP.

RAPPORTEURS

Circulus Gallicus A : Mgr.Laurent Ulrich.
Circulus Gallicus B : P.Francois-Xavier Dumortier, SJ.
Circulus Gallicus C : Mgr.Paul-André Durocher.
Circulus Anglicus A : Mgr.Joseph Edward Kurtz.
Circulus Anglicus B : Mgr.Diarmuid Martin.
Circulus Anglicus C : Mgr.Mark Benedict Coleridge.
Circulus Anglicus D : Mgr.Charles Chaput, OFM.Cap.
Circulus Italicus A : P.Manuel Jesús Arroba Conde, CMF.
Circulus Italicus B : Cardinal Mauro Piacenza.
Circulus Italicus C : Mgr.Franco Giulio Brambilla.
Circulus Hibericus A : Cardinal José Luis Lacunza Maestrojuán, OAR.
Circulus Hibericus B : Mgr.Baltazar Enrique Porras Cardozo.

Circulus Germanicus : Mgr.Heiner Koch.

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 7 octobre (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Carmelo Cuttitta, Evêque de Ragusa (superficie 1.029, population 222.756, catholiques 214.913, prêtres 129, diacres 8, religieux 253), en Italie. Jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Palermo (Italie), il succède à Mgr.Paolo Urso, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.

Mgr.Luy Gonzaga Nguyên Hùng Vj, Evêque de Kontum (superficie 25.240, population 1.775.200, catholiques 300.649, prêtres 169, religieux 477), au Vietnam. L'Evêque élu, né en 1952 à Hanoï (Vietnam) et ordonné prêtre en 1990, succède à Mgr.Michael Hoang Dúc Nghïa, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Licencié en liturgie, jusqu'ici curé de paroisse, a été directeur de séminaire et secrétaire de l'évêché.


L'Abbé Peter Huýnh Vân Hai, Evêque de Vinh Long (superficie 6.772, population 3.976.552, catholiques 199.404, prêtres 205, religieux 175), au Vietnam. L'Evêque élu, né en 1954 à Bén Tre (Vietnam) et ordonné prêtre en 1994, était jusqu'ici Vice Recteur du grand séminaire de Can Tho. Docteur en philosophie, il a été enseignant et responsable diocésain des vocations. 

mardi 6 octobre 2015

Méditation de la troisième congrégation synodale


Cité du Vatican, 6 octobre (VIS). "Il est pas facile d'être prophète", tel est le thème de la méditation proposée ce matin par le Cardinal Alencherry (Inde) à l'ouverture de la troisième congrégation synodale: La lecture de Jérémie faite durant Tierce, a-t-il expliqué, "nous donne une indication qui peut être appliquée à notre discussion synodale sur la famille. Le prophète avait prononcé un oracle à propos de la famille royale de Juda, avertissant le roi de la ruine qui menacerait son royaume s'il n'appliquait pas la justice et ne défendait pas les opprimés de l'oppresseur. A cette époque, les rois de Juda étaient Josias et Joachim. A cause de leur faiblesse Nabuchodonosor, roi de Babylone détruisit leur royaume et le Temple. La faute des rois causa l'exil du peuple et entraîna tant de souffrances. La justice signifie accepter le royaume de Dieu et la grâce de Dieu qui en résulte. Les rois de Juda ayant échoué dans l'administration de la justice et de la droiture, le peuple dût en subir les conséquences. Les paroles du prophète sont applicables aux gouvernants et dirigeants de tous les temps. Dans de nombreux pays, privés de la justice et de la droiture, les citoyens sont sans défense. A leur place, se développent l'individualisme, l'hédonisme et l'oppression d'autres valeurs séculières. Puissent les dirigeants de l'Eglise assumer le rôle prophétique annoncé par Jérémie, et soutenir le peuple par la Parole de Dieu et leur témoignage de vie. Si Jérémie eut à souffrir de son prophétisme, sa vie fut un symbole du message reçu de Dieu. Il a pris sur lui la souffrance et à le désastre de Juda. Trois conditions lui avaient été imposées: Ne pas se marier, ne jamais assister à des funérailles ou à des fêtes".


''Ne pas prendre femme: Jérémie ne connut pas l'amour profond d'une jeune épouse, car Israël sa promise avait rejeté l'amour du Seigneur. Comme Dieu il connut donc la solitude. A l'époque chrétienne, ce célibat est devenu un signe. Ne pas aller dans une maison frappée par le deuil: Jérémie n'eut pas à pleurer ou manifester de compassion pour les morts, car l'Eternel a perdu tout sentiment pour son peuple. Qu'ils meurent sans deuil. Ne pas aller dans une maison ne fête: Jérémie n'a participé à aucune festivité, parce qu'il n'y a rien à y célébrer. Appelé à mener une vie terrible, il tomba dans une profonde dépression et dans la lamentation. Il est pas facile d'être un prophète. Les pasteurs de l'Eglise sont appelés à assumer un rôle prophétique de la souffrance et de la Kénosis", a conclu , citant égard les paroles du Pape Francisco dans l'Exhortation apostolique Evangelii Gaudium: Je préfère une Eglise accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Eglise malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités. Je ne veux pas une Eglise préoccupée d’être le centre et qui finit renfermée dans un enchevêtrement de fixations et de procédures. Si quelque chose doit saintement nous préoccuper et inquiéter notre conscience, c’est que tant de nos frères vivent sans la force, la lumière et la consolation de l’amitié de Jésus-Christ, sans une communauté de foi qui les accueille, sans un horizon de sens et de vie. Plus que la peur de se tromper j’espère que nous anime la peur de nous renfermer dans les structures qui nous donnent une fausse protection, dans les normes qui nous transforment en juges implacables, dans les habitudes où nous nous sentons tranquilles, alors que, dehors, il y a une multitude affamée, et Jésus qui nous répète sans arrêt: Donnez-leur vous-mêmes à manger".

lundi 5 octobre 2015

Mise au point du P.Lombardi


Cité du Vatican, 3 octobre (VIS). A la suite des déclarations et les interviews de Mgr.Krzystof Olaf Charamsa, le P.Lombradi a déclaré: "Mis à part le respect du aux personnes, à leur vie privée et au débat socio-moral, une démarche aussi retentissante à la veille de l'ouverture du Synode est offensive et irresponsable. De fait, elle tend à opérer un pression médiatique sur l'assemblée synodale. Il est clair que Mgr.Charamsa ne peut plus assumer son service auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi comme auprès des Universités pontificales. Quant aux mesures disciplinaires le regardant, elles relèvent de son évêque diocésain". 

Le Synode est l'Eglise en marche pour lire la réalité avec les yeux de la foi


Cité du Vatican, 5 octobre 2015 (VIS). Ce matin à 9 h, s'est ouverte au Vatican la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques consacrée à La vocation et la mission de la famille dans l'Eglise et dans le monde contemporain. En présence du Saint-Père, le Cardinal hondurien Oscar Andres Rodríguez Maradiaga a pris la parole, invitant les pères synodaux à une brève méditation résumant les intentions et l'esprit de l'Assemblée: "Frères, nous venons des quatre points cardinaux, convoqués par Pierre, mus par l'amour du Seigneur Jésus et de notre Mère l'Eglise -a-t-il dit-. Saint Paul nous a précisément invités à la joie. Cette joie de l'Evangile que le Pape François proclame inlassablement dans le monde entier. Mais comme lui même nous a dit: Le grand risque du monde actuel, avec son offre écrasante et multiple de consommation, est de tomber dans une tristesse individualiste qui jaillit du cœur confortable et avare, de la recherche maladive de plaisirs superficiels, de la conscience isolée. Parfois cela nous attriste d'entendre comment le monde a envisagé ce Synode en pensant que nous venions comme deux bandes opposées pour défendre des positions irréductibles. C'est pourquoi avec Jésus-Christ la joie naît et renaît toujours. Agissez, nous ne sommes pas une Eglise en voie d'extinction ni diminuée. La famille non plus, bien qu'elle soit menacée et combattue. Nous ne venons pas non plus pleurer ni nous lamenter sur nos difficultés. Le psaume 26 nous dit: Sois fort, et prends courage. Espère le Seigneur. Ayez le même sentiment: nous cherchons tous l'unanimité qui vient du dialogue, non des idées défendues à outrance. Saint Paul nous rappelle: Ayez les mêmes sentiments que le Christ. Vivez en paix, et comme nous dit Evangelii Gaudium: Le dialogue est la contribution à la paix, parce que l'Eglise proclame l'évangile de la paix. Après avoir annoncé Jésus-Christ, qui est la paix en personne, la Mère Eglise nous encourage à être un instrument de pacification et un témoignage crédible d'une vie réconciliée. Il est temps de savoir comment dessiner dans une culture qui privilégie le dialogue comme forme de rencontre, la recherche de consentements et d'accords. Nous n'avons pas besoin d'un projet de quelques-uns pour quelques-uns, ou une minorité cultivée ou testimoniale qui s'approprie un sentiment collectif. C'est pourquoi, nous souhaitons commencer le Synode dans la paix -a-t-il conclu-. Ce n'est pas la paix du monde, faite d'accommodements et de compromis qui trop souvent ne s'accomplissent pas. C'est la paix du Christ, la paix avec nous mêmes. Et la conclusion est évidente: Le Dieu de la charité et de la paix sera avec vous. C'est pourquoi nous pouvons lui dire: Reste avec nous Seigneur. Non précisément parce que le jour finit, mais parce qu'il commence. Un nouveau jour pour les familles du monde, croyants ou non croyants, familles fatiguées des incertitudes et des doutes semés par diverses idéologies, comme celles de la déconstruction, des contradictions culturelles et sociales, fragilité et solitude entre autres. Reste avec nous Seigneur pour que ce Synode produise un chemin de joie et d'espérance pour toutes les familles".

Le Saint-Père a ensuite pris la parole pour introduire les travaux de la première journée, expliquant que "le Synode n'est pas un congrès ou un parloir, il n'est pas un parlement ou un sénat, où l'on se met d'accord. Le Synode, au contraire, est une expression ecclésiale, c'est-à-dire que c'est l'Eglise qui chemine ensemble pour lire la réalité avec les yeux de la foi et avec le cœur de Dieu; c'est l'Eglise qui s'interroge sur sa fidélité au dépôt de la foi, qui pour celle-ci n'est pas un musée à visiter ou même à sauvegarder, mais une source vive à laquelle l'Eglise se désaltère pour désaltérer et éclairer le dépôt de la vie. Le Synode, en outre, est un espace protégé où l'Eglise expérimente l'action de l'Esprit saint. Dans le Synode, l'Esprit parle à travers la langue de toutes les personnes qui se laissent guider par Dieu qui surprend toujours, par Dieu qui révèle aux petits ce qui est caché aux sages et aux savants, par Dieu qui a créé la loi et le samedi pour l'homme et non le contraire, par Dieu qui laisse les quatre-vingt-dix-neuf brebis pour chercher la brebis perdue, par Dieu qui est toujours plus grand que nos logiques et nos calculs. Rappelons nous toutefois que le Synode pourra être un espace d'action de l'Esprit Saint seulement si nous, participants, nous revêtons de courage apostolique, d'humilité évangélique et de prière confiante. Le courage apostolique qui ne s'effraie pas face aux séductions du monde qui tendent à éteindre dans le cœur des hommes la lumière de la vérité en la remplaçant avec de petites lumières temporaires, ni face à l'endurcissement de quelques cœurs qui, malgré e bonnes intentions, éloignent les personnes de Dieu", a souligné le Pape. "L'humilité évangélique qui sait se vider de ses propres conventions et préjugés pour écouter nos frères évêques et se remplir de Dieu. Humilité qui conduit à ne pas pointer les autres du doigt pour les juger, mais à leur tendre la main pour les relever sans jamais se sentir supérieur à eux. La prière confiante est l'action du cœur quand il s'ouvre à Dieu, quand nous faisons taire nos humeurs pour écouter la douce voix de Dieu qui parle dans le silence. Si nous n'écoutons pas Dieu, toutes nos paroles ne seront que des mots qui ne rassasient ni ne servent. Si nous ne nous laissons pas guider par l'Esprit, toutes nos décisions seront seulement des décorations qui, au lieu de glorifier l'Evangile, le recouvrent et le cachent. Chers frères -a conclu le Pape François-, comme je l'ai dit, le Synode n'est pas un parlement où pour arriver à un consensus ou à un accord commun on recourt à la négociation, au pacte ou aux compromis. La seule méthode du Synode est de s'ouvrir à l'Esprit saint avec un courage apostolique, une humilité évangélique, avec une prière confiante, afin que ce soit lui qui nous guide, nous éclaire et nous mette sous les yeux non nos avis personnels, mais la foi en Dieu, la fidélité au magistère, le bien de l'Eglise et le salut des âmes".

Le Président délégué, le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, est ensuite intervenu, rappelant combien la décision du Pape de convoquer deux sessions du Synode des évêques sur la mission de la famille dans le monde contemporain a porté ses fruits, et combien l'épiscopat en a été témoin, les églises particulières s'étant efforcées d'apporter leur contribution au travail commun en répondant au questionnaire qui devait alimenter l'Instrumentum Laboris. "Notre Synode -a-t-il dit- est porté par l'Eglise". Le Cardinal a aussi évoqué le Motu Proprio Mitis Ludex Dominus Iesus, par lequel le Saint-Père réforme les procédures canoniques sur la validité sacramentelle des mariages qui représente une précieuse indication sur l'esprit dans lequel sera abordée cette phase du travail synodal. "Sans mettre en doute la tradition sacramentelle de notre Eglise ni sa doctrine sur l’indissolubilité du mariage -a-t-il ajouté- vous nous invitez à partager nos expériences pastorales et à mieux mettre en œuvre les chemins de la miséricorde par lesquels le Seigneur invite tous ceux qui le souhaitent et qui le peuvent à entrer dans une démarche de conversion en vue du pardon".

Ensuite, le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode, a expliqué quelles étaient les modalités de cette Assemblée extraordinaire, du temps mis à disposition pour l'intervention des Pères dans la salle, au large espace consacré aux cercles mineurs où le débat sera plus intense, de même que l'importance accordée aux interventions des conjoints et les rapports des participants au Synode avec les médias.


Enfin, le Rapporteur général, le Cardinal Peter Erdö, Archevêque d'Ezstergom-Budapest, a illustré la première partie de l'Instrumentum Laboris qui englobe l'écoute des défis sur la famille, en les situant dans le contexte socio-culturel contemporain et leurs changements anthropologiques, caractérisés, entre autre, par une fuite des institutions qui conduit à une instabilité institutionnelle et une prédominance de l'individualisme et du subjectivisme. Il a ensuite évoqué le discernement de la vocation familiale, de la pédagogie divine de la famille et de l'indissolubilité comme don et devoir, évoquant la famille dans le magistère de l'Eglise et sa dimension missionnaire, ainsi que les familles blessées, en les plaçant dans le contexte de la miséricorde et de la vérité révélée. Le Cardinal a évoqué la dimension évangélisatrice de la famille et de l'accompagnement ecclésial des foyers, sans oublier le sujet de la responsabilité générative ni les défis de l'éducation. "A l'écoute de la Parole de Dieu -a-t-il conclu-, notre réponse doit manifester une attention sincère et fraternelle aux besoins de nos contemporains, pour leur transmettre la vérité libératrice et être témoins de la plus grande miséricorde. Pour affronter le défi de la famille aujourd'hui, l'Eglise doit donc se convertir et devenir plus vivante, plus personnelle, plus communautaire même au niveau paroissial et des petites communautés. Ce réveil communautaire semble être déjà en cours dans de nombreux endroits. Pour qu'il soit plus général et toujours plus profond, demandons la lumière de l'Esprit Saint qui nous indique concrètement ce que nous devons faire. Ainsi, la vocation et la mission de la famille dans l'Eglise et dans le monde contemporain, thème du présent Synode, apparaîtra dans une lumière sereine et concrète qui nous fait grandir dans l'espérance et dans la confiance en la miséricorde de Dieu. C'est à cette miséricorde que le Pape François a voulu consacrer un Jubilé extraordinaire. Remercions le Saint-Père de ce choix d'espérance et confions nos travaux à la sainte Famille de Nazareth".

Messe solennelle d'ouverture du Synode


Cité du Vatican, 4 octobre 2015 (VIS). Ce matin, le Pape François a présidé la messe d'ouverture de la XIV assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, reprenant à l'homélie les lectures du jour qui parlent du drame de la solitude, de l’amour entre l’homme et la femme, et de la famille. En voici le texte complet:

Au Paradis, Adam "donnait leur nom aux autres créatures, exerçant une maîtrise qui montrait son indiscutable supériorité. Malgré cela, il se sentait seul...et faisait l’expérience de la solitude. La solitude, le drame qui, encore aujourd’hui, afflige tant d’hommes et de femmes. Je pense aux personnes âgées, abandonnées même de leurs êtres chers et de leurs propres enfants aux veufs et aux veuves, à tant d’hommes et de femmes laissés par leur épouse ou par leur mari, à tant de personnes qui, de fait, se sentent seules, incomprises, pas écoutées, aux migrants et aux réfugiés qui fuient les guerres et les persécutions, et à tant de jeunes victimes de la culture de la consommation, de l’utilise et jette, et de la culture du déchet. On vit le paradoxe d’un monde globalisé, où nous voyons beaucoup d’habitations luxueuses et de gratte ciels, mais de moins en moins de chaleur de la maison et de la famille, beaucoup de projets ambitieux, mais peu de temps pour vivre ce qui a été réalisé, beaucoup de moyens sophistiqués de divertissement, mais de plus en plus un vide profond dans le cœur, beaucoup de plaisirs, mais peu d’amour, beaucoup de liberté mais peu d’autonomie. Les personnes qui se sentent seules sont de plus en plus nombreuses, mais aussi celles qui se renferment dans l’égoïsme, dans la mélancolie, dans la violence destructrice et dans l’esclavage du plaisir et du dieu argent. Nous revivons aujourd’hui d'une certaine manière l'expérience d’Adam: Beaucoup de puissance, accompagnée de beaucoup de solitude et de vulnérabilité, dont la famille est l’icône. De moins en moins de sérieux pour faire progresser un rapport d’amour solide et fécond, dans la santé comme dans la maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la bonne comme dans la mauvaise fortune. L’amour durable, fidèle, consciencieux, stable, fécond est de plus en plus moqué et regardé comme s’il était une affaire de l’antiquité. Il semblerait que les sociétés les plus avancées soient justement celles qui ont le taux le plus bas de natalité et le taux le plus élevé d’avortements, de divorces, de suicides et de pollution environnementale et sociale".

Voyant la solitude d’Adam, Dieu a dit: "Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. Ces paroles montrent que rien ne rend heureux le cœur de l’homme qu’un cœur qui lui ressemble, qui lui corresponde, qui l’aime et qui le tire de la solitude et du sentiment d’être seul. Elles montrent aussi que Dieu n’a pas créé l’être humain pour vivre dans la tristesse ni pour rester seul, mais pour le bonheur, pour partager son chemin avec une autre personne qui lui soit complémentaire, pour vivre l’étonnante expérience de l’amour, c'est-à-dire aimer et être aimé, et pour voir la fécondité de son amour dans les enfants, comme le dit le Psaume qui a été proclamé aujourd’hui. Voilà le rêve de Dieu pour sa créature bien-aimée: La voir se réaliser dans l’union d’amour entre l’homme et la femme ; heureuse sur le chemin commun, féconde dans le don réciproque. C’est le même dessein que Jésus...résume par Au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux mais une seule chair". Face au piège rhétorique qu'on lui tend, Jésus répond "de manière franche et inattendue. Il fait tout remonter à l’origine, à l’origine de la création, pour nous apprendre que Dieu bénit l’amour humain, que c’est lui qui unit les cœurs d’un homme et d’une femme qui s’aiment et qui les unit dans l’unité et l’indissolubilité. Cela signifie que le but de la vie conjugale n’est pas seulement de vivre ensemble pour toujours, mais de s’aimer pour toujours! Jésus rétablit ainsi l’ordre qui était à l’origine et qui est origine. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le peut le séparer. C’est une exhortation aux croyants à dépasser toute forme d’individualisme et de légalisme, qui cache un égoïsme mesquin et une peur de rallier la signification authentique du couple et de la sexualité humaine selon le projet de Dieu. En effet, c’est seulement à la lumière de la folie de la gratuité de l’amour pascal de Jésus que la folie de la gratuité d’un amour conjugal unique et jusqu’à la mort apparaîtra compréhensible. Pour Dieu, le mariage n’est pas une utopie propre à l’adolescence, mais un rêve sans lequel sa créature sera destinée à la solitude. En effet, la peur d’adhérer ce projet paralyse le cœur humain. Paradoxalement, l’homme d’aujourd’hui qui ridiculise souvent ce dessein, reste attiré et fasciné par tout amour authentique, par tout amour solide, par tout amour fécond, par tout amour fidèle et perpétuel. Nous le voyons suivre les amours temporaires, mais il rêve de l’amour authentique, il court derrière les plaisirs de la chair, mais il désire la donation totale".


Nous commençons à comprendre ce que signifie la tristesse de ce monde. "Les plaisirs interdits ont perdu leur attrait dès qu’ils ont cessé d’être interdits. Même s’ils sont poussés à l’extrême et s’ils sont renouvelés indéfiniment, ils restent insipides parce qu’ils sont des choses finies, et nous, au contraire, nous avons soif d’infini. Dans ce contexte social et matrimonial très difficile, l’Eglise est appelée à vivre sa mission dans la fidélité, dans la vérité et dans la charité. Vivre sa mission dans la fidélité à son Maître comme une voix qui crie dans le désert, pour défendre l’amour fidèle, et encourager les très nombreuses familles qui vivent leur mariage comme un espace où se manifeste l’amour divin, pour défendre la sacralité de la vie, de toute vie, pour défendre l’unité et l’indissolubilité du lien conjugal comme signe de la grâce de Dieu et de la capacité de l’homme d’aimer sérieusement. L’Eglise est appelée à vivre sa mission dans la vérité qui ne change pas selon les modes passagères et les opinions dominantes. La vérité qui protège l’homme et l’humanité des tentations de l’autoréférentialité et de la transformation de l’amour fécond en égoïsme stérile, l’union fidèle en liens passagers. Dépourvu de vérité, l’amour bascule dans le sentimentalisme. L’amour devient une coque vide susceptible d’être arbitrairement rempli. C’est le risque mortifère qu’affronte l’amour dans une culture sans vérité. Et l’Eglise est appelée à vivre sa mission dans la charité qui ne pointe pas du doigt pour juger les autres, mais, fidèle à sa nature de mère, se sent le devoir de chercher et de soigner les couples blessés avec l’huile de l’écoute et de la miséricorde, d’être hôpital de campagne aux portes ouvertes pour accueillir quiconque frappe pour demander aide et soutien, de sortir de son propre enclos vers les autres avec un amour vrai, pour marcher avec l’humanité blessée, pour l’inclure et la conduire à la source de salut. Une Eglise qui enseigne et défend les valeurs fondamentales, sans oublier que le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat, et que Jésus a dit aussi" ne pas être venu appeler les justes mais les pécheurs. Une Eglise qui éduque à l’amour authentique, capable de tirer de la solitude, sans oublier sa mission de bon samaritain de l’humanité blessée.... Jean-Paul disait que si l’erreur et le mal doivent toujours être condamnés et combattus, l’homme qui tombe ou se trompe doit être compris et aimé. Nous devons aimer notre temps et aider l’homme de notre temps. l’Eglise doit le chercher, l’accueillir et l’accompagner, parce qu’une Eglise aux portes closes se trahirait elle-même et trahirait sa mission. Au lieu d’être un pont elle deviendrait une barrière... Dans cet esprit demandons au Seigneur de nous accompagner dans le Synode et de guider son Eglise, par l’intercession de la Vierge Marie et de Joseph, son très chaste époux".

Faiblesse de la société sans familles


Cité du Vatican, 4 octobre 2015 (VIS). A l'angélus dominical, le Pape a demandé aux fidèles réunis Place St.Pierre des prières pour le Synode sur la famille, ouvert par une messe solennelle en la Basilique vaticane: "Les pères synodaux, provenant de toutes les parties du monde et réunis autour du Successeur de Pierre vont réfléchir pendant trois semaines sur la vocation et la mission de la famille dans l'Eglise et dans la société, en vue d'un discernement spirituel et pastoral attentif. Nous garderons le regard fixé sur Jésus pour identifier, sur la base de son enseignement de vérité et de miséricorde, les voies les plus opportunes pour un engagement adéquat de l'Eglise avec les familles et pour les familles, afin que le dessein originel du Créateur sur l'homme et la femme s'accomplisse et agisse dans toute sa beauté et sa force dans le monde d'aujourd'hui". Citant la Genèse à propos de la complémentarité et de la réciprocité de l'homme et de la femme qui, il a rappelé que leur union en fait une seule chair, "c'est-à-dire une seule vie, une seule existence. Par cette union, les conjoints transmettent la vie à de nouveaux êtres humains, ils deviennent parents. Ils participent à la puissance créatrice de Dieu lui-même. Mais attention! Dieu est amour, et on participe à son œuvre quand on aime avec lui et comme lui... C'est aussi l'amour qui est donné aux époux dans le sacrement du mariage. C'est l'amour qui nourrit leur rapport, à travers les joies et les douleurs, les moments sereins et difficiles. C'est l'amour qui suscite le désir d'engendrer des enfants, de les attendre, les accueillir, les élever et les éduquer... Aujourd'hui, nous demandons au Seigneur que tous les parents et les éducateurs du monde, ainsi que toute la société, se fassent instruments de cet accueil et de cet amour avec lequel Jésus embrasse les plus petits. Il regarde dans leur cœur avec la tendresse et la sollicitude d'un père et en même temps d'une mère. Je pense à tous ces enfants affamés, abandonnés, exploités, contraints à la guerre, refusés. Il est douloureux de voir les images d'enfants malheureux, au regard perdu, qui fuient la pauvreté et les conflits, frappent à nos portes et à nos cœurs en implorant de l'aide. Que le Seigneur nous aide à ne pas être une société-forteresse, mais une société-famille, capables d'accueillir, avec des règles adéquates, mais d'accueillir, d'accueillir toujours, avec amour!". Le Pape a conclu en demandant au Saint Esprit d'inspirer les pères synodaux et l'intercession de Marie, s'unissant à ceux qui, aujourd'hui, au sanctuaire italien de Pompéi, récitent la traditionnelle supplique à la Vierge du Rosaire.


Au terme de l'angélus, le Pape François a rappelé qu'hier à Santander (Espagne), ont été proclamés bienheureux Pio Heredia et dix-sept compagnons cisterciens, tués en haine de la foi pendant la guerre civile espagnole et la persécution religieuse des années trente du siècle dernier: "Louons le Seigneur pour ses courageux témoins et, par leur intercession, supplions-le de libérer le monde du fléau de la guerre". Il a également prié pour les victimes d'un éboulement au Guatemala ainsi que pour celles causées par des intempéries sur la Côte d'Azur en France, et a appelé à une solidarité concrète envers tous. Pour conclure, il a particulièrement salué les pèlerins italiens en la fête de leur saint patron, François d'Assise.

Veillée de prière pour le Synode


Cité du Vatican, 5 octobre 2015 (VIS). Samedi soir Place St.Pierre, le Pape a présidé la veillée avec les familles, organisée par la Conférence épiscopale italienne en prélude au Synode des évêques. Voici l'intervention du Saint-Père: "Pourquoi allumer une petite bougie dans l’obscurité qui nous entoure? N’aurait-on pas besoin de tout autre chose pour dissiper l’obscurité? Mais peut-on vaincre les ténèbres? A certains moments de la vie...de semblables interrogations s’imposent. Face aux exigences de l’existence, la tentation amène à se retirer, à déserter et à se fermer, peut-être au nom de la prudence et du réalisme, en fuyant ainsi la responsabilité de faire sa part jusqu’au bout. Rappelez-vous l’expérience d’Elie? Le calcul humain suscite chez le prophète la peur qui le pousse à chercher un refuge" dans une caverne de l’Horeb, la montagne de Dieu. Là...il trouva la réponse non dans le vent impétueux qui brise les rochers, non dans le tremblement de terre et pas même dans le feu. La grâce de Dieu n’élève pas la voix. C’est un murmure, qui rejoint tous ceux qui sont disposés à en écouter...ce silence sonore qui nous exhorte à sortir, à retourner dans le monde, témoins de l’amour de Dieu pour l’homme, pour que le monde croie". L'année dernière, sur cette même Place, nous avons invoqué l’Esprit Saint pour les pères synodaux. "Ce soir, notre prière ne peut être autre. Parce que...sans l’Esprit Saint, Dieu est loin, le Christ reste dans le passé, l’Eglise devient une simple organisation, l’autorité se transforme en domination, la mission en propagande, le culte en évocation, l’agir des chrétiens en une morale d’esclaves".

"Prions donc, pour que le Synode qui s’ouvre demain sache ramener l’expérience conjugale et familiale à une image accomplie de l’homme, pour qu’il reconnaisse, valorise et propose tout ce qu’il y a en elle de beau, de bon et de saint, pour qu’il embrasse les situations de vulnérabilité qui la mettent à l’épreuve, comme la pauvreté, la guerre, la maladie, le deuil, les relations blessées et défaites d’où surgissent malaises, ressentiments et ruptures, pour qu’il rappelle à ces familles, comme à toutes les familles, que l’Évangile demeure une “Bonne Nouvelle” d’où toujours repartir. Que du trésor de la tradition vivante, les Pères sachent tirer des paroles de consolation et des orientations d’espérance pour des familles appelées à construire en ce temps l’avenir de la communauté ecclésiale et de la cité de l’homme. Chaque famille, en effet, est toujours une lumière, bien que faible, dans l’obscurité du monde. L’histoire même de Jésus parmi les hommes prend forme au sein d’une famille, à l’intérieur de laquelle il restera pendant 30 ans...

Mieux que d'autres, Charles de Foucauld avait deviné la portée de la spiritualité qui émane de Nazareth. Ce grand explorateur abandonna en hâte la carrière militaire, fasciné par le mystère de la Sainte Famille, de la relation quotidienne de Jésus avec ses parents et ses proches, du travail silencieux, de la prière humble. Regardant la Famille de Nazareth, frère Charles discerna la stérilité du désir de richesse et de pouvoir, il se fit tout à tous par l’apostolat de la bonté. Attiré par la vie érémitique, il comprit qu’on ne grandit pas dans l’amour de Dieu en évitant la servitude des relations humaines. Parce que c’est en aimant les autres qu’on apprend à aimer Dieu. C’est en se penchant vers son prochain qu’on s’élève jusqu’à Dieu. A travers la proximité fraternelle et solidaire avec les plus pauvres et les plus abandonnés, il comprit que, finalement, ce sont eux qui nous évangélisent, en nous aidant à grandir en humanité. Pour comprendre aujourd’hui la famille, entrons nous aussi dans le mystère de la famille de Nazareth, dans sa vie cachée, ordinaire et commune, comme celle du plus grand nombre de nos familles, avec leurs peines et leurs joies simples, vie tissée de patience sereine dans les contrariétés, de respect pour la condition de chacun, de cette humilité qui libère et fleurit dans le service, vie de fraternité qui surgit du fait de se sentir partie d’un unique corps. La famille est le lieu d’une sainteté évangélique, réalisée dans les conditions les plus ordinaires. Il s’y respire la mémoire des générations et s’y enfoncent des racines qui permettent d’aller loin. C’est le lieu du discernement, où on s’éduque à reconnaître le dessein de Dieu sur sa propre vie et à l’embrasser avec confiance. C’est un lieu de gratuité, de présence discrète, fraternelle et solidaire, qui apprend à sortir de soi-même pour accueillir l’autre, pour pardonner et se sentir pardonnés. Repartons de Nazareth pour un Synode qui, plus que parler de la famille, sache se mettre à son école, dans la disponibilité à en reconnaître toujours la dignité, la consistance et la valeur, malgré les nombreuses peines et contradictions qui peuvent la marquer. Dans la Galilée des nations de notre temps, nous retrouverons l’épaisseur d’une Eglise qui est mère, capable d’engendrer à la vie et attentive à donner continuellement la vie, à accompagner avec dévouement, tendresse et force morale. Parce que si nous ne savons pas unir la compassion à la justice, nous finissons par être inutilement sévères et profondément injustes. Une Eglise qui est famille sait se situer avec la proximité et l’amour d’un père qui vit la responsabilité du gardien, qui protège sans se substituer, qui corrige sans humilier, qui éduque par l’exemple et la patience. Parfois simplement, par le silence d’une attente priante et ouverte. Et surtout, une Eglise d’enfants qui se reconnaissent frères, qui n’arrive jamais à considérer quelqu’un uniquement comme un poids, un problème, un coût, une préoccupation ou un risque, qui reconnaît dans l’autre essentiellement un don, qui reste tel même quand il parcourt des chemins différents. C’est une maison ouverte, loin des grandeurs extérieures, accueillante dans le style sobre de ses membres et, à cause de cela, accessible à l’espérance de paix qui est présente en chaque homme, y compris en tous ceux qui éprouvés par la vie ont le cœur blessé et souffrant. Cette Eglise peut vraiment éclairer la nuit de l’homme, lui montrer avec crédibilité le but et en partager les pas, justement parce que, la première, elle vit constamment rénovée par la miséricorde de Dieu".

Audience aux volontaires du Banco Alimentare


Cité du Vatican, 3 octobre (VIS). Ce matin Salle Paul VI, le Saint-Père a reçu 7.000 volontaires de la fondation italienne Banco Alimentare, née il y a 25 ans sur l'inspiration de Mgr.Luigi Giussani, le fondateur de Comunione e Liberazione. Ils combattent le gaspillage des produits alimentaires qui, récupérés, sont distribués au personnes et familles en difficulté. Rappelant que ce scandale est aussi une injustice faite aux pauvres, il a dénoncé "un monde riche de ressources alimentaires...dans lequel trop de personnes n'ont pas le nécessaire pour survivre, que ce soit dans les pays pauvres ou dans les pays développés. Cette situation est aggravée par le flux migratoire qui conduit désormais en Europe de très nombreux réfugiés totalement démunis. Devant ce problème démesuré on repense aux paroles de Jésus, J'avais faim et vous n'avez nourri... Devant les foules, il n'a pas fait de beaux discours sur la lutte contre la pauvreté mais accompli des gestes stupéfiants" comme la multiplication des pains et des poissons. "Si nous ne pouvons faire des miracles, faisons quelque chose face à l'urgence. Eduquons à l'humanité, aidons à reconnaître l'humanité qu'il y a dans chaque personne démunie", luttons contre la destruction des aliments jetés. Vos fondateurs "avaient compris "que la mentalité des gens devait évoluer, que les murs de l'individualisme et de l'égoïsme devaient tomber". Je vous invite donc, a conclu le Pape, à poursuivre dans cette voie où "Jésus nous invite à rassasier les affamés. L'Eglise a fait de cette démarche une oeuvre de miséricorde matérielle. Il s'agit en outre "de personnes et non de chiffres, chacune portant une croix qu'elle n'arrive parfois plus à porter seule. Allons au secours de ces Christ, aidons les aussi à reconquérir leur dignité et à se redresser. Soyez des frères et des amis pour les pauvres, qui doivent comprendre qu'ils comptent aux yeux de Dieu".

Messe pour la Gendarmerie vaticane


Cité du Vatican, 3 octobre 2015 (VIS). A l'occasion de la fête de saint Michel archange, patron de la Gendarmerie de l'Etat de la Cité du Vatican, le Pape François a célébré, ce matin, la messe à la chapelle du Gouvernorat, à laquelle ont assisté les membres de ce Corps. Dans son homélie, le Saint-Père a évoqué la lutte de saint Michel contre Satan, affirmant qu'il "y a une guerre entre le bien et le mal où nous devons choisir ce que nous voulons, le bien ou le mal. Mais...les méthodes de guerre de ces deux ennemis sont totalement contraires. Dans la prière initiale..., nous demandons la grâce d'être défendus par l’archange Michel contre les pièges du démon... C'est une des méthodes du diable, poser des pièges". Il a ensuite expliqué "les trois degrés de la méthode du vieux serpent, le démon. D'abord, avoir des choses, il s'agit du pain, des richesses qui te conduisent lentement à la corruption, et ce ne sont pas des histoires; elle est partout!...Tant de personnes vendent leur âme pour trois sous, leur bonheur, leur vie, tout. C'est le premier degré: L'argent, les richesses. Ensuite, quand tu en as, tu te sens important, deuxième degré: La vanité. Ce que le Diable disait à Jésus sur le pinacle du Temple: Jette-toi d'ici en bas, fais un grand spectacle! Vivre pour la vanité. Troisième degré: Le pouvoir, l'orgueil, la superbe. Je te donne tout le pouvoir du monde, tu seras celui qui commande. Cela nous arrive à tous, toujours, dans les petites choses: Trop attachés à nos richesses, on aime quand on nous loue, comme le paon. Tant de gens en deviennent ridicules. La vanité te rend ridicule. Ou enfin quand tu as du pouvoir, tu te prends pour Dieu, et cela est un grand péché. Vous avez un travail un peu difficile, où il y a toujours des oppositions et vous devez mettre les choses à leur place et éviter tant de fois des infractions ou des délits. Priez beaucoup pour que le Seigneur par l'intercession de saint Michel vous défende de toute tentation, de toute tentation de corruption par l'argent, par les richesses, de vanité ou d'orgueil. Et plus votre service sera humble, comme Jésus,...plus il sera fécond et utile pour nous tous... Que le Seigneur nous aide dans cette lutte de tous les jours, mais non pour nous, c'est une lutte pour le service, parce que vous êtes des hommes et des femmes de service, de service à la société, de service aux autres, de service pour faire grandir la bonté dans le monde".



Audiences


Cité du Vatican, 3 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

Mgr.Claudio Gugerotti, Nonce apostolique en Biélorussie.



Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 5 octobre (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Salvatore Ligorio, Archevêque métropolitain de Potenza - Muro Lucano - Marsico Nuovo (superficie 1.634, population 154.600, catholiques 152.600, prêtres 113, diacres 23, religieux 124), en Italie. Jusqu'ici Archevêque de Matera - Irsina (Italie), il succède à Mgr.Agostino Superbo, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.

Mgr.Andrea Migliavacca, Evêque de San Miniato (superficie 691, population 176.794, catholiques 161.000, prêtres 79, diacres 10, religieux 122), en Italie. L'Evêque élu, né en 1967 à Pavie (Italie) et ordonné prêtre en 1992, était jusqu'ici Recteur du séminaire diocésain. Docteur en droit canonique, il a été notaire, chancelier puis juge de tribunal ecclésiastique, aumônier de l'Action catholique et des scouts, chargé de la pastorale des jeunes, chanoine de la cathédrale.


vendredi 2 octobre 2015

Présentation de la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode


Cité du Vatican 2 octobre 2015 (VIS). En Salle de Presse ce matin, le Cardinal Lorenzo Baldisseri a présenté la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, qui s'ouvre demain soir, Place St.Pierre. La veillée de prière en présence des pères synodaux sera présidée par le Pape qui, dimanche matin, célébrera la messe d'ouverture de l'Assemblée générale. A près avoir souligné que ces assises constituent le point culminant du parcours synodal commencé il y a deux ans, le Cardinal a confirmé que son Instrumentum Laboris contient toutes les questions découlant des questionnaires adressés aux Eglises particulières et les propositions contenues dans la Relatio Synodi d'octobre 2014. Puis il a détaillé la composition de l'assemblée synodale. Les pères synodaux sont 270: 42 ex officio, 183 élus et 45 de nomination papale (54 d'Afrique, 64 d'Amérique, 36 d'Asie, 107 d'Europe et 9 d'Océanie. Parmi eux 74 Cardinaux (y compris 2 Archevêques majeurs), 6 Patriarches, 1 Archevêque majeur, 72 archevêques (dont 3 titulaires), 102 Evêques (y compris 6 Auxiliaires, 3 Vicaires apostoliques et 1 Evêque émérite), 2 curés et 13 religieux. Prennent part également à cette assemblée synodale 24 experts et collaborateurs du Secrétariat spécial, 51 auditeurs et auditrices, 14 délégués fraternels. En raison du thème, on a donné une certaine importance aux conjoints, parents et chefs de famille (18). Tenant compte de diverses suggestions, le Secrétariat général du Synode a développé une nouvelle méthodologie pour ces assises, approuvée par le Pape en mai dernier. La majorité des pères ayant pris part à l'assemblée 2014 avait suggéré de rendre les travaux plus dynamiques et participatifs en alternant interventions en séance et travail poursuivi dans le cadre des Circuli Minores. Il y aura également des témoignages, qui aideront à mieux percevoir les problèmes de la famille. A la fin des réunions des groupes de travail linguistiques, dans lequel les pères réfléchiront sur le texte de base enrichi par les contributions faites en séance, les modérateurs rédigeront un bref rapport sur le travail effectué, qui sera inséré dans le texte de base. Ces rapports des Circuli Minores seront rendus publics. La commission pour l'élaboration de la Relatio finale suivra chaque étape des assises synodales et se réunira à la fin des travaux pour procéder au montage final du texte qui sera présenté samedi 24 octobre en séance plénière pour être soumis au vote de l'Assemblée. Compte tenu du grand nombre de ceux qui ont droit d'intervenir (au total 318 personnes), chacun aura droit à trois minutes en séance, étant possible de s'exprimer largement dans les Circuli. Il sera toujours possible de soumettre au Secrétariat général, en plus de la version papier et numérique des interventions, d'autres textes écrits. Etant donné le bon fonctionnement de la communication et de l'information des médias au cours de la dernière assemblée générale extraordinaire, on suivra la même méthode. Comme le Pape l'a plusieurs fois dit, le Synode doit être un espace sûr dans lequel les pères peuvent s'exprimer librement. Ceci dit, pour plus d'informations, le briefing quotidien sera élargi grâce à une plus grande présence de pères synodaux. Les pères sont libres de communiquer avec les médias, sous leur responsabilité propre. Ceci étant, les différentes étapes de l'élaboration du document restent confidentielles.


Samedi 17 à 9 h aura lieu Salle Paul VI une commémoration du 50 anniversaire du Synode des évêques, à la Salle Paul VI. L'événement est ouvert à tous ceux qui le souhaitent. La commémoration principale sera proposée par le Cardinal Christoph Schönborn. Elle sera complétée par les communications de cinq prélats représentant les divers continents (Le Cardinal Nichols pour l'Europe, Mgr.Francisco Chimoio pour l'Afrique, le Cardinal Ricardo Ezzati Andrello pour les Amériques, SB Raphaël I Louis Sako pour l'Asie, le Cardinal Soane Patita Paini Mafi pour le Pacifique et l'Océanie). Enfin, le Saint-Père a prononcé le discours de clôture. Dimanche, 18 à 10 h 30' la Basilique vaticane, le Synode se conclura par une messe de canonisation (entre autres, des parents de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus). A Ste.Marie Majeure, les fidèles sont invités à accompagner par la prière le travail du Synode, en invoquant la protection de la Salus Populi Romani et des saints époux Martin. Chaque jour, chapelet à 17 h et messe à 18 h (première semaine, prière pour les enfants, deuxième pour les parents, troisième pour les grands-parents. Près de la dalle du Synode une chapelle est à disposition des participants, où sont exposées des reliques de Ste.Thérèse de l'Enfant-Jésus, de ses parents et des époux Beltrame Quattrocchi.

Déclaration du P.Lombardi


Cité du Vatican, 2 octobre 2015 (VIS). En réaction à une polémique qui se poursuit dans la presse, il convient de préciser que "le Saint-Père, comme s'est de coutume, a salué à la nonciature de Washington des dizaines d'invités lorsqu'il a pris congé pour se rendre à New York. Il s'agit d'entretiens brefs et formels, auxquels le Pape se prête volontiers. La seule véritable audience accordée durant ce séjour a regardé un de ses anciens élèves, reçu avec sa famille. Il n'est donc pas entré dans les détails du sujet avec Mme.Kim Davis", une fonctionnaire de l'état civil ayant été sanctionnée pour avoir refusé de délivrer une certificat de mariage homosexuel au nom de l'objection de conscience. Le P.Lombardi a conclu en disant qu'on "ne saurait considérer le salut du Pape comme un appui à quelque aspect que ce soit de la position" de cette personne.  

Possessions cardinalices


Cité du Vatican, 2 octobre 2015 (VIS). Dimanche 11 octobre à 11 h, le Cardinal Francis Xaviwe Kriengsak Kovithavanij, Achevêque de Bangkok, prendra possession du titre de Ste.Maria Addolorata .

Dimanche 11 octobre à 11 h, 15', le Cardinal Alberto Suárez Inda, Achevêque de Morelia, prendra possession du titre de St.Polycarpe.

Dimanche 11 octobre à 11 h 30', le Cardinal Charles Maung Bo, SDB, Achevêque de Yangon, prendra possession du titre de St.Irénée à Centocelle.

Dimanche 11 octobre à 12 h, le Cardinal Ricardo Blázquez Pérez, Achevêque de Valladolid, prendra possession du titre de Ste.Marie in Vallicella.


Audiences


Cité du Vatican, 2 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

M.Alexandros Couyou, Ambassadeur de Grèce, venu présenter ses lettres de créance.

Le Cardinal Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

Mgr.Thomas E.Gullickson, Nonce apostolique en Suisse et au Liechtenstein.

Les 200 participants à la Rencontre organisée à l'occasion du 150 anniversaire de la naissance du serviteur de Dieu Rafael Merry del Val.


Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 2 octobre (VIS). Le Saint-Père a nommé l'Abbé Ján Dubina (Slovaquie), Cérémoniaire pontifical.
Copyright © VIS - Vatican Information Service