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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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mardi 20 octobre 2015

Témoignages au Synode sur le rôle des femmes


Cité du Vatican, 20 octobre (VIS). Au cours de la seizième congrégation les pères synodaux ont entendu le témoignage de plusieurs Auditeurs femmes. Le rôle des femmes dans la famille, la société et l'Eglise, les différences culturelles, les préoccupations en matière d'éthique et médecine, la situation des familles chrétiennes, ainsi que la catéchèse familiale ont été abordés dans ces interventions:

Mme.Agnes Offiong Eroguyane, responsable de l'Organisation des femmes catholiques au Nigeria a rappelé que les femmes africaines sont connues pour leur soin des familles, avec ou sans la contribution de leurs conjoints. Un rôle qui est encore plus fort depuis la menace du groupe terroriste Boko Haram. "Les femmes redoublent leurs efforts pour la survie de leurs familles... Sur la base de mon expérience avec les femmes, en cette période difficile, je peux dire avec fierté que si l'homme est le soutien de famille, la femme en est le cœur. Quand le cœur cesse de battre la famille meurt, parce que la fondation est ébranlée et la stabilité détruite. Au Nigeria, les femmes catholiques ne sont pas seulement des constructeurs de foyers, mais une force avec laquelle il faut compter quand il s'agit de spiritualité, d'économie et de progrès de l'Eglise."

Citant l'Instrumentum Laboris où il est écrit que l'Eglise doit inculquer aux familles un sentiment d'appartenance ecclésiale, qui n'exclue aucun membre, Soeur Maureen Kelleher (USA) estime nécessaire d'encourager toutes les capacités à réaliser un projet de vie au service du Royaume de Dieu. Un appel est lancé à l'Eglise, ''relever le défi de diffuser dans la famille de l'Eglise un sentiment du nous... Il faut encourager chaque personne, homme ou femme, à développer ses compétences au service du Royaume. Je demande aux dirigeants de l'Eglise de reconnaître que les femmes qui se sentent appelés au service du Royaume ne trouvent pas leur place dans notre Eglise. Malgré leurs grandes capacités elles ne peuvent pas les mettre au service des décision et de la planification pastorale... En 1974, lors du Synode sur l'évangélisation, une de nos sœurs, Sœur Marguerite-Marie, était l'une des deux religieuses désignés par l'Union des Supérieurs généraux. Aujourd'hui, quartante ans plus tard, nous ne sommes que trois.''

L'Eglise a grand besoin d'écouter les femmes, a déclaré Mme.Lucia Scaraffia, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Rome. "C'est dans l'écoute mutuelle que réside le véritable discernement... Les femmes sont de grandes expertes des relations familiales. Si nous quittons les théories abstraites, nous devons apprendre d'elles comment jeter les bases d'une nouvelle famille, qui soit ouverte au niveau des relations entre tous ses membres. Et non plus sur la base de la disponibilité des femmes au sacrifice ou de de leur capacité à assurer l'affection ou alimentation du foyer. Comme si les mères, filles, grand-mères, épouses, qui sont au cœur de la famille, ne faisaient pas partie de l'Eglise, de l'Eglise qui embrasse le monde, pense et décide. Comme si il pouvait continuer, même à l'égard de la famille prétendre qu'il n'y ait pas de femmes. Comme si l'on pouvait continuer à ignorer leur existence malgré la place révolutionnaire que Jésus a accordé aux femmes... Si les familles sont très variées de par le monde, dans toutes les femmes jouent le rôle plus important et le plus décisif pour assurer la solidité et la durée de la famille. Quand nous parlons de famille il ne faudrait pas uniquement prendre en compte le mariage. Il y a un nombre croissant de familles avec une mère célibataire et ses enfants. Ces femmes sont parfois malades ou handicapés, ou ont subi une violence. Ces femmes, ces mères ont rarement suivi des cours de théologie. Souvent elles ne sont même pas mariés, mais donnent un merveilleux exemple de comportement chrétien. Si vous, pères synodaux, ne leur prêtez pas attention vous courrez le risque de les faire se sentir encore plus misérables, parce que leur famille est très différente du modèle dont vous débattez. Vous parlez peut-être trop d'une famille abstraite, d'une famille parfaite qui n'existe pas, d'une famille qui n'a rien à voir avec les familles réelles, celles que Jésus rencontrez. Si parfaite cette famille semble ne pas avoir besoin de miséricorde, ni même d'être soumise à examen."

La question des mariages mixtes a été évoquée par le P.Garas Boulos Garay Bishay, Curé de Notre Dame de la Paix à Sharm El Sheikh (Egypte), qui a exprimé la préoccupation posée par un phénomène socio-culturel répandu dans les zones touristiques. Ces mariages mixtes se font entre femmes chrétiennes d'Europe ou de Russie avec des hommes musulmans. Or la Sharia n'autorise que les hommes à épouser des non musulmanes. "Ce phénomène, avec des mouvements de population de masse et le nombre croissant de réfugiés et les migrants a tendance à s'installer en Europe... Il aura inévitablement une incidence sur l'Occident et mérite donc d'être sérieusement considéré et traité. Ce sont des familles de double appartenance culturelle et religieuse... Il ne faut pas oublier que la loi islamique autorise la polygamie et le Coran oblige les parents à l'éducation islamique des enfants... Il s'agit d'une anthropologie culturelle et religieuse profondément différente qui peut créer de graves crises au sein du couple, et rendre les fractures irréparables notamment au dam des enfants.''

Mme.Maria Harries, qui a oeuvré pendant quarante ans dans les services sociaux catholiques australiens, a évoqué la condition des aborigènes, souvent victimes d'abus sexuels de la part du clergé. Ils sont largement marginalisés et divisés en de nombreux groupes linguistiques et de traditions familiales diverses. "La plupart d'entre eux est étrangère à l'idée de la famille, selon l'enseignement de l'Eglise. Pour certains, le système matrilinéaire signifie qu'ils ont beaucoup de mères. L'enfant grandit dans un groupe de parenté, et non pas avec une mère et un père. Les femmes jouent un rôle dynamique dans le monde des parents et attendent qu'ils soient visibles... Tous les abus sexuels sont liés à l'abus de pouvoir... La maltraitance des enfants dans les familles et les institutions prouvent notre incapacité à répondre de manière adéquate. L'attitude de l'Eglise en Australie et ailleurs a causé une douleur très profonde... Avec le Pape François nous prions de recevoir la grâce de la honte, afin de trouver des solutions locales et des formules collectives pour répondre aux victimes et à leurs familles. Nous devons écouter l'autre avec grande attention profondément. Sur la base de nos échecs et de la souffrance qui les accompagne il y a possibilité d'apprendre collectivement et peut-être même doctrinalement, de se reconnecter et d'accompagner des milliers de familles qui ont perdu confiance.''

Mme.Brenda Kim Nayoug a parlé de ce que la Corée a appelé Génération Sampo, les jeunes qui ignorent les fiançailles et le mariage et ne veulent pas procréer. ''Beaucoup de jeunes ont abandonné ces trois choses à cause des pressions sociales et des problèmes économiques. En raison du chômage beaucoup renvoient leur mariage, oubliant que le mariage est un appel de Dieu'' La vie est un long chemin au long duquel peuvent surgir bien des obstacles... L'Eglise devrait s'ouvrir et accompagner véritablement ces jeunes aux différents stades de leur vie conjugale...en leur montrant la beauté de la famille chrétienne".

Un autre thème récurrent dans les interventions a été celui de la sexualité et de l'éthique conjugale et médicale. Le pédiatre péruvien Edgar Humberto Tejada Zeballos a dit: "Il y a des couples qui croient qu'avoir un enfant est un droit, sans considérer que les enfants sont un don de Dieu... Ainsi leurs choix, plus que d'être une violation de la morale, risquent de coûter des vies innocentes. Pensons à la fécondation in vitro, dont le processus tue, détruit, congèle ou vend de nombreux embryons... On assiste également à la maternité de substitution... Cette absence de morale a pour conséquence qu'un grand nombre d'embryons est sacrifié ou utilisé en laboratoire... Dans l'Instrumentum Laboris il faudrait mentionner clairement ces menaces à la vie et la famille... Mais aussi porter ces connaissances à de nombreux chrétiens qui peut-être par ignorance commettent ces actes immoraux".

Patrizia et Massimo Pasloni, un couple romain du Chemin néocatéchuménal, avec douze enfants, actuellement en mission aux Pays-Bas, ont défini ce pays une périphérie existentielle de l'Europe. Ayant exprimé leur gratitude à l'encyclique de Paul VI Humanae Vitae, qui leur a fait comprendre que ''la paternité responsable n'est pas de décider du nombre d'enfants mais plutôt de prendre conscience de la grandeur qu'il y a à collaborer avec Dieu dans la création... Tous les jours nous voyons de grandes souffrances, des séparations, des avortements, des personnes isolées et désespérées. Le monde attend le témoignage de la famille chrétienne et nous sommes convaincus que le salut de l'humanité passe par la famille chrétienne... Nous faisons l'expérience de la communauté chrétienne qui sauve la famille et de la famille qui sauve l'Eglise.''

Soeur Berta Maria Porras Fallas (Costa Rica) a insisté sur la nécessité d'une formation comme réalisation de la vocation. Elle a proposé trois priorités dans la pastorale des jeunes: D'abord, aimer avec discernement, envisager la formation avec discernement et discerner la mission, ensuite aborder l'amour du couple, homme et femme... Troisièmement l'amour comme offrande sexuelle.''

Enfin, le couple Marqus Odeesho, au nom des familles chrétiennes d'Irak, a raconté comment les chrétiens de Ninive ont été contraints de nuit à quitter leurs foyers, leurs emplois, leurs biens et leurs écoles. ''Ce fut une expérience difficile, et seules nous ont consolé les paroles de Jésus, Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, pour le leur est le royaume des Cieux. Puis nous avons commencé à entendre le témoignage d'autres familles déplacées... Malgré leurs souffrances et la dureté de leur sort, la proximité de l'Eglise les a aidés à éprouver leur foi... Aujourd'hui des défis restent à relever face aux enlèvements et aux attentats, aux pillages et à la terreur. Malgré ce il y a encore de nombreuses familles engagées dans le pays et dans l'Eglise, qui offrent un témoignage de foi et estiment que cette persécution portera des fruits pour l'Eglise du Christ, comme ce fut la cas dans l'Eglise primitive.''



Audiences


Cité du Vatican, 20 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

SB le Cardinal Baselios Cleemis Thottunkal, Archevêque Majeur des Syro-malankars.

SB Ibrahim Isaac Sedra, Patriarche copte d'Alexandrie d'Egypte.


lundi 19 octobre 2015

Messe de canonisations


Cité du Vatican, 18 octobre 2015 (VIS). Place St.Pierre ce matin, le Pape a présidé la messe solennelle au cours de laquelle il a procédé à la canonisation du bienheureux Vincenzo Grossi, prêtre diocésain italien fondateur des Filles de l'Oratoire, de la bienheureuse Marie de l'Immaculée (María Isabel Salvat Romer), religieuse espagnole supérieure des Soeurs de la Croix, et des époux Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. En voici l'homélie:"

Les lectures bibliques nous présentent aujourd’hui le thème du service et nous appellent à suivre Jésus sur le chemin de l’humilité et de la Croix. Le prophète Isaïe décrit la figure du Serviteur du Seigneur et sa mission de salut. Il s’agit d’un personnage qui ne se vante pas de généalogies illustres, il est méprisé, évité par tous, expert en souffrance. Quelqu’un à qui on n’attribue pas d’entreprises grandioses, ni de discours célèbres, mais qui mène à son accomplissement le plan de Dieu à travers une présence humble et silencieuse et à travers sa propre souffrance. Sa mission, en effet, se réalise au moyen de la souffrance, qui lui permet de comprendre ceux qui souffrent, de porter le fardeau des fautes d’autrui et de les expier. L’exclusion et la souffrance du Serviteur du Seigneur, prolongées jusqu’à la mort, se révèlent féconde au point de racheter et de sauver les multitudes. Jésus est le Serviteur du Seigneur. Sa vie et sa mort, entièrement dans la forme du service, ont été cause de notre salut et de la réconciliation de l’humanité avec Dieu. Le Kérygme, cœur de l’Evangile, atteste que dans sa mort et sa résurrection se sont accomplies les prophéties du Serviteur du Seigneur. Le récit de Marc décrit la scène de Jésus aux prises avec les disciples Jacques et Jean, qui, soutenus par leur mère, voulaient s’asseoir à sa droite et à sa gauche dans le Royaume, revendiquant des places d’honneur, selon leur vision hiérarchique du royaume même. La perspective dans laquelle ils se placent se révèle encore polluée par des rêves de réalisation terrestre. Jésus alors donne une première secousse à ces convictions des disciples rappelant son chemin sur cette terre: La coupe que je vais boire, vous la boire. Quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder. Il y a ceux pour qui cela a été préparé. Avec l’image de la coupe, il assure aux deux la possibilité d’être associés jusqu’au bout à son destin de souffrance, sans toutefois garantir les places d’honneur ambitionnées. Sa réponse est une invitation à le suivre sur le chemin de l’amour et du service, repoussant la tentation mondaine de vouloir exceller et commander aux autres".

"Devant des gens qui intriguent pour obtenir le pouvoir et le succès, pour se faire voir, devant des gens qui veulent que leurs mérites personnels, leurs œuvres personnelles soient reconnus, les disciples sont appelés à faire le contraire. Il les avertit donc: Vous le savez, ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres, les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Avec ces paroles, il indique le service comme style de l’autorité dans la communauté chrétienne. Celui qui sert les autres et est réellement sans prestige exerce la véritable autorité dans l’Eglise. Jésus nous invite à changer de mentalité et à passer de la convoitise du pouvoir à la joie de disparaître et de servir, à extirper l’instinct de domination sur les autres et à exercer la vertu de l’humilité. Et après avoir présenté un modèle à ne pas imiter, il s’offre lui-même comme idéal auquel se référer. Dans l’attitude du Maître, la communauté trouvera la motivation de la nouvelle perspective de vie: Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. Dans la tradition biblique, le Fils de l’Homme est celui qui reçoit de Dieu domination, gloire et royauté. Jésus remplit d’un nouveau sens cette image et précise qu’il a le pouvoir en tant que serviteur, la gloire en tant que capable d’abaissement, l’autorité royale en tant que disponibilité au don total de sa vie. C’est en effet, par sa passion et sa mort qu’il conquiert la dernière place, atteint le maximum de grandeur dans le service, et en fait don à son Eglise".

"Il y a incompatibilité entre une manière de concevoir le pouvoir selon des critères mondains et l’humble service qui devrait caractériser l’autorité selon l’enseignement et l’exemple de Jésus. Incompatibilité entre ambitions, arrivismes et suite du Christ, incompatibilité entre honneurs, succès, réputation, triomphes terrestres et la logique du Christ crucifié. Il y a au contraire compatibilité entre Jésus expert en souffrance et notre souffrance. La Lettre aux Hébreux, qui présente le Christ comme le souverain prêtre qui partage en tout notre condition humaine, excepté le péché, nous le rappelle: Nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché. Jésus exerce essentiellement un sacerdoce de miséricorde et de compassion. Il a fait l’expérience directe de nos difficultés, il connaît de l’intérieur notre condition humaine. Ne pas avoir fait l’expérience du péché ne l’empêche pas de comprendre les pécheurs. Sa gloire n’est pas celle de l’ambition ou de la soif du pouvoir, mais c’est la gloire d’aimer les hommes, d’assumer et de partager leur faiblesse et de leur offrir la grâce qui guérit, de les accompagner avec une infinie tendresse, de les accompagner sur leur chemin de souffrance. Chacun de nous, en tant que baptisé, participe pour la part qui lui est propre au sacerdoce du Christ, les fidèles laïcs au sacerdoce commun, les prêtres au sacerdoce ministériel. Tous nous pouvons donc recevoir la charité qui émane de son Cœur ouvert aussi bien pour nous-mêmes que pour les autres. En devenant des canaux de son amour, de sa compassion, spécialement envers tous ceux qui sont dans la douleur, dans l’angoisse, dans le découragement et dans la solitude".

"Ceux qui aujourd’hui ont été proclamés saints ont constamment servi leurs frères avec une humilité et une charité extraordinaires, imitant ainsi le divin Maître. Saint Vincenzo Grossi a été un curé plein de zèle, toujours attentif aux besoins de ses gens, spécialement aux fragilités des jeunes. Pour tous, il rompait avec ardeur le pain de la Parole et il est devenu un bon samaritain pour les plus nécessiteux. Sainte Marie de l’Immaculée, en puisant aux sources de la prière et de la contemplation, a vécu en personne dans une grande humilité le service des derniers, avec une attention particulière aux enfants des pauvres et aux malades. Les saints époux Louis et Zélie Martin ont vécu le service chrétien dans la famille, construisant jour après jour une atmosphère pleine de foi et d’amour, et dans ce climat ont germé les vocations de leurs filles, parmi lesquelles sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Puisse le témoignage lumineux de ces nouveaux saints nous pousser à persévérer sur la route du service joyeux des frères, confiant dans l’aide de Dieu et dans la protection maternelle de Marie. Du ciel qu’ils veillent maintenant sur nous et nous soutiennent de leur puissante intercession!".


Appel à une décentralisation de l'Eglise et à une conversion de la papauté


Cité du Vatican, 17 octobre 2015 (VIS). A l'occasion du 50 anniversaire de l'institution du Synode des évêques, le Saint-Père a prononcé un discours Salle Paul VI -à qui l'on doit cette initiative- devant les pères synodaux. L'introduction a été faite par le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode, tandis que le rapport commémoratif a été présenté par le Cardinal Schönborn, Archevêque de Vienne et président de la Conférence épiscopale d'Autriche. Voici de larges extraits du discours du Saint-Père qui a rappelé que ce que le Seigneur nous demande se trouve déjà dans le mot synode, marcher ensemble:

"Depuis le Concile Vatican II à l'actuelle assemblée synodale sur la famille, nous avons expérimenté toujours plus intensément la nécessité et la beauté de marcher ensemble... Nous devons poursuivre sur cette route. Le monde dans lequel nous vivons et que nous sommes appelés à aimer et servir même dans ses contradictions, exige de l'Eglise le développement de ses synergies dans tous les milieux de sa mission... Dans l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium, j'ai souligné...que chaque baptisé, quels que soient sa fonction dans l'Eglise et le degré d'instruction de sa foi, est un sujet actif d'évangélisation, et il serait inadéquat de penser à un schéma d'évangélisation utilisé pour des acteurs qualifiés, où le reste du peuple fidèle serait seulement destiné à bénéficier de leurs actions... Cette conviction m'a déjà guidé quand j'ai souhaité que le Peuple de Dieu soit consulté dans la préparation du double rendez-vous synodal sur la famille... Comment serait-il possible de parler de la famille sans interpeller les familles, sans écouter leurs joies et leurs espérances, leurs douleurs et leurs angoisses? Une Eglise synodale est une Eglise de l'écoute, bien conscients qu'écouter est plus qu'entendre. C'est une écoute réciproque où chacun a quelque chose à apprendre. Peuple fidèle, collège épiscopal, Evêque de Rome: l'un à l'écoute des autres, et tous à l'écoute de l'Esprit Saint, l'Esprit de la vérité... La synodalité, comme dimension constitutive de l'Eglise, nous offre le cadre interprétatif le plus adéquat pour comprendre le ministère hiérarchique...en soi, personne ne peut être élevé au-dessus des autres. Au contraire, dans l'Eglise, il faut que chacun s'abaisse pour se mettre au service des frères sur le chemin. Jésus a constitué l'Eglise en mettant à son sommet le Collège apostolique, dans lequel l'apôtre Pierre est la roche, celui qui doit confirmer ses frères dans la foi. Mais, dans cette Eglise, comme dans une pyramide retournée, le sommet se trouve être la base. C'est pourquoi ceux qui exercent l'autorité s'appellent ministres, parce que selon la signification originaire du mot, ce sont les plus petits entre tous. Dans une Eglise synodale, le Synode des évêques est seulement la manifestation la plus évidente d'un dynamisme de communion qui inspire toutes les décisions ecclésiales. Le premier niveau d'exercice de la synodalité se réalise dans les Eglises particulières... Le Code de droit canonique consacre une grande place à ceux que l'on a coutume d'appeler les organismes de communion de l'Eglise particulière... Ces instruments, qui avancent parfois avec difficulté, doivent être valorisés comme occasion d'écoute et de partage. Le deuxième niveau est celui des provinces et des régions ecclésiastiques, des conciles particuliers et de façon spéciale des Conférences épiscopales... Dans une Eglise synodale, comme je l'ai déjà dit, il n'est pas opportun que le Pape remplace les épiscopats locaux dans le discernement de toutes les problématiques qui se posent sur leurs territoires. En ce sens, je pense qu'il devient nécessaire de procéder à une salutaire décentralisation. Le dernier niveau est celui de l'Eglise universelle. Ici, le Synode des évêques, représentant l'épiscopat catholique, devient l'expression de la collégialité épiscopale à l'intérieur d'une Eglise toute synodale".


"Je suis convaincu que dans une Eglise synodale, l'exercice du primat pétrinien recevra aussi un meilleur éclairage. Le Pape n'est pas seul, au-dessus de l'Eglise, mais au-dedans d'elle comme baptisé entre les baptisés et dans le Collège épiscopal comme évêque parmi les évêques, appelé en même temps, comme Successeur de l'apostolat de Pierre, à guider l'Eglise de Rome qui préside dans l'amour toutes les Eglises. Alors que je rappelle la nécessité et l'urgence de penser à une conversion de la papauté...je suis convaincu à ce sujet d'avoir une responsabilité particulière, constatant l'aspiration œcuménique de la majeure partie des communautés chrétiennes et écoutant la question qui m'est posée de trouver une forme d'exercice de la primauté qui, bien que ne renonçant en aucune façon à l'essentiel de sa mission, s'ouvre à une situation nouvelle... Notre regard doit s'élargir à l'humanité. Une Eglise synodale est comme un étendard levé pour les nations, dans un monde qui, bien qu'invoquant la participation, la solidarité et la transparence dans l'administration de la chose publique, remet souvent le destin de populations entières dans les mains avides de quelques groupes de pouvoir. Comme Eglise qui marche ensemble avec les hommes et participe aux tourments de l'histoire, nous cultivons le rêve que la redécouverte de la dignité inviolable des peuples et de la fonction de service de l'autorité pourront aussi aider la société civile à se construire dans la justice et la fraternité, générant un monde plus beau et plus digne de l'homme pour les générations qui viendront après nous".

Voyage papal en Afrique


Cité du Vatican, 17 octobre (VIS). Ce matin a été rendu public le programme du voyage pastoral que le Saint-Père effectuera le mois prochain en Afrique (25 - 30 novembre):

Mercredi 15 novembre, arrivée à 17 h locales à Nairobi (Kenya). Après une rencontre privée avec le chef de l'Etat, le Saint-Père s'adressera aux corps constitués et au corps diplomatique.

Le lendemain matin il présidera à la nonciature une rencontre inter-religieuse (discours), suivie d'une messe à l'Université de Nairobi (homélie). L'après-midi le Saint-Père s'adressera d'abord au clergé et religieux puis aux séminaristes, avant de visiter le siège de l'ONU de Nairobi (discours).

Vendredi 27, il effectuera une visite au quartier pauvre de Kangemi (discours) puis rencontrera la jeunesse au stade Kasarani (discours). Après une rencontre avec l'épiscopat kenyan, il gagnera l'aéroport d'où il s'envolera vers 15 h 30' pour l'Ouganda. Après l'arrivée à Entebbe et un entretien avec le chef de l'Etat. Toujours au palais présidentiel il s'adressera aux corps constitués et au corps diplomatique, avant de conclure la journée par une visite aux catéchistes et enseignants catholiques de Munyonyo (discours).

Le lendemain, le Pape se rendra tout d'abord aux sanctuaires anglican et catholique des Martyrs de Namugongo. Après la messe (homélie), il regagnera Kampala pour une rencontre avec la jeunesse ougandaise (discours). Après une visite au foyer de charité de Nalukolongo, il rencontrera l'épiscopat puis le clergé et les religieux (discours).

Dimanche 29 le Pape quittera l'Ouganda pour la Centrafrique, où il est attendu vers 10 h locales. Après un entretien privé avec le chef de l'Etat transitoire, il s'adressera aux dirigeants centrafricains et aux diplomates en poste à Bangui. Puis il se rendra dans un camp de réfugiés et rencontrera en début d'après-midi les évêques. Suivra une rencontre avec les communautés évangéliques du pays (discours) et une messe en la cathédrale de Bangui pour le clergé, les catéchistes et les jeunes (homélie). Après avoir confessé quelques jeunes, le Pape présidera une veillée de prière (discours).


Le lendemain matin, le Saint-Père rencontrera la communauté musulmane dans la mosquée centrale de la capitale (discours), puis gagnera le stade où il célébrera une grand messe (homélie). Après quoi, il reprendra l'avion vers 12 h 30' locales à destination de Rome.

Possession cardinalice


Cité du Vatican, 19 octobre 2015 (VIS). Mercredi 21 octobre à 18 h 30', le Cardinal Charles Maung Bo, SDB, Achevêque de Yangon, prendra possession du titre de St.Irénée à Centocelle. 

Audiences


Cité du Vatican, 19 octobre 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin Mgr.Paolo Pezzi, Archevêque de la Mère de Dieu à Moscou (Russie).


Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 17 octobre (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Francesco Manenti, Evêque de Senigallia (superficie 580, population 130.012, catholiques 121.260, prêtres 86, diacres 411, religieux 110), en Italie. L'Evêque élu, né en 1951 à Sergnano (Italie) et ordonné prêtre en 1975, était jusqu'ici Vicaire général de ce même diocèse. Il succède à Mgr.Giuseppe Orlandoni, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Licencié en théologie, il a été professeur de séminaire, curé de paroisse et aumônier de communauté, responsable du centre diocésain de spiritualité puis du département famille.

Mgr.José Melitón Chávez, Evêque d'Añatuya (superficie 68.000, population 155.800, catholiques 75.800, prêtres 43, religieux 110), en Argentine. L'Evêque élu, né en 1957 à Romero Pozo (Argentine) et ordonné prêtre en 1985, était jusqu'ici curé de paroisse. Il a été Recteur du grand séminaire de Tucumán, vicaire épiscopal et vicaire général.

L'Abbé José Luis Henaco Cadavid, Evêque de Líbano - Honda (superficie 3.477, population 257.049, catholiques 238.710, prêtres 48, religieux 83), en Colombie. L'Evêque élu, né en 1954 à Andes (Colombie) et ordonné prêtre en 1979, était jusqu'ici Curé de la paroisse Notre Dame de la Merci à Andes. Licencié en droit canonique, il a été curé de paroisse, recteur de petit séminaire, avocat ecclésiastique, délégué diocésain à la pastorale de laïcs.


Le Cardinal Nicolás de Jesús López Rodríguez, Archevêque de Santo Domingo, son Envoyé spécial au V centenaire de l'évangélisation de l'Amérique du sud (Cumuná, Venezuela, 27 novembre).

vendredi 16 octobre 2015

Accentuer la lutte contre la faim et la malnutrition


Cité du Vatican, 16 octobre (VIS). A l'occasion du soixante-dixième anniversaire de la FAO, le Saint-Père a adressé un message à son Directeur général Mr José Graziano da Silva. Mettant d'emblée l'accent sur le trop grand nombre de personnes souffrant de la faim et de la malnutrition, il dénonce en particulier une distribution inégale des ressources et le mauvais développement de l'agriculture: Dans une époque de recherche effrénée du profit, de concentration des intérêts particuliers et de politiques inappropriées, il reste beaucoup à faire en matière de sécurité alimentaire. Pour beaucoup cela semble encore un objectif lointain... La Journée mondiale 2015 de l'alimentation aborde la protection sociale et l'agriculture pour briser le cycle de la pauvreté rurale", une question qui intéresse "les deux-tiers de la population mondiale démunis de toute protection sociale. Le fait est encore plus alarmante car la plupart de ces personnes vivent dans les zones les plus défavorisées... L'absence de protection sociale pèse principalement sur les petits agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et la forestiers contraints de vivre dans la précarité" et à travailler dans "des conditions environnementales qui sont souvent hors de leur contrôle...avec un manque de moyens... Paradoxalement, même si la production est abondante, ils rencontrent de graves difficultés dans le transport, la commercialisation, le stockage des fruits de leur travail". Face à la réalité des situations "on ne peut se contenter d'un appel général à la coopération et à la solidarité. La question serait-elle autre, serait-il encore possible de concevoir une société dans laquelle les ressources sont dans les mains de quelques-uns, tandis que les plus démunis sont obligés à recueillir des miettes?". Il en va de la paix sociale, de la stabilité et de la sécurité de l'ordre social, qui ne peut être atteint sans une attention particulière à la justice distributive, dont la violation engendre toujours la violence".


L'effet est plus grave chez les plus démunis qui, "privés de protection sociale minimum, subissent les conséquences négatives d'une crise où corruption et mauvaise gouvernance économique persistent. Ce à quoi s'ajoutent les changements climatiques qui affectent la sécurité alimentaire de ces personnes défavorisées" qui attendent "notre soutien pour pouvoir regarder l'avenir avec un minimum d'espoir... Mais la protection sociale ne peut se limiter à une augmentation des ressources ou des investissements pour améliorer la productivité agricole et un développement économique équitable. Ceci devrait se concrétiser dans l'amour social, véritable clef d'un développement authentique". La protection sociale aidera les populations les plus défavorisées à affronter et surmonter les difficultés. "Je pense en particulier au rôle que la protection sociale peut jouer dans le soutien de la famille, au sein de laquelle ses membres apprennent ce que cela signifie partager, s'entraider, se protéger les uns les autres. La vie de famille sécurisée signifie promouvoir la croissance économique de la femme, consolidant ainsi son rôle dans la société. Tout comme faciliter la prise en charge des personnes âgées et permettre aux jeunes de poursuivre leurs études et formations... L'Eglise a une mission pour faire face à ces problèmes directement, à partir du point de vue technique. Cependant, les aspects humains de ces situations ne laissent pas indifférent... Chacun, autant qu'il le peut, doit donner le meilleur de soi dans un esprit de véritable service aux autres. Dans cet effort, l'action de la FAO reste essentielle, car elle dispose des moyens nécessaires pour assurer la protection sociale dans le cadre du développement durable et la promotion de ceux qui vivent de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et le la forêt".

Le Pape se rend au "Dono di Misericordia"


Cité du Vatican, 16 octobre (VIS). Hier vers 19 h, le Saint-Père est sorti du Vatican pour visiter le nouveau centre d'accueil nocturne "Dono di Misericordia", aménagé dans des locaux de la maison générale des jésuites et géré depuis le 7 octobre par les soeurs de la Charité sous la responsabilité de l'Aumônerie apostolique. Accueilli par l'Aumônier et le Préposé général de la compagnie, par les trois religieuses chargées de la structure et quelques volontaires, il a longuement salué la trentaine de sans abris et visité dortoir, sanitaires et cuisines. 

Interventions des représentants des autres confessions chrétiennes


Cité du Vatican, 16 octobre (VIS). Ce matin, au cours de la douzième congrégation les pères synodaux ont suivi les interventions des représentants des autres confessions chrétiennes, dont voici des extraits:

-Mgr.Yostinos Boulos Safar, Archevêque syro-orthodoxe de Zahlé et de la Bekaa (Liban) a fait trois observations dont la principale est que "pour l'orthodoxie...la question de la communion eucharistique me conduit à partager avec vous une certaine expérience. Dans l'Eglise orthodoxe orientale on croit au principe de l'économie...un principe qui trouve dans le sacrement de l'Eucharistie un médicament pour les âmes blessées, ainsi que d'une aide pour les personnes qui veulent récupérer leur rapport au Seigneur. Ce sacrement salvifique ne devrait pas faire partie des normes de punition, sauf dans certains cas exceptionnels. L'Eucharistie est pas une récompense mais le moyen par lequel le Seigneur Jésus guérit nos faiblesses, et nous attire à lui. Comme l'a dit François...l'Eucharistie est pas un prix pour les bons élèves, mais la force des pécheurs". Puis il a évoqué les conséquences religieuses de l'émigration due à la guerre en Syrie et en Irak. "Cela a créé de nouveaux défis pour les familles chrétiennes, qui ont fui dans les deux pays voisins ainsi que vers l'Europe. Le danger est qu'on affecte l'identité culturelle, sociale et spirituelle de ces familles".

-Mgr.Stephanos, Evêque orthodoxe de Tallinn et d’Estonie, représentant de SS Bartholomeos, Patriarche oecuménique de Constantinople: "Il semblerait qu'aujourd'hui le mariage et la filiation aient changé de signification. Dans bien des pays, le législateur met peu à peu en place de nouvelles normes en la matière. Ces mutations de la famille nous interpellent directement et créent à juste titre des inquiétudes face à ces évolutions et à ces diversifications des structures familiales qui se font au nom de l'égalité et du refus d'établir des discriminations. On peut répondre que le juridique confirme sans doute une réalité sociale nouvelle mais pour l'Eglise, le sacrement de mariage, s'il est lucidement souhaité, ne relève pas d'elle comme simple institution mais avant tout comme mystère de vie. Le mariage n'a de sens que dans la foi au Christ, à l'Evangile, dans la certitude que les actions du Christ continuent dans l'Evangile, puisque tels sont justement les sacrements. Notre première tâche est donc bien l'évangélisation... Peut-être pourra-t-on aider, jeunes ou moins jeunes, souvent incertains, parfois psychologiquement immatures...à se percevoir autrement, à se libérer d'un lien trop fusionnel, pour devenir vraiment responsables l'un de l'autre... C'est pour cette raison qu'on ne peut en aucun cas remplacer la famille naturelle par des substituts. Pour conclure je dirai que le message chrétien en matière de mariage n'est pas une loi à imposer mais un exemple à proposer. L'Eglise n'a pas à dicter les lois de l'Etat ou à les bloquer...car elle doit seulement inspirer et sanctifier, non contraindre".

-Le Métropolite Iosif (Patriarcat orthodoxe de Roumanie), a insisté sur un point tout particulièrement: "La famille étant conjugale comme l'est la communauté monastique, elle doit suivre les mêmes principes de chasteté (consécration de la sexualité), d'obéissance (au Christ et les uns aux autres dans une hiérarchie de service), et de pauvreté (mise en commun des biens possédés). La famille est appelée à réaliser la ressemblance de l'image trinitaire de Dieu...par une ascèse continue... La famille est la cellule première de l’Eglise. Aussi les époux participent ils régulièrement à l’Eucharistie en tant que membres du sacerdoce royal... Toutes les caractéristiques de la famille dérivent de sa structure eucharistique, en se fondant essentiellement sur le pardon alimenté par l’humilité qui font grandir l’amour réciproque et transfigure à court et à longue terme la personne et la vie chrétienne. La grandeur divine du mariage réside en ce que dans le mariage se trouve une représentation vivante de l’union du Logos avec la nature humaine".

-Le Rev.Walter Altmann (Conseil mondial des Eglises): "En ce qui concerne l'engagement de l'Eglise qui marche ensemble pour lire la réalité avec les yeux de la foi et avec le cœur de Dieu, le Conseil œcuménique des Eglises a parlé depuis son assemblée de 2013 en Corée d'un pèlerinage de justice et la paix, soulignant que nous sommes ensemble sur la route de la foi et profondément engagés dans la justice et la paix, comme les signes du règne de Dieu qui vient. Cet engagement d'exprimer les valeurs du règne de Dieu comme la justice et la paix est très significatif pour ceux qui vivent ensemble dans les différents types de vie familiale. C'est le premier cercle et le plus secret de notre vie ensemble où nous cherchons à apporter la justice et la réconciliation. De mon propre continent qu’est l'Amérique latine, et de mon expérience comme Modérateur du Conseil œcuménique, je sais combien de femmes et d’hommes, et non moins les enfants, ont besoin que l'Eglise soit une association d'inclusion et de guérison, reconnaissant nos différences dans le lien d'amour. L’ouverture nécessaire au changement, et pour un nouvel engagement à l'appel de Dieu aujourd'hui, devrait être la marque de notre pèlerinage comme un voyage commun des Eglises".

-Le Métropolite Bishoy de Damiette (Eglise copte d'Egypte): "La première mission de l’Eglise envers les personnes à tendances homosexuelles est d'expliquer de la façon la plus tolérante et convaincante que l'homosexualité est un grand péché interdit par Dieu selon les saintes Ecritures. Par conséquent, la mission pastorale principale de l'Eglise est d'encourager ces personnes au repentir en les incitant à mener une vie pure. Si un des conjoints mariés est homosexuel, contraignant l'autre à des rapports contre nature, l'Eglise ne devrait pas forcer le conjoint innocent à poursuivre cette relation matrimoniale sexuelle avec l’autre, parce que cela blesse le conjoint innocent physiquement, physiologiquement et socialement. Notre Eglise permet le divorce dans les cas d'adultère et dans les cas de ce que nous appelons l'adultère légal, qui est tout ce qui est considéré comme un adultère, l’homosexualité, les rapports contre nature, les pressions ou contraintes sur un conjoint innocent".

-Le Rev.A.Roy Medley (Alliance baptiste mondiale): "Il n'y a aucune famille parfaite et aucun mariage parfait. Dans notre monde brisé, les familles sont non seulement une source de grande bénédiction, mais peuvent aussi être une source de grand mal comme quand un père moleste ses filles, ou des frères et sœurs se battent pour un héritage. La réalité pastorale est que les familles ont leurs bienfaits et leurs dysfonctionnements. Parmi de telles expériences les gens demande miséricorde. C’est pourquoi, dans l’hymnologie baptiste, Jésus comme ami, est un thème important. Les hymnes comme "Quel ami avons-nous en Jésus," et "Il n'y a pas d'ami comme l’humble Jésus", expriment pour nous la présence de Dieu au milieu de nos imperfections et luttes. Ils nous rappellent celui qui dans sa vocation de serviteur souffrant entre dans notre souffrance. Il est celui qui invite les pécheurs à sa table, celui qui est doux et humble de cœur, en qui nous trouvons le repos pour nos âmes, celui que nous prions en toute confiance: Seigneur, prends pitié".

-M.Robert K.Welsh (Disciples du Christ): "Comment comprenons-nous le mariage et la vie familiale aujourd'hui? Que pouvons-nous faire pour répondre au nombre croissant de divorces et l'impact sur les enfants dans ces familles ? Ce sont des questions urgentes devant tous les chrétiens et toutes les sociétés, qui représentent des défis théologiques, pratiques et pastoraux majeurs. J'ai noté que partout dans ces paragraphes, les mariages mixtes ne sont évoqués dans ce contexte que pour les problèmes qu’ils représentent; par exemple, au niveau pastoral de l'éducation religieuse des enfants et dans leur relation à la vie liturgique. Mon espoir est que ce Synode puisse aussi identifier les mariages mixtes dans un contexte plus positif et plein d'espoir comme de grandes occasions de témoigner du cadeau de Dieu d'unité dans le Christ et de l'amour de Dieu pour toutes les personnes, particulièrement pour ces mariages entre des personnes baptisées comme chrétiens. Mon regret est toujours présent, quand j'assiste à la messe avec mon petit-fils, lorsqu’on ne me permet pas de recevoir l'Eucharistie".

-M.Tim Macquiban (Communauté méthodiste de Rome): "Parfois dans ce Synode il semble que nous nous soyons concentrés sur une seule forme de famille, de parents et d’enfants, telle que définie par le mariage sacramentel et sa vocation. Pour certains cela ne tient pas compte des différentes façons de vivre de beaucoup dans des formes différentes de famille, dans nos divers contextes et cultures. Alors que nous célébrons à juste titre la joie d’une nouvelle vie et la centralité du mariage et de la vie familiale (dans leur définition traditionnelle), ceux qui sont seuls, avec ou sans enfants, ou dans des unions civiles ou des relations de cohabitation et même ceux mariés à l'Eglise et sans enfant, peuvent facilement se sentir exclus. L'Eglise doit comprendre que cela puisse ajouter à ces difficultés une angoisse sur l'Evangile de la famille".

-Rev.Ndanganeni Petrus Phaswana (Evêque de l'Eglise luthérienne évangélique d'Afrique du sud): "Fréquemment, la politique, la religion et la culture sont instrumentalisées et utilisées pour diviser les gens et les nations ce qui a conduit à l'aliénation croissante et la désunion. Au milieu de cet isolement, il nous revient comme Eglises de proclamer et d’être témoin de ce que Dieu ne nous appelle pas à l'isolement, mais plutôt à la vie dans la communion avec le Christ et entre nous. Nous sommes appelés à surmonter cette fragmentation et à nous développer en étant des communautés où les relations peuvent être rétablies et renforcées. Nous devrions donc rester sensibles à ce que nos discussions théologiques soutiennent chaque chrétien dans les défis et les tristesses auxquels il fait face dans sa vie quotidienne".


-Le Rev.Timorthy Thornton (Communion anglicane): "La première partie de l'Instrumentum Laboris est aussi concentrée sur les aspects négatifs de la vie familiale. Il y a beaucoup de joie dans des familles et la vie familiale et beaucoup à célébrer. Toutes les familles changent. Le changement est une partie de la clé de la foi du chrétien. Tous les jours, nous sommes appelés à nous tourner vers le Christ, à nous détourner du péché et à nous tourner vers Dieu. Chaque jour nous nous ouvrons à la possibilité d’une transformation. C'est pourquoi tous les chrétiens sont plein de joie et d’espérance chaque jour".

jeudi 15 octobre 2015

Les Circuli Minores débattent de la seconde partie de l'Instrumentum Laboris


Cité du Vatican, 15 octobre 2015 (VIS). Hier, au cours de la VII Congrégation générale de ce matin, les pères synodaux ont fait part du résultat de leur réflexion en Circuli Minores sur la deuxième partie de l'Instrumentum Laboris. Presque tous les groupes sont d'accord sur la nécessité pour le document final du Synode d'utiliser le langage de la théologie biblique. Le groupe francophone B estime que cela évitera les malentendus et ambiguïtés pouvant nuire à la compréhension de la vocation et de la mission de la famille dans l'Eglise et dans le monde. Il faudra prendre en compte la fragilité et la souffrance de la famille, mais sans exagérer des situations qui ont toujours existé. L'accent mis sur cette dimension conduit à souligner que l'Eglise accompagne tous ses fils et doit annoncer l'Evangile et l'appel à la conversion. Insistant sur l'argument, le groupe anglophone B estime que la réflexion finale devra illustrer comment la pédagogie divine du mariage et de la famille a accompagné toute l'histoire du salut jusqu'à nos jours. Mgr.Diarmiud Martin (Irlande) préconise de commencer par la Genèse, qui prévoit déjà la définition du mariage comme une union entre un seul homme et une seule femme, ayant quitté pères et pères pour s'unir. Ce rapport présente trois aspects fondamentaux du mariage, tel qu'il était au commencement, la monogamie et l'égalité des sexes, la stabilité. Mais la pédagogie divine atteint son paroxysme lorsque le Fils de Dieu entre dans l'histoire. La rencontre de Jésus avec la femme adultère (Va et ne pèche plus) dénonce ceux qui réclamaient la lapidation. C'est seulement à travers la pédagogie divine que s'explique le ministère de l'Eglise qui reflète la patience et la miséricorde de Dieu. Le projet divin se poursuit aujourd'hui et la pédagogie divine donne un contenu et le ton de l'enseignement de l'Eglise. Dans les situations difficiles il faut toujours se rappeler que Dieu ne renonce jamais à sa miséricorde. Elle révèle le vrai visage de Dieu et sa miséricorde sur tout le monde, sur toutes les souffrances, sur toutes faiblesses.

A la lumière du récit évangélique qui expose les nombreuses rencontres entre Jésus et des familles, la pédagogie divine doit continuer à être présente dans le langage de l'Eglise lorsqu'elle s'adresse aux familles dans leurs joies comme dans leurs peines. Une autre observation de ce groupe francophone est qu'elle devrait trouver une ample résonance dans la Relatio en ne parlant pas seulement de l'indissolubilité du mariage comme si elle était la seule préoccupation de l'Eglise. Il faut plutôt parler de la fidélité et de l'indissolubilité comme de dons et non simplement en des termes juridiques comme le devoir. Il convient de parler du mariage comme un appel à l'amour et à la communion. Le groupe hispanique estime qu'il faut mettre l'accent sur la graduation de mise en place des procédures. Le Cardinal José Luis Lacunza Maestrojuán (Panama) souligne que le caractère progressif à l'image de la grâce divine qui veut tenir compte de chaque personne. On la trouve dans la tradition où figurent des formules faisant croire que le mariage et la famille sont par eux mêmes absolus, alors que Jésus les rapporte au Royaume de Dieu. Il est questions des rencontres de Jésus avec différentes personnes dans différents domaines, notamment dans des contextes familiaux, Lazare et sa famille, Pierre et sa famille, etc. Jésus ouvre toujours des portes. La fidélité de Dieu est accomplie dans le sacrement du mariage, mais d'une manière humaine. La fidélité indissolubilité est un mystère qui inclue la fragilité. La théologie du mariage et de la famille est trop liée à la morale. Le Magistère devrait présenter l'Evangile de la famille de manière organique et intégrée. Au fond il y a beaucoup de valeurs positives dans d'autres types de familles.

Les différents groupes ont accordé beaucoup d'importance à la préparation des jeunes au mariage et à la nécessité de les accompagner sur ce chemin. Si le groupe francophone B, évoque la grande diminution des mariages dans les capitales européennes, le Cardinal Lacunza Maestrojuán nuance que “lorsqu'on parle des jeunes et du mariage, cela se fait dans la perspective de la peur, ce qui n'est pas suffisant, c'est une question anthropologique: Ils vivent au jour le jour, ne s'adapte pas à la manière de penser pour toujours. Peut-être pourrions-nous penser qu'il s'agit d'un manque de sérieux: Un papier ne fait pas le mariage et peut-être l'avons-nous entouré de tant de formalités que cela ne convient pas à l'esprit des jeunes qui, souvent, identifient celles-ci comme de l'hypocrisie. De plus, dire qu'ils ont peur ou qu'ils n'osent pas, contredit l'expérience de tant de jeunes qui acceptent le risque du volontariat ou qui se lancent en politique ou dans d'autres causes''.

Le groupe francophone B a aussi fait savoir qu'il avait voté à l'unanimité la proposition selon laquelle l'annonce de l'Evangile de la famille exige aujourd'hui une intervention magistérielle qui rendrait plus cohérente et simplifierait l'actuelle doctrine théologique canonique sur le mariage, et qu'il faut travailler la définition de la famille comme sujet d'action pastorale. A ce sujet, Mgr.Durocher (Canada), souligne que les expériences pastorales partagées nous amènent à voir que dans l'Eglise, parler d'une famille, c'est parler d'une réalité humaine qui s'engage dans le temps et l'espace... Chaque famille a ses généalogies qui la rattachent à une histoire et une culture... Cette complexité est le lieu et l'occasion d'une manifestation du mystère de la miséricorde de Dieu. Nous formulons le souhait que le Synode ouvre une période de recherche patiente commune de théologiens et pasteurs, qui permette d'établir les bons repères d'une pastorale familiale, qui traduisent l'horizon de la famille en un horizon de communion. Nous avons besoin de moins d'adaptation de discipline universelle qu'une base solide pour la réflexion et l'engagement pastoral''. Le concept de la famille comme mission a aussi été évoqué. Par exemple, le groupe italianophone C parle de la valeur évangélisatrice du mariage et de la famille et demande un nouveau style de proximité de l'Eglise aux familles, une proximité contagieuse, une tendresse forte et exigeante. Les membres ont beaucoup insisté pour que la communauté chrétienne soit une famille de familles, mesurant son action pastorale avec le style de la famille et transmettant avec celle-ci une force humanisatrice à la vie du monde, en dépassant la dérive individualiste".

Les pères ont trouvé très utiles de se servir de la catéchèse du Pape François sur l'exigence d'harmoniser la valorisation de la sacramentalité du mariage et l'attention à sa dimension créaturale, écrivent les membres du groupe italianophone A, qui demandent aussi de compléter le texte de l'Instrumentum Laboris sur la présentation de la doctrine en insérant la dimension spirituelle, accueillant la sensibilité de la tradition orientale. Proposition traduite de manière concrète qui rend plus explicite le primat de la grâce, la reconnaissance du péché et la nécessité de trouver des chemins de conversion. La grâce n'agit pas seulement au moment de la célébration du sacrement, mais tout au long de la vie, parce que c'est un sacrement permanent en analogie avec l'Eucharistie. Pour sa part le Cardinal Mark Coleridge (Australie), du cercle anglophone C, n'oublie pas la nécessité d'explorer plus à fond la possibilité pour les couples qui sont civilement mariés ou qui cohabitent, de commencer un chemin vers le mariage sacramentel et d'être encouragés et accompagnés dans ce chemin, et dans le cercle anglais D, quelques évêques ont souligné que le document devrait parler plus du rôle de la femme et rappeler que beaucoup subissent des abus de la part de leur mari. Nous avons besoin d'être plus réalistes sur les problèmes du mariage, au lieu de dire simplement aux personnes qu'ils doivent se marier, affirme le texte. Dans le même cercle, un autre prélat a remarqué que parfois pour les familles exemplaires, il semble délicat de se proposer à celles qui traversent des situations difficiles parce qu'elles peuvent se sentir intimidées par celles-ci. Quelques évêques ont suggéré que le texte devrait présenter les raisons canoniques pour la séparation des époux ou l'annulation.


Un autre concept commun est celui de vocation à la vie familiale et de spiritualité familiale, pour lequel le groupe anglophone A suggère une série de bonnes pratiques qui aideraient à mieux vivre l'une et l'autre: la réception de la Parole de Dieu dans la famille, la catéchèse familiale et l'impulsion explicite, qui devrait être établies dans le document final du Synode, des prières para-liturgiques et rituelles au sein de la famille.Le Cardinal Coleridge a aussi demandé à ce que le document final présente une série d'initiatives claires ou de stratégies pour aider les familles et soutenir celles qui sont en difficulté. Ce serait quelque chose de concret et ce serait en sintonie avec le caractère essentiellement pratique de ce deuxième Synode. Par le passé, le Saint-Père utilisait souvent les textes définitifs approuvés, comme base pour une exhortation apostolique et nous avons dit que cet objectif était fructifère. Nous reconnaissons, cependant, les limites d'un document qui serait approuvé à la fin de ce Synode. Bien que tous les efforts possibles doivent être faits pour que le langage soit souple et attractif, la préoccupation principale est la clarté des explications fondées sur l'enseignement de l'Eglise sur le mariage et la famille. Visant toujours le document final, le groupe hispanophone B, s'est interrogé sur le sens du travail synodal. La doctrine est connue, écrivent ses membres, mais les exigences de la réalité et les nouveaux accents de la réflexion théologique doivent être pris en compte pour qu'il y ait réellement un apport significatif. Nous proposons une référence plus explicite à partir des textes de l'Ancien et du Nouveau Testament (l'amour nuptial de Dieu avec son peuple) et du riche magistère post-conciliaire sur la famille Le groupe italianophone sollicite en revanche un document magistériel, puisque l'institution du Synode pourrait difficilement répondre à l'exigence d'ordonner dans un document exhaustif la doctrine diversifiée et complexe sur le mariage et la famille, affirme-t-il. Il apparaît donc nécessaire, d'une part de solliciter un document magistériel qui réponde à cette exigence, et de l'autre, l'engagement de vérifier les conséquences pastorales relatives à cette thématique. A ce propos, les pères ont exprimé la nécessité de considérer la mission propre de la médiation pastorale dans la transmission de la doctrine.

Conférence sur les parents de sainte Thérèse


Cité du Vatican, 15 octobre 2015 (VIS). Demain vendredi 16 octobre, à 11 h 30' près la Salle de Presse, la Conférence épiscopale française propose un portrait des parents de sainte Thérèse de Lisieux, qui seront canonisés dimanche par le Pape François. La vie, la place et l'oeuvre de Louis et Zélie Martin seront présentées par l'Abbé Olivier Ruffray, Recteur du sanctuaire de Lisieux, par le P.Jean-Marie Simar, Recteur du sanctuaire d'Alençon, et par le P.Antonino Sangalli, postulateur de la cause.


Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 15 octobre (VIS). Le Saint-Père a:

Nommé l'Abbé Luis Albeiro Maldonado Monsalve, Evêque de Mocoa - Sibundoy (superficie 25,.282, population 347.510, catholiques 300.200, prêtres 81, diacres 4, religieux 98), en Colombie. L'Evêque élu, né en 1958 à Fredonia (Colombie) et ordonné prêtre en 1986, était jusqu'ici Vicaire épiscopal du diocèse de Medellín (Colombie). Licencié en théologie, il a été formateur et directeur spirituel de séminaire, professeur et aumônier d'université, curé de paroisse et administrateur d'une fondation sacerdotale.

Nommé Mgr.Titus Joseph Mdoe, Evêque de Mtwara (superficie 7.780, population 884.000, catholiques 75.800, prêtres 41, religieux 306), en Tanzanie. Jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Dar-es-Salaam (Tanzanie), il succède à Mgr.Gabriel Mmole, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.

Nommé le P.Edgardo Cedeño Muñoz, SVD, Evêque de Penonomé (superficie 4.927, population 259.000, catholiques 210.337, prêtres 25, religieux 34), au Panama. L'Evêque élu, né en 1960 à Panamá City (Panama), a prononcé ses voeux religieux en 1988 et a été ordonné prêtre en 1989. Jusqu'ici Curé de la paroisse Médaille Miraculeuse de Panamá City, il a exercé plusieurs fonctions au sein de son ordre et a été aumônier de collège.

Nommé le P.George Desmond Tambala, OCD, Evêque de Zomba (superficie 3.232, population 822.450, catholiques 232.976, prêtres 42, religieux 81), au Malawi. L'Evêque élu, né en 1968 (Malawi), a prononcé ses voeux religieux en 1995 et a été ordonné prêtre en 1996. Il était jusqu'ici Définiteur Général des Carmes. Licencié en théologie, il a exercé plusieurs fonctions au sein de son ordre, a été professeur de séminaire et Président de l'association des Supérieurs majeurs du Malawi.


Accepté la renonciation à l'office d'Auxiliaire de Spis (Slovaquie), présentée par Mgr.Andrej Imrich en conformité aux canons 411 et 401,2 du CIC.

mercredi 14 octobre 2015

Respecter les promesses faites aux enfants


Cité du Vatican, 14 octobre 2015 (VIS). Ce matin, à l'audience générale tenue Place St.Pierre le Saint-Père a abordé certains aspects du rapport famille Eglise, et plus particulièrement les promesses faites aux enfants et ce qu'entraîne le scandale causé aux petits: "Les scandales existent mais chacun doit faire en sorte qu'ils ne se produisent pas", a-t-il dit demandant "pardon pour les scandales qui secouent ces jours-ci Rome et le Vatican". Les promesses faites aux enfants ne doivent pas être trahies: "Je ne parle pas des promesses quotidiennes, faites pour qu'ils soient sages ou travaillent bien à l'école, mais de celles qui sont décisives pour leur vie, pour leur confiance dans autrui, qui leur permettent de concevoir Dieu comme une bénédiction. Les adultes disent facilement que les enfants sont une promesse de vie...notre avenir. Mais sommes nous toujours sérieux lors que nous préparons leur avenir?... Sommes nous sincères dans les promesses que nous leur faisons ?... L'accueil, l'attention, la confiance et l'espérance sont des promesses fondamentales qui se résument en aimer. Tout être humain doit être accueilli dans ce monde avec amour". Les enfants attendent en confiance et sans défense la manifestation de ces promesses et le contraire créé en eux le scandale. "Le scandale est d'autant plus grave et insupportable lorsqu'ils ne sont pas en mesure de le déchiffrer... Souvenons nous de Jesus disant que les enfants reflètent le regard de Dieu... Malheur à qui trahit leur confiance!". Avec respect mais franchise, a dit le Pape, j'affirme que "leur confiance spontanée en Dieu ne devrait jamais être blessée, surtout lorsque la blessure dérive d'une prétention plus ou moins consciente de se substituer à Dieu... Dès la naissance l'enfant est disposé à se sentir aimé de Dieu. Dès qu'il se sent aimé, il comprend que Dieu aime les enfants... Ce n'est qu'en voyant les enfants avec les yeux de Jésus que l'on comprend qu'ils défendent la famille et protègent l'humanité. Leur vision du monde est celle même du Fils de Dieu. Dans le baptême, l'Eglise fait de grandes promesses au enfants et engage la responsabilité des parents comme de la communauté chrétienne". Puisse l'Eglise suivre l'exemple de Marie, en suivant l'enseignement de sa maternité et de sa foi. Puisse l'exemple de Marie et de Joseph, l'homme juste, nous rendre dignes d'accueillir Jésus dans chaque enfant que Dieu nous envoie.   

Lutter contre la misère


Cité du Vatican, 14 octobre (VIS). Après la catéchèse, le Saint-Père a rappelé que c'est samedi la Journée mondiale de refus de la misère, instituée par l'Abbé Joseph Wresinski (France), dont la cause est engagée à Rome. Il a invité les fidèles à s'impliquer afin que la charité du Christ atteigne nos frères et soeurs les plus pauvres et les plus isolés. Cette initiative tend à développer tous les efforts possibles pour éliminer l'extrême pauvreté et la discrimination, pour que chacun puisse exercer pleinement ses droits fondamentaux.

Le Pape éloge le développement local


Cité du Vatican, 14 octubre 2015 (VIS). Le Saint-Père a adressé une lettre à M.Piero Fassino, Maire de Turin, et à tous les participants au III Forum mondial de développement local, qui se déroule dans cette ville italienne du 13 au 16 octobre. Rappelant quelques idées récemment exprimées devant l'Assemblée des Nations-Unies sur les objectifs de développement durable, il a dit souhaiter contribuer à l'engagement des débats et des activités futures du forum pour renforcer le développement local et surtout pour inspirer la réforme des grands modèles globaux. Dans sa lettre, le Pape souligne l'importance des décisions adoptées par la communauté internationale, ainsi que le risque de tomber dans un nominalisme déclamatoire en créant un effet rassurant sur les consciences. Il souligne que la multiplicité et la complexité des questions exigent l'utilisation de moyens techniques de mesure. Cependant, cela implique le double danger de se limiter à l'exercice bureaucratique en élaborant une longue liste de bonnes intentions ou de croire qu'une seule solution théorique apriorique puisse répondre à tous les défis. ''L'action politique et économique est une activité prudente, guidée par le concept pérenne de justice et qui ne doit jamais oublier qu'avant n'importe quel plan ou programme, il y a de vrais hommes et femmes, qui, comme leurs gouvernants, vivent, luttent et souffrent, et qui doivent être protagonistes de leur destin. Le développement humain complet et le plein exercice de la dignité humaine ne peuvent être imposés. Dans cette perspective, le développement économique local semble être la réponse la plus adéquate aux défis qui nous présentent une économie globalisée et souvent cruelle dans ses résultats''. Le Pape rappelle aussi que dans son intervention à l'ONU il a évoqué comment, avec une mise en œuvre adéquate du nouvel Agenda pour le développement, nous aurions tous un accès effectif, pratique et immédiat, aux biens matériels et spirituels indispensables. Il souligne que la seule façon d'obtenir la réalisation de ces objectifs de façon permanente est de travailler au niveau local, et que la crise mondiale actuelle a montré combien les décisions économiques qui cherchent à promouvoir le progrès de tous par la production de biens de consommation et l'augmentation permanente du profit, sont insoutenables pour l'économie globale. Des décisions qu'il dénonce comme immorales car elles ne cherchent pas à savoir ce qui est juste et réellement nécessaire pour le bien commun", mais généralement "entraînent de nouveaux besoins consuméristes et de nouveaux profits qui entravent la le progrès de l'économie globale". Il conclut en faisant l'éloge de la pensée sociale chrétienne en Italie qui, à travers d'importantes figures, et en suivant la ligne tracée par Léon XIII dans l'encyclique Rerum Novarum, a su offrir une analyse économique qui, partant de l'environnement local et territorial, a proposé des solutions et des directions pour l'économie mondiale, ainsi qu'une grande partie de la pensée sociale laïque qui, à partir de prémisses différentes, est arrivée à des propositions similaires".

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 15 octobre (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Roque Paloschi, Archevêque de Porto Velho (superficie 84.696, population 686.000, catholiques 468.000, prêtres 45, religieux 143), au Brésil. Il était jusqu'ici Evêque de Roraima (Brésil).

Mgr.Pablo Virgilio Siongco David, Evêque de Kalookan (superficie 40, population 1.284.886, catholiques 186.878, prêtres 43, religieux 70), aux Philippines. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de San Fernando (Philippines).


Le P.Jonny Eduardo Reyes Sequera, SDB, Vicaire apostolique de Puerto Ayacucho (superficie 184.400, population 231.000, catholiques 177.000, prêtres 30, religieux 68), au Venezuela. L'Evêque élu, né en 1952 à Caracas (Venezuela), a prononcé ses voeux religieux en 1976 et a été ordonné prêtre en 1979. Il était jusqu'ici maître des novices de son ordre au Venezuela. Il succède à Mgr.José Angel Divassón Cilvetti, SDB, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. 

mardi 13 octobre 2015

Commémoration de Nostra Aetate


Cité du Vatican, 13 octobre 2015 (VIS). A l'occasion du cinquantième anniversaire de la déclaration conciliaire Nostra Aetate sur les relations de l'Eglise catholique pour les religions non chrétiennes, le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux (Commission pour les rapports avec le Judaïsme) et l'Université pontificale grégorienne organisent du 26 au 28 octobre, une conférence internationale.


Au-delà de la commémoration de cet événement, la conférence tentera d'analyser son impact depuis sa promulgation. Après l'introduction du P.Miguel Angel Ayuso Guixot MCCJ, Secrétaire du Conseil, sera projeté le documentaire Nostra Aetate, le levain de Dieu. Ensuite interviendront le Cardinal Kurt Koch, Président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, et le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux. En fin de journée, prendront la parole des représentants d'autres religions. Le lendemain matin, le théologien Paul Gilbert, SJ, traitera du Dialogue inter-religieux, les croyants au service de l'être humain, et la philosophe Bruna Costacurta de la Réflexion à deux voix, entre philosophie et théologie. Plus tard, il sera question de la violence et l'engagement des religions pour la paix. Le P.Rocco D'Ambrosio animera deux tables rondes d'experts, avec notamment M.Abdellah Redouane, Secrétaire général du Centre culturel islamique d'Italie, et le Rabbin David Rosen, Directeur international pour les relations inter-religieuses de l'American Jewish Committee. Suivront les interventions de M.Alberto Quatrucci Communauté de San Egidio) et le Moine B.Wimalaratana (Temple bouddhiste Bellamwila Rajamaha Viharaya au Sri Lanka). L'après-midi sera réservée au défi de la liberté religieuse, avec le P.Franco Imoda SJ, qui sera le modérateur de deux tables rondes, auxquelles prendront part le P.Christian Rutishauser, SJ (Consulteur du Saint-Siège pour les relations religieuses avec les Juifs), et le Rabbin Daniel Sperber (Université Bar-Ilan en Israël), puis M.Rasoul Rasoulipor (Faculté des Arts et Sciences Humaines de Kharazmi, Iran), et M.Swami Chidananda (Forum FOWAI, Inde). Mercredi, 28 octobre après avoir asssisté à l'audience générale du Saint-Père, le débat abordera L'éducation et la transmission des valeurs. Son modérateur sera le Père Bryan Lobo SJ, ave les interventions de M.Gurmohan Singh Walia (Université Sri Guru Granth Sahib, Inde), Mme.Nayla Tabbara (Fondation pour le dialogue et la solidarité spirituelle inter-religieuse, Liban), le Rabbin Riccardo Di Segni, Grand Rabbin de Rome (Italie), et M.Samani Pratibha Pragya (Jain Vishwa Institut Bharati, GB). Le Congrès sera clôturé par le Cardinal Secrétaire d'Etat Pietro Parolin, qui abordera la question de l'éducation à la paix.

Mise au point du P.Lombardi


Cité du Vatican, 13 octobre 2015 (VIS). Suite à la diffusion de la "lettre de treize Cardinaux au Pape", le Directeur de la Salle de Presse a tenu à préciser certains points:

"Des soi-disant treize signataires, on sait déjà que les Cardinaux Scola, Vingt-Trois, Piacenza et Erdö ont déclaré y être étrangers. Quant au Cardinal Pell, il a déclaré que privée sa lettre devait rester réservée, mais aussi que le texte diffusé par la presse ne correspondait pas entièrement au sien, pas plus que les signatures qui accompagnaient la lettre adressée au Saint-Père. Les questions critiques figurant dans la lettre avaient été évoquées lundi dernier lors de la congrégation de l'après-midi, et je les avais sommairement signalées. Tout le monde savait que, le lendemain matin, le Pape et le Secrétaire Général y avaient amplement répondu. Par conséquent, qui, des jours plus tard, a diffusé ce texte et ces souscriptions a sciemment opéré un dam qui n'était pas dans les intentions les Cardinaux (tout au moins des plus en vue). Il convient donc de ne pas accorder l'importance qu'elle n'a pas à cette initiative".

"Avancer des critiques sur la méthodologie suivie au Synode n'a rien de nouveau, ni de particulièrement choquant. Mais une fois qu'elle a été fixée on ne peut que l'appliquer au mieux, ce qui est le cas. La collaboration des participants en vue d'un bon déroulement des assises synodales est large. Et à ce propos, on note que certains des Cardinaux signataires de la soi-disant lettre au Pape, Modérateurs de Circuli Minores, y prennent un part notable. D'ailleurs le climat des travaux est clairement positif".


"Le Cardinal Napier m'a prié de démentir un passage de son interview à Crux, car une affirmation qui lui est attribuée ne correspond pas à son opinion: A propos de la composition de la Commission des Dix en charge de rédiger le texte conclusif du Synode, il n'a pas dit estimer que le Pape n'avait pas le droit de choisir (quelqu'un ou quelque chose), mais au contraire que personne ne peut lui nier ce droit.  
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