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mercredi 11 avril 2007

MESSES CHRISMALE ET IN COENA DOMINI


CITE DU VATICAN, 5 AVR 2007 (VIS). Aujourd'hui Jeudi Saint, à 9 h 30', le Pape a présidé en la basilique vaticane la messe chrismale, célébrée ce jour dans toutes les cathédrales du monde. Les Cardinaux, évêques et prêtres présents à Rome ont concélébré avec Benoît XVI. Après l'homélie, ils ont renouvelé leurs promesses sacerdotales puis béni les huiles pour les catéchumènes, les malades et le Saint Chrême ont été béni.

  Rappelant le moment de l'ordination où le prêtre se revêt des vêtements liturgiques, le Pape affirmé que "par ce geste, l'Eglise veut mettre en valeur l'évènement intérieur et la tâche qu'elle leur a donné : se revêtir du Christ, s'en remettre à Lui  comme Lui s'en remet à nous. Cet évènement, 'se revêtir du Christ', est représenté à chaque messe".

  Benoît XVI a expliqué le sens des divers ornements liturgiques qui "illustrent le 'se revêtir du Christ',  le parler et agir in personna Christi".

  "Autrefois, l'amict se mettait sur la tête, comme une sorte de capuche, comme symbole de la discipline des sens et de la pensée, nécessaire pour une juste célébration de la messe".

  "Les textes de prière -a t-il poursuivi- expliquent que l'aube et l'étole évoquent le vêtement de fête que le père offre au fils prodige à son retour à la maison déguenillé et sale. Quand nous nous préparons à la liturgie pour agir en la personne du Christ, nous nous rendons compte de combien nous sommes loin de Lui, de la saleté de notre vie. Seulement Dieu peut nous donner le vêtement de fête, nous rendre digne de présider sa messe, d'être à son service".

  Le Saint-Père a expliqué qu'au moment d'enfiler l'aube, "nous devons être conscients qu'Il a également souffert pour moi. Et c'est seulement parce que son amour est plus grand que tous mes péchés que je peux le représenter et être le témoin de sa lumière... Demandons au Seigneur d'éloigner toute hostilité de notre coeur, qu'Il élimine tout sentiment d'autosuffisance et qu'Il nous habille réellement du vêtement de l'amour pour que nous n'appartenions pas aux ténèbres mais que nous soyons des personnes lumineuses".

  Parlant ensuite de la chasuble, le Pape a rappelé qu'elle représente "le joug du Seigneur, qui nous est imposé en tant que prêtre... Porter le joug du Seigneur signifie surtout apprendre de lui. Etre toujours disponibles à aller à son école. Nous devons apprendre la mansuétude et l'humilité, l'humilité de Dieu qui s'est faite réelle dans l'être homme".

  A 17 h 30', Benoît XVI a présidé en la basilique du Latran la messe in Coena Domini. Comme le Seigneur l'a fait pour les apôtres, le Pape a lavé les pieds de douze personnes représentant les associations laïques du diocèse de Rome. Au moment de l'offertoire, un don a été remis au Saint-Père pour soutenir le dispensaire médical de Baidoa (Somalie).

  A l'homélie, le Pape a expliqué "qu'il existe une apparente contradiction" entre l'Evangile de Jean et ceux de Matthieu, Marc et Luc sur la date exacte de la dernière cène. "Selon Jean, Jésus est mort sur la Croix au moment précis où étaient immolés les agneaux de la Pâques dans le temple... Ce qui veut dire qu'Il est mort la veille de Pâques et que, par conséquent il ne peut pas célébrer personnellement la cène pascale. Selon les trois évangélistes synoptiques, au contraire, la dernière Cène de Jésus était une cène pascale où il introduit, à la forme traditionnelle, la nouveauté du don de son corps et de son sang. Il y a quelques années encore, cette contradiction semblait impossible à résoudre".

    "Les manuscrits de Qumran nous ont révélé une solution possible, même si elle n'est pas encore acceptée par tous, quoique très probable. Nous pouvons maintenant affirmer que l'Evangile de Jean est historiquement précis. Jésus a réellement versé son sang la veille de Pâques à l'heure de l'immolation des agneaux. Mais il a également célébré la Pâques avec ses disciples probablement selon le calendrier de Qumran, c'est à dire au moins un jour avant, et il l'a célébrée sans agneau...Non, pas sans l'agneau: à la place de l'agneau il a donné sa personne, son corps et son sang... Il a offert sa vie même. C'est seulement ainsi que l'antique Pâques retrouvait son sens réel".

  Benoît XVI a alors rappelé que "le geste nostalgique, dans un certain sens sans efficacité, qu'était l'immolation de l'agneau innocent et sans tâche a trouvé une réponse en Celui qui pour nous est devenu à la fois Agneau et Temple".

  "Ainsi, au centre de la nouvelle Pâques de Jésus il y avait la Croix. D'elle provenait le nouveau don qu'Il nous a apporté. Et ainsi, elle reste pour toujours dans l'Eucharistie, dans laquelle nous pouvons célébrer avec les Apôtres au cours des temps la nouvelle Pâques".

  Le Pape a conclu en demandant au Seigneur "de nous aider à toujours mieux comprendre ce mystère merveilleux et de toujours mieux l'aimer". Qu'Il "nous attire toujours plus en Lui par la sainte communion" et qu'Il nous aide à ne pas garder notre vie pour nous-même mais à la Lui  donner pour agir avec Lui afin que les hommes trouvent la vie, la vraie vie qui ne peut venir que de Celui qui est la Voie, la Vérité et la Vie".
BXVI-SEMAINE SAITE/JEUDI SAINT/...                         VIS 20070411 (890)


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