Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS

Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

VISnews  Twitter Go to YouTube

samedi 21 mars 2009

ESPERANCE ET DEVELOPPEMENT


CITE DU VATICAN, 20 MAR 2009 (VIS). Le Saint-Père est arrivé à 17 h au Palais présidentiel de Luanda où il a été reçu par le Président angolais M.José Eduardo dos Santos. Après une rencontre privée avec ce dernier, le Pape s'est adressé aux corps constitués et au corps diplomatique. "Vous êtes les artisans et les témoins d'un Angola qui se relève -leur a-t-il dit-. Après vingt-sept années de guerre civile qui ont dévasté ce pays, la paix a commencé à prendre racine, portant avec elle les fruits de la stabilité et de la liberté. Les efforts tangibles du Gouvernement pour mettre en place les infrastructures et rénover les institutions indispensables au développement et au bien-être de la société ont fait refleurir l'espérance parmi les citoyens. Pour soutenir cette espérance, différentes actions ont été mises en place, conduites par des agences internationales décidées à dépasser les intérêts particuliers pour œuvrer dans la perspective du bien commun. Dans diverses régions du pays, les exemples ne manquent pas parmi les enseignants, le personnel de la santé et les fonctionnaires qui, avec de faibles revenus, servent avec intégrité et dévouement la communauté humaine à laquelle ils appartiennent. De même, de plus en plus de personnes s'engagent dans des activités de volontariat au service des plus nécessiteux. Que Dieu bénisse et qu'il multiplie toutes ces bonnes volontés et leurs initiatives au service du bien!".

"L'Angola sait qu'il est temps pour l'Afrique d'être le continent de l'espérance. Chaque juste comportement humain est espérance en action. Nos actions ne sont jamais indifférentes devant Dieu et elles ne le sont pas non plus pour le développement de l'histoire. Chers amis, avec un cœur intègre, magnanime et plein de compassion, vous pouvez transformer ce continent, libérant votre peuple du fléau de l'avidité, de la violence et du désordre en le conduisant sur le chemin indiqué par les principes indispensables à toute démocratie civile moderne: le respect et la promotion des droits de l'homme, un gouvernement transparent, une magistrature indépendante, des moyens de communication sociale libres, une administration publique honnête, un réseau d'écoles et d'hôpitaux fonctionnant de façon adéquate, et la ferme détermination, basée sur la conversion des cœurs, d'éradiquer une fois pour toutes la corruption... Dans le message de cette année pour la Journée mondiale de la paix, j'ai voulu attirer l'attention de tous sur la nécessité d'une approche éthique du développement. En effet, les habitants de ce continent demandent plus que de simples programmes et protocoles et, à juste titre, une conversion profonde, authentique et durable des cœurs à la fraternité. Leur exigence vis-à-vis de ceux qui œuvrent dans la politique, dans l'administration publique, dans les agences internationales et dans les compagnies multinationales est avant tout celle-ci: soyez à nos côtés de façon vraiment humaine, accompagnez-nous, ainsi que nos familles et nos communautés!".

"Le développement économique et social en Afrique requiert la coordination des actions gouvernementales nationales avec les initiatives régionales et avec les décisions internationales. Une telle coordination suppose que les nations africaines ne soient pas seulement considérées comme les destinataires des plans et des solutions élaborées par d'autres. Les Africains eux-mêmes, œuvrant ensemble pour le bien de leurs communautés, doivent être les premiers acteurs de leur développement. A ce propos, un nombre croissant d'initiatives méritent d'être encouragées. Parmi elles, la New partnership for Africa's development (NEPAD), le pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des grands lacs, le Kimberley process, la Publish what you pay coalition et l'Extractive industries transparency initiative dont l'objectif commun est de promouvoir la transparence, la pratique honnête du commerce et la bonne gouvernance... Quant à la communauté internationale dans son ensemble, la coordination des efforts pour affronter la question du changement climatique est prioritaire, tout comme l'entière et juste réalisation des engagements pour le développement indiqués par le Doha round, ainsi que la concrétisation de la promesse des pays développés, faite à plusieurs reprises, de consacrer 0,7% de leur PIB (Produit intérieur brut) à l'aide officielle au développement. Cette assistance est encore plus nécessaire aujourd'hui avec la tempête financière mondiale qui sévit. Mon souhait est que cette assistance ne soit pas une autre de ses victimes".

Le Saint-Père a ensuite dit que cette visite suscitait en lui "cette joie humaine profonde qu'on éprouve lorsqu'on se retrouve en famille" et a ajouté qu'une "telle expérience est le don commun que l'Afrique peut offrir à tous ceux qui sont originaires d'autres continents et qui arrivent ici, où la famille est le fondement sur lequel l'édifice social est construit. Cependant, comme nous le savons tous, ici aussi les familles subissent de nombreuses pressions: angoisse et humiliation causées par la pauvreté, le chômage, la maladie, l'exil... Le joug opprimant des discriminations pèsent de façon bouleversante sur les femmes et sur les jeunes filles, sans parler de l'innommable pratique de la violence et de l'exploitation sexuelle qui leur cause tant d'humiliations et de traumatismes. Les politiques de ceux qui, dans l'illusion de faire progresser l'édifice social, en menacent les fondements mêmes sont aussi extrêmement préoccupantes. Quelle amère ironie que de promouvoir l'avortement au rang des soins de la santé des mamans! Combien est déconcertante la thèse de ceux qui prétendent que la suppression de la vie serait une question de santé reproductive! Vous trouverez toujours l'Eglise, par la volonté de son divin fondateur, aux côtés des plus pauvres de ce continent. Je peux vous assurer qu'à travers ses activités...elle continuera de faire tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir les familles, y compris celles qui sont frappées par les effets tragiques du sida, et pour promouvoir une égale dignité des hommes et des femmes sur la base d'une harmonieuse complémentarité. Le chemin spirituel du chrétien est celui de la conversion quotidienne. L'Eglise invite tous les responsables de l'humanité à l'emprunter, afin que cette dernière puisse suivre les chemins de la vérité, de l'intégrité, du respect et de la solidarité".

A la fin de son discours, le Pape s'est rendu à la nonciature pour y rencontrer les évêques d'Angola et de Sao Tomé.
PV-ANGOLA/CORPS CONSTITUES/LUANDA VIS 20090321 (1010)

vendredi 20 mars 2009

POURSUIVRE LA RECONCILIATION ET LA RECONSTRUCTION


CITE DU VATICAN, 20 MAR 2009 (VIS). Après deux heures de vol, l'avion de Benoît XVI a atterri à Luanda, capitale de l'Angola. Le Pape a été accueilli par M.José Eduardo Dos Santos, Président de l'Angola, puis par Mgr.António Franklin, Archevêque de Luanda et Président de la Conférence épiscopale angolaise. Après avoir salué les autorités, il a prononcé son premier discours, précisant que si son voyage africain se limitait à deux capitales, son coeur et sa prière englobaient toute l'Afrique, et en l'occurrence tous les angolais. Il a d'abord encouragé l'Angola à poursuivre dans la voie de la pacification, de la reconstruction du pays et de ses institutions".

Après avoir évoqué la visite de Jean-Paul II en juin 1992, le Saint-Père a indiqué combien, dans son pays natal, "la paix et la fraternité sont une valeur générale, surtout lorsqu'un pays a connu la guerre, la division de ses citoyens à cause d'idéologies dévastatrices et inhumaines, qui ont opprimé les gens au nom d'illusions. C'est pourquoi les angolais doivent être attentifs au dialogue comme moyen d'éviter conflits et tensions, comme moyen pour chaque peuple d'avoir un pays en paix". L'Angola a des richesses et son peuple est solide, a-t-il ajouté en recommandant d'utiliser ces chances "en faveur de la paix et de l'entente entre les peuples. La loyauté et l'égalité offriront à l'Afrique l'avenir pacifique et solidaire auquel tous ont droit et tous aspirent. Je vous ne supplie donc, ne succombez pas à la loi du plus fort! Dieu a permis à l'homme de dépasser ses instincts au moyen de la raison et de la foi. Avec de telles ailes il vous sera aisé de voir en l'autre un frère, né avec les mêmes droits que vous".

Puis il a regretté qu'il y ait encore en Angola beaucoup de pauvres, qui "réclament le respect de leurs droits. Tant d'angolais vivent sous le seuil de la grande pauvreté et il ne faut pas décevoir leurs attentes. Un travail immense est nécessaire, qui doit engager un société plus solide et plus articulée dans ses composantes et en phase avec le gouvernement. Pour que naisse une société du bien commun, il faut des valeurs partagées par tous". Benoît XVI a conclu en disant qu'en visitant l'Angola il vient à la rencontre d'une des plus anciennes communautés catholiques de l'Afrique sub-équatoriale. Je viens la "confirmer dans la foi dans le Christ ressuscité -a-t-il dit- et m'unir aux prières de ses fils et filles pour que la paix, la justice et la fraternité ne quittent jamais plus l'Angola. Ainsi pourront-ils accomplir la mission que Dieu leur a confié en faveur de ce pays". Après la cérémonie d'accueil, le Pape a gagné la nonciature.
PV-ANGOLA/ARRIVEE/LUANDA VIS 20090320 (460)

AVIS

CITE DU VATICAN, 20 MAR 2009 (VIS). Exceptionnellement, en raison du voyage papal, un bulletin VIS sera diffusé demain samedi.
.../.../... VIS 20090320 (20)

DEPART DU CAMEROUN


CITE DU VATICAN, 20 MAR 2009 (VIS). Après avoir salué le personnel de la nonciature, Benoît XVI a gagné à 9 h l'aéroport de Yaoundé, où l'attendaient le chef de l'état et les autorités du pays. Il a prononcé une brève allocution, remerciant les camerounais pour la chaleur de leur hospitalité, et les autorités civiles qui ont assuré le bon déroulement de la visite.

Il a ensuite demandé aux fidèles de continuer à prier pour que la II Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des évêques soit un temps de grâce pour l'Eglise dans toute l'Afrique, "un temps de renouvellement et de nouvelle consécration à la mission de porter le message bienfaisant de l'Evangile à un monde blessé". Puis il a évoqué certains temps forts de son séjour camerounais, comme la visite au Centre Cardinal Léger: Ce fut "très émouvant de constater l'attention dont font l'objet les malades et les handicapés, qui sont parmi les membres les plus vulnérables de notre société. Cette compassion, qui est celle du Christ, est un signe assuré d'espérance pour l'avenir de l'Eglise et de l'Afrique".

Evoquant sa rencontre avec les membres de la communauté musulmane du Cameroun, il a dit son espoir que chrétiens et musulmans poursuivent la route vers une plus grande compréhension mutuelle. Je prie, a-t-il ajouté, "pour que se fortifie notre détermination à travailler ensemble pour proclamer la dignité que Dieu a donnée à la personne humaine, message que notre monde toujours plus sécularisé a besoin d'entendre".

Enfin, le Pape a parlé de la promulgation de l'Instrumentum laboris synodal, qui sera "un moment de grande espérance pour l'Afrique et pour le monde entier". Puis il a encouragé tous les habitants du Cameroun à répondre à l'appel que Dieu lance à la réconciliation, à la guérison et la paix à des communautés et de la société toute entière. "Travaillez à éliminer l'injustice, la pauvreté et la faim partout où vous les rencontrez!".

L'avion papal a décollé à 10 h 30' à destination de l'Angola, seconde étape de ce premier voyage africain de Benoît XVI.
PV-CAMEROUN/DEPART/YAOUNDE VIS 20090320 (350)

UNE AFRIQUE PLUS JUSTE ET PLUS PACIFIQUE


CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). A la nonciature de Yaoundé, le Pape a rencontré cet après-midi les douze membres du Conseil spécial pour l'Afrique du Synode des évêques, provenant d'Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Egypte, Madagascar, Mozambique, Nigéria et Zambie. Dans son discours il a rappelé qu'au début de la vie de Jésus, Dieu a choisi ce continent pour devenir la demeure de son fils. A travers Jésus, Dieu est venu au-devant de tous les hommes, certes, mais aussi d'une façon particulière au-devant de l'homme africain. Evoquant ensuite quelques moments significatifs de l'histoire chrétienne de l'Afrique, il a rappelé que l'évangéliste saint Marc a témoigné en Afrique de la mort sur la croix du Fils de Dieu. Puis "la Bonne Nouvelle de la venue du Règne de Dieu s'est répandue rapidement dans le nord du continent, où elle a eu d'illustres martyrs et saints, et d'où elle a engendré d'insignes théologiens... Ensuite, aux XV et XVI siècles, les populations sub-sahariennes ont rencontré le Christ... Au XIX et au XX siècle, sont arrivés des missionnaires, hommes et femmes provenant de tout l'Occident, d'Amérique latine et même d'Asie".

Le Saint-Père a ensuite tenu à parler des catéchistes et des martyrs africains, "compagnons inséparables des missionnaires dans l'évangélisation... En évoquant leur souvenir glorieux, je salue et j'encourage leurs dignes successeurs qui œuvrent aujourd'hui avec la même abnégation, le même courage apostolique et la même foi que leurs devanciers. Que Dieu les bénisse généreusement! Durant cette période, la terre africaine a aussi été bénie par de nombreux saints. Je me contente de nommer les martyrs de l'Ouganda, les grands missionnaires Anne-Marie Javouhey et Daniele Comboni, ainsi que Sœur Anuarite Nengapeta et le catéchiste Isidore Bakanja, sans oublier l'humble Joséphine Bakhita".

Puis il a suggéré quelques réflexions sur le thème de la II Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des évêques, relatif à la réconciliation, à la justice et à la paix: "Pour bien remplir sa mission, l'Eglise doit être une communauté de personnes réconciliées avec Dieu et entre elles. De cette manière, elle peut annoncer la Bonne Nouvelle de la réconciliation à la société actuelle, qui connaît malheureusement en de nombreux lieux des conflits, des violences, des guerres, et de la haine... Les guerres locales ou régionales, les massacres et les génocides qui se déroulent sur le continent doivent nous interpeller de manière toute particulière. S'il est vrai qu'en Jésus Christ, nous appartenons à la même famille et partageons la même vie, puisque dans nos veines circule le même sang du Christ, qui fait de nous les fils de Dieu, membres de la famille de Dieu, il ne devrait donc plus y avoir de haines, d'injustices et de guerres entre frères".

"L'Eglise famille de Dieu qui est en Afrique, a réalisé une option préférentielle pour les pauvres, depuis la I Assemblée spéciale du Synode. Elle manifeste ainsi que la situation de déshumanisation et d'oppression qui afflige les peuples africains n'est pas irréversible. Au contraire, elle met chacun face à un défi, celui de la conversion, de la sainteté et de l'intégrité. Le Fils, à travers lequel Dieu nous parle, est lui-même Parole devenue chair... Il est urgent que les communautés chrétiennes deviennent toujours davantage des lieux d'écoute profonde de la Parole de Dieu, et de lecture méditative de l'Ecriture... Quant à l'Eucharistie, elle met clairement en évidence que la vie est une relation de communion avec Dieu, avec nos frères et nos sœurs, et avec la création tout entière. L'Eucharistie est source d'unité réconciliée dans la paix". Jésus, a poursuivi Benoît XVI, dans sa chair, a réconcilié tous les peuples. "Avec la force de l'Esprit Saint, j'adresse à tous cet appel: Laissez-vous réconcilier! Aucune différence ethnique ou culturelle, de race, de sexe ou de religion ne doit devenir entre vous un motif d'affrontement. Vous êtes tous fils de l'unique Dieu, notre Père, qui est aux cieux. Avec cette conviction, il sera alors possible de construire une Afrique plus juste et pacifique, à la hauteur des attentes légitimes de tous ses fils".

Après cette rencontre, le Saint-Père a dîné avec ses hôtes africains et les prélats de sa suite.
PV-CAMEROUN/CONSEIL SYNODE/YAOUNDE VIS 20090320 (700)

JEUDI, 20 MARS 2009 VISITE AU CENTRE "CARDINAL LEGER"


CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). A 16 h, le Saint-Père s'est rendu au Centre national de rééducation des personnes handicapées Cardinal Paul-Emile Léger, spécialisé dans la rééducation des jeunes handicapés, mutilés ou traumatisés. Le Centre fut fondé en 1972 par le Cardinal Léger, Archevêque émérite de Montréal (Canada), qui se retira en Afrique pour se dévouer aux activités humanitaires. Benoît XVI y a été accueilli par le Ministre des Affaires sociales du Cameroun, le Directeur de l'institution et par l'Evêque en charge de la pastorale de la santé. En plus des pensionnaires du Centre, 200 malades provenant de divers hôpitaux du pays participaient à la rencontre avec le Pape. "Dans cette douleur, vous n'êtes pas seuls, car le Christ lui-même est solidaire de tous ceux qui souffrent. Il révèle aux malades et aux infirmes la place qu'ils ont dans le cœur de Dieu et dans la société", a dit le Pape, rappelant qu'à de nombreuses reprises dans les évangiles, le Christ "nous montre ainsi, par des gestes concrets, sa tendresse et sa bienveillance fraternelles pour tous ceux qui ont le cœur brisé et le corps blessé".

"Depuis ce Centre qui porte le nom du Cardinal Paul-Emile Léger...qui était venu chez vous pour soulager les corps et les âmes, je n'oublie pas ceux qui, chez eux, dans les hôpitaux...sont porteurs d'un handicap, qu'il soit moteur ou mental, ni ceux qui portent dans leur chair la trace de violences et de guerres. Je pense aussi à tous les malades et, spécialement ici, en Afrique, à ceux qui sont victimes de maladies comme le SIDA, le paludisme et la tuberculose. Je sais combien chez vous l'Eglise catholique est fortement engagée dans une lutte efficace contre ces terribles fléaux, je l'encourage à poursuivre avec détermination cette œuvre prioritaire. Face aux tourments, nous nous sentons démunis et nous ne trouvons pas les mots justes. Devant un frère ou une sœur plongé dans le mystère de la Croix, le silence respectueux et compatissant, notre présence habitée par la prière, un geste de tendresse et de réconfort, un regard, un sourire, en font plus parfois que bien des discours. Cette expérience a été vécue par un petit groupe d'hommes et de femmes, dont la Vierge Marie et l'apôtre Jean, qui ont suivi Jésus au cœur de sa souffrance lors de sa passion et de sa mort sur la Croix".

Benoît XVI a ensuite rappelé que parmi ces groupes, se trouvait un africain, Simon de Cyrène, chargé d'aider Jésus à porter sa croix et qui "participa, au prix de sa propre souffrance, à la peine infinie de celui qui rachetait tous les hommes, y compris ses bourreaux... Il est difficile d'accepter de porter la croix d'un autre -a ajouté le Pape-. Ce n'est qu'après la résurrection qu'il a pu comprendre ce qu'il avait fait. Ainsi en va-t-il de chacun de nous, frères et sœurs: au cœur de la détresse, de la révolte, le Christ nous propose sa présence aimante même si nous avons du mal à comprendre qu'il est à nos côtés. Seule la victoire finale du Seigneur nous dévoilera le sens définitif de nos épreuves... Ne peut-on pas dire que tout Africain est en quelque sorte membre de la famille de Simon de Cyrène?", s'est interrogé le Saint-Père. "Tout africain et tout homme qui souffre, aide le Christ à porter sa croix et monte avec lui au Golgotha pour ressusciter un jour avec lui... Depuis la résurrection et jusqu'à nos jours, nombreux sont les témoins qui se sont tournés, avec foi et espérance, vers le Sauveur des hommes, en reconnaissant sa présence au cœur de leur épreuve. Le Père de toutes les miséricordes accueille toujours avec bienveillance la prière de celui qui se tourne vers lui. Il répond à notre appel et à notre prière, comme il le veut et quand il veut, pour notre bien et non pas suivant nos désirs". Le Pape a ensuite invité les malades à se confier avec foi et courage à Jésus, "car de lui nous viennent la vie, le réconfort, les guérisons", les encourageant à se confier à saint Joseph, "intercesseur pour la santé du corps...de l'âme, un maître d'oraison, de prière".

"A vous, chercheurs et médecins -a-t-il conclu-, il revient de mettre en œuvre tout ce qui est légitime pour soulager la douleur ; il vous appartient en premier lieu de protéger la vie humaine, en étant les défenseurs de la vie, depuis sa conception jusqu'à son terme naturel. Pour tout homme, le respect de la vie est un droit et en même temps un devoir, car toute vie est un don de Dieu. Je veux, avec vous, rendre grâce au Seigneur pour tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, œuvrent au service des personnes qui souffrent. J'encourage les prêtres et les visiteurs de malades à s'engager par leur présence active et amicale au sein d'une aumônerie dans les hôpitaux ou à assurer une présence ecclésiale à domicile, pour le réconfort et le soutien spirituel des malades". Après avoir béni les malades et les membres du Centre Cardinal Léger, le Pape est rentré à la nonciature pour rencontrer les membres du Conseil spécial pour l'Afrique du Synode des évêques.
PV-CAMEROUN/MALADES/YAOUNDE VIS 20090320 (870)

jeudi 19 mars 2009

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). Le Saint-Père a:

-Accepté pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Stanislaw Padewski, OFM.Cap., à la charge pastorale du diocèse de Kharkiv-Zaporizhia (Ukraine). Lui succède son Coadjuteur, Mgr.Marian Buczek.

-Nommé Mgr.José Mazuelos Pérez, Evêque de Jerez de la Frontera (superficie: 3.928, population: 516.861, catholiques: 452,532, prêtres: 159, diacres: 16, religieux: 617), en Espagne. L'Evêque élu, né en 1960 à Osuna (Espagne) et ordonné prêtre en 1990, était jusqu'ici Délégué à la pastorale universitaire du diocèse de Séville (Espagne).
RE:NER/.../PADEWSKI:BUCZEK:MAZUELOS VIS 20090319 (90)

AFRIQUE, CONTINENT DE L'ESPERANCE


CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). A 9 h 30', le Saint-Père est arrivé au stade de Yaoundé qui porte le nom d'Amadou Ahidjo, le premier Président du Cameroun. Après un tour de piste en papamobile, il a revêtu les vêtements liturgiques pour une messe marquant la publication de l'Instrumentum Laboris du prochain Synode sur l'Afrique. Il a commencé son homélie en souhaitant "une très bonne fête à tous ceux qui, comme moi, ont reçu la grâce de porter le beau nom" de Joseph. Il "est, dans l'histoire, l'homme qui a donné à Dieu la plus grande preuve de confiance".

"Chers pères et chères mères de famille qui m'écoutez, avez-vous confiance en Dieu qui fait de vous les pères et les mères de ses enfants d'adoption ? Acceptez-vous qu'il compte sur vous pour transmettre à vos enfants les valeurs humaines et spirituelles que vous avez reçues?... Aujourd'hui où tant de personnes sans scrupule cherchent à imposer le règne de l'argent au mépris des plus démunis, il vous faut être très attentifs. L'Afrique en général, et le Cameroun, en particulier, sont en danger s'ils ne reconnaissent pas le Véritable Auteur de la Vie!... Ne vous laissez pas fasciner par de fausses gloires et de faux idéaux... Continuez à croire que...le Christ est l'unique chemin de Vie... Comme sur d'autres continents, aujourd'hui, la famille" traverse ici "une période difficile que sa fidélité à Dieu l'aidera à traverser. Certaines valeurs de la vie traditionnelle ont été bouleversées. Les rapports entre générations ont évolué de telle manière qu'ils ne favorisent plus comme avant la transmission des connaissances antiques et de la sagesse héritée des aïeux. Trop souvent, on assiste à un exode rural comparable à celui que de très nombreuses périodes humaines ont connues elles aussi. La qualité des liens familiaux s'en trouve profondément affectée. Déracinés et fragilisés, les jeunes sont souvent sans véritable travail. Ils cherchent des remèdes à leur mal de vivre dans des paradis éphémères et artificiels importés... Parfois aussi l'homme africain est contraint à fuir hors de lui-même et à abandonner tout ce qui faisait sa richesse intérieure. Confronté au phénomène d'une urbanisation galopante, il quitte sa terre, physiquement et moralement, non pas comme Abraham pour répondre à l'appel du Seigneur, mais pour une sorte d'exil intérieur qui l'écarte de son être même, de ses frères et sœurs de sang et de Dieu lui-même".

"Y a-t-il là une fatalité, une évolution inévitable? Certes non! Plus que jamais, nous devons espérer contre toute espérance... La première priorité consistera à redonner sens à l'accueil de la vie comme don de Dieu. Pour l'Ecriture comme pour la meilleure sagesse de votre continent, l'arrivée d'un enfant est une grâce, une bénédiction de Dieu. L'humanité est aujourd'hui conviée à modifier son regard: en effet, tout être humain, tout petit d'homme, aussi pauvre soit-il, est créé à l'image et à la ressemblance de Dieu... Fils et filles d'Afrique, n'ayez pas peur de croire, d'espérer et d'aimer, n'ayez pas peur de dire que Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie, et que par Lui seulement nous pouvons être sauvés... Espérant contre toute espérance, n'est-ce pas une magnifique définition du chrétien? L'Afrique est appelée à l'espérance à travers vous et en vous! Avec le Christ Jésus, qui a foulé le sol africain, l'Afrique peut devenir le continent de l'espérance! Nous sommes tous membres des peuples que Dieu a donnés comme descendance à Abraham. Chacun et chacune d'entre nous est pensé, voulu et aimé par Dieu. Chacun et chacune d'entre nous a son rôle à jouer dans le plan de Dieu, Père, Fils et Esprit Saint. Si le découragement vous envahit, pensez à la foi de Joseph. Si l'inquiétude vous prend, pensez à l'espérance de Joseph, descendant d'Abraham qui espérait contre toute espérance. Si le dégoût ou la haine vous saisit, pensez à l'amour de Joseph, qui fut le premier homme à découvrir le visage humain de Dieu, en la personne de l'Enfant conçu par l'Esprit Saint dans le sein de la Vierge Marie... Comme Joseph, ne craignez pas de prendre Marie chez vous, c'est-à-dire ne craignez pas d'aimer l'Eglise. Marie, Mère de l'Eglise, vous apprendra à suivre ses pasteurs, à aimer vos évêques...et à suivre ce qu'ils vous enseignent... Vous qui êtes mariés, regardez l'amour de Joseph pour Marie et pour Jésus. Vous qui vous préparez au mariage, respectez votre futur conjoint ou conjointe comme le fit Joseph. Vous qui vous êtes donnés à Dieu dans le célibat, repensez à l'enseignement de l'Eglise: La virginité et le célibat pour le Royaume de Dieu ne diminuent en rien la dignité du mariage. Au contraire ils la présupposent et la confirment. Le mariage et la virginité sont les deux manières d'exprimer et de vivre l'unique mystère de l'Alliance de Dieu avec son peuple". Puis le Pape a encouragé les pères de famille dont saint Joseph est le modèle: "C'est lui qui peut leur enseigner le secret de leur propre paternité, lui qui a veillé sur le Fils de l'Homme. De même, chaque père reçoit de Dieu ses enfants créés à sa ressemblance et à son image. Joseph a été l'époux de Marie". Comme lui, "chers pères de famille, respectez et aimez votre épouse, et conduisez vos enfants, avec amour et par votre présence avisée, vers Dieu où ils doivent être". Aux jeunes enfin, il a adressé ses encouragements: "Devant les difficultés de la vie, gardez courage! Votre existence a un prix infini aux yeux de Dieu". Et "aux enfants qui n'ont plus de père ou qui vivent abandonnés dans la misère de la rue, à ceux qui sont séparés violemment de leurs parents, maltraités et abusés, ou incorporés de force dans des groupes paramilitaires sévissant dans certains pays", Benoît XVI a dit: "Dieu vous aime, Il ne vous oublie pas et saint Joseph vous protège".

Après la messe, le Pape a remis l'Instrumentum Laboris aux Présidents des Conférences épiscopales africaines en disant son espoir que les prochains travaux synodaux fassent grandir l'espérance des peuples d'Afrique "et imprime à chaque Eglise locale un nouvel élan évangélique et missionnaire, au service de la réconciliation, de la justice et de la paix".
PV-CAMEROUN/MESSE:INSTRUMENTUM/YAOUNDE VIS 20090319 (1030)

INSTRUMENTUM LABORIS DU SYNODE AFRICAIN


CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). A la fin de la messe célébrée au stade Amadou Ahidjo de Yaoundé, Mgr.Nikola Eterovic, Secrétaire général du Synode des évêques a fait une brève présentation de l'Instrumentum Laboris ou document de travail du Synode africain que le Pape a remis aux présidents des Conférences épiscopales nationales et régionales du continent. Le document de la II Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des évêques qui se tiendra au Vatican du 4 au 25 octobre, compte quatre chapitres précédés d'une préface qui offre une clef christologique et pneumatologique de la lecture du texte.

Le premier chapitre décrit la situation actuelle de l'Eglise en Afrique et examine l'application de l'exhortation apostolique Ecclesia in Africa (1995), et son actualité dans le nouveau contexte social. Plusieurs points critiques dans le milieu culturel, économique et politique y sont soulignés, et quelques réflexions théologiques sur la réconciliation, la justice et la paix comme concepts de base du prochain Synode y sont exposées.

Le deuxième chapitre présente la priorité de la réconciliation, de la justice et de la paix en Afrique. La notion africaine de réconciliation est intimement liée au concept de justice et de paix avec l'intention de restaurer l'harmonie entre la personne offensée et celui qui offense et avec la société en général.

Le troisième chapitre souligne la mission de l'Eglise, famille de Dieu, qui se convertit par sa conduite en signe et instrument de réconciliation. Pour promouvoir la justice et la paix, elle s'engage dans l'évangélisation et dans la promotion humaine au service de tous à travers ses institutions éducatives, sanitaires et les programmes de développement. L'Eglise catholique est ouverte au dialogue avec les autres Eglises et communautés ecclésiales, ainsi qu'avec les religions traditionnelles africaines et avec l'islam.

Le quatrième chapitre propose une réflexion sur le témoignage de vie de tous les membres du peuple de Dieu: évêques, prêtres, consacrés, laïcs en incluant aussi toutes les structures et institutions ecclésiales. L'accent est mis sur la mission particulière des chrétiens engagés dans la société: en politique, dans les forces armées, dans l'économie, dans l'éducation, dans la santé, dans la culture, dans les moyens de communication sociale, dans les organismes internationaux.

L'Instrumentum Laboris se termine par une prière à Notre-Dame d'Afrique, pour la bonne préparation et l'issue des travaux synodaux. C'est la première fois que le Saint-Père compose une prière à cette fin.
SE/INSTRUMENTUM LABORIS AFRIQUE/ETEROVIC VIS 20090319 (410)

PRECISIONS DU P.LOMBARDI


CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). La Salle-de-Presse du Saint-Siège a diffusé hier soir le communiqué suivant relatif aux réactions suscitées par ce qu'a dit le Pape à propos du SIDA: "Le P.Federico Lombardi précise qu'il a simplement rappelé la position de l'Eglise et ses principes de lutte contre ce fléau: d'abord par l'éducation à la responsabilité sexuelle des personnes, et la réaffirmation du rôle essentiel du mariage et de la famille; ensuite par la recherche médicale et l'application de traitements efficaces qui soient à disposition du plus grand nombre possible de malades, par le biais de vastes initiatives et d'institutions médicales appropriées; enfin par une assistance pratique et morale des victimes du SIDA, qui comme toutes les personnes qui souffrent sont chers à l'Eglise. Ce sont les lignes sur lesquelles l'Eglise concentre ses efforts, qui ne considère pas qu'une plus ample diffusion du préservatif soit une solution meilleure, c'est-à-dire prévoyante et efficace pour enrayer la maladie et protéger la vie humaine".
OP/DECLARATION PAPE/LOMBARDI VIS 20090319 (170)

SAINT JOSEPH ET LE SACERDOCE


CITE DU VATICAN, 18 MAR 2009 (VIS). Benoît XVI s'est rendu dans l'après-midi en la basilique mineure Marie Reine des Apôtres pour présider les premières vêpres de la solennité de saint Joseph. Aux côtés des évêques camerounais, de prêtres, séminaristes, diacres, religieux et membres de mouvements ecclésiaux, on notait la présence de membres d'autres confessions chrétiennes.

"A la foule et à ses disciples, Jésus déclare: Vous n'avez qu'un seul Père. Il n'est en effet de paternité que celle de Dieu le Père, l'unique Créateur du monde visible et invisible. Il a cependant été donné à l'homme, créé à l'image de Dieu, de participer à l'unique paternité de Dieu. Saint Joseph illustre cela d'une façon saisissante, lui qui est père sans avoir exercé une paternité charnelle. Il n'est pas le père biologique de Jésus dont Dieu seul est le Père, et pourtant il va exercer une paternité pleine et entière. Etre père, c'est avant tout être serviteur de la vie et de la croissance. Saint Joseph a fait preuve, en ce sens, d'un grand dévouement. Pour le Christ, il a connu la persécution, l'exil et la pauvreté qui en découle... Chers frères prêtres, cette paternité, vous avez à la vivre dans le quotidien de votre ministère. En effet, comme le souligne la Constitution conciliaire Lumen Gentium, les prêtres doivent avoir, dans le Christ, un souci paternel envers ceux qu'ils ont spirituellement généré par le baptême et l'enseignement".

Le sacerdoce ministériel, a poursuivi Benoît XVI, "comporte un lien profond avec le Christ qui nous est donné dans l'Eucharistie. Que la célébration de l'Eucharistie soit vraiment le centre de votre vie sacerdotale, alors elle sera aussi le centre de votre mission ecclésiale... En célébrant ce sacrement au nom et en la personne du Seigneur, ce n'est donc pas la personne du prêtre qui doit être mise au premier plan ; celui-ci est un serviteur, un humble instrument qui renvoie au Christ lui-même s'offrant en sacrifice pour le salut du monde... Le ministère pastoral demande beaucoup de renoncements, mais il est aussi source de joie. Dans une relation confiante avec les évêques, fraternellement unis à l'ensemble du presbytérium, et soutenus par la portion du Peuple de Dieu" qui leur est confiée, les prêtres sauront "répondre avec fidélité à l'appel que le Seigneur vous a fait un jour, comme il a appelé Joseph à veiller sur Marie et sur l'Enfant-Jésus... Lorsque Marie reçoit la visite de l'ange lors de l'Annonciation, elle est déjà promise en mariage à Joseph. En s'adressant personnellement à Marie, le Seigneur associe donc déjà intimement Joseph au mystère de l'Incarnation. Celui-ci a consenti à se lier à cette histoire que Dieu avait commencé d'écrire dans le sein de son épouse. Il a alors pris chez lui Marie. Il a accueilli le mystère qui était en elle et le mystère qu'elle était elle-même. Il l'aima avec ce grand respect qui est le sceau des amours authentiques. Saint Joseph nous apprend que l'on peut aimer sans posséder". En suivant l'exemple de Joseph, chacun "peut être conduit à la guérison de ses blessures affectives à condition d'entrer dans le projet que Dieu a déjà commencé à réaliser dans les êtres qui sont auprès de lui".

Le Pape a ensuite invité les mouvements ecclésiaux à "être attentifs à ceux qui nous entourent et manifester le visage aimant de Dieu pour les plus humbles, notamment à travers l'exercice des œuvres de miséricorde, l'éducation humaine et chrétienne des jeunes, le service de la promotion de la femme et de tant d'autres manières... Par votre fidélité sans réserve à vos engagements vous êtes dans l'Eglise -a-t-il dit aux consacrés- un germe de vie qui grandit pour l'avènement du Royaume de Dieu. A tout moment, mais d'une façon particulière lorsque la fidélité est éprouvée, saint Joseph rappelle à chacun le sens et la valeur de ses engagements". Il nous invite "à prendre la mesure de toute la richesse de sa vocation et du modèle qu'il demeure pour tous ceux et toutes celles qui ont voulu vouer leur existence au Christ, dans le sacerdoce comme dans la vie consacrée ou dans divers engagements du laïcat. Joseph a en effet vécu dans le rayonnement du mystère de l'Incarnation. Non seulement dans une proximité physique, mais aussi dans l'attention du cœur. Joseph nous livre le secret d'une humanité qui vit en présence du mystère, ouverte à lui à travers les détails les plus concrets de l'existence. Chez lui, il n'y a pas de séparation entre la foi et l'action. Sa foi oriente de façon décisive ses actions. Paradoxalement, c'est en agissant, en prenant donc ses responsabilités, qu'il s'efface le mieux pour laisser à Dieu la liberté de réaliser son œuvre, sans y faire obstacle. Joseph est un homme juste... La vie de saint Joseph, vécue dans l'obéissance à la Parole, est un signe éloquent pour tous les disciples de Jésus qui aspirent à l'unité de l'Eglise. Son exemple nous incite à comprendre que c'est en se livrant pleinement à la volonté de Dieu que l'homme devient un ouvrier efficace du dessein de Dieu qui désire réunir les hommes en une seule famille, une seule assemblée, une seule Ecclesia".

Benoît XVI a conclu en s'adressant aux membres des autres confessions chrétiennes: La recherche de l'unité des disciples du Christ, leur a-t-il dit, "est pour nous un défi majeur. Elle nous conduit d'abord à nous convertir à la personne du Christ, à nous laisser toujours plus attirer par lui. C'est en lui que nous sommes appelés à nous reconnaître frères, enfants d'un même Père".
PV-CAMEROUN/VEPRES/YAOUNDE VIS 20090319 (930)

RELIGION ET RAISON


CITE DU VATICAN, 19 MAR 2009 (VIS). Ce matin à Yaoundé, en la fête de saint Joseph, patron du Saint-Père, Benoît XVI a rencontré à la nonciature apostolique les représentants de la communauté musulmane auxquels il a dit que "le Cameroun abrite des milliers de chrétiens et de musulmans qui, souvent, vivent, travaillent et accomplissent leurs pratiques religieuses dans un même voisinage. Je pense qu'un des rôles les plus importants de la religion aujourd'hui est de mettre en évidence le grand potentiel de la raison humaine qui est un don de Dieu et qui est élevé par la révélation et la foi. Croire en Dieu ne limite pas notre capacité de nous comprendre nous mêmes et de comprendre le monde mais au contraire l'élargit".

Il a ajouté que, "bien que notre esprit limité ne puisse pas atteindre directement la gloire de Dieu infinie dans cette vie, nous pouvons en avoir un aperçu dans la beauté qui nous entoure. Quand les hommes et les femmes permettent à l'ordre magnifique du monde et à la splendeur de la dignité humaine d'éclairer leurs esprits, ils découvrent alors que ce qui est raisonnable dépasse les calculs mathématiques, les déductions logiques et les démonstrations des expériences scientifiques. Le raisonnable inclut aussi la bonté et l'attraction innée d'une vie honnête et faite de principes éthiques qui se manifestent à nous à travers le langage de la création. Cette vision nous incite à chercher tout ce qui est droit et juste, à sortir de l'environnement limité de notre intérêt égoïste et à agir pour le bien des autres. Une authentique religion étend ainsi le champ de la compréhension humaine et est à la base de toute véritable culture humaine. Elle rejette toutes les formes de violence et de totalitarisme, non seulement sur les principes de la foi, mais aussi sur la base d'une juste raison. En réalité, religion et raison se renforcent l'une et l'autre dès que la religion est purifiée et structurée par la raison, et que la pleine puissance de la raison est libérée par la révélation de la foi. Benoît XVI a enfin encouragé les représentants musulmans "à faire pénétrer dans la société les valeurs qui ressortent de cette perspective et qui élèvent la culture humaine, et aussi à inviter d'autres personnes à participer à la construction d'une civilisation de l'amour. Puisse la coopération enthousiaste des musulmans, des catholiques et des autres chrétiens, au Cameroun, -a-t-il conclu- être pour les autres nations africaines un indicateur lumineux de l'énorme potentiel de l'engagement interreligieux pour la paix, la justice et le bien commun!".
PV-CAMEROUN/RENCONTRE MUSULMANS/YAOUNDE VIS 20090319 (440)

mercredi 18 mars 2009

CAMEROUN, TERRE D'ESPERANCE


CITE DU VATICAN, 17 MAR 2009 (VIS). L'avion papal a atterri vers 16 h à Yaoundé, la capitale du Cameroun, première étape du premier voyage de Benoît XVI en Afrique. Le Saint-Père a été accueilli par M.Paul Biya, Président de la République, par Mgr.Simon-Victor Tonyé Bakot, archevêque de Yaoundé et Président de la Conférence épiscopale, et le Cardinal Christian Wiyghan Tumi, Archevêque émérite de Douala. Après avoir été présenté aux autorités locales et aux diplomates en poste au Cameroun, le Pape a répondu au salut du chef de l'état:

"Je viens parmi vous comme un Pasteur...pour confirmer mes frères et sœurs dans la foi. C'est la mission que le Christ a confiée à Pierre à la dernière Cène, et c'est la mission des Successeurs de Pierre. Quand Pierre prêchait aux foules venues à Jérusalem pour la Pentecôte, il y avait, présents parmi eux, des pèlerins provenant d'Afrique. Et, aux premiers siècles du christianisme, le témoignage de nombreux grands saints de ce continent...montre la place remarquable de l'Afrique dans les Annales de l'histoire de l'Eglise. Depuis lors et jusqu'à nos jours, d'innombrables missionnaires et de nombreux martyrs ont continué de rendre témoignage au Christ dans toute l'Afrique, et aujourd'hui l'Eglise est bénie par la présence d'environ 150 millions de membres".

Puis il a dit être venu en Afrique pour célébrer avec ses peuples "la foi au Christ, qui donne la vie, qui soutient et nourrit de si nombreux fils et filles de ce grand continent!". Evoquant le prochain Synode des évêques consacré à l'Afrique, il a dit que ce moment de grâce devait constituer pour tous les catholiques africains l'occasion de relancer la mission de l'Eglise et "d'apporter l'espérance au coeur du continent, de ses peuples et des peuples du monde... Même au milieu des pires souffrances le message chrétien est porteur d'espérance... Face à la violence, à la pauvreté, à la faim, à la corruption, à l'abus de pouvoir, le chrétien ne doit pas renoncer... En Afrique aussi tant d'hommes et de femmes...tant de personnes sans toit, de veuves et d'orphelins, ...attendent encore de recevoir cette parole d'espérance et de réconfort".

"Sur un continent où jadis tant d'habitants furent déportés et réduits en esclavage, le trafic d'êtres humains, femmes et enfants en particulier, est devenu une nouvelle forme d'exploitation. En un moment difficile pour l'économie et l'alimentation, de dérèglement des systèmes et du climat, l'Afrique souffre encore plus que les autres. Un nombre croissant de ses habitants sont réduits à la famine, assaillis par la pauvreté et la maladie. Ils réclament la justice et la paix que l'Eglise leur offre... Non une nouvelle oppression politique ou économique mais la liberté des fils de Dieu. Non l'imposition de modèles sociaux ignorant le droit à la vie des non nés mais l'eau pure de l'Evangile de la vie. Non de sanglantes rivalités ethniques ou religieuses mais la paix et la joie du Royaume".

Le Saint-Père a ensuite salué la sollicitude pastorale de l'Eglise locale envers les malades et a insisté sur le fait que les malades du sida puissent recevoir au Cameroun un traitement gratuit. "L'éducation est un autre aspect essentiel du ministère de l'Eglise" a ajouté Benoît XVI, en saluant notamment l'œuvre accomplie par l'Université catholique d'Afrique centrale, qui constitue un signe de grande espérance pour l'avenir de cette région africaine.

"Le Cameroun est bien une terre d'espérance pour beaucoup... Des milliers de réfugiés, fuyant des pays dévastés par la guerre, ont été accueillis ici. C'est une terre de la vie où le gouvernement parle clairement pour la défense des droits des enfants à naître. C'est une terre de paix : à travers le dialogue qu'ils ont mené, le Cameroun et le Nigeria ont résolu leur différend concernant la péninsule de Bakassi et montré au monde ce qu'une diplomatie patiente peut produire de bon. C'est un pays...béni parce que la population y est jeune, pleine de vitalité et décidée à construire un monde plus juste et plus paisible. A juste titre, le Cameroun est décrit comme une Afrique en miniature qui abrite en son sein plus de deux cents groupes ethniques différents capables de vivre en harmonie les uns avec les autres".

Venant parmi vous aujourd'hui, a conclu Benoît XVI, "je prie pour que l'Eglise, ici et dans toute l'Afrique, puisse continuer à croître en sainteté, dans le service de la réconciliation, de la justice et de la paix". Après ce premier discours, le Pape a gagné la nonciature de Yaoundé, où il passera sa première nuit africaine.
CAMEROUN/ARRIVEE/YAOUNDE VIS 20090318 (760)

AVEC LES EVEQUES CAMEROUNAIS


CITE DU VATICAN, 18 MAR 2009 (VIS). Après la messe privée, le Pape a quitté ce matin la nonciature pour rencontrer le Président Biya. Puis il a quitté le palais de l'Unité pour l'église du Christ-Roi, où il a rencontré les 31 évêques du Cameroun. En cette année consacrée à saint Paul, leur a-t-il dit, il est opportun de rappeler l'urgence qu'il y a d'annoncer à tous l'Evangile. Et pour assumer cette mission d'évangélisation et répondre aux multiples défis du monde, il faut "une coopération effective entre les diocèses, notamment pour une meilleure répartition des prêtres dans votre pays, ne peut que favoriser les relations de solidarité fraternelle avec les Eglises diocésaines plus pauvres afin que l'annonce de l'Evangile ne souffre pas du manque de ministres". Puis il a souligné l'importance pour les évêques d'être solidement unis à leur clergé. "L'exemple et l'enseignement de l'évêque sont précieux pour que la vie spirituelle et sacramentelle occupe une place centrale dans le ministère sacerdotal. Cela aide le prêtre à vivre plus profondément sa mission de pasteur et d'homme de prière. Cette vie est une immense richesse reçue pour nous mais aussi ceux qui nous ont été confiés".

Le Pape a alors dit sa joie pour les nombreux jeunes candidats au sacerdoce, et rappelé combien il est essentiel que la vocation se fasse avec sérieux et discernement, en donnant la priorité à la sélection et à la formation des directeurs spirituels. Puis il a parlé de la vie religieuse en rappelant que depuis le début de la christianisation du pays, religieux et religieuse ont fourni une contribution fondamentale à la construction et à la vie de l'Eglise, rendant grâce à Dieu pour le développement de la vie consacrée parmi les camerounais et saluant également le travail des catéchistes qui développent l'inculturation de la foi en donnant une formation doctrinale de base. Benoît XVI a alors cité un des grands défis, celui de la famille et de ses difficultés. Il faut, a-t-il affirmé, préserver les valeurs fondamentales de la famille africaine et en favoriser l'évangélisation, favoriser la perception de la nature, de la dignité et de la mission du mariage, union indissoluble et stable.

Rappelant que "la liturgie doit occuper une place centrale dans l'expression de la foi", le Saint-Père a dit qu'il est essentiel que ses divers modes d'expression ne soient pas un obstacle à la communion avec Dieu. Et face au danger des sectes et autres mouvements ésotériques, de l'influence croissante des superstitions et du relativisme, on doit relancer la formation des jeunes et des adultes, dans le monde universitaire et intellectuel notamment. Il s'est ensuite réjoui des nombreuses associations de laïcs qui fleurissent dans les diocèses, et a encouragé la participation des associations féminines dans les différents secteurs de la mission de l'Eglise": Cela montre "une prise de conscience réelle de la dignité de la femme et de sa vocation particulière dans la communauté ecclésiale et dans la société". Quant à la mission épiscopale, elle conduit l'évêque "à être le défenseur des droits des pauvres, à susciter et à encourager l'exercice de la charité, manifestation de l'amour du Seigneur pour les petits". L'Eglise étant une véritable famille de Dieu, cela "exclut tout ethnocentrisme et tout particularisme excessif et contribue à la réconciliation et à la collaboration entre les ethnies pour le bien de tous... Aussi est-il du devoir des chrétiens, particulièrement des laïcs qui ont des responsabilités sociales, économiques, politiques, de se laisser guider par la doctrine sociale de l'Eglise, afin de contribuer à l'édification d'un monde plus juste où chacun pourra vivre dans la dignité".
PV-CAMEROUN/RENCONTRE EVEQUES/YAOUNDE VIS 20090318 (610)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 18 MAR 2009 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Jan Romeo Pawlowski, Nonce apostolique au Congo et au Gabon, l'élevant à la dignité archiépiscopale. L'Evêque élu, né en 1960 à Biskupiec (Pologne) et ordonné prêtre en 1985, était jusqu'ici Conseiller de nonciature en service près la Secrétairerie d'Etat.
NN/.../PAWLOWSKI VIS 20090318 (60)

DIALOGUE AVEC LES JOURNALISTES


CITE DU VATICAN, 17 MAR 2009 (VIS). Pendant le voyage de Rome à Yaoundé Benoît XVI s'est entretenu avec la presse qui l'accompagne, et répondu à quelques questions de journalistes:

Après surtout votre lettre explicative aux évêques, nombre de journaux ont parlé de la solitude du Pape. Vous sentez-vous seul?: "A dire vrai, j'ai envie de rire quand on fait état de ce mythe. Je ne me sens pas du tout seul. Je reçois chaque jour la visite de mes collaborateurs les plus proches, à commencer par le Secrétaire d'Etat... Il s'agit d'un entourage d'amis et d'une belle collaboration entre évêques et autres collaborateurs, ce dont je me réjouis".

A propos de l'impact de la crise mondiale sur l'économie des pays pauvres, et de la perspective d'une prochaine encyclique sur le sujet, le Saint-Père a répondu: "Un élément fondamental de la crise est le manque d'éthique des structures économiques. L'éthique ne doit pas être étrangère à l'économie mais en son sein car elle ne peut fonctionner si elle ne prend pas compte de la dimension éthique". Revenant sur une encyclique consacrée ai social, il a dit: "J'étais sur le point de la publier lorsqu'a éclaté la crise et on a retenu nécessaire de revoir le document pour mieux l'adapter dans le contexte des compétences de l'Eglise, de la doctrine sociale... J'espère qu'ainsi l'encyclique pourra être un outil meilleur pour aider à surmonter la crise".

Puis le Saint-Père a répondu à une question relative à la spécificité du message catholique en Afrique face à la pression des sectes: "Nous n'annonçons pas un Evangile du succès mais le réalisme chrétien, non des miracles comme le font certains mais la sobriété de la vie chrétienne. Nous sommes convaincus que c'est cette sobriété et ce réalisme qu'a annoncé Dieu fait homme, un Dieu profondément humain qui souffre avec l'homme et donne un sens à ses souffrances, qui dévoile un horizon plus vaste et à venir. Nous savons que les sectes ne sont pas stables et que si, dans un premier temps, elles promettent la prospérité ou cures miraculeuses, la vie demeure ce qu'elle est, difficile. Seul un Dieu humain qui partage les souffrances des hommes est convainquant. Plus vrai il est d'une grande aide dans la vie".

A propos ensuite du SIDA, et de la position de l'Eglise qui est considérée peu réaliste et peu efficace par certains, le Pape a dit que "dans la lutte contre le SIDA l'Eglise catholique et ses mouvements sont précisément les plus présentes... On ne saurait le vaincre par de simples slogans. Si on veut aider les africains, ce ne sera pas par une distribution de préservatifs qui, au contraire, risque d'accroître le problème. Il n'y a de solution que dans un double engagement, l'humanisation de la sexualité qui implique un renouveau spirituel et moral portant à un nouveau comportement, et ensuite une solide amitié envers surtout ceux qui souffrent. Cette disponibilité implique sacrifices et renonciations personnelles".
PV-CAMEROUN/PRESSE AVION/... VIS 20090318 (500)

mardi 17 mars 2009

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 17 MAR 2009 (VIS). Le Saint-Père a confirmé la nomination de Mgr.Wasyl Ihor Medwit, OSBM, comme Auxiliaire de l'exarchat archiépiscopal de Donetsk-Kharkiv (Ukraine). Il était jusqu'ici Evêque de la curie achiépiscopale majeure de Kiev.
NA/.../MEDWIT VIS 20090317 (50)

BENOIT XVI ARRIVE AU CAMEROUN


CITE DU VATICAN, 17 MAR 2009 (VIS). L'avion de Benoît XVI, qui a quitté Rome vers 10 h 15', est attendu vers 16 h à Yaoundé, la capitale du Cameroun, première étape de son premier voyage apostolique en Afrique (le onzième hors d'Italie). La seconde étape, du 20 au 22 mars, sera consacrée à l'Angola et à sa capitale Luanda. Le Saint-Père sera accueilli sur l'aéroport de Yaoundé par M.Paul Biya, Président de la République, par Mgr.Simon-Victor Tonyé Bakot, archevêque de Yaoundé et Président de la Conférence épiscopale, et le Cardinal Christian Wiyghan Tumi, Archevêque émérite de Douala. Les autorités présentes seront accompagnées du Corps Diplomatique, d'une délégation de fidèles et d'un choeur. Après un échange de discours, le Pape gagnera par la route la nonciature apostolique où il passera la nuit. Demain matin, il y célébrera une messe privée, puis gagnera le palais présidentiel pour une visite officielle, avant de rencontrer en l'église du Christ-Roi l'épiscopat camerounais.
PV-CAMEROUN/.../YAOUNDE VIS 20090317 (170)

lundi 16 mars 2009

PASTORALE UNIVERSITAIRE


CITE DU VATICAN, 15 MAR 2009 (VIS). Après l'angélus, Benoît XVI a signalé que le jubilé paulinien des étudiants venait de se clore par une messe à St.Paul-hors-les-murs. Ce jubilé avait été organisé par la Congrégation pour l'éducation catholique, le Conseil pontifical pour la culture et le Vicariat de Rome autour du thème: "Je vous annonce celui que vous adorez sans le connaître. L'Evangile et la culture pour un nouvel humanisme". S'adressant aux professeurs et responsables de la pastorale universitaire ayant pris part au forum international des universités (Rome 12 - 15 mars), le Pape a souligné combien cette manifestation représentait une importante étape du dialogue fructueux entre Eglise et monde universitaire. Il a dit son voeu de voir la pastorale universitaire se développer dans les Eglises particulières qui, au-delà de la formation des jeunes, élabore une culture inspirée par l'Evangile, assurant de sa prière les étudiants catholiques du monde entier.
ANG/JUBILE PAULINIEN ETUDIANTS/... VIS 20090316 (160)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 16 MAR 2009 (VIS). Hier le Saint-Père a reçu le Cardinal Joachim Meisner, Archevêque de Cologne (Allemagne).

Avant-hier, samedi 14 mars, il avait successivement reçu:

-M.Edward Fenech Adami, Président de Malte, son épouse et leur suite.

-Onze prélats de la Conférence épiscopale argentine en visite Ad Limina:

-Le Cardinal Jorge Mario Bergoglio, SJ, Archevêque de Buenos Aires

-Mgr.Agustín Roberto Radrizzani, SDB, Archevêque de Mercedes-Luján.

-Mgr.Virginio Domingo Bressanelli, SCI, Evêque de Comodoro Rivadavia.

-Mgr.Esteban María Laxague, SDB, Evêque de Viedma.

-Mgr.Fernando Carlos Maletti, Evêque de San Carlos de Bariloche.

-Mgr.Marcelo Angiolo Melani, SDB, Evêque de Neuquén.

-Mgr.Néstor Hugo Navarro, Evêque d'Alto Valle del Río Negro, accompagné de son prédécesseur, Mgr.José Pedro Pozzi, SDB.

-Mgr.Juan Carlos Romanin, SDB, Evêque de Río Gallegos.

-Mgr.Jean-Abdo Arbach, BC, Exarque apostolique des melkites.

-Mgr.Vartan Waldir Boghossian, SDB, Evêque arménien de Buenos Aires et Exarque apostolique des arméniens d'Amérique latine et Mexique.

-Le Cardinal Giovanni Battista Re, Préfet de la Congrégation pour les évêques.
AP:AL/.../... VIS 20090316 (160)

AU SERVICE DE L'UNITE DE L'EGLISE


CITE DU VATICAN, 14 MAR 2009 (VIS). Benoît XVI a reçu un premier groupe de prélats de la Conférence épiscopale argentine au terme de leur visite Ad Limina qui représente, a-t-il dit, "un moment significatif dans la vie de tous ceux qui se voient confier la charge pastorale d'une partie du peuple de Dieu, et qui démontrent et renforcent leur communion avec le Pape... Le ministère épiscopale est au service de l'unité et de la communion du Corps mystique du Christ" et "l'évêque qui est le principe et fondement visible d'unité dans son Eglise particulière, est appelé à donner de l'élan et à défendre l'intégrité de la foi et la discipline commune à toute l'Eglise en enseignant aussi aux fidèles à aimer tous leurs frères".

Le Saint-Père a dit sa reconnaissance aux évêques argentins pour "leur ferme volonté de maintenir et garantir l'unité "tant dans la Conférence épiscopale que dans les communautés diocésaines. Grâce à cette collégialité affective et effective aucun évêque n'est seul parce qu'il est toujours étroitement uni au Christ, Bon Pasteur, et aussi, en vertu de son ordination épiscopale et de la communion hiérarchique, à ses frères dans l'épiscopat et à celui que le Seigneur a élu comme successeur de Pierre". Il a ensuite souligné que cet esprit de communion "a une place privilégiée, appliqué dans les relations de l'Evêque avec ses prêtres", et a invité les prélats "à renforcer la charité et la prudence" au moment de "corriger les enseignements, attitudes ou comportements qui sont indignes de la condition sacerdotale" de leurs plus étroits collaborateurs et qui "peuvent, de plus, nuire et brouiller la foi et la vie chrétienne des fidèles".

"Le rôle fondamental des prêtres -a-t-il observé- doit vous inciter à un plus grand effort pour encourager les vocations sacerdotales. A cet égard, il devient opportun de mettre en place une pastorale matrimoniale et familiale plus incisive qui tienne compte de la vocation du chrétien, ainsi qu'une pastorale des jeunes plus audacieuse qui aide les jeunes à répondre avec générosité à l'appel de Dieu... Quant aux fidèles, en vertu de leur baptême, ils sont appelés à coopérer à l'édification du Corps du Christ. Il faut, pour cela, les inciter à avoir une expérience plus vivante de Jésus-Christ et du mystère de son amour. Le lien permanent avec le Seigneur par une intense vie de prière et une formation spirituelle et doctrinale adéquate, augmentera chez tous les chrétiens le désir de croire et de célébrer leur foi et leur joie d'appartenir à l'Eglise, et leur donnera l'élan nécessaire pour participer activement à la mission de proclamer la Bonne Nouvelle à tous les hommes".
AL/.../ARGENTINE VIS 20090316 (450)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX


CITE DU VATICAN, 14 MAR 2009 (VIS). Le Saint-Père a:

-Erigé la prélature territoriale d'Esquel (Argentine), avec territoire démembré du diocèse de Comodoro-Rivadavia, la rendant suffragante de l'Eglise métropolitaine de Bahía Blanca.

-Nommé le P.José Slaby, CSSR, premier Prélat d'Esquel (superficie: 78.074, population: 68.609, catholiques: 56.440, prêtres: 14), en Argentine. L'Evêque élu, né en 1958 à Zeleznikowa (Pologne), a prononcé ses voeux religieux en 1983 et a été ordonné prêtre en 1984. Il était jusqu'ici curé et supérieur d'Esquel.

-Nommé Mgr.Luigi Bonazzi, Nonce apostolique en Lituanie et en Estonie, jusqu'ici Nonce à Cuba.

-Nommé le Cardinal Joseph Zen Ze-kiun, SDB, Evêque de Hong Kong, son Envoyé spécial à la commémoration du voyage pastoral (1984) de Jean-Paul II en Thaïlande (Bangkok. 10 - 11 mai).

-Nommé le Cardinal José Saraiva Martins, CMF, son Envoyé spécial au cinquantième anniversaire du sanctuaire du Christ-Roi d'Almada (Portugal, 17 mai).
ECE:NER:NN:NA/.../... VIS 20090316 (150)

AFRIQUE ET EVANGILE


CITE DU VATICAN, 15 MAR 2009 (VIS). Lors de l'angélus du troisième dimanche de Carême, Benoît XVI a évoqué son imminent voyage en Afrique. Le Pape, qui s rendra du 17 au 23 mars au Cameroun et en Angola, a expliqué aux fidèles réunis Place-St.Pierre que dans le premier de ces pays, il remettra l'Instrumentum Laboris de la deuxième assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des évêques qui aura lieu en octobre. Il poursuivra son voyage en Angola, "un pays qui après une longue guerre interne, a retrouvé la paix et qui est appelé aujourd'hui à se reconstruire dans la justice. Par cette visite -a-t-il dit- je souhaite embrasser dans sa totalité tout le continent africain: ses milles différences et son âme profondément religieuse, ses cultures antiques et son fatigant chemin de développement et de réconciliation, ses graves problèmes, ses blessures douloureuses et ses énormes potentialités et espérances. J'entends confirmer dans leur foi les catholiques, encourager les chrétiens dans leur engagement œcuménique, porter à tous le message de paix confiée à l'Eglise par le Seigneur ressuscité".

"Je pars pour l'Afrique conscient de ne rien avoir d'autre à proposer et à donner à ceux que je rencontrerai que le Christ et la Bonne Nouvelle de sa Croix, mystère d'amour suprême, d'amour divin qui gagne toute résistance humaine et rend ainsi possible le pardon et l'amour des ennemis. Voilà la grâce de l'Evangile capable de transformer le monde. Voilà la grâce qui peut aussi renouveler l'Afrique pour qu'elle génère une irrésistible force de paix et de réconciliation profonde et radicale. L'Eglise ne poursuit donc pas d'objectifs économiques, sociaux ou politiques. L'Eglise annonce le Christ, certaine que l'Evangile peut toucher tous les cœurs et les transformer, renouvelant de l'intérieur de cette façon les personnes et les sociétés". Il a conclu en confiant à saint Joseph, qui prit la fuite avec Marie en Egypte, en Afrique, pour sauver Jésus, toutes les populations du continent "avec les défis qui les attendent et les espérances qui les animent...en particulier les victimes de la faim, de maladies, d'injustices, de conflits fratricides et de toute forme de violence qui, malheureusement, continuent de toucher adultes et enfants, sans épargner non plus les missionnaires, prêtres, religieux, religieuses et volontaires".
ANG/AFRIQUE/... VIS 20090316 (380)

EDUCATEURS DES CONSCIENCES


CITE DU VATICAN, 14 MAR 2009 (VIS). Le Cardinal James Francis Stafford, Grand Pénitencier, a lu hier soir un message du Pape adressé aux participants au cours sur le for interne qui se tient cette semaine à Rome, et dans lequel il affirme que "former correctement la conscience des croyants est une des priorités pastorales parce que...lorsque l'on perd le sens du péché, malheureusement augmente la culpabilité que l'on cherche à l'éliminer par d'insuffisants remèdes palliatifs". Il existe, ajoute Benoît XVI, des moyens pour former les consciences, tels "la catéchèse, la prédication, l'homélie, la direction spirituelle, le sacrement de la réconciliation et la célébration de l'Eucharistie... Une bonne catéchèse...encourage les consciences à mieux percevoir le sens du péché aujourd'hui en partie éteint ou, pire, masqué par une façon de penser et de vivre 'Etsi Deus Non Daretur'...marquant un relativisme fermé au vrai sens de la vie".

"La catéchèse doit être liée à une bonne utilisation de la prédication". Ainsi, l'homélie "est sans doute la forme de prédication la plus répandue par laquelle on éduque chaque dimanche la conscience de millions de fidèles. Au cours du dernier synode des évêques justement consacré à la Parole de Dieu dans l'Eglise, différents Pères synodaux ont opportunément insisté sur la valeur et l'importance d'adapter l'homélie aux mentalités contemporaines". Le Saint-Père rappelle ensuite que "la direction spirituelle contribue aussi à former la conscience. Aujourd'hui plus qu'hier, nous avons besoin de guides spirituels sages et saints: un important service ecclésial pour lequel une vitalité intérieure est nécessaire et qu'il faut implorer comme un don de l'Esprit Saint par une prière intense et longue et une préparation spécifique soigneusement acquise. Chaque prêtre, ensuite, est appelé à administrer la miséricorde divine par le sacrement de la pénitence par lequel il remet les péchés au nom du Christ et aide le pénitent à parcourir le chemin exigeant de la sainteté avec une conscience droite et informée. En vue d'accomplir cet indispensable ministère, chaque prêtre doit alimenter sa vie spirituelle et se mettre à jour en permanence d'un point de vue théologique et pastoral".

Le Pape souligne également que "la conscience du croyant s'affine toujours plus grâce à une participation dévote et consciente à la messe, sacrifice du Christ pour la rémission des péchés". A la fin de son message, il demande aux participants de "maintenir toujours vivante en eux-mêmes leur conscience d'être de dignes ministres de la miséricorde divine et des éducateurs responsables des consciences. Inspirez-vous de l'exemple des saints confesseurs et des guides spirituels parmi lesquels j'aimerais particulièrement évoquer le saint curé d'Ars et saint Jean-Marie Vianney dont nous commémorons cette année le 150 anniversaire de sa mort".
MESS/FOR INTERNE/PENT VIS 20090316 (450)

SITE WEB DU SAINT-SIEGE


CITE DU VATICAN, 16 MAR 2009 (VIS). Jeudi prochain, fête de saint Joseph, patron de l'Eglise universelle, le site web du Saint-Siège ouvrira une section en langue chinoise ( www.vatican.va ). Ce sera la huitième, après l'italien, l'anglais, le français, l'espagnol, l'allemand, le portugais et le latin. Les usagers trouveront la documentation présentée soit en caractères chinois traditionnels soit en caractères simplifiés.
OP/CHINOIS/WEB SAINT-SIEGE VIS 20090316 (70)

SAINT JEAN-MARIE VIANNEY


CITE DU VATICAN, 16 MAR 2009 (VIS). "Fidélité du Christ, fidélité du prêtre" est le thème de l'année sacerdotale annoncée par le Pape, qui l'ouvrira le 19 juin par des vêpres en la Basilique vaticane, où seront exposées les reliques du Curé d'Ars amenée par Mgr.Guy Bagnard, Evêque d'Ars et Belley. Elle s'achèvera le 19 juin 2010 par une rencontre sacerdotale mondiale, Place-St.Pierre. Au cours de cette année, Benoît XVI proclamera saint Jean-Marie patron de tous les prêtres (patron des curés depuis 1925). Suivra la publication d'un directoire pour les confesseurs et directeurs spirituels, avec un recueil des écrits du Pape sur la vie et la mission sacerdotale aujourd'hui. En accord avec les évêques diocésains et les supérieurs religieux, la Congrégation pour le clergé coordonnera les initiatives spirituelles et pastorales qui montreront l'importance de la mission sacerdotale dans l'Eglise et dans la société, comme la nécessité d'accroître la formation permanente du clergé et des séminaristes.
OP/ANNEE SACERDOTALE/... VIS 20090316 (160)

ANNEE SPECIALE SACERDOTALE


CITE DU VATICAN, 16 MAR 2009 (VIS). Le Saint-Père a reçu la Congrégation pour le clergé, qui vient de tenir son assemblée annuelle consacrée à l'identité missionnaire du clergé, qui est l'une de ses trois fonctions. Cette dimension missionnaire du prêtre dans l'Eglise, a-t-il dit,"découle de sa configuration sacramentelle au Christ Chef" qui suppose "une adhésion cordiale et totale à ce que la tradition ecclésiale considère comme l' Apostolica Vivendi Forma..., la participation à ce nouveau style de vie inauguré par Jésus et fait leur par les apôtres". Il a ensuite souligné "la tendance à la perfection morale qui doit habiter tout cœur authentiquement sacerdotal". Ainsi, "pour favoriser cette tension des prêtres vers la perfection spirituelle dont dépend surtout l'efficacité de leur ministère, j'ai décidé de mettre en place une année sacerdotale spéciale du 19 juin 2009 (Sacré Cœur de Jésus et Journée pour la sanctification sacerdotale) au 19 juin 2010". Cette année "rappellera le 150 anniversaire de la mort du saint Curé d'Ars, Jean-Marie Vianney, vrai exemple de pasteur au service du troupeau du Christ... La dimension ecclésiale, hiérarchique et doctrinale et de communion du prêtre...est absolument indispensable à toute mission authentique et en garantit l'efficacité spirituelle".

Puis le Pape a expliqué que "la mission est ecclésiale parce que personne n'annonce ou ne porte soi même... mais porte un autre, Dieu lui-même, au monde. Dieu est la seule richesse, en définitive, que les hommes désirent trouver dans un prêtre. La mission se déroule dans une unité et une communion qui, seulement secondairement, comporte des aspects relevant de sa visibilité sociale... Les dimensions hiérarchiques et doctrinales suggèrent de rappeler l'importance de la discipline (ce terme est lié à celui de disciple) ecclésiastique et de la formation doctrinale, et non seulement théologique, initiale et permanente". Benoît XVI a souligné la nécessité de "prendre soin de la formation des candidats au ministère sacerdotal...développée en communion avec une Tradition Ecclésiale ininterrompue, sans coupure ni tentation de discontinuité. Il est donc important d'encourager les prêtres, surtout parmi les nouvelles générations, à une correcte réception des textes du Concile œcuménique Vatican II, interprétés à la lumière de tout le bagage doctrinal de l'Eglise. La centralité du Christ comporte une juste valorisation du sacerdoce ministériel, sans lequel il n'y aurait ni l'Eucharistie, ni même la mission et la même Eglise. Il faut donc être attentifs à ce que les nouvelles structures pastorales ne soient pas pensées pour une époque où il faudrait se passer du ministère ordonné, en partant d'une interprétation erronée de la promotion des laïcs. Dans ce cas, on favoriserait une ultérieure dilution du sacerdoce ministériel".
AC/MISSION PRETRE/CPC VIS 20090316 (440)

vendredi 13 mars 2009

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 13 MAR 2009 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-Douze prélats de la Conférence épiscopale argentine en visite Ad Limina:

-Le Cardinal Jorge Mario Bergoglio, SJ, Archevêque de Buenos Aires, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Joaquín Mariano Sucunza, Mgr.Eduardo Horacio García, Mgr.Raúl Martín, Mgr.Oscar Vicente Ojea et Mgr.Enrique Eguía Seguí.

-Mgr.Fernando María Bargalló, Evêque de Merlo-Moreno.

-Mgr.Luis Guillermo Eichhorn, Evêque de Morón.

-Mgr.Sergio Alfredo Fenoy, Evêque de San Miguel.

-Mgr.Rubén Oscar Frassia, Evêque de Avellaneda-Lanús.

-Mgr.Guillermo Rodríguez-Melgarejo, Evêque de San Martín.

-Mgr.Oscar Domingo Sarlinga, Evêque de Zárate-Campana.

-Mgr.Robert Zollitsch, Archevêque de Freiburg im Breisgau et Président de la Conférence épiscopale allemande.

En fin d'après-midi, il devrait recevoir dix prélats de la Conférence épiscopale argentine en visite Ad Limina:

-Mgr.José María Arancedo, Archevêque de Santa Fe de la Vera Cruz.

-Mgr.Mario Luis Bautista Maulión, Archevêque de Paraná, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.César Daniel Fernández.

-Mgr.Luis Armando Collazuol, Evêque de Concordia.

-Mgr.Jorge Eduardo Lozano, Evêque de Gualeguaychú.

-Mgr.Martín de Elizalde, OSB, Evêque de Nueve de Julio.

-Mgr.Eduardo Eliseo Martín, Evêque de Villa de la Concepción del Río Cuarto.

-Mgr.José Vicente Conejero Gallego, Evêque de Formosa.

-Mgr.Roberto Rodríguez, Evêque de La Rioja.

-Mgr.Pedro Candia, Administrateur de l'Ordinariat militaire.

-Mgr.Luis Francisco Ladaria Ferrer, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
AL:AP/.../... VIS 20090313 (220)

ADORATION EUCHARISTIQUE


CITE DU VATICAN, 13 MAR 2009 (VIS). Le Pape a reçu ce midi l'Assemblée plénière de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, qui s'est intéressée à l'adoration eucharistique. Cette réflexion collégiale, a-t-il dit, "permettra d'identifier, dans les limites de compétence du dicastère, les solutions liturgiques et pastorales que l'Eglise peut développer pour promouvoir la foi dans la Présence Réelle...et garantir sa dimension d'adoration à l'Eucharistie... La doctrine de la transsubstantiation des espèces et la Présence Réelle, qui sont déjà d'évidences vérités de foi dans l'Evangile, ont été confirmées par les Pères de l'Eglise".

Rappelant ensuite que "l'adoration eucharistique doit conduire à être en union avec le Christ vivant puis avec son corps mystique", Benoît XVI a répété ce qu'il disait lors de la Journée mondiale de la jeunesse 2005: "Dieu n'est pas seulement devant nous comme un être totalement différent. Il est en nous et nous en lui. Sa dynamique, qui nous pénètre, entend se propager aux autres et s'étendre au monde, afin que son amour devienne effectivement la mesure dominatrice de l'humanité entière". Dans cette perspective, a ajouté le Pape, "je rappelais aux jeunes que l'on vit dans l'Eucharistie la transformation fondamentale de la violence en amour, de la mort en vie, ce qui entraîne toutes les autres transformations".

Puis le Saint-Père a souligné l'importance d'un renouveau de l'adoration eucharistique, qui "sera possible par le biais d'une meilleure connaissance du mystère eucharistique, en fidélité à la Tradition et à l'amélioration de la pratique liturgique des communautés". Il a salué l'intérêt porté par l'assemblée sur la formation des baptisés, "avec une attention particulière pour les séminaristes, de manière à ce que grandisse en eux un authentique esprit d'adoration eucharistique... En revalorisant trois pratiques pénitentielles de la tradition biblique et chrétienne, la prière, l'aumône et le jeûne, nous nous encouragerons les uns les autres à redécouvrir et vivre le jeûne comme une préparation à l'Eucharistie, comme une arme spirituelle contre notre égoïsme, et pas simplement comme un exercice d'ascèse".
AC/ADORATION EUCHARISTIQUE/... VIS 20090313 (340)

jeudi 12 mars 2009

POUR LA PAIX EN TERRE SAINTE


CITE DU VATICAN, 12 MAR 2009 (VIS). Benoît XVI a reçu ce midi une délégation du Grand Rabbinat d'Israël, accompagné de membres de la Commission pontificale pour les relations avec l'hébraïsme. Il a tenu à souligner l'importance du dialogue, "fruit de la visite historique de Jean-Paul II en Terre Sainte de mars 2000". Puis il a rappelé qu'en sept ans, au delà du renforcement des rapports amicaux entre les deux parties, "la réflexion sur des sujets importants relevant des traditions juive et chrétienne s'est accrue". Au cours de sept réunions, à Rome ou à Jérusalem, le Grand Rabbinat et la Commission pontificale "ont traité de la sacralité de la vie, de la valeur de la famille, de justice sociale et d'éthique, de la place centrale de la Parole exprimées par l'Ecriture, de l'importance de l'éducation pour la société, des relations entre autorité religieuse et civile, de la liberté de religion et de conscience". Il a dit que son prochain voyage en Terre Sainte, en mai, lui permettra notamment de prier en faveur de l'unité et de la paix dans cette région comme pour la famille humaine toute entière. Benoît XVI a dit enfin son voeu de voir ce pèlerinage "aider à approfondir le dialogue entre l'Eglise et le peuple juif, pour que tous, juifs, chrétiens et musulmans vivent en harmonie en Terre Sainte.
AC/TERRE SAINTE/RABBINAT ISRAEL VIS 20090312 (240)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX


CITE DU VATICAN, 12 MAR 2009 (VIS). Le Saint-Père a nommé le P.Salvador Rangel Mendoza, OFM, Evêque de Huejutla (superficie: 6.014, population: 530.000, catholiques: 502.000, prêtres: 95, religieux: 63), au Mexique. L'Evêque élu, né en 1946 à Tepalcatepec (Mexique), a prononcé ses voeux religieux en 1973 et a été ordonné prêtre en 1974. Jusqu'ici Vicaire épiscopal du diocèse de Morelia (Mexique), il succède à Mgr.Salvador Martínez Pérez, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.
NER:RE/.../RANGEL:MARTINEZ VIS 20090312 (90)

LETTRE SUR LA LEVEE DES 4 EXCOMMUNICATIONS


CITE DU VATICAN, 12 MAR 2009 (VIS). Aujourd'hui a été rendue publique la Lettre de Benoît XVI à l'épiscopat catholique au sujet de la levée de l'excommunication des évêques consacrés par Mgr.Lefebvre. En voici la version française:

"Chers frères dans l'épiscopat. La levée de l'excommunication des quatre évêques, consacrés en 1988 par Mgr.Lefebvre sans mandat du Saint-Siège, a suscité, pour de multiples raisons, au sein et en dehors de l'Eglise catholique une discussion d'une véhémence telle qu'on n'en avait plus connue depuis très longtemps. Cet événement, survenu à l'improviste et difficile à situer positivement dans les questions et dans les tâches de l'Eglise d'aujourd'hui, a laissé perplexes de nombreux évêques. Même si beaucoup d'évêques et de fidèles étaient disposés, à priori, à considérer positivement la disposition du Pape à la réconciliation, néanmoins la question de l'opportunité d'un tel geste face aux vraies urgences d'une vie de foi à notre époque s'y opposait. Inversement, certains groupes accusaient ouvertement le Pape de vouloir revenir en arrière, au temps d'avant le Concile Vatican II: d'où le déchaînement d'un flot de protestations, dont l'amertume révélait des blessures remontant au-delà de l'instant présent. C'est pourquoi je suis amené à vous fournir quelques éclaircissements, qui doivent aider à comprendre les intentions qui m'ont guidé moi-même ainsi que les organes compétents du Saint-Siège à faire ce pas. J'espère contribuer ainsi à la paix dans l'Eglise.

Le fait que le cas Williamson se soit superposé à la levée de l'excommunication a été pour moi un incident fâcheux imprévisible. Le geste discret de miséricorde envers quatre évêques, ordonnés validement mais non légitimement, est apparu tout à coup comme totalement différent: comme le démenti de la réconciliation entre chrétiens et juifs, et donc comme la révocation de ce que le Concile avait clarifié en cette matière pour le cheminement de l'Eglise. Une invitation à la réconciliation avec un groupe ecclésial impliqué dans un processus de séparation se transforma ainsi en son contraire : un apparent retour en arrière par rapport à tous les pas de réconciliation entre chrétiens et juifs faits à partir du Concile, pas dont le partage et la promotion avaient été dès le début un objectif de mon travail théologique personnel. Que cette superposition de deux processus opposés soit advenue et qu'elle ait troublé un moment la paix entre chrétiens et juifs ainsi que la paix à l'intérieur de l'Eglise, est une chose que je ne peux que déplorer profondément. Il m'a été dit que suivre avec attention les informations auxquelles on peut accéder par internet aurait permis d'avoir rapidement connaissance du problème. J'en tire la leçon qu'à l'avenir au Saint-Siège nous devrons prêter davantage attention à cette source d'informations. J'ai été peiné du fait que même des catholiques, qui au fond auraient pu mieux savoir ce qu'il en était, aient pensé devoir m'offenser avec une hostilité prête à se manifester. C'est justement pour cela que je remercie d'autant plus les amis juifs qui ont aidé à dissiper rapidement le malentendu et à rétablir l'atmosphère d'amitié et de confiance, qui -comme du temps de Jean-Paul II- comme aussi durant toute la période de mon pontificat a existé et, grâce à Dieu, continue à exister.

Une autre erreur, qui m'attriste sincèrement, réside dans le fait que la portée et les limites de la mesure du 21 janvier 2009 n'ont pas été commentées de façon suffisamment claire au moment de sa publication. L'excommunication touche des personnes, non des institutions. Une ordination épiscopale sans le mandat pontifical signifie le danger d'un schisme, parce qu'elle remet en question l'unité du collège épiscopal avec le Pape. C'est pourquoi l'Eglise doit réagir par la punition la plus dure, l'excommunication, dans le but d'appeler les personnes punies de cette façon au repentir et au retour à l'unité. Vingt ans après les ordinations, cet objectif n'a malheureusement pas encore été atteint. La levée de l'excommunication vise le même but auquel sert la punition: inviter encore une fois les quatre évêques au retour. Ce geste était possible une fois que les intéressés avaient exprimé leur reconnaissance de principe du Pape et de son autorité, bien qu'avec des réserves en matière d'obéissance à son autorité doctrinale et à celle du Concile. Je reviens par là à la distinction entre personne et institution. La levée de l'excommunication était une mesure dans le domaine de la discipline ecclésiastique: les personnes étaient libérées du poids de conscience que constitue la punition ecclésiastique la plus grave. Il faut distinguer ce niveau disciplinaire du domaine doctrinal. Le fait que la Fraternité St-Pie X n'ait pas de statut canonique dans l'Eglise, ne se base pas en fin de comptes sur des raisons disciplinaires mais doctrinales. Tant que la Fraternité n'a pas une position canonique dans l'Eglise, ses ministres non plus n'exercent pas de ministères légitimes dans l'Eglise. Il faut ensuite distinguer entre le niveau disciplinaire, qui concerne les personnes en tant que telles, et le niveau doctrinal où sont en question le ministère et l'institution. Pour le préciser encore une fois : tant que les questions concernant la doctrine ne sont pas éclaircies, la Fraternité n'a aucun statut canonique dans l'Eglise, et ses ministres -même s'ils ont été libérés de la sanction ecclésiastique- n'exercent de façon légitime aucun ministère dans l'Eglise.

A la lumière de cette situation, j'ai l'intention de rattacher à l'avenir la Commission pontificale Ecclesia Dei -institution compétente, depuis 1988, pour les communautés et les personnes qui, provenant de la Fraternité St-Pie X ou de regroupements semblables, veulent revenir à la pleine communion avec le Pape- à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il devient clair ainsi que les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinale et regardent surtout l'acceptation du Concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des Papes. Les organismes collégiaux avec lesquels la Congrégation étudie les questions qui se présentent (spécialement la réunion habituelle des Cardinaux le mercredi et l'Assemblé plénière annuelle ou biennale) garantissent l'engagement des Préfets des diverses Congrégations romaines et des représentants de l'épiscopat mondial dans les décisions à prendre. On ne peut geler l'autorité magistérielle de l'Eglise à l'année 1962. Ceci doit être bien clair pour la Fraternité. Cependant, à certains de ceux qui se proclament comme de grands défenseurs du Concile, il doit aussi être rappelé que Vatican II renferme l'entière histoire doctrinale de l'Eglise. Celui qui veut obéir au Concile, doit accepter la foi professée au cours des siècles et il ne peut couper les racines dont l'arbre vit.

J'espère avoir ainsi éclairci la signification positive ainsi que les limites de la mesure du 21 janvier 2009. Cependant demeure à présent la question: cette mesure était-elle nécessaire? Constituait-elle vraiment une priorité? N'y a-t-il pas des choses beaucoup plus importantes? Il y a certainement des choses plus importantes et plus urgentes. Je pense avoir souligné les priorités de mon pontificat dans les discours que j'ai prononcés à son début. Ce que j'ai dit alors demeure de façon inaltérée ma ligne directive. La première priorité pour le Successeur de Pierre a été fixée sans équivoque par le Seigneur au Cénacle: Toi…affermis tes frères. Pierre lui-même a formulé de façon nouvelle cette priorité dans sa première Epître: Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l'espérance qui est en vous. A notre époque où dans de vastes régions de la terre la foi risque de s'éteindre comme une flamme qui ne trouve plus à s'alimenter, la priorité qui prédomine est de rendre Dieu présent dans ce monde et d'ouvrir aux hommes l'accès à Dieu. Non pas à un dieu quelconque, mais à ce Dieu qui a parlé sur le Sinaï; à ce Dieu dont nous reconnaissons le visage dans l'amour poussé jusqu'au bout, en Jésus-Christ crucifié et ressuscité. En ce moment de notre histoire, le vrai problème est que Dieu disparaît de l'horizon des hommes et que tandis que s'éteint la lumière provenant de Dieu, l'humanité manque d'orientation, et les effets destructeurs s'en manifestent toujours plus en son sein.

Conduire les hommes vers Dieu, vers le Dieu qui parle dans la Bible: c'est la priorité suprême et fondamentale de l'Eglise et du Successeur de Pierre aujourd'hui. D'où découle, comme conséquence logique, que nous devons avoir à cœur l'unité des croyants. En effet, leur discorde, leur opposition interne met en doute la crédibilité de ce qu'ils disent de Dieu. C'est pourquoi l'effort en vue du témoignage commun de foi des chrétiens -par l'œcuménisme- est inclus dans la priorité suprême. A cela s'ajoute la nécessité que tous ceux qui croient en Dieu recherchent ensemble la paix, tentent de se rapprocher les uns des autres, pour aller ensemble, même si leurs images de Dieu sont diverses, vers la source de la lumière. C'est là le dialogue interreligieux. Qui annonce Dieu comme Amour jusqu'au bout doit donner le témoignage de l'amour: se consacrer avec amour à ceux qui souffrent, repousser la haine et l'inimitié. C'est la dimension sociale de la foi chrétienne, dont j'ai parlé dans l'encyclique Deus Caritas Est.

Si donc l'engagement ardu pour la foi, pour l'espérance et pour l'amour dans le monde constitue en ce moment -et, dans des formes diverses, toujours- la vraie priorité pour l'Eglise, alors les réconciliations petites et grandes en font aussi partie. Que l'humble geste d'une main tendue soit à l'origine d'un grand tapage, devenant ainsi le contraire d'une réconciliation, est un fait dont nous devons prendre acte. Mais maintenant je demande: Etait-il et est-il vraiment erroné d'aller dans ce cas aussi à la rencontre du frère qui a quelque chose contre toi, et de chercher la réconciliation? La société civile aussi ne doit-elle pas tenter de prévenir les radicalisations et de réintégrer -autant que possible- leurs éventuels adhérents dans les grandes forces qui façonnent la vie sociale, pour en éviter la ségrégation avec toutes ses conséquences? Le fait de s'engager à réduire les durcissements et les rétrécissements, pour donner ainsi une place à ce qu'il y a de positif et de récupérable pour l'ensemble, peut-il être totalement erroné? Moi-même j'ai vu, dans les années qui ont suivi 1988, que, grâce au retour de communautés auparavant séparées de Rome, leur climat interne a changé, que le retour dans la grande et vaste Eglise commune a fait dépasser des positions unilatérales et a atténué des durcissements de sorte qu'ensuite en ont émergé des forces positives pour l'ensemble. Une communauté dans laquelle se trouvent 491 prêtres, 215 séminaristes, 6 séminaires, 88 écoles, 2 instituts universitaires, 117 frères, 164 sœurs et des milliers de fidèles peut-elle nous laisser totalement indifférents? Devons-nous impassiblement les laisser aller à la dérive loin de l'Eglise? Je pense par exemple aux 491 prêtres. Nous ne pouvons pas connaître l'enchevêtrement de leurs motivations. Je pense toutefois qu'ils ne se seraient pas décidés pour le sacerdoce si, à côté de différents éléments déformés et malades, il n'y avait pas eu l'amour pour le Christ et la volonté de L'annoncer et avec lui le Dieu vivant. Pouvons-nous simplement les exclure, comme représentants d'un groupe marginal radical, de la recherche de la réconciliation et de l'unité? Qu'en sera-t-il ensuite?

Certainement, depuis longtemps, et puis à nouveau en cette occasion concrète, nous avons entendu de la part de représentants de cette communauté beaucoup de choses discordantes, comme suffisance et présomption, fixation sur des unilatéralismes etc. Par amour de la vérité je dois ajouter que j'ai reçu aussi une série de témoignages émouvants de gratitude, dans lesquels était perceptible une ouverture des cœurs. Mais la grande Eglise ne devrait-elle pas se permettre d'être aussi généreuse, consciente de la grande envergure qu'elle possède, consciente de la promesse qui lui a été faite? Ne devrions-nous pas, comme de bons éducateurs, être aussi capables de ne pas prêter attention à différentes choses qui ne sont pas bonnes et nous préoccuper de sortir des étroitesses? Et ne devrions-nous pas admettre que dans le milieu ecclésial aussi sont ressorties quelques discordances ? Parfois on a l'impression que notre société a besoin d'un groupe au moins, auquel ne réserver aucune tolérance, contre lequel pouvoir tranquillement se lancer avec haine. Et si quelqu'un ose s'en rapprocher -dans le cas présent le Pape- il perd lui aussi le droit à la tolérance et peut lui aussi être traité avec haine sans crainte ni réserve.

Chers Confrères, durant les jours où il m'est venu à l'esprit d'écrire cette lettre, par hasard, au Séminaire romain, j'ai dû interpréter et commenter le passage de l'Epître aux Galates. J'ai noté avec surprise la rapidité avec laquelle ces phrases nous parlent du moment présent: Que cette liberté ne soit pas un prétexte pour satisfaire votre égoïsme. Au contraire mettez-vous, par amour, au service les uns des autres. Car toute la Loi atteint sa perfection dans un seul commandement: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde: vous allez vous détruire les uns les autres! J'ai toujours été porté à considérer cette phrase comme une des exagérations rhétoriques qui parfois se trouvent chez saint Paul. Sous certains aspects, il peut en être ainsi. Mais malheureusement ce mordre et dévorer existe aussi aujourd'hui dans l'Eglise comme expression d'une liberté mal interprétée. Est-ce une surprise que nous aussi nous ne soyons pas meilleurs que les Galates? Que tout au moins nous soyons menacés par les mêmes tentations? Que nous devions toujours apprendre de nouveau le juste usage de la liberté? Et que toujours de nouveau nous devions apprendre la priorité suprême: l'amour? Le jour où j'en ai parlé au grand séminaire, à Rome, on célébrait la fête de la Vierge de la Confiance. De fait, Marie nous enseigne la confiance. Elle nous conduit à son Fils, auquel nous pouvons tous nous fier. Il nous guidera, même en des temps agités. Je voudrais ainsi remercier de tout cœur tous ces nombreux évêques, qui en cette période m'ont donné des signes émouvants de confiance et d'affection et surtout m'ont assuré de leur prière. Ce remerciement vaut aussi pour tous les fidèles qui ces jours-ci m'ont donné un témoignage de leur fidélité immuable envers le Successeur de Pierre. Que le Seigneur nous protège tous et nous conduise sur le chemin de la paix! C'est un souhait qui jaillit spontanément du cœur en ce début du Carême, qui est un temps liturgique particulièrement favorable à la purification intérieure et qui nous invite tous à regarder avec une espérance renouvelée vers l'objectif lumineux de Pâques".
BXVI-LETTRE/LEVEE EXCOMMUNICATIONS/... VIS 20090312 (2410)

PRESENTATION DE LA LETTRE DE BENOIT XVI


CITE DU VATICAN, 12 MAR 2009 (VIS). Le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a commenté ce matin la Lettre adressée par le Pape à l'épiscopat sur la levée des excommunications des évêques consacrés par Mgr.Lefebvre. Il a qualifié le document de "peu habituel et digne de la plus grande attention...d'autant qu'avant son élection, le Saint-Père s'était exprimé sur ce sujet controversé".

Benoît XVI "a souffert des réactions provoquées par son geste de rémission" et il s'est "senti obligé d'intervenir "afin de contribuer au retour de la paix dans une l'Eglise perturbée. "Avec sa lucidité et son humilité caractéristiques, le Pape reconnaît les imprécisions et les erreurs ayant eu une influence négative sur l'initiative, n'en attribue pas la faute à autrui et se dit solidaire de ses collaborateurs. Il parle d'information insuffisante à propos de Mgr.Williamson et du manque de clarté dans la présentation de la levée des excommunications et de sa signification... si heureusement le cas Williamson semble surmonté, il offre au Pape l'occasion de rappeler tout ce qui a été fait depuis le Concile pour la réconciliation avec l'hébraïsme, et qui était depuis toujours un de ses thèmes de travail théologique personnel".

Puis le Pape entend "éclairer la nature et la signification, les raisons de son geste de rémission. Il explique que l'excommunication frappe ceux qui ont porté tort à l'Eglise et mis en danger son unité en ne reconnaissant pas l'autorité papale. Après qu'elle l'aient reconnue, la levée de l'excommunication constitue une invitation à rentrer dans l'unité... Profondément interpellé par sa responsabilité de pasteur de l'Eglise, Benoît XVI "tient à lever les incertitudes...et à indiquer les priorités comme l'esprit de son ministère... Il s'agit pour lui de mener à Dieu les hommes, au Dieu révélé dans la Bible et dans le Christ, de garantir l'unité des chrétiens, d'animer le dialogue entre les croyants pour la paix, de témoigner de la charité dans la dimension sociale de la vie chrétienne".

Le Saint-Père invite les évêques "à une profonde réflexion personnelle et ecclésiale sur le paradoxe qui fait qu'un geste de miséricorde et de réconciliation ait débouché sur de fortes tensions. Cela oblige à s'interroger sur les attitudes spirituelles qui se sont manifestées et ont influencé cette crise". Vivement préoccupé par la question de l'unité, Benoît XVI "reste réaliste en relevant aussi les nombreux excès du discours traditionaliste, sans épargner la critique envers les membres de l'Eglise comme de la société intransigeants face à la moindre reconnaissance du positif chez les autres... La lettre papale s'achève "par une vive invitation aux chrétiens à placer l'amour avant toute chose avec la volonté de vivre en paix au sein de l'Eglise".
OP/LETTRE EPISCOPAT/LOMBARDI VIS 20090312 (460)

mercredi 11 mars 2009

SAINT BONIFACE


CITE DU VATICAN, 11 MAR 2009 (VIS). Au cours de l'audience générale tenue Place-St.Pierre, Benoît XVI a tracé un portrait de saint Boniface, un des apôtres des peuples germaniques. Saxon né en Angleterre vers 675 sous le nom de Winifred, il fut très jeune attiré par l'idéal monastique. Ordonné prêtre à trente ans, il entendit l'appel de Dieu à se consacrer à la conversion des païens du continent. En 716, avec quelques compagnons, il prend le chemin de la Frise, "où échoua sa première initiative d'évangélisation à cause de l'opposition d'un chef local. S'étant rendu à Rome deux ans plus tard pour y rencontrer le Pape, Grégoire II l'encouragea, lui donna le nom de Boniface et le chargea de mission officiellement auprès des peuples germaniques".

Dans la diffusion de l'Evangile, Boniface parvint à de grands succès et le Pape le fit évêque. Grâce à sa prudence, le futur saint "parvint à restaurer la discipline ecclésiastique. Il convoqua des synodes pour le respect des canons et renforça la communion des Eglises de Germanie avec Rome". Puis le Saint-Père a rappelé un autre aspect de l'oeuvre de Boniface, qui fonda de nombreux monastères, masculins et féminins, lesquels constituèrent "des phares de diffusion de la foi et de la culture chrétienne dans ces régions... A près de 80 ans, il projeta une nouvelle mission évangélisatrice...dans le pays qui avait vu ses premières expériences. Mais, en 754 probablement, des frisons païens l'assassinèrent à Dokkum tandis qu'il célébrait la messe".

"Après tant de siècles, quel message pouvons-nous retenir de la prodigieuse oeuvre de ce grand missionnaire martyr?", s'est demandé Benoît XVI: "D'abord, la centralité de la Parole, vécue et interprétée dans la foi de l'Eglise, que Boniface prêcha jusqu'au sacrifice suprême du martyre". Ensuite, "sa fidélité au siège apostolique, le principe central de son action missionnaire... Cet esprit de cohésion autour du Successeur de Pierre s'est transmis aux Eglises sujets de sa prédication, unissant à Rome l'Angleterre, l'Allemagne et la France. Ce facteur a grandement contribué à la constitution des racines chrétiennes de l'Europe, qui ont produit tant de fruits au cours des siècles suivants". Le Saint-Père a alors souligné combien saint Boniface avait favorisé la rencontre de la culture germanique avec la romano-chrétienne, en portant l'ancien héritage chrétien aux populations qu'il évangélisait, avec un nouveau mode de vie plus respectueux des droits et de la dignité de la personne".

"Le courageux témoignage de Boniface -a ajouté Benoît XVI- nous invite à accueillir dans nos vies la Parole de Dieu comme première référence, à aimer sincèrement l'Eglise, à se sentir coresponsables de son avenir dans l'unité autour du Successeur de Pierre. Il nous rappelle aussi qu'en favorisant la diffusion de la culture, le christianisme aide au progrès de l'humanité. Nous devons être à la hauteur de ce prestigieux héritage pour le faire fructifier en faveur des nouvelles générations". En comparant l'appel de la foi et le service de l'Evangile de Boniface à "notre foi, souvent chancelante et bureaucratique, il faut nous demander comment nous renouveler pour transmettre ce don précieux à notre temps".
AG/BONIFACE/... VIS 20090311 (520)

TERRORISME EN ULSTER


CITE DU VATICAN, 11 MAR 2009 (VIS). A la fin de l'audience général, le Pape a lancé un appel pour que cessent la tension en Ulster (Irlande du nord), un attentat terroriste venant de provoquer la mort de deux soldats britanniques et d'un agent de police: "Je déplore l'assassinat de ces jeunes gens et veux assurer leurs familles et les blessés de ma proximité. Je tiens aussi à condamner de tels actes exécrables, qui profanent la vie et mettent en danger le processus politique, risquant d'anéantir les grandes espérances de la région. Je prie le Seigneur afin que nul ne soit plus tenté par cette horrible violence et que tous redoublent d'efforts pour poursuivre la construction d'une société pacifique et juste, réconciliée dans le dialogue patient".
AG/APPEL/ULSTER VIS 20090311 (130)
Copyright © VIS - Vatican Information Service