CITE DU VATICAN, 14 MAI 2005 (VIS). Le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, a présidé cet après-midi en la Basilique vaticane la Messe de béatification des Servantes de Dieu Ascención Nicol Goñi et Marianne Cope.
Le Cardinal a lu au début de la cérémonie, à la demande de Benoît XVI, la Lettre apostolique par laquelle le Souverain Pontife a inscrit les Servantes de Dieu dans le livre des Bienheureux.
A l'homélie, le Cardinal Saraiva Martins a évoqué la Pentecôte, rappelant que les Apôtres "ont vécu l'Esprit Saint et sont ainsi devenus témoins du Christ mort et ressuscité, missionnaires sur les chemins du monde. La même expérience se répète -a-t-il dit- chez tous ceux qui, accueillant le Christ, s'ouvrent à Dieu et à l'humanité. Elle se répète surtout chez les saints, qu'ils soient anonymes ou élevés aux honneurs de l'autel. Les saints sont les chef-d'œuvres de l'Esprit Saint qui sculpte le visage du Christ et diffuse dans leur cœur la charité de Dieu".
Parlant de la Bienheureuse espagnole Ascensión du Cœur-de-Jésus, le Cardinal a dit qu'elle est "une des grandes missionnaires du siècle dernier" et "qu'elle a voulu appartenir exclusivement à Dieu, se consacrant comme moine dominicaine au monastère de Santa Rosa de Huesca en Espagne". Le Seigneur l'a appelée à 45 ans, à être missionnaire au Pérou. C'est "avec un enthousiasme juvénile et une totale confiance en la Providence, qu'elle a laissé sa patrie et s'est dédiée à l'évangélisation, offrant son travail à tout le monde, à partir du continent américain. Son travail généreux, vaste et efficace a laissé une profonde emprunte dans l'histoire de l'Eglise".
Puis il a précisé qu'elle "a collaboré avec Mgr.Ramón Zubieta, évêque dominicain, à la fondation des Sœurs missionnaires dominicaines du Rosaire, congrégation dont elle fut la première Supérieure générale. Sa vie missionnaire a-t-il expliqué- abonde de sacrifices, renonces et fruits apostoliques... Soutenue par une foi vivante et une fervente dévotion au Sacré Cœur et à Notre-Dame du Rosaire, elle s'est donnée pour le salut des âmes, oubliant complètement sa personne. Elle demandait régulièrement à ses sœurs d'en faire autant affirmant que 'les âmes ne pouvaient être sauvées sans notre sacrifice personnel'".
De la Bienheureuse Marianne Cope, née en Allemagne mais émigrée très jeune aux Etats-Unis d'Amérique, le Préfet de la Congrégation a dit que "la rencontre de Mère Marie Anne avec les personnes affectées de lèpre a eu lieu quand elle suivait le Christ depuis longtemps. Elle était depuis vingt ans membre de la Congrégation des Sœurs terciaires franciscaines de Syracuse à New-York, (USA)".
Après avoir souligné que le Seigneur l'a appelée à "un service missionnaire très difficile", celui de soigner les malades de lèpres sur l'Ile de Molokai (Hawai), le Cardinal a dit qu'elle "a tout laissé et s'est complètement abandonnée à la volonté de Dieu... Elle a travaillé avec le Bienheureux Damiano de Veuster", connu comme l'apôtre des lépreux "et a aimé les lépreux plus qu'elle même. Elle les a servi, éduqué et guidé avec intelligence, amabilité et force. Elle voyait en eux le visage souffrant du Christ. Elle a suivi les traces du bon samaritain et est devenue 'la mère des lépreux'".
Le Cardinal Saraiva Martins a conclu l'homélie précisant que ces deux nouvelles bienheureuses "ont donné au monde les fruits et les signes de la présence de l'Esprit Saint, elles ont parlé le langage de la vérité et de l'amour, le seul capable d'abattre les barrière de la culture et de la race. Le seul capable de reconstruire l'unité de la famille humaine, dispersée par l'orgueil, la volonté de puissance et du refus de la souveraineté de Dieu".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire