CITE DU VATICAN, 17 SEP 2010 (VIS). A 19 h Benoît XVI est arrivé l'Abbaye de Westminster, lieu du couronnement et de la sépulture des rois d'Angleterre, pour participer à des vêpres oecuméniques. La première église dédiée à saint Pierre au VIII siècle devint monastère bénédictin en 960, qui bénéficia des largesses des souverains, notamment d'Edouard II le Confesseur. Il fut sécularisé à la suite de l'acte de suprématie de 1534 par lequel Edouard VIII sépara l'Eglise d'Angleterre de l'Eglise catholique. Depuis lors co-cathédrale du Primat anglican, elle abrite nombre de tombeaux royaux et de sépultures de personnages illustres. Accompagné de l'Archevêque de Canterbury et de l'Archevêque de Westminster, le Pape a été présenté au chapitre par le Doyen, puis s'est incliné sur la tombe du Soldat inconnu. Après une prière pour la paix en ce 70 anniversaire de la Bataille d'Angleterre, il a salué les représentants des autres confessions chrétiennes, puis gagné en procession avec eux l'autel majeur. A la fin des vêpres, après un bref discours de l'Archevêque Rowan Williams, il s'est adressé à l'assemblée:
"Je remercie le Seigneur de cette occasion de vous rencontrer, vous qui représentez les confessions chrétiennes présentes en Grande-Bretagne, dans cette magnifique église abbatiale dédiée à saint Pierre, dont l'architecture et l'histoire évoquent avec tant d'éloquence le patrimoine commun de notre foi. Ici, nous ne pouvons que nous souvenir avec admiration de la façon dont la foi chrétienne a influencé l'unité et la culture de l'Europe ainsi que le cœur et l'esprit du peuple anglais. Ici aussi, il nous est rappelé avec force que ce que nous partageons, dans le Christ, est plus grand que ce qui continue de nous diviser". Rappelant ensuite que c'est "le centième anniversaire du mouvement œcuménique moderne, inauguré par l'appel de la Conférence d'Edimbourg en faveur de l'unité des chrétiens", le Pape a dit que l'unité est "la condition préalable à un témoignage crédible et convainquant de l'Evangile. En commémorant cet anniversaire, nous devons rendre grâce pour l'extraordinaire progrès fait pour atteindre ce grand but grâce aux efforts convaincus de chrétiens de toutes dénominations. En même temps, cependant, nous sommes conscients de tout ce qu'il reste encore à faire. Dans un monde marqué par une interdépendance et une solidarité croissantes, nous devons relever le défi de proclamer avec une conviction renouvelée la réalité de notre réconciliation et de notre libération en Christ, et de proposer la vérité de l'Evangile comme la clef d'un développement humain authentique et intégral... Notre engagement en faveur de l'unité des chrétiens -a-t-il poursuivi- est né bel et bien de notre foi en Christ.... C'est la réalité de la personne du Christ, son œuvre de salut et surtout le fait historique de sa résurrection, qui forment le contenu du kérygme apostolique ainsi que ces formulations de la foi qui, en commençant par le Nouveau Testament lui-même, ont garanti l'intégrité de sa transmission. L'unité de l'Eglise, en un mot, ne peut jamais être autre qu'une unité dans la foi des apôtres, dans la foi confiée à chaque nouveau membre du Corps du Christ durant le rite du baptême. C'est cette foi qui nous unit dans le Seigneur..., modèle de la Koinonia de l'Eglise ici-bas".
"Nous avons tous en mémoire les défis, les bénédictions, les déceptions et les signes d'espérance qui ont marqué notre cheminement œcuménique... Nous savons que les amitiés que nous avons bâties, le dialogue que nous avons commencé et l'espérance qui nous anime nous donneront l'énergie et nous indiqueront le chemin tandis que nous avançons ensemble avec persévérance. En même temps, avec un réalisme évangélique, nous devons aussi reconnaître les défis que nous avons à affronter, non seulement tout au long du chemin de l'unité des chrétiens, mais aussi dans la tâche qui nous incombe d'annoncer le Christ aujourd'hui. La fidélité à la Parole de Dieu, précisément parce que c'est une Parole vraie, exige de nous une obéissance qui nous amène ensemble à une compréhension plus profonde de la volonté du Seigneur, obéissance qui doit être libérée de tout conformisme intellectuel ou d'une adaptation facile à l'esprit du monde... Rassemblés, dans cette antique église monastique, nous pouvons rappeler l'exemple d'un grand homme anglais et homme d'Eglise que nous honorons en commun, saint Bède le Vénérable. A l'aube d'une ère nouvelle dans la vie de la société et de l'Eglise, Bède a compris à la fois l'importance de la fidélité à la Parole de Dieu telle qu'elle a été transmise par la tradition apostolique, et la nécessité d'une ouverture créative aux nouveaux développements et aux exigences d'une implantation solide de l'Evangile dans le langage et la culture modernes... Puisse l'exemple de ce saint inspirer les chrétiens de ce pays pour qu'ils redécouvrent l'héritage qu'ils partagent, pour qu'ils fortifient ce qu'ils ont en commun, et qu'ils consolident leurs liens d'amitié. Puisse le Seigneur bénir nos efforts pour remédier aux séparations du passé et pour affronter les défis actuels, dans l'espérance en l'avenir". Après la cérémonie, Benoît XVI a regagné la nonciature apostolique.
PV-ROYAUME-UNI/ VIS 20100918 (840)
"Je remercie le Seigneur de cette occasion de vous rencontrer, vous qui représentez les confessions chrétiennes présentes en Grande-Bretagne, dans cette magnifique église abbatiale dédiée à saint Pierre, dont l'architecture et l'histoire évoquent avec tant d'éloquence le patrimoine commun de notre foi. Ici, nous ne pouvons que nous souvenir avec admiration de la façon dont la foi chrétienne a influencé l'unité et la culture de l'Europe ainsi que le cœur et l'esprit du peuple anglais. Ici aussi, il nous est rappelé avec force que ce que nous partageons, dans le Christ, est plus grand que ce qui continue de nous diviser". Rappelant ensuite que c'est "le centième anniversaire du mouvement œcuménique moderne, inauguré par l'appel de la Conférence d'Edimbourg en faveur de l'unité des chrétiens", le Pape a dit que l'unité est "la condition préalable à un témoignage crédible et convainquant de l'Evangile. En commémorant cet anniversaire, nous devons rendre grâce pour l'extraordinaire progrès fait pour atteindre ce grand but grâce aux efforts convaincus de chrétiens de toutes dénominations. En même temps, cependant, nous sommes conscients de tout ce qu'il reste encore à faire. Dans un monde marqué par une interdépendance et une solidarité croissantes, nous devons relever le défi de proclamer avec une conviction renouvelée la réalité de notre réconciliation et de notre libération en Christ, et de proposer la vérité de l'Evangile comme la clef d'un développement humain authentique et intégral... Notre engagement en faveur de l'unité des chrétiens -a-t-il poursuivi- est né bel et bien de notre foi en Christ.... C'est la réalité de la personne du Christ, son œuvre de salut et surtout le fait historique de sa résurrection, qui forment le contenu du kérygme apostolique ainsi que ces formulations de la foi qui, en commençant par le Nouveau Testament lui-même, ont garanti l'intégrité de sa transmission. L'unité de l'Eglise, en un mot, ne peut jamais être autre qu'une unité dans la foi des apôtres, dans la foi confiée à chaque nouveau membre du Corps du Christ durant le rite du baptême. C'est cette foi qui nous unit dans le Seigneur..., modèle de la Koinonia de l'Eglise ici-bas".
"Nous avons tous en mémoire les défis, les bénédictions, les déceptions et les signes d'espérance qui ont marqué notre cheminement œcuménique... Nous savons que les amitiés que nous avons bâties, le dialogue que nous avons commencé et l'espérance qui nous anime nous donneront l'énergie et nous indiqueront le chemin tandis que nous avançons ensemble avec persévérance. En même temps, avec un réalisme évangélique, nous devons aussi reconnaître les défis que nous avons à affronter, non seulement tout au long du chemin de l'unité des chrétiens, mais aussi dans la tâche qui nous incombe d'annoncer le Christ aujourd'hui. La fidélité à la Parole de Dieu, précisément parce que c'est une Parole vraie, exige de nous une obéissance qui nous amène ensemble à une compréhension plus profonde de la volonté du Seigneur, obéissance qui doit être libérée de tout conformisme intellectuel ou d'une adaptation facile à l'esprit du monde... Rassemblés, dans cette antique église monastique, nous pouvons rappeler l'exemple d'un grand homme anglais et homme d'Eglise que nous honorons en commun, saint Bède le Vénérable. A l'aube d'une ère nouvelle dans la vie de la société et de l'Eglise, Bède a compris à la fois l'importance de la fidélité à la Parole de Dieu telle qu'elle a été transmise par la tradition apostolique, et la nécessité d'une ouverture créative aux nouveaux développements et aux exigences d'une implantation solide de l'Evangile dans le langage et la culture modernes... Puisse l'exemple de ce saint inspirer les chrétiens de ce pays pour qu'ils redécouvrent l'héritage qu'ils partagent, pour qu'ils fortifient ce qu'ils ont en commun, et qu'ils consolident leurs liens d'amitié. Puisse le Seigneur bénir nos efforts pour remédier aux séparations du passé et pour affronter les défis actuels, dans l'espérance en l'avenir". Après la cérémonie, Benoît XVI a regagné la nonciature apostolique.
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