Cité
du Vatican, 7 février 2015 (VIS). Ce midi près la Salle de Presse,
le Cardinal Sean Patrick O'Malley, OFM.Cap, Archevêque de Boston
(USA) et Président de la Commission pontificale pour
la protection des mineurs, a commenté la lettre que vient d'adresser
le Pape aux conférences épiscopales et aux supérieurs religieux.
Il était accompagné de deux Membres de la Commission, Soeur Kayula
Gertrude Lesa, RSC, qui se consacre en Zambie aux réfugiés et aux
victimes de la traite, et M.Peter Saunders (GB), fondateur de
l'Association nationale de défense des victimes d'abus sexuels. Le
Cardinal a d'abord signalé que la date du 2 (fête de la
Présentation), choisie pour la signature de la circulaire papale,
est symbolique dans la mesure où elle tend à ce que "le Temple
devienne un lieu sûr pour les mineurs". Il a lui même écrit
aux mêmes autorités afin qu'elles désignent une personne pour
faire le lien avec la Commission: Une de ses tâches, a-t-il
souligné, est d'élaborer des programmes d'éducation pour les
mineurs qui incluent la surveillance, et le contrôle de son
application.
Hier
la Commission s'est réunie au complet pour la première fois, avec
de nouveaux représentants d'Afrique, Asie, Amérique du sud et
Océanie, dont l'expérience vient enrichir les compétences de
l'organisme: "Nous travaillons à la réalisation de séminaires
destinés à aider les responsables ecclésiastiques dans la
protection de l'enfance. Soumis à la Curie Romaine, ils seront remis
aux nouveaux évêques lors de leur venue sous couvert de la
Congrégation pour les évêques et de celle pour l'évangélisation
des peuples. Nous travaillons aussi à organiser une Journée de
prière pour les victimes d'abus sexuels, qui permettra de
sensibiliser à la cure spirituelle de ces personnes mais aussi
d'impliquer la communauté catholique toute entière dans la lutte
contre" cette plaie. La Commission se propose également de
contacter les organismes catholiques de bienfaisance afin qu'ils
incluent dans leurs programmes des mesures de protection du même
type. Et ce pour faire face efficacement aux protections qui font
gravement défaut dans les pays les plus sujets au phénomène, et
former les personnels. Des groupes de travail ont été constitués
autour des compétences des membres de la Commission, dont un chargé
de rester en contact avec les victimes pouvant contribuer à
l'élaboration de lignes guides".
Par
ailleurs, un communiqué de la Commission a confirmé la présence de
ses 17 Membres pour une première assemblée plénière qui s'est
achevée hier. Il a complété les explications du Cardinal Président
et précisé que ce nouvel outil est "conscient de l'importance
des responsabilités qu'il assume". Les Membres sont tombés
d'accord pour préparer un projet initial à soumettre au Pape, qui
insistera sur la responsabilisation de tous les secteurs de l'Eglise.
Il est capital et urgent de mettre en place des mesures de
sécurisation des enfants, adolescents et autres personnes
vulnérables. C'est pourquoi, dans le sillage de la lettre papale du
2 février, qui affirme que "les familles doivent savoir que
l'Eglise fait le nécessaire pour protéger leurs enfants", la
Commission pointe sur la collaboration locale et la mise à
disposition partout de l'expérience accumulée en la matière. Elle
attend aussi le soutien et la prière de tous les fidèles.
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