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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

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lundi 24 novembre 2008

POUR LE REGNE DU CHRIST

CITE DU VATICAN, 23 NOV 2008 (VIS). A midi, Benoît XVI a récité l'angélus avec les fidèles réunis Place St.Pierre. En ce dernier dimanche de l'année liturgique et solennité du Christ-Roi, "l'Evangile insiste précisément -a-t-il dit- sur la royauté universelle du Christ-Juge, avec la surprenante parabole du Jugement dernier" qui contient "la vérité sur notre destin et sur le critère sur lequel nous serons évalués: J'ai eu faim et vous m'avez rassasié, j'ai eu soif et vous m'avez désaltéré, j'étais étranger et vous m'avez accueilli". Ces paroles "font partie de notre vie. Elles ont marqué l'histoire des peuples de culture chrétienne: la hiérarchie des valeurs, les institutions, les multiples œuvres caritatives et sociales. En effet, le règne du Christ n'est pas de ce monde mais porte à l'accomplissement de tout le bien qui, grâce à Dieu, existe dans l'homme et son histoire. Si nous mettons en pratique l'amour pour notre prochain, selon le message évangélique, alors nous laissons de la place au pouvoir de Dieu et son règne se réalise à travers nous. Si, au contraire, chacun pense seulement à ses intérêts, le monde va à sa perte".

  Le royaume de Dieu, a ajouté le Saint-Père, "n'est pas une question d'honneurs et d'apparences... Le Seigneur se préoccupe de notre bien, c'est-à-dire que tout humain ait la vie et que plus particulièrement ses enfants les plus petits puissent prendre part au banquet qu'il a préparé pour tous. C'est pour cela qu'il n'a que faire des hypocrites qui disent Seigneur, Seigneur et qui transgressent ses commandements. Dans son royaume éternel, Dieu accueille ceux qui s'efforcent, jour après jour, de mettre en pratique sa Parole".
ANG/CHRIST-ROI/...                                 VIS 20081124 (280)


COLLABORER AU ROYAUME

CITE DU VATICAN, 22 NOV 2008 (VIS). Ce matin, Benoît XVI a reçu le pèlerinage diocésain d'Amalfi-Cava de' Tirreni (Italie), conduit par Mgr.Orazio Soricelli. Ce pèlerinage sur la tombe de Pierre, en compagnie d'une relique de saint André, patron du diocèse, était organisé à l'occasion du VIII centenaire de son transfert de Constantinople à Amalfi. Le Pape a rappelé que le 30 novembre l'année jubilaire diocésaine sera clôturée par une messe célébrée en la cathédrale par le Cardinal Tarcisio Bertone, et que le moment culminant de cette année avait été la commémoration du 8 mai présidée par le Cardinal Walter Kasper, son Envoyé spécial. Au regard de cette année jubilaire le diocèse amalfitain a voulu "donner un nouvel élan à sa vocation apostolique et missionnaire, en élargissant ses perspectives dans une espérance de paix entre les peuples, en intensifiant la prière pour l'unité entre tous les chrétiens. Vocation, mission et oecuménisme sont les trois mots-clés qui vous ont guidés dans cet engagement spirituel et pastoral", a ajouté le Pape.

  Demain, en la solennité du Christ-Roi, "la Parole de Dieu nous rappellera aussi que le visage du Christ, roi de l'univers, est celui du juge, parce que si Dieu est un pasteur bon et miséricordieux, il est aussi et un juge juste... Le critère de justice est décisif. Ce critère est l'amour, la charité concrète envers le prochain, en particulier les petits, et envers les personnes en difficulté... Le Christ s'identifie à ses frères plus petits et le Jugement final fera le compte-rendu de ce qui s'est passé dans notre vie terrestre... Les évènements de l'histoire n'intéressent pas Dieu qui veut régner dans le cœur des personnes et de là sur le monde. Il est le roi de l'univers tout entier mais...c'est dans notre cœur que son règne court un risque, parce qu'il y rencontre notre liberté. Nous, et seulement nous...pouvons faire obstacle à sa royauté sur le monde: dans la famille, dans la société, dans l'histoire... Voulant nous associer à sa royauté, Jésus nous invite à collaborer à l'avent de son règne d'amour, de justice et de paix. C'est à nous de lui répondre, non avec des mots mais par des actes. En choisissant la voie de l'amour actif et généreux envers le prochain, nous lui permettons d'étendre son pouvoir dans le temps et dans l'espace".
AC/CHRIST-ROI/AMALFI                                 VIS 20081124 (390)


vendredi 21 novembre 2008

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 21 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a:

-Nommé Mgr.Giambattista Diquattro, Nonce apostolique en Bolivie, jusqu'ici Nonce au Panama.

-Nommé le P.Paul Desfarges, SJ, Evêque de Constantine (superficie: 110.522, population: 11.372.000, catholiques: 300, prêtres: 18, religieux: 34) ,en Algérie. L'Evêque élu, né en 1944 à Saint-Etienne (France) et ordonné prêtre en 1975, a prononcé ses voeux religieux en 1981. Jusqu'ici Supérieur de la communauté jésuite d'Algérie, il succède à Mgr.Gabriel Piroird, dont la renonciation à la charge pastorale du la diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

-Nommé l'Abbé Yves Le Saux, Evêque du Mans (superficie: 6.244, population: 530.000, catholiques: 349.000, prêtres: 166, diacres: 28, religieux: 480), en France. L'Evêque élu, né en 1960 à Hennebont (France) et ordonné prêtre en 1986, était jusqu'ici Responsable des prêtres, diacres et séminaristes de la Communauté de l'Emmanuel.
NER:RE/…/…                                             VIS 20081121 (150)


AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 21 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-Le Cardinal Giovanni Battista Re, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

-Mgr.Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

-Mgr.Nicolas Djomo Lola, Evêque de Tshumbe et Président de la Conférence épiscopale du Congo (RDC).

-M.Renato Schifani, Président du Sénat italien, et son épouse.
AP/.../...                                                   VIS 20081121 (70)

CHAUFFAGE SOLAIRE AU VATICAN

CITE DU VATICAN, 21 NOV 2008 (VIS).    Mercredi 26 novembre se déroulera à la Casina Pio IV des jardins vaticans, siège de l'Académie pontificale des sciences, l'inauguration de l'installation photovoltaïque de la Salle Paul VI. La cérémonie sera présidée par le Cardinal Giovanni Lajolo, Président du Governorat, assisté de M.Pier Carlo Cuscianna, Directeur des services techniques du Vatican, de M.Livio De Santoli, Professeur à l'Université de Rome, de M.Frank Asbeck, Président de Solar World AG, et du Prof.Carlo Rubbia, Prix Nobel de physique.

  L'installation de panneaux solaires sur le toit de la grande salle des audiences entend témoigner du soucis qu'a l'Etat du Vatican de préserver l'environnement. La structure, composée de 2.400 modules, s'est substituée à l'ancienne couverture du bâtiment de telle manière que la substitution des tuiles de ciment originales passe inaperçue. Cet aménagement a la fonction passive de protéger le chef-d'oeuvre de Pier Luigi Nervi et la fonction active de lui fournir de l'électricité d'origine solaire. Il illustre donc le "projet vert" d'éthique de l'environnement prôné par Benoît XVI.
OP/SOLAIRE SALLE PAUL VI/LAJOLO                             VIS 20081121 (180)


VISITE DU CATHOLICOS DE CILICIE

CITE DU VATICAN, 21 NOV 2008 (VIS). Du 23 au 27 novembre, SS Aram I, Cartholicos des Arméniens, dont le siège se trouve à Antélias (Liban), effectue une visite officielle au Pape et à l'Eglise de Rome. Ce catholicosat fut fondé en 1441 à Sis en Cilicie avec juridiction régionale et sous l'autorité spirituelle du Catholicosat d' Echmiadzin. Fixé à Alep en 1921 et depuis 1930 à Antélias, sa juridiction couvre outre le Liban la Syrie, l'Iran, Chypre et la Grèce.

  Le 24 au matin, le Catholicos de Cilicie visitera la Basilique vaticane, se rendra notamment sur la tombe de Jean-Paul II puis devant la statue de St.Grégoire l'Illuminateur, l'apôtre des Arméniens apostoliques. Il sera reçu ensuite par Benoît XVI. Mercredi 26, SS Aram I et une cinquataine de fidèles arméniens prendront part à l'audience générale. Son programme romain prévoit aussi le 24 une liturgie en la Basilique St.Paul-hors-les-murs, à laquelle prendra part le Cardinal Archiprêtre et son chapitre. Mardi 25, le Catholicos assistera aux vêpres célébrées en la Basilique St.Barthélémy de l'île tibérine, où il déposera un mémorial des martyrs arméniens avant de se rendre à la Basilique Ste.Marie du Transtévère pour un moment de prière. Il présidera enfin une cérémonie académique en son honneur près l'Université pontificale Urbanienne, et s'entretiendra avec le Cardinal Walter Kasper, Président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, et les Officials de sa section orientale.
OP/VISITE ARMENIENS/ARAM I                                 VIS 20081121 (240)


PROCHAINES CEREMONIES PRESIDEES PAR LE PAPE

CITE DU VATICAN, 21 NOV 2008 (VIS). Voici les prochaines cérémonies que Benoît XVI présidera:

NOVEMBRE

-Samedi 29: A las 17 h en la Basilique vaticane, premières vêpres.

-Dimanche 30: Premier dimanche d'Avent. A 9 h 45', visite pastorale et messe en la Basilique St.Laurent-hors-les-murs pour le 1750 anniversaire du martyre du Protodiacre romain.

DECEMBRE

-Lundi 8: Solennité de l'Immaculée. A 16 h Place d'Espagne, hommage à la Vierge Marie.

-Mercredi 24: Solennité de la Nativité. Messe de minuit en la Basilique vaticane.

-Jeudi 25: Jour de Noël. A midi, bénédiction Urbi et Orbi.

-Mercredi 31: A 18 h en la Basilique vaticane, premières vêpres d'action de grâce pour la fin d'année.

JANVIER

-Jeudi 1: Solennité de la Mère de Dieu, XLII Journée mondiale de la paix. A 10 h messe en la Basilique vaticane.

-Mardi 6: Solennité de l'Epiphanie. A 10 h messe en la Basilique vaticane.

-Dimanche 11: Fête du Baptême du Seigneur. A 10 h messe en la Chapelle Sixtine et baptême d'enfants.

-Dimanche 25: Fête de la conversion de saint Paul. A 17 h 30' vêpres en la Basilique St.Paul-hors-les-murs.
OCL/CEREMONIES NOVEMBRE-JANVIER /..                 VIS 20081121 (200)

jeudi 20 novembre 2008

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 20 NOV 2008 (VIS).Le Saint-Père a nommé:

-Mgr.Rosolio Bianchetti Bofelli, Evêque de Zacapa et Prélat de Santo Cristo de Esquípulas (superficie: 5.598, population: 577.700, catholiques: 462.000, prêtres: 41, diacres: 1, religieux: 102), au Guatémala. L'Evêque élu, né en 1945 à Camisano (Italie) et ordonné prêtre en 1974, était jusqu'ici Vicaire général de cette même circonscription ecclésiastique.

-Mgr.László Bíro, Ordinaire militaire pour la Hongrie. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Evêque de Kalocsa-Kecskemét.
NER:NA/.../BIANCHETTI:BIRO                                         VIS 20081120 (80)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 20 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-Le Cardinal Giovanni Lajolo, Président de la Commission pontificale et du Governorat de l'Etat de la Cité du Vatican.

-Le Cardinal Antonio Cañizares Llovera, Archevêque de Tolède (Espagne).
AP/.../...                                                   VIS 20081120 (50)

PROCHAINES BEATIFICATIONS

CITE DU VATICAN, 20 NOV 2008 (VIS). Voici les béatifications approuvées par le Saint-Père et qui se dérouleront prochainement:

-Lundi 24 novembre à Nagasaki (Japon): le serviteur de Dieu Peter Kasui et ses 187 compagnons, martyrisés entre 1603 et 1639.

-Samedi 29 novembre à Camagüey (Cuba): le serviteur de Dieu José Olallo Valdés (1820-1889), religieux Hospitalier de St.Jean de Dieu.
OCL/BEATIFICATIONS/...                                       VIS 20081120 (70)

MONASTERES ET VIE ASCETIQUE


CITE DU VATICAN, 20 NOV 2008 (VIS). Le Pape a reçu ce matin les participants à l'assemblée plénière de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les société de vie apostolique (18 - 20 novembre), qui marque le centenaire de ce dicastère. Reprenant le thème des assises 2008, "Signification de la vie monastique dans l'Eglise et dans le monde d'aujourd'hui", Benoît XVI a dit que les consacrés constituent une portion immergée du Peuple de Dieu. La mission de ce dicastère et de soutenir et contrôler leur fidélité à l'appel qu'ils ont reçu de Dieu". Puis il a rappelé que l'assemblée s'était surtout penchée sur la vie monastique féminine et que ses travaux dégageront des idées utiles à la vie de "ceux qui cherchent Dieu dans leur vocation et pour le bien de l'Eglise toute entière". Evoquant son discours de Paris au monde de la culture, le Saint-Père a souligné "l'exemplarité de la vie monastique dans l'histoire et sa simplicité, qui est de chercher Dieu en Jésus-Christ qui l'a révélé, de le chercher en tendant aux réalités invisibles et éternelles dans l'attente de la venue du Sauveur".

  "Lorsque moines et moniales vivent radicalement l'Evangile -a poursuivi Benoît XVI-, totalement consacrés à la contemplation, ils cultivent leur lien profond avec le Christ... Pour toutes les formes de vie religieuse ou de vie consacrée, le monachisme constitue l'exemple de ce qui est essentiel et primordial pour tout baptisé, c'est-à-dire rechercher le Christ sans rien opposer à son amour". Puis il a rappelé que "la voie indiquée par Dieu dans cette recherche et dans cet amour est sa Parole même, offerte avec abondance par l'Ecriture à la réflexion humaine". Au cours du récent Synode les évêques ont renouvelé l'appel aux chrétiens "d'enraciner leur vie dans l'écoute de la Parole contenue dans la Bible, invitant en particulier les communautés religieuses et toutes les personnes consacrées à en faire dans la Lectio Divina leur nourriture quotidienne". Le Pape a conclu en espérant que "les monastères demeurent des havres de vie ascétique reflétant la beauté de l'union au Christ, des lieux où le choix de l'absolu reste enveloppé par le silence et la contemplation".
AC/VIE MONASTIQUE/...                                     VIS 20081120 (370)  


mercredi 19 novembre 2008

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 19 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Maurício Grotto de Camargo, Archevêque de Botucatu (superficie: 10.348, population: 501.000, catholiques: 425.000, prêtres: 54, diacres: 12, religieux: 156), au Brésil. Jusqu'ici Evêque d'Assis (Brésil), il succède à Mgr.Aloysio José Leal Penna, SJ, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.
NER:RE/.../GROTTO:LEAL                                             VIS 20081119 (70)

JUSTIFIES PAR L'AMOUR DU CHRIST

CITE DU VATICAN, 19 NOV 2008 (VIS). Au cours de l'audience générale Place St.Pierre, Benoît XVI a poursuivi sa catéchèse paulinienne en abordant la question de la justification, c'est-à-dire comment l'homme se justifie aux yeux de Dieu, qui a une place centrale dans les écrits de Paul. Lorsque son chemin croise celui du Ressuscité, a souligné le Pape, il "était un homme réalisé, irréprochable et juste pour la loi juive. Mais l'illumination reçue sur la voie de Damas bouleversa radicalement son existence, au point qu'il jugea tous les mérites acquis au long d'une belle carrière religieuse comme des ordures face au sublime que représente la connaissance de Jésus".

  Son épître aux Philippiens démontre le pas franchi par Paul face au statut de juste selon la Loi, acquis par l'observance des préceptes, vers une justification fondée sur la foi dans le Christ... Grâce à son expérience personnelle du rapport avec Jésus, placé au centre de sa prédication une opposition total entre deux parcours vers la justice, l'un fondé sur les oeuvres de la loi, l'autre sur la grâce venant de la foi en Jésus". L'Apôtre confirma aux chrétiens de Rome que "tout pécheur, privé de la gloire de Dieu, peut être librement justifié par la grâce et la rédemption dans le Christ". Nous croyons, a précisé Benoît XVI, que "l'homme est justifié par la foi indépendamment des oeuvres". Luther, a-t-il ajouté, a traduit que la justification ne venait que de la foi."Avant d'y revenir, il faut préciser qu'elle est la loi dont nous sommes libérés et quelles sont ses oeuvres qui ne nous justifient pas. Déjà dans l'Eglise de Corinthe circulait l'opinion, qui reviendra au long des siècles, selon laquelle la loi était la loi morale, et que par conséquent la liberté chrétienne serait libération de l'éthique... Il est évident qu'il s'agissait d'une interprétation erronée. La liberté chrétienne...n'est pas libération du devoir de faire le bien".

  "Pour saint Paul comme pour ses contemporains, loi signifie la Torah dans son ensemble...ce qui implique une variété de comportements allant de l'éthique aux prescriptions rituelles...qui déterminent l'identité du juste...telle la circoncision ou les normes alimentaires... Cet ensemble de préceptes fondant l'identité sociale, culturelle et religieuse était d'une grande importance" à l'époque hellénistique où fleurissait le polythéisme et où Israël se sentait menacée dans son identité, "craignant même la perte de la foi dans le Dieu unique et dans ses promesses". C'est pourquoi, a ajouté le Saint-Père, il a fallut dresser contre l'influence hellénistique "un mur de protection composé de ces normes spécifiques. Mais avec Paul, qui a reconnu en Jésus-Christ que "le Dieu d'Israël est devenu le Dieu de tous les peuples, le mur" séparant les juifs des païens n'était plus nécessaire. Le Christ nous protège du polythéisme et de ses déviances. Il garantit notre identité dans la diversité des cultures... Il est celui qui rend justes. Etre juste signifie être dans le Christ, et cela suffit car les autres préceptes sont devenus inutiles... C'est pourquoi la seule foi est une bonne formule à condition de ne pas s'opposer à la charité et à l'amour. La foi signifie se tourner vers le Christ, se confier à lui, se conformer à lui. Or la vie du Christ s'appelle l'amour... Nous sommes justifiés dans la communion avec le Christ qui est amour...et la justice réside dans la charité". Demandons seulement au Seigneur, a conclu le Pape, "de nous aider à croire et à vivre unis au Christ... Transformés à son exemple par son amour du Père et du prochain, nous serons pleinement justifiés aux yeux de Dieu".
AG/PAUL:JUSTIFICATION/...                                 VIS 20081119 (600) 


mardi 18 novembre 2008

IN MEMORIAM

CITE DU VATICAN, 18 NOV 2008 (VIS). Voici les données relatives aux prélats décédés ces dernières semaines:
   
-Mgr.José Bezerra Coutinho, Evêque émérite d'Estância (Brésil), le 7 novembre à 98 ans.

-Mgr.Sofron Dmyterko, OSBM, Evêque émérite d'Ivano-Frankivisk Stanislaviv des Ukrainiens (Ukraine), le 5 novembre à 91 ans.

-Mgr.Carmelo Echenagusia Uribe, Auxiliaire de Bilbao (Espagne), le 6 novembre à 76 ans.

-Mgr.Ugwu Michael Eneja, Evêque émérite d'Enugu (Nigéria), le 14 novembre à 89 ans.

-Mgr.Alessandro Maggiolini, Evêque émérite de Côme (Italie), le 11 novembre à 77 ans.

-Mgr.Vladas Michelevicius, ex Auxiliaire de Kaunas (Lituanie), le 12 novembre à 84 ans.

-Mgr.Kazimierz Marian Zimalek, ex Auxiliaire de Sadomierz (Pologne), le 12 novembre à 77 ans.
.../DECES/...                                    VIS 20081118 (120)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 18 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Barry C.Knestout, Auxiliaire de l'Archevêque de Washington (USA). L'Evêque élu, né en 1962 à Cheverly (USA) et ordonné prêtre en 1989, était jusqu'ici Vicaire épiscopal de ce même diocèse.
NEA/.../KNESTOUT                                                 VIS 20081118 (50)

lundi 17 novembre 2008

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 17 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-Le Cardinal Franc Rodé, CM, Préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.

-Le Cardinal Paul Josef Cordes, Président du Conseil pontifical Cor Unum.

  Samedi dernier, 15 novembre, il avait successivement reçu:

-Le Cardinal Georges-Marie Cottier, OP.

-Mgr.Reinhard Marx, Archevêque de Munich et Freising (Allemagne).
AP/.../...                                                           VIS 20081117 (80)

POUR UN LIBAN UNI ET SOLIDAIRE

CITE DU VATICAN, 17 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu, ce matin, les lettres de créance du nouvel Ambassadeur du Liban, M.Georges Chakib El Khoury, et a émis le souhait que le peuple libanais "poursuive courageusement ses efforts pour bâtir une société unie et solidaire... Cette histoire millénaire de votre pays comme sa position au cœur d'un contexte régional complexe, lui donne pour mission fondamentale de contribuer à la paix et à la concorde entre tous".

  Après avoir souligné que "par son expérience de vie et de collaboration intercommunautaire et interculturelle, le Liban est un trésor confié à tous les Libanais", le Pape a exprimé le désir que "la communauté internationale le protège et le valorise et que, par son engagement effectif, elle contribue à éviter de faire de ce pays un terrain d'affrontement pour des conflits régionaux ou internationaux. Ainsi, le Liban devrait-il être comme un laboratoire pour la recherche de solutions efficaces aux conflits qui agitent le Moyen-Orient depuis si longtemps".

  "L'élection du Président de la République, la formation d'un gouvernement d'unité nationale et l'approbation d'une nouvelle loi électorale ne peuvent que favoriser l'unité nationale et contribuer à une authentique coexistence entre les différentes composantes de la nation... Je souhaite donc que, mettant de côté les intérêts particuliers et guérissant les blessures du passé, tous s'engagent effectivement sur le chemin du dialogue et de la réconciliation, pour permettre au pays de progresser dans la stabilité".

  "Toutefois, les tensions qui demeurent malheureusement montrent qu'il est nécessaire d'avancer avec décision sur le chemin ouvert il y a quelques mois, par les Accords de Doha, pour construire ensemble les institutions libanaises" et "l'attitude fondamentale qui doit guider chacun dans cet engagement au service du bien commun doit demeurer inchangée: que chaque composante du peuple libanais se sente vraiment chez elle au Liban et voit que ses préoccupations et ses attentes légitimes sont effectivement prises en compte, dans le respect réciproque des droits des autres. Pour cela -a souligné le Pape-, une véritable éducation des consciences à la paix, à la réconciliation et au dialogue doit être promue et développée, particulièrement en direction des jeunes générations... Cette paix durable, qui est une aspiration profonde de tous les Libanais, est possible dans la mesure où prévaut chez tous une authentique volonté de vivre ensemble sur la même terre, et de considérer la  justice, la réconciliation et le dialogue comme le cadre propice à la résolution des problèmes des personnes et des groupes".

  Benoît XVI a ensuite encouragé la construction d'une société "qui assure à tous ses membres une existence digne et libre" et exige "une coopération toujours plus profonde entre toutes les composantes de la nation...fondée sur des relations de confiance entre les personnes et entre les communautés".Le Saint-Siège, a-t-il dit, "continue de suivre avec attention les développements de la situation et porte un intérêt particulier aux efforts déployés pour un règlement définitif des questions auxquelles le Liban doit faire face. Particulièrement sensible aux souffrances que connaissent depuis si longtemps les populations du Moyen-Orient, le Saint-Siège poursuit avec détermination son engagement en faveur de la paix et de la réconciliation au Liban et dans toute cette région si chère au cœur des croyants".

  Enfin, le Saint-Père a évoqué la récente béatification du père Jacques Haddad, "apôtre de la miséricorde", et a adressé ses salutations à toute la communauté catholique du Liban, en invitant ses membres à être "des artisans ardents d'unité et de fraternité".
CD/LETTRES CREANCE/LIBAN:EL KHOURY                     VIS 20081117 (590)


PRIER POUR LES COMMUNAUTES DE CLOTURE

CITE DU VATICAN, 16 NOV 2008 (VIS). Après l'angélus, le Pape a rappelé que le 21 novembre, Présentation de Marie, est la journée Pro Orantibus, consacrée aux communautés de clôture. "Il faut rendre grâce pour ces soeurs et frères qui ont choisi cette voie et se consacrent totalement à la prière vivant de ce que leur fournit la Providence. Prions pour eux et pour de nouvelles vocations, continuons de soutenir aussi matériellement les couvents. La présence des cloîtrés dans l'Eglise et dans le monde est indispensable". Le Pape et toute l'Eglise leur sont proches.

  Ensuite, Benoît XVI a demandé de penser à toutes les victimes de la circulation: "Prions pour leur repos éternel et leurs familles en deuil. Conducteurs, passagers et piétons doivent être attentifs à ce que nous dit Paul dans la liturgie de ce jour: Soyons vigilants et restons sobres. Sur la route il faut être responsables et avoir le respect d'autrui. Puisse Marie nous accompagner en sécurité par les rues et les routes du monde".
ANG/CLOTURE:CIRCULATION/...                                 VIS 20081117 (180)

VALORISER LES DONS REÇUS DU CHRIST

CITE DU VATICAN, 16 NOV 2008 (VIS). A midi, en cet avant-dernier dimanche de l'année liturgique, Benoît XVI a récité l'angélus avec les pèlerins réunis Place St.Pierre. Puis il a commenté l'Evangile du jour sur la parabole des talents qui "nous invite à être vigilants et acteurs dans l'attente du retour du Seigneur Jésus à la fin des temps. Les talents -a-t-il poursuivi- plus que des qualités naturelles, représentent les richesses que le Seigneur Jésus nous a laissé en héritage pour que nous les fassions fructifier: sa Parole déposée dans l'Evangile" et "la parabole d'aujourd'hui insiste sur notre attitude intérieure pour accueillir et valoriser ce don. La peur est une attitude erronée... Cela arrive, par exemple, à celui qui ayant reçu le baptême, la communion et la confirmation enterre ses dons sous un tas de prétextes, sous une fausse image de Dieu qui paralyse sa foi et ses actions... Mais la parabole met en valeur les bons fruits apportés par les disciples qui, heureux des dons reçus, ne les ont pas cachés...mais les ont fait fructifier en les partageant. Ce que le Christ nous a donné se multiplie quand nous l'offrons". L'enseignement évangélique, a conclu le Pape, "a aussi des conséquences sur le plan historique et social, en encourageant les populations chrétiennes à une mentalité active et entreprenante. Mais le message central concerne l'esprit de responsabilité avec lequel nous devons accueillir le Royaume de Dieu: la responsabilité envers Dieu et envers l'humanité".
ANG/TALENTS/...                                    VIS 20081117 (250)


AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 15 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a nommé le Cardinal Secrétaire d'Etat son Légat à la VI rencontre mondiale des familles (México, 13 - 18 novembre 2009).
NA/.../BERTONE                                           VIS 20081117 (20) 

JUBILE DE WALDSASSEN

CITE DU VATICAN, 15 NOV 2008 (VIS).  Aujourd'hui a été publiée la lettre latine (30 octobre) par laquelle le Pape nomme le Cardinal Franc Rodé, CM, Préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, son Envoyé spécial à la clôture du jubilé de l'abbaye cistercienne de Waldsassen (Allemagne, 23 novembre), fondée en 1133. Le Cardinal sera accompagné de Dom Thomas Denter, O.Cist., ex Abbé de Marienstatt, et de Dom Gabriel K.Lobendanz, O.Cist., Assistant spirituel de l'abbaye de Waldsassen.
BXVI-LETTRE/ENVOYE/WALDSASSEN:RODE                           VIS 20081115 (90)

SOUTENIR L'ENFANT QUI SOUFFRE

CITE DU VATICAN, 15 NOV 2008 (VIS). Le Pape a reçu la XXIII Conférence internationale du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé (13 - 15 novembre), consacré à la pastorale des enfants malades, mettant d'emblée en relief "le nombre considérable de petits malades dans certaines régions du monde, bien que les progrès de la médecine ait notablement réduit la mortalité infantile... Mais il reste beaucoup à faire lorsque, par exemple, on voit que quatre millions de nouveaux-nés de moins de 26 jours meurent chaque année. Il faut aujourd'hui faire face au développement de nombreuses pathologies jusqu'ici typiquement infantiles, les contenir tout en développant et améliorant la santé des enfants".

  Rappelant ensuite la difficulté à trouver un bon équilibre entre poursuite et interruption des soins permettant des traitements adaptés aux réalités des enfants malades, Benoît XVI a recommandé à ses hôtes de ne pas céder à la tentation des expériences. Au coeur de toute action médicale, "il doit y avoir le bien réel de l'enfant, dans le respect de sa dignité et de ses droits. Il convient donc de le traiter avec amour en l'aidant à supporter la souffrance et sa maladie dès avant la naissance". Puis le Saint-Père a dit la nécessité de "tenir compte de l'impact émotif provoqué par la maladie et par des traitements souvent lourds, où il faut également assurer un soutien aux familles... Le malade, et tout particulièrement l'enfant malade, est sensible à la délicatesse et à l'amour qu'on lui porte, dans un service efficace et attentif dans lequel les croyants savent manifester les sentiments qu'avaient Jésus envers les petits".

  Puis le Pape a rappelé que "tout être humain vaut pour lui-même, car créé à l'image de Dieu, et que ce qu'il a de plus fragile est précieux aux yeux de Dieu. Avec combien plus d'amour faut-il avoir soin des enfants nés malades!", citant aussi les orphelins ou les enfants abandonnés à cause de la misère ou de la dissolution de la famille, les enfants frappés par le SIDA ou les guerres, les enfants condamnés à mourir de faim et de soif. L'Eglise, a ajouté Benoît XVI, ne doit jamais oublier les plus petits, en saluant les efforts des pays riches qui, tout en améliorant les conditions de développement demeurent attentifs à tous ces frères qui "grâce à notre solidarité peuvent envisager la vie de leurs enfants avec plus de confiance et d'espérance". Il a conclu en remerciant tous ceux qui soutiennent l'enfance malade par leur engagement personnel ou leur aide matérielle, et "en particulier l'hôpital du Bambiono Gesù, les associations et institutions socio-sanitaires qui, à l'exemple du Bon Samaritain et animés par sa charité, soutiennent matériellement, moralement et spirituellement tant de ces enfants malades que Dieu aime avec prédilection".
AC/ENFANTS MALADES/...                                     VIS 20081117 (470) 


ACTION APOSTOLIQUE DES LAICS

CITE DU VATICAN, 15 NOV 2008 (VIS).  Le Saint-Père a reçu ce matin les participants à la XXIII assemblée plénière du Conseil pontifical pour les laïcs ("Vingt ans après Christifideles Laici. Mémoire, développement, nouveaux défis et devoirs"). Dans son discours, il a d'abord rappelé que cette exhortation apostolique constituait "une révision organique des enseignements du Concile Vatican II concernant les laïcs, leur dignité de baptisé, leur vocation à la sainteté, leur appartenance à la communion ecclésiale, leur participation à l'édification de la communauté chrétienne et à la mission de l'Eglise, leur témoignage dans tous les milieux sociaux et leur engagement au service de la personne pour sa croissance intégrale et pour le bien commun de la société". De plus, ce document "permet de discerner, d'approfondir et de donner une orientation à l'engagement des laïcs dans l'Eglise face aux mutations sociales de ces dernières années" et "indique les critères d'ecclésialité nécessaires, d'une part, au discernement des pasteurs et, d'autre part, à la croissance de la vie des associations de fidèles, des mouvements ecclésiaux et des nouvelles communautés".

  "La situation culturelle et sociale rend aujourd'hui cette action apostolique prioritaire pour partager à pleines mains le trésor de grâce et de sainteté, de charité, la doctrine, la culture et les oeuvres qui composent la tradition catholique. Les nouvelles générations -a affirmé Benoît XVI- ne sont pas seulement des destinataires préférentiels de cette transmission et de ce partage, mais sont aussi des sujets qui attendent dans leurs cœurs des propositions de vérité et de bonheur pour pouvoir en rendre un témoignage chrétien comme cela existe déjà. J'en ai été moi-même récemment témoin à Sydney lors des dernières Journées mondiales de la jeunesse". Puis le Pape a remercié le Conseil pontifical pour les laïcs de l'importance accordée à "la dignité et à la participation des femmes dans la vie de l'Eglise et de la société" parce que "l'homme et la femme, égaux en dignité, sont appelés à s'enrichir mutuellement en communion et collaboration non seulement dans le mariage et la famille mais aussi dans la société dans toutes ses dimensions". Il a enfin encouragé ce dicastère à "suivre avec une attention pastorale la formation, le témoignage et la collaboration des fidèles laïcs dans les diverses situations où la vraie qualité humaine de la vie en société est en jeu... D'une façon particulière, -a-t-il dit- je réaffirme la nécessité et la priorité de la formation évangélique et de l'accompagnement pastoral d'une nouvelle génération de catholiques engagés en politique pour qu'ils soient cohérents avec la foi qu'ils professent, qu'ils aient une rigueur morale, une capacité de jugement culturel, une compétence professionnelle et la passion du service pour le bien commun".
AC/ANNIVERSAIRE CHRISTIFIDELES LAICI/...                 VIS 20081117 (450)


vendredi 14 novembre 2008

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 14 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-Le Cardinal Giovanni Battista Re, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

-Le Cardinal Ivan Dias, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

-Mgr.George Panikulam, Nonce apostolique en Ethiopie et Délégué apostolique en Somalie.
AP/.../...                                                VIS 20081114 (60)

jeudi 13 novembre 2008

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 13 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

-Mgr.Juan José Asenjo Pelegrina, Coadjuteur de l'Archevêque de Séville (Espagne). Il était jusqu'ici Evêque de Cordoue (Espagne).

-Consulteur de la Congrégation pour les évêques, Mgr.Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
NEC:NA/.../ASENJO:LADARIA                                         VIS 20081113 (60)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 13 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées cinq prélats de la Conférence épiscopale bolivienne, en visite Ad Limina:

-Mgr.Jesús Pérez Rodríguez, OFM,Archevêque de Sucre.

-Mgr.Walter Pérez Villamonte, Evêque de Potosí, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Ricardo Ernesto Centellas Guzmán.

-Mgr.Francisco Javier del Río Sendino, Evêque de Tarija, accompagné de son prédécesseur, Mgr.Adhemar Esquivel Kohenque.
AL/.../...                                                   VIS 20081113 (70)

DECLARATION DES DROITS DE L'HOMME

CITE DU VATICAN, 13 NOV 2008 (VIS). Ce matin près la Salle-de-Presse du Saint-Siège, le Président du Conseil pontifical Iustitia et Pax a présenté les commémorations prévues au Vatican pour le 60 anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme (10 décembre). Le Cardinal Renato Martino a expliqué qu'il s'agit de célébrer le document de l'ONU, d'en souligner "le caractère pérenne, d'en rappeler la valeur éducative qui tend à la construction d'un monde plus juste et solidaire... L'Eglise estime que les droits de l'homme expriment la dignité transcendante de toute personne, créature aimée de Dieu pour elle-même, comme finalité et non comme moyen. Elle estime aussi que la Déclaration universelle de 1948 marque un point fondamental dans la perception par l'humanité d'une conscience morale en accord avec la dignité humaine".

  Puis le Cardinal a souligné combien "l'Eglise a contribué à la réflexion sur ces droits envisagés sous l'angle de la Parole divine et de la raison humaine...mais aussi combien elle a agi, tel Jean XXIII dans la Pacem in Terris qui a fait de ce Pape le défenseur de la dignité et des droits de l'homme" dans le sillage de la Déclaration de 1948. "Le dernier hommage rendu à ce document est celui de Benoît XVI le 18 avril dernier, lors de sa visite au siège de l'ONU lorsqu'il affirma que la référence à la dignité humaine, base et objectif du devoir de protection, conduit à se pencher sur le thème de réflexion choisi pour ce 60 anniversaire. Ce texte vit converger des traditions religieuses et culturelles ayant la même volonté de placer la personne au coeur des institutions, des lois et de la société même, de considérer l'individu comme essentiel pour la culture, la religion et la science... Son mérite est d'avoir permis aux différentes cultures, expressions juridiques et modèles institutionnels de converger autour d'un noyau de valeurs fondamentales, donc de droits".

  Dans cet esprit, le 10 décembre, le Conseil pontifical organisera avec la Préfecture de la maison pontificale en la Salle Paul VI une cérémonie en deux temps. A 16 h une session consacrée à une  réflexion sur la valeur et l'actualité de la Déclaration, à laquelle prendront part des membres de la Curie et du Corps Diplomatique. Le Cardinal Secrétaire d'Etat interviendra, ainsi que le Directeur de l'OMT et celui de la FAO. Ensuite, à 18 h, le Saint-Père assistera à un concert de l'Orchestre de l'opéra de Francfort, sous la direction de Mme Inma Shara. Puis Benoît XVI remettra les prix annuels de la fondation St.Matthieu, constituée en souvenir du Cardinal Van Thuan. Parmi les personnalités honorées, M.Cornelio Sommaruga, ex Président international de la Croix Rouge.
OP/DECLARATION 1948/MARTINO                                VIS 20081113 (450)


RELIGIONS, PAIX ET RECONCILIATION

CITE DU VATICAN, 13 NOV 2008 (VIS).Hier à New York, le Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, a pris la parole au cours de la XLIII session de l'Assemblée générale de l'ONU ("La culture de la paix"). Les Nations-Unies, a dit le Cardinal Tauran, "de part sa nature et sa mission, devrait être une école de la paix. Ici, en effet, on devrait apprendre à toujours penser et agir en tenant compte des aspirations et des intérêts légitimes de tous". Ici, les états membres s'efforcent "de surmonter la simple logique des rapports de force pour laisser place à la force du droit et à la sagesse des peuples, devenant des artisans de paix".

  Puis le Cardinal a rappelé que dans cette tâche exigeante, "les croyants et leurs communautés ont une place et un rôle à tenir. Les religions, en dépit des faiblesses et des contradictions de leurs adeptes, sont messagères de réconciliation et de paix". Mais les croyants doivent être "cohérents et crédibles. Ils ne peuvent utiliser la religion pour brimer la liberté de conscience, pour justifier la violence, pour répandre la haine et le fanatisme, ou pour saper l'autonomie du politique et du religieux. D'autre part, participant au dialogue public dans les sociétés dont ils sont membres, les croyants se sentent appelés à coopérer à la promotion du bien commun, qui repose sur un socle de valeurs communes à tous croyants ou non, la sacralité de la vie, la dignité de la personne, le respect de la liberté de conscience et de religion, l'attachement à la liberté responsable, l'accueil des opinions dans leur diversité, le juste usage de la raison, l'appréciation de la vie démocratique, ou l'attention aux ressources naturelles".

  Puissions-nous, tous ensemble, a conclu le Cardinal Jean-Louis Tauran, "sans renoncer à nos spécificités culturelles et religieuses, tracer la voie à un monde plus sûr et plus solidaire. Allons au-delà de la simple tolérance et des compromis incertains. Faisons de la fraternité plus qu'un idéal, une réalité!".
.../RELIGION:PAIX/ONU:TAURAN                           VIS 20081113 (340)


VISITE DU PRESIDENT BRESILIEN

CITE DU VATICAN, 13 NOV 2008 (VIS). En début d'après-midi, la Salle-de-Presse du Saint-Siège a publié le communiqué suivant: "Le Saint-Père a reçu M.Luiz Inácio Lula da Silva, Président du Brésil, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Secrétaire d'Etat, assisté du Secrétaire pour les relations avec les états. Les entretiens ont porté sur des sujets d'actualité internationale et sur la conjoncture régionale. Les parties ont abordé certains aspects de la situation brésilienne, notamment la politique sociale qui tend à améliorer les conditions de vie des personnes en difficulté ou marginalisées, en favorisant le rôle fondamental de la famille contre la violence et la dégradation du tissu social. Elles ont évoqué également la collaboration Eglise Etat dans la diffusion des valeurs morales au service du pays mais aussi en faveur de l'Afrique. On s'est également félicité de la visite accomplie au Brésil en mai 2007 à l'occasion de la V Assemblée générale de l'épiscopat latino-américain et caraïbe, et de l'accord Brésil Saint-Siège signé dans le cadre de la visite".

  Un second communiqué précise que l'accord en question, qui "renforce les liens d'amitié et de collaboration entre les deux parties se compose d'un préambule et de vingt articles règlementant diverses questions, comme le statut juridique de l'Eglise catholique au Brésil, la reconnaissance de ses titres universitaires, l'enseignement religieux dans l'éducation publique, le mariage canonique et ou le régime fiscal".
OP/BRESIL/LULA                                        VIS 20081113 (240)

NOUVEL AMBASSADEUR DE SAINT-MARIN


CITE DU VATICAN, 13 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin les lettres de créances de M.Sante Canducci, le nouvel Ambassadeur de Saint-Marin, devant lequel il a d'abord rappelé que la foi chrétienne imprègne la vie et l'histoire de la population et des institution de son pays. Benoît XVI a ensuite dit son espoir de voir la société actuelle de Saint-Marin, civile comme religieuse, "écrire ensemble une nouvelle page de progrès et de civilisation, qui reconnaisse le rôle indispensable de chaque famille dans l'éducation des nouvelles générations au savoir et à la paix... Dans les changements, climatiques comme sociaux, que nous vivons, le but ultime de tout engagement personnel et communautaire doit demeurer la recherche du véritable bien-être des gens, et la réalisation d'une société accueillante et attentive aux besoins de chacun".

  "Un ensemble cohérent de valeurs et de lois, une spiritualité commune, ont permis à nos peuples d'écrire de siècle en siècle une belle histoire civile et religieuse. C'est un héritage précieux qu'il ne faut pas perdre mais qu'il faut faire fructifier par l'apport des progrès de la science, des techniques et de la communication mises au service du bien de l'humanité". Puis le Saint-Père a dit que "détacher la vie publique actuelle des valeurs traditionnelles serait s'enfoncer dans un cul-de-sac. C'est pourquoi il est nécessaire de redéfinir le sens d'une laïcité qui soutienne la distinction et l'autonomie des diverses composantes de la société tout en garantissant leurs compétences spécifiques dans un contexte de responsabilités partagées. Une saine laïcité de l'état implique que chaque réalité réponde à ses normes propres, qui ne doivent toutefois pas négliger les principes éthiques découlant de la nature même de l'homme et renvoyant en dernier lieu au Créateur". Benoît XVI a enfin souligné que lorsque l'Eglise, par le biais de ses pasteurs, "en appelle aux principes éthiques fondamentaux enracinés dans le patrimoine chrétien de l'Europe, elle n'agit qu'en défense de la dignité absolue de la personne, que pour promouvoir le bien véritable de la société".
CD/LETTRES CREANCES/SAINT-MARIN:CANDUCCI             VIS 20081113 (340) 


mercredi 12 novembre 2008

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 12 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

-L'Abbé José Moreira Da Silva, Evêque de Januaria (superficie: 38.187, population: 300.000, catholiques: 270.000, prêtres: 18, diacres: 2, religieux: 40), au Brésil. L'Evêque élu, né en 1953 à Ponte Alta (Brésil) et ordonné prêtre en 1982, était jusqu'ici Curé de la paroisse de Nossa Senhora de Abadia (Brésil). Il succède à Mgr.Anselmo Müller, MSF, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

-L'Abbé Neri José Tondello, Evêque de Juína (superficie: 129.078, population: 140.800, catholiques: 127.963, prêtres: 17, religieux: 48), au Brésil. L'Evêque élu, né en 1964 à Antonio Prado (Brésil) et ordonné prêtre en 1993, était jusqu'ici Recteur du grand séminaire de Cuiabá (Brésil).
NER:RE/.../MOREIRA:MULLER:TONDELLO                              VIS 20081112 (130)


PAS DE MONDE JUSTE SANS LE CHRIST


CITE DU VATICAN, 12 NOV 2008 (VIS). Lors de l'audience générale tenue Place St.Pierre, Benoît XVI a évoqué l'enseignement eschatologique de Paul qui, dans la première Epître aux Thessaloniciens, décrit au moyen d'images symboliques le retour final de Jésus-Christ comme une Parousie. "C'est un message simple mais profond" dans lequel l'apôtre dit qu'à la "fin des temps nous demeurerons avec le Seigneur", que notre destin "est d'être avec le Seigneur".

  Puis le Saint-Père a signalé que dans la seconde Epître, saint Paul modifie la perspective en présentant les évènements funestes qui précéderont la fin. "Mais il ne faudrait pas croire que ce jour du Seigneur est imminent, à la mesure d'un calcul chronologique", d'autant que sa "venue sera précédée par l'apostasie et la manifestation de l'Homme d'iniquité, du Fils de perdition, sans que l'on sache exactement à qui il fait référence, à celui que la tradition appellera Antéchrist". Se demandant ce que le chrétien doit accomplir avant ces évènements ultimes, la mort et la fin du monde, le Pape a affirmé "qu'il y a avant tout la certitude de la résurrection et de ce que le Père est à jamais à nos côtés..., la certitude de ce que le Christ est avec lui, et qu'en lui le monde à venir a commencé d'être. De ces certitudes découle notre espérance. Non, l'avenir n'est pas un trou noir dans lequel rien n'est orienté. Aujourd'hui aussi, sans le Christ notre avenir s'obscurcit...car le chrétien sait que sa lumière est plus forte qu'un vague espoir, qu'elle offre la certitude et la force nécessaires à affronter l'avenir".

  Il a ensuite parlé d'une troisième attitude, "la responsabilité que nous avons devant le Christ envers le monde et envers nos frères, avec la certitude de sa miséricorde... Nous devons oeuvrer afin que ce monde s'ouvre au Christ pour être renouvelé. Nous savons que Dieu est le vrai juge et qu'il est bon... Nous pouvons compter sur sa bonté et aller de l'avant avec entrain". A la fin de la première Epître aux Corinthiens, a poursuivi Benoît XVI, Paul met sur leurs lèvres une prière des premières communautés chrétiennes syro-palestiniennes: Marana Thà! Que vienne notre Seigneur, qui clôt l'Apocalypse. "Nous aussi pouvons prier ainsi, même si dans notre monde il est difficile de prier pour que le monde soit plus clair, pour que vienne la Jérusalem céleste, le jugement final et le Christ juge... Avec les premiers chrétiens, nous pouvons dire: Viens Jésus! Certes, il ne s'agit pas d'appeler la fin du monde mais de demander celle de l'injustice de ce monde, l'avènement d'un monde nouveau où règne la civilisation de l'amour, la justice et la paix, sans violence ni faim". Mais sans la présence du Christ, a averti le Pape, "il n'y aura pas de monde vraiment juste et régénéré".

  "Face à la gravité de certaines situations, nous pouvons et devons dire nous aussi: Viens Seigneur! Viens selon ton bon vouloir partout où règnent injustice et violence, dans les camps de réfugiés, au Darfour, au Nord Kivu, partout où il y a la drogue, où les riches t'ont oublié et vivent comme si tu n'existais pas. Régénère notre monde et descend dans nos coeurs...afin que nous soyons la lumière de  Dieu et les témoins de ta présence".
AG/PAUL/...                                             VIS 20081112 (550)


mardi 11 novembre 2008

PASTORALE DES ENFANTS MALADES


CITE DU VATICAN, 11 NOV 2008 (VIS). Ce matin a été présentée près la Salle-de-Presse du Saint-Siège la Conférence internationale intitulée "La pastorale des enfants malades", qui bénéficiera des qualifications de 41 experts internationaux (13 - 15 novembre). La conférence de presse a été présidée par le Cardinal Javier Lozano Barragán, Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, assisté de Mgr.José L.Redrado, OH, Secrétaire, du P.Felice Ruffini, MI, Sous-secrétaire, de Mme Bruna Costacurta, Professeur d'exégèse près l'Université pontificale Grégorienne, et de M.Alberto G.Ugazio, Coordinateur du département de pédiatrie de l'Hôpital Bambino Gesú de Rome.

  D'emblée le Cardinal a souligné que ces dix dernières années plus de deux millions d'enfants ont péri dans des guerres, tandis que six autres millions y ont été blessés. Des dizaines de milliers d'entre-eux ont été victimes de mines, tandis que plus de 4.300.000 autres sont morts du SIDA. En outre, on compte aujourd'hui environ 300.000 enfants-soldats. "La misère reste la cause principale des maladies infantiles et un milliard 200 millions de personnes ont moins d'un dollar par jour. Dans les pays développés un enfant sur six vit en état de pauvreté...et 250 millions d'enfants de moins de 15 ans doivent travailler, dont 60 millions dans des conditions effroyables... Nombre d'entre-eux sont abandonnés à eux-mêmes". Qui plus est, a poursuivi le Cardinal Lozano Barragán, "sans contrôles de type moral, les enfants peuvent utiliser la télévision et internet, tandis que le trafic sexuel, la pédophilie, la violence scolaire et les bandes s'accroissent... Trop de familles renoncent à leur devoir tandis que l'école se réduit à une simple information sans formation véritable".

  Puis il a exposé le thème du congrès et sa méthode de travail. La première partie s'intéressera au phénomène des enfants malades et à l'origine des maladies infantiles, en rapport notamment avec la démographie. Elle étudiera la population infantile et sa mortalité, puis les maladies spécifiques en étant attentive à l'impact et aux dangers de la globalisation en la matière. Est-elle un espoir ou bien un danger pour l'enfance souffrante?... Nous aborderons aussi -a ajouté le Président du Conseil pontifical- la question du mode de vie et de l'alimentation...mais également les cadres législatifs, les systèmes sanitaires..., ce que l'OMS promeut dans ce domaine". La seconde partie permettra une réflexion fondée sur les données de l'Ecriture et des Pères relatives à la cure des enfants, y compris au long de l'histoire de l'Eglise et selon le charisme des saints qui se sont intéressés aux enfants malades... Ces analyses seront confrontées aux approches semblables dans les autres grandes religions". Enfin, la dernière partie des travaux traitera des actions, de la catéchèse et de la formation spécifique à appliquer à ces graves problèmes. Comment adapter aux enfants malades la pastorale sacramentelle, comment utiliser la psychologie? "Nous parlerons de recherche médicale et nutritionnelle, d'hygiène de vie...mais aussi de l'usage des médias dans le cadre socio-culturel, de la diversité des systèmes de santé dans le monde..., de la question migratoire. On étudiera aussi le rôle des diocèses et des paroisses, des congrégations religieuses et du volontariat". 
OP/CONFERENCE ENFANTS MALADES/LOZANO BARRAGAN             VIS 20081111 (520)


AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 11 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a:

-Accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse de Bathurst (Australie), présentée pour limite d'âge par Mgr.Patrick Dougherty.

-Nommé Mgr.Daniel Nlandu Mavi, Coadjuteur de l'Evêque de Matadi (République démocratique du Congo). Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Kinshasa.

-Nommé Membres de l'Académie pontificale des sciences: M.Govind Swarup, Professeur près le National Centre for Radio Astrophysics de Mumbai (Inde), et M.Stanislas Dehaene, Professeur au Collège de France (France).
RE:NEC:NA/.../...                                                         VIS 20081111 (90)

lundi 10 novembre 2008

AUDIENCES


CITE DU VATICAN, 10 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées neuf prélats de la Conférence épiscopale bolivienne, en visite Ad Limina:

-Le Cardinal Julio Terrazas Sandoval, CSSR, Archevêque de Santa Cruz de la Sierra, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Sergio Alfredo Gualberti Calandrina, Mgr.Stanislaw Dowlaszewicz Billman, OFM.Conv., et Mgr.Braulio Sáez García, OCD.

-Mgr.Tito Solari Capellari, SDB, Archevêque de Cochabamba, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Luis Sáinz Hinojosa, OFM.

-Mgr.Jorge Herbas Balderrama, OFM, Coadjuteur du Prélat de Aiquile.

-Mgr.Jesús Juárez Párraga, SDB, Evêque de El Alto.

-Mgr.Carlos Stetter, Evêque de San Ignacio de Velasco.

  Samedi dernier, 8 novembre, il avait successivement reçu:

-Mgr.Vernon James Weisgerber, Archevêque de Winnipeg et Président de la Conférence épiscopale canadienne, accompagné de Mgr.Pierre Morissette, Evêque de Baie-Comeau et Vice-président, et de Mgr.Mario Paquette, Secrétaire-général.

-Cinq prélats de la Conférence épiscopale bolivienne, en visite Ad Limina:

    -Mgr.Gonzalo Ramiro del Castillo Crespo, OCD, Ordinaire militaire.

    -Mgr.Julio María Elías Montoya, OFM, Vicaire apostolique de El Beni, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Francisco Focardi, OFM, et de son prédécesseur, Mgr.Manuel Eguiguren Galarraga, OFM.

    -Mgr.Antonio Bonifacio Reimann Panic, OFM, Vicaire apostolique de Nuflo de Chávez.

-Mgr.Mieczyslaw Mokrzycki, Archevêque de Lviv (Ukraine).

-Le Cardinal Giovanni Battista Re, Préfet de la Congrégation pour les évêques.
AL:AP/.../...                                               VIS 20081110 (200)


POUR UNE EUROPE DE LIBERTE


CITE DU VATICAN, 10 NOV 2008 (VIS). Le 6 novembre à Nuremberg (Allemagne), le Secrétaire de la Congrégation pour l'éducation catholique, est intervenu au cours du IV Séminaire européen des ministres de l'éducation des pays signataires de la Convention culturelle européenne: "Enseigner la mémoire pour une Europe du droit et de la liberté" (5 - 7 novembre).

  Mgr.Jean-Louis Bruguès, OP, a tout d'abord souligné l'importance symbolique du lieu choisi, la cité historique de Nuremberg où se déroulèrent les grands rassemblements nazis, mais aussi le procès où les plus graves crimes contre l'humanité ont été flétris. Les faits dont cette ville a été le témoin, nous parlent du drame d'une époque où la liberté et la justice furent niées, et la dignité humaine piétinée. Le souvenir du drame et l'hommage dû à la mémoire de ses victimes exige que nous nous rendions à cette évidence. Ces vicissitudes ténébreuses en appellent à notre responsabilité dans la construction, aujourd'hui et demain, de notre continent. Qu'en aucun endroit de l'Europe, que nulle part dans le monde ne se reproduisent de telles tragédies! A ce sujet, le Saint-Siège encourage l'engagement des pays qui adhèrent à la Convention culturelle européenne à faire de la mémoire un lieu d'enseignement. La mémoire, en effet, ne contribue pas seulement à restituer le passé ; elle doit pouvoir conduire à une meilleure compréhension mutuelle, au dialogue, à la prévention des crimes contre l'humanité, à la consolidation de l'Europe du droit et de la liberté".

 
  Le droit et la liberté, a poursuivi le représentant du Saint-Siège, "sont essentiels pour éviter que ne reviennent des totalitarismes. Le droit se fonde sur un sens de la dignité et de la justice particulièrement élevé... Sans la passion pour la justice et la liberté, nous risquons de retomber en barbarie. Cela signifie que chacun de nous, à la mesure de ses possibilités, s'emploie à ce que le mal ne l'emporte plus sur le bien, comme ce fut le cas pour des millions de juifs. Il faut donc redoubler d'efforts pour libérer l'homme du spectre du racisme, de la xénophobie, de l'asservissement, de l'exclusion et de la marginalisation. Il faut extirper ces maux qui continuent à se manifester dans les sociétés de ce temps, et remettent en cause les fondements de toute coexistence pacifique".

  "Le devoir de mémoire doit ainsi continuer à animer notre esprit et notre cœur. Il pousse la raison humaine à dévoiler le mal sous toutes ses formes et à le rejeter... Au fur et à mesure que le temps passe, les témoins directs de cette tragédie se font plus rares. Cela nous incite à fournir un effort majeur afin que la mémoire soit conservée et transmise aux nouvelles générations. Il nous revient, par conséquent, d'encourager toutes les initiatives allant en ce sens, à l'instar de la Journée de la mémoire et de la prévention des crimes contre l'humanité, qui contribuent à maintenir vivantes la mémoire de ces événements tragiques, ainsi que les interrogations et réflexions qu'il suscitent".
DELSS/MEMOIRE/NUREMBERG:BRUGUES                         VIS 20081110 (510)


ESPERANCE ET UNITE EN BOLIVIE


CITE DU VATICAN, 10 NOV 2008 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin les prélats de la Conférence épiscopale bolivienne au terme de leur visite Ad Limina. Au début de son discours, il a évoqué "les circonstances difficiles qui touchent les fidèles et les citoyens" de ce pays, "et qui semblent s'aggraver. Elles sont certainement un sujet de préoccupation et d'attention pastorale spéciale pour l'Eglise qui a su se rendre proche des Boliviens dans les situations délicates, dans l'unique but de maintenir l'espérance, de raviver la foi, de consolider l'unité, d'encourager à la réconciliation et de sauvegarder la paix".

  "D'autres défis ne manquent pas dans le travail pastoral, puisque la foi établie en terre bolivienne a toujours besoin de se nourrir et de se fortifier, spécialement lorsque sont perçus des signes d'un certain affaiblissement de la vie chrétienne par des facteurs d'origines diverses, une grande incohérence entre la foi professée et les règles de vie personnelle et sociale, ou une formation superficielle qui laissent les baptisés exposés à l'influence de promesses attirantes mais vaines". Puis il a relevé que pour faire face à ces problèmes, "l'Eglise en Bolivie peut compter sur un moyen puissant, la piété populaire, précieux trésor accumulé pendant des siècles grâce au travail de missionnaires audacieux, et maintenu avec une constante fidélité pendant des générations dans les familles boliviennes. C'est un don qui doit être certainement gardé et promu aujourd'hui,...pour que la valeur des signes pénètre au plus profond des cœurs, soit toujours éclairée par la Parole de Dieu et se transforme en convictions fermes de foi, consolidée par les sacrements et la fidélité aux valeurs morales". Pour cela, a-t-il poursuivi, "il faut une catéchèse systématique, généralisée et pénétrante qui enseigne clairement et intégralement la foi catholique... Il faut aussi une éducation générale de qualité, qui comprenne la dimension spirituelle et religieuse de la personne et contribue puissamment à poser des bases solides pour faire grandir la foi". Le Pape a ainsi rappelé que l'Eglise bolivienne dispose de nombreuses institutions éducatives, "certaines de grand prestige qui doivent pouvoir compter sur l'attention de leurs pasteurs pour être maintenues et respectées dans leur identité propre".

  Benoît XVI a alors manifesté sa joie pour les efforts déployés par ses hôtes "pour offrir aux séminaristes une solide formation humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale en les confiant à des prêtres aptes à les accompagner dans le discernement de leur vocation et leur assurer aptitude et compétence... Un suivi postérieur est aussi nécessaire -a-t-il ajouté- pour garantir une formation permanente du clergé et des agents pastoraux, qui nourrisse constamment leur vie spirituelle et empêche que leur travail ne tombe dans la routine et la superficialité". Après avoir rappelé l'importance de l'écoute et de la méditation des Ecritures qui "doit toujours être au premier plan", il a souligné que "de l'écoute docile de la Parole divine, naît l'amour du prochain et, avec lui, le service désintéressé des frères, aspect qui occupe un rang très important dans l'action pastorale en Bolivie, face à la situation de pauvreté, la marginalisation ou la détresse d'une grande partie de la population". Le Saint-Père a conclu en encourageant les évêques dans leur mission de "guides de l'Eglise en Bolivie, et dans l'esprit de communion et de concorde entre vous. Une communion enrichie par les liens particuliers d'étroite fraternité avec les autres Eglises locales, certaines dans des terres éloignées, mais qui désirent partager avec vous les joies et les espérances de l'évangélisation dans ce pays".
AL/.../BOLIVIE                                VIS 20081110 (590)


POST ANGELUS


CITE DU VATICAN, 9 NOV 2008 (VIS). Après l'angélus, le Pape a évoqué "les tragiques évènements de la nuit du 9 au 10 novembre 1938, quand la furie nazie se déchaîna en Allemagne contre les juifs... Magasins, bureaux, habitations et synagogues furent dévastés et détruits, de nombreuses personnes aussi furent tuées, marquant le début d'une persécution systématique et violente des juifs allemands, qui s'est terminée par la Shoah. Aujourd'hui encore j'éprouve de la douleur pour ce qui s'est passé, et le souvenir doit servir à faire en sorte que de telles horreurs ne se répètent plus et que l'on lutte, à tous les niveaux, contre toute forme d'antisémitisme et de discrimination, en éduquant les jeunes générations au respect de l'autre. J'invite, en outre, à prier pour ces victimes et à vous unir à moi en manifestant une profonde solidarité avec le monde juif".

  Le Pape a ensuite lancé un appel pour la paix en République démocratique du Congo. "D'inquiétantes nouvelles nous parviennent de la région du nord Kivu. De sanglants affrontements armés et des atrocités systématiques ont fait et font de nombreuses victimes parmi des civils innocents. Des destructions, saccages et violences de tous types ont contraint des dizaines de milliers de personnes à abandonner le peu qu'ils avaient pour survivre. On dénombre actuellement plus d'un million et demi de réfugiés. J'exprime ma particulière proximité à tous et à chacun de leurs souhaits, et j'encourage et béni tout ceux qui agissent pour alléger leur souffrance parmi lesquels notamment les opérateurs pastoraux de cette Eglise locale. J'adresse aux familles qui ont perdu des proches mes condoléances et l'assurance de ma prière pour les défunts. Enfin, je renouvelle mon appel fervent afin que tous collaborent pour le retour de la paix sur cette terre martyrisée depuis trop longtemps, dans le respect de la légalité et surtout de la dignité de toute personne".

  Benoît XVI a enfin parlé de la Journée d'action de grâce des agriculteurs italiens, qui cette année avait pour thème: J'avais faim et tu m'as rassasié. "J'unis ma voix -a-t-il dit- à celle des évêques qui, par ces paroles de Jésus, attirent notre attention sur le problème grave et complexe de la faim, encore accru par l'augmentation des prix de quelques aliments de base. L'Eglise  propose encore le principe fondamental de la destination universelle des biens et le met en pratique à l'exemple du Seigneur Jésus par de multiples initiatives de partage. Je prie pour le monde rural, spécialement pour les petits cultivateurs des pays en développement. J'encourage et je bénis ceux qui s'engagent pour que personne ne manque d'une alimentation saine et adéquate: celui qui secourt le pauvre, secourt le Christ lui-même".
ANG/JUIFS:PAIX:FAIM/...                            VIS 20081110 (450)


ANGELUS DOMINICAL


CITE DU VATICAN, 9 NOV 2008 (VIS). A l'occasion de son rendez-vous dominical, Benoît XVI a d'abord rappelé aux fidèles rassemblés Place St.Pierre que c'est aujourd'hui la fête de la dédicace de la Basilique du Latran, mère de toutes les églises de Rome et du monde. La cathédrale romaine, construite dès après l'édit de Constantin qui garantit en 313 aux chrétiens la liberté de culte, fut consacrée en 324 par Silvestre I. C'est au VI siècle que les noms de Jean le Baptiste et de Jean l'Evangéliste seront ajoutés à celui du Sauveur comme titulaires de la cette basilique papale. Ainsi que le disait saint Ignace d'Antioche, en commémorant sa dédicace, on exprime l'attachement à l'Eglise de Rome, qui préside à la charité de la communion catholique.

  En cette fête, "la Parole de Dieu rappelle une vérité essentielle. Le temple fait de pierre symbolise l'Eglise vivante qu'est la communauté chrétienne, vue depuis Pierre et Paul comme un édifice spirituel bâti par Dieu au moyen des pierres vivantes que sont les chrétiens et reposant sur la pierre d'angle qu'est le Christ... La beauté et l'harmonie des églises -a poursuivi le Saint-Père- louent Dieu et nous invitent, nous qui sommes limités et pécheurs, à nous transformer en cosmos, en construction ordonnée et en communion avec Jésus qui est le véritable Saint des Saints. Ceci se réalise au plus haut niveau dans la liturgie eucharistique où la communauté des baptisés se retrouve à l'écoute de la Parole et pour se nourrir du corps et du sang  du Christ. C'est autour de cette double table que l'Eglise de pierres vivantes se bâtit dans la vérité et dans la charité, sous l'inspiration de l'Esprit". La solennité de ce jour, a conclu Benoît XVI célèbre "un mystère toujours actuel: Dieu veut constituer le monde en temple spirituel", ce qui implique aussi "l'importance des édifices matériels dans lesquels les fidèles prient. Chaque communauté a donc le devoir d'entretenir son église, élément d'un patrimoine religieux et historique de grande valeur".
ANG/BASILIQUE LATRAN/...                              VIS 20081110 (340)


AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 8 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Rino Passigato, Nonce apostolique au Portugal, jusqu'ici Nonce au Pérou.
NN/.../PASSIGATO                                                        VIS 20081110 (30)

MAGISTERE DE PIE XII


CITE DU VATICAN, 8 NOV 2008 (VIS). Le Pape a reçu ce matin les participants au congrès consacré au Magistère de Pie XII dans Vatican II, organisé du 6 au 8 novembre par les universités pontificales Grégorienne et du Latran. Benoît XVI a d'abord souligné que le magistère du serviteur de Dieu Pie XII, dont on commémore cette année le cinquième anniversaire de la mort, est un précieux héritage pour l'Eglise. Puis a rappelé que Pie XII avait écrit plus de quarante encycliques, dont Mystici Corporis dans laquelle le Pape aborde le thème de la nature vraie et intime de l'Eglise, mais également Divino Afflante Spiritu sur l'Ecriture ou Mediator Dei sur la liturgie.

  "A de nombreuses occasions, Pie XII a parlé de la responsabilité des laïcs dans l'Eglise", et de "la grande importance des moyens de communication modernes,...tout en soulignant le devoir des journalistes de fournir des informations vraies et respectueuses des normes morales... Tout en admirant aussi les conquêtes dans le domaine scientifique, il ne manquait pas de mettre en garde contre les risques qu'une recherche qui ne tenait pas compte des valeurs morales pouvait comporter" et "il prévenait de la nécessité d'empêcher à tout prix que ces progrès scientifiques de génie soient utilisés pour la construction d'armes de mort qui auraient pu provoquer d'énormes catastrophes voire la destruction totale de l'humanité".

  "L'enseignement mariologique de Pie XII qui atteint son sommet dans la proclamation du dogme de l'Assomption de la Vierge Marie mérite aussi une attention particulière puisque le Saint-Père entendait par là souligner la dimension eschatologique de notre existence et mettre davantage en valeur la dignité de la femme". Soulignant combien "Pie XII était un homme mesuré et réaliste...et protégé du danger du pessimisme qui n'atteint pas le croyant", le Pape a ajouté que "les polémiques stériles l'ennuyaient et qu'il était profondément méfiant face au fanatisme et au sentimentalisme". On notait en lui "un effort constant et une volonté ferme de se donner à Dieu sans compter et sans égard pour sa faible santé... Tout lui venait de l'amour pour son Seigneur Jésus-Christ et de l'amour pour l'Eglise et pour l'humanité. En fait, il était surtout un prêtre en union permanente et intime avec Dieu... C'est là qu'il puisait pour donner un élan à son magistère comme d'ailleurs à toutes ses autres activités. Son magistère fécond a encore pour les chrétiens d'aujourd'hui une valeur inestimable... L'héritage du magistère de Pie XII a été recueilli par le Concile Vatican II et proposé de nouveau aux générations chrétiennes suivantes". Le Saint-Père a conclu en disant que "dans la personne du Pie XII, le Seigneur a fait un don exceptionnel à son Eglise, pour lequel nous devons tous le remercier".
AC/PIE XII/...                                    VIS 20081110 (460)


NOUVEL AMBASSADEUR DE CHINE-TAIWAN


CITE DU VATICAN, 8 NOV 2008 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin les lettres de créances de M.Wang Larry Yu-Yuan, le nouvel Ambassadeur de Chine-Taïwan, devant lequel il a souligné combien son pays cultivait un fort sentiment d'appartenance à la communauté internationale et à la famille humaine. Cela se manifeste, a-t-il précisé, "sous de multiples formes et notamment dans la générosité de son aide d'urgence aux pays les plus pauvres. Ainsi contribue-t-il efficacement à la construction d'un monde plus sûr et plus stable, ce dont le Saint-Siège se félicite", qui collabore volontiers avec les promoteurs de la paix et du développement.

  Puis rappelant que les catholiques ne représentent même pas 1% de la population, le Pape a dit qu'ils "sont fiers de participer au développement d'une société plus juste, vraiment soucieuse du sort des plus faibles". Il a également salué l'engagement des pouvoirs publics en faveur de la liberté religieuse, "ce qui permet à l'Eglise d'assumer sa mission d'amour et de service, d'exercer librement son culte et de proclamer l'Evangile". Grâce à la spiritualité et à la sagesse traditionnelle de son peuple, on peut constater en Asie "une grande vitalité religieuse et une capacité de renouveau qui préparent le terrain à un fertile dialogue inter-religieux".

  Il est aujourd'hui important "que les peuples puissent s'entendre dans le respect et la dignité, conscients de ce qu'ils partagent plus de valeurs que les différences culturelles les séparant... Le dialogue franc et constructif est le moyen de résoudre les conflits qui menacent la stabilité mondiale. C'est pourquoi le Saint-Siège salue les progrès dans les relations entre Taïwan et la Chine continentale". L'Eglise catholique s'applique toujours à favoriser les solutions pacifiques "en étant attentive au moindre signal de dialogue et de réconciliation". Ainsi appuie-t-elle les efforts des gouvernements dans la défense de la dignité humaine et la recherche de la paix.      
CD/AMBASSADEUR CHINE-TAIWAN/YU-YUAN                   VIS 20081110 (320)


vendredi 7 novembre 2008

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 7 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées quatre prélats de la Conférence épiscopale bolivienne, en visite Ad Limina:

-Mgr.Krzysztof Bialasik Wawrowska, SVD, Evêque d'Oruro.

-Mgr.Leonardo Mario Bernacchi, OFM, Vicaire apostolique de Camiri.

-Mgr.Luis Morgan Casey, Vicaire apostolique de Pando.

-Mgr.Carlos Bürgler, CSSR, Vicaire apostolique de Reyes.

  En fin d'après-midi il devrait recevoir le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
AL:AP/.../...                                                   VIS 20081107 (80)

RESPECT DE LA DIGNITE HUMAINE


CITE DU VATICAN, 7 NOV 2008 (VIS). Le Pape a reçu ce midi le congrès international sur le don d'organes en cours à Rome sous les auspices de l'Académie pontificale pour la vie, de la Fédération internationale des associations médicales catholiques et du Centre italien de transplantations. Benoît XVI a d'abord rappelé que la transplantation de tissus et organes "constitue une grande conquête scientifique et un grand espoir pour tant de malades graves. Malheureusement, la question des disponibilités d'organes vitaux n'a rien de théorique. Elle apparaît dramatique lorsqu'on voit tant de malades en attendre une ultime chance de survie, conditionnée par des disponibilités sans mesure avec les besoins". Puis il a rappelé que "le corps et l'esprit donnés ensemble à une personne constitue un tout formé à l'image de Dieu". Pour ce, il est nécessaire d'en respecter la dignité et d'en défendre l'identité".

  En matière de transplantations, le Pape a affirmé qu'on ne pouvait offrir un organe que si vie et identité étaient sauvegardées, pour un motif légitime et de manière proportionnée. "Toute logique commerciale ou l'adoption de critères discriminatoires ou utilitaristes...sont moralement illicites. La communauté scientifique médicale doit absolument rejeter tout abus de transplantation, tout trafic affectant des personnes sans défense comme les enfants. Ces geste doivent être condamnés comme abominables, tout comme la création et la destruction d'embryons humains à des fins thérapeutiques. Le seul fait de considérer un embryon comme matériau thérapeutique offense les principes culturels, philosophiques et éthiques qui fondent la dignité de la personne". Rappelant que le consentement volontaire est un préalable à la transplantation, et il ne saurait être compris comme un acte coercitif ou une exploitation, Benoît XVI a dit que "les organes vitaux ne peuvent être prélevés que sur des cadavres, dont la dignité doit elle-aussi être respectée. Récemment, la science a fait de grand progrès dans le constat de l'état de mort...et en la matière il ne peut y avoir le moindre doute d'arbitraire. En absence de certitude absolue, le principe de précaution doit prévaloir".

  Puis le Saint-Père a dit que le receveur doit pour sa part être conscient de la valeur du geste qui le sauve, car destinataire d'un don qui va au-delà du simple bénéfice thérapeutique... Il est un témoin d'un acte d'amour qui doit susciter une réaction généreuse, de manière à développer la culture de la gratuité du don... Une médecine des transplantations doit correspondre à une éthique du don et à effort pour investir au maximum dans la formation et l'information, dans la sensibilisation des consciences à une problématique qui touche de près la vie de tant de personnes. Il faudra donc -a conclu le Pape- éviter malentendus et préjugés, doutes et peurs, et les remplacer par des certitudes et des garanties qui feront mieux prendre conscience du grand don de la vie".
AC/TRANSPLANTATIONS/...                                 VIS 20081107 (480)


NOUVEL AMBASSADEUR DE LITUANIE


CITE DU VATICAN, 7 NOV 2008 (VIS). Benoît XVI a reçu les lettres de créances de M.Vytautas Alisauskas, le nouvel Ambassadeur de Lituanie, qu'il a félicité d'avoir dit que l'Europe d'aujourd'hui devait s'inspirer de la tradition évangélique. Il a  ensuite rappelé que durant la période d'oppression, la foi avait soutenu les lituaniens, avant de les aider à consolider leur identité.

  Maintenant qu'elle a recouvré son indépendance, a poursuivi le Pape, la Lituanie "est le témoin éloquent des valeurs qui permirent à ses fils de survivre à cette longue épreuve... Ceux qui ont vécu ces évènements étaient fermement convaincus de ce que le bonheur véritable réside en Dieu. Ils savaient qu'une société sans Dieu est condamnée à ne plus percevoir le bien, la vérité ou la bonté de l'existence". Dans l'Europe de l'est a dores et déjà grandi une génération "qui n'a pas connu le totalitarisme et qui considère la liberté politique comme normale. Cela entame les bénéfices acquis dans l'épreuve... Malgré la liberté, la société contemporaine tend à se fragmenter et à tomber dans la confusion morale. Il est donc vital que la Lituanie et l'Europe cultivent la mémoire d'une histoire qui les a modelées, afin de conserver leur identité et de progresser durant le siècle qui s'ouvre".

  "C'est un paradoxe tragique que dans le monde de la globalisation, avec toutes ses capacités de communication et d'interaction, avec une dimension inimaginable il y a peu encore, tant de personnes se sentent isolées, tant de problèmes surgissent qui sont sans solution politique... L'Eglise a un rôle important à jouer...car elle tend à bâtir la civilisation de l'amour". Naturellement, c'est l'amour de Dieu qui porte à la justice envers l'autre. C'est le christianisme qui porte à la solidarité, "à l'engagement à servir en responsabilisant les membres les plus faibles de la société plutôt qu'en cherchant à accumuler des richesses personnelles. Notre société a besoin de se libérer de l'emprise du matérialisme pour se recentrer sur les valeurs qui développent et font le bien de l'humanité".

  Puis Benoît XVI a dit que la Lituanie et le Saint-Siège peuvent collaborer à la formation d'une Europe "où les priorités soient la défense du mariage et de la famille, la protection de la vie de sa conception à sa conclusion naturelle, le développement de l'éthique dans la recherche scientifique... Il faut promouvoir une véritable solidarité envers les pauvres, les malades, les marginaux de toute sorte". Tout cela, a conclu le Pape, sera une réponse pour tous ceux qui "attendent des réponses à leurs inquiétudes face à la vie, pour les jeunes avant tout. Un appel lancé tous ceux qui désirent connaître la vérité, souvent cachée derrière les messages superficiels de la société postmoderne. Ainsi attirera-t-on tous ceux qui ont une vision du monde basée sur le relativisme et le sécularisme, qui aspirent pourtant à vivre en harmonie avec la noblesse profonde de l'âme humaine".
CD/AMBASSADEUR LITUANIE/ALISAUSKAS                        VIS 20081107 (490)


DECLARATION FINALE DU FORUM


CITE DU VATICAN, 7 NOV 2008 (VIS). Hier en fin d'après-midi a été diffusée la déclaration finale du premier séminaire du Forum catholico-musulman  (Rome 4 - 6 novembre): "Amour de Dieu, amour du prochain" Les délégués des deux parties et leurs conseillers ont abordé deux grands thèmes: les Fondements théologiques et spirituels, la Dignité humaine et Respect mutuel. "Des points de ressemblance et de divergence ont émergé, réfléchissant le génie spécifique et distinctif des deux religions". Voici les extraits majeurs du document:
  "Pour les chrétiens, la source et l'exemple de l'amour de Dieu et du prochain est l'amour du Christ pour son Père, pour l'humanité et pour toute personne... L'amour du prochain ne peut pas être séparé de l'amour de Dieu, parce que c'est une expression de notre amour de Dieu... Enraciné dans l'amour oblatif du Christ, l'amour chrétien est pardon et n'exclut personne, il inclut donc aussi les ennemis".

  Pour les musulmans, "l'amour est une puissance transcendante intemporelle qui guide et transforme mutuellement le regard humain. Cet amour, comme l'indique le saint et bien-aimé prophète Mahomet, est antérieur à l'amour humain pour l'Unique Vrai Dieu... La vie humaine est un don très précieux de Dieu à chaque personne. Elle doit donc être préservée et honorée à toutes ses étapes. La dignité humaine découle du fait que chaque personne humaine est créée par un Dieu d'amour et par amour, et a été dotée des dons de la raison et du libre-arbitre, et ainsi rendu capable d'aimer Dieu et les autres. Sur la base solide de ces principes, la personne requiert le respect de sa dignité originelle et de sa vocation humaine. Elle a donc droit à une pleine reconnaissance de son identité et de sa liberté par les individus, les communautés et les gouvernements, appuyée par une législation civile qui garantisse des droits égaux et une entière citoyenneté".

  Musulmans et catholiques "affirmons que la création de l'humanité par Dieu revêt deux grands aspects : la personne humaine, homme et femme, et nous nous engageons ensemble à garantir que la dignité humaine et le respect soient étendus sur une base d'égalité aux hommes et aux femmes. Le véritable amour du prochain implique le respect de la personne et de ses choix dans les domaines de la conscience et de la religion. Il inclut le droit des individus et des communautés à pratiquer leur religion en privé et en public. Les minorités religieuses ont droit au respect de leurs convictions et de leurs pratiques religieuses. Elles ont aussi droit à des lieux de culte et leurs fondateurs et leurs symboles qu'ils considèrent comme sacrés ne doivent être en aucune manière objets de moquerie ou de ridicule".

  "En tant que croyants catholiques et musulmans, nous sommes conscients de l'injonction et l'impératif de témoigner de la dimension transcendante de la vie, par une spiritualité nourrie par la prière, dans un monde qui devient de plus en plus sécularisé et matérialiste. Nous affirmons qu'aucune religion ni ses disciples ne peuvent être exclus de la société. Chacun doit être en mesure d'apporter sa contribution indispensable au bien de la société, spécialement au service des plus nécessiteux. Nous reconnaissons que la création de Dieu, dans sa pluralité de cultures, de civilisations, de langues et de peuples, est une source de richesse et ne doit par conséquent jamais devenir une source de conflit. Nous sommes convaincus que catholiques et musulmans ont le devoir de pourvoir à une solide éducation de leurs membres respectifs dans les valeurs humaines, civiques, religieuses et morales, et de promouvoir une information exacte sur la religion de l'autre".

  "Nous professons que catholiques et musulmans sont appelés à être des instruments d'amour et d'harmonie parmi les croyants, et pour l'humanité entière, en renonçant à toute oppression, toute violence agressive, tout terrorisme, spécialement lorsqu'il est commis au nom de la religion, et en mettant en avant le principe de la justice pour tous. Nous en appelons aux croyants pour qu'ils travaillent à un système financier éthique dans lequel les mécanismes régulateurs prennent en considération la situation des pauvres et des désavantagés, en tant qu'individus ou en tant que nations endettées. Nous en appelons aux privilégiés du monde pour qu'ils considèrent la situation de ceux qui sont plus sévèrement affligés par la crise actuelle de la production et de la distribution de nourriture, et nous demandons aux croyants religieux de toutes les dénominations et à toutes les personnes de bonne volonté de travailler ensemble pour soulager la souffrance de ceux qui ont faim et pour en éliminer les causes".

  "Les jeunes sont l'avenir des communautés religieuses et des sociétés dans leur ensemble. Ils vivront de plus en plus dans des sociétés multi-culturelles et multi-religieuses. Il est essentiel qu'ils soient bien formés dans leurs propres traditions religieuses et bien informés sur les autres cultures et religions. Nous nous sommes mis d'accord pour explorer la possibilité d'établir un comité catholico-musulman permanent pour coordonner les réponses aux conflits et aux autres situations d'urgence et d'organiser un second séminaire dans un pays à majorité musulmane, encore à déterminer. Nous prévoyons le second séminaire du forum catholico-musulman pour dans deux ans environ dans un pays à majorité musulmane, encore à déterminer". Enfin, tous les participants à cette première phase du Forum "ont exprimé leur satisfaction pour les résultats du séminaire et leurs attentes d'un dialogue ultérieur productif".
OP/DECLARATION FINALE FORUM/...                                 VIS 20081107 (900)


jeudi 6 novembre 2008

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 6 NOV 2008 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées cinq prélats de la Conférence épiscopale bolivienne, en visite Ad Limina:

-Mgr.Demubdo Luis Flavio Abastoflor Montero, Archevêque de La Paz, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Oscar Omar Aparicio Céspedes.

-Mgr.Juan Vargas Aruquipa, Evêque de Coroico.

-Mgr.Toribio Ticona Porco, Prélat de Corocoro, accompagné de son prédécesseur, Mgr.Jesús Austín López de Lama, CP.
AL/.../...                                                   VIS 20081106 (70)

FORUM CATHOLICO-MUSULMAN


CITE DU VATICAN, 6 NOV 2008 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin les participants au premier Forum catholico-musulman, organisé à la suite de l'échange de lettres avec 138 sages musulmans. Dans son discours, il a évoqué cette lettre ouverte à plusieurs chefs chrétiens (13 octobre 2007), qui "a suscité de nombreuses réactions, favorisé le dialogue, donné lieu à des initiatives destinées à une meilleure connaissance et à apprécier les valeurs partagées... Le grand intérêt de ce forum a suscité confirme l'existence d'éléments positifs provenant du dialogue entre chrétiens et musulmans, mais aussi que cela ne se limite pas à quelques experts et érudits. Il s'agit d'un instrument précieux mis au service de tous".

  Le thème choisi, "Amour de Dieu et amour du prochain, dignité de la personne et respect mutuel", souligne, a dit le Pape, les fondements théologiques et spirituels fondamentaux de nos religions respectives... Nous sommes donc appelés à partager l'amour que Dieu répand sur nous sans conditions... Je me réjouis du fait que ce séminaire ait trouvé une position commune sur la nécessité d'adorer Dieu, d'aimer notre prochain, hommes et femmes, de manière gratuite et les personnes en difficulté avant tout... Dieu veut que nous aidions les victimes de la maladie, de la faim, de la misère, de l'injustice et de la violence... Pour les chrétiens, l'amour de Dieu ne peut être séparé...de celui pour tout être humain, quelque soit son origine ou sa culture.... Mais la tradition musulmane est elle aussi très claire quant à l'engagement au service des nécessiteux... Il faut donc travailler ensemble à développer le respect de l'homme, de sa dignité et de ses droits fondamentaux, même si nos visions anthropologiques et nos théologies l'expriment différemment. Le vaste secteur dans lequel nous pouvons oeuvrer ensemble est la défense et la diffusion des valeurs communes dont nous sommes les héritiers".

  "Seuls la reconnaissance du caractère central de la personne et de la dignité de chacun, le respect et la défense de la vie comme don sacré tant pour les musulmans que pour les chrétiens, permettront de trouver des points communs en vue de bâtir ensemble un monde plus fraternel, où les différents se règlent pacifiquement en évitant le pouvoir dévastant des idéologies". J'espère aussi, a poursuivi le Saint-Père, "que la défense des droits humains s'étende partout et à tous. Les responsables politiques et religieux doivent garantir le libre exercice de ces droits, dans le respect absolu de la liberté pour chacun de conscience et de religion. La violence et la discrimination qui frappent des croyants de par le monde, des persécutions souvent violentes, sont inacceptables, d'autant plus lorsqu'elle en appellent à Dieu. Seul le nom de Dieu est un nom de paix et de fraternité, de justice et d'amour. Nous devons montrer, en paroles mais surtout dans les faits, que le message de nos religions et un message d'harmonie et de concorde. Il est donc essentiel que nous l'appliquions. Non seulement nous affaiblirions la crédibilité et l'efficacité de notre dialogue, mais celle de nos religions elles-mêmes". Concentrons nos efforts communs, a conclu Benoît XVI, "afin de dépasser tous nos malentendus et désaccords. Engageons-nous à aller au-delà des vieux préjugés  et à corriger une perception souvent confuse de l'autre, qui met en danger nos relations. Travaillons ensemble pour enseigner à tous, et aux jeunes avant tout, comment bâtir un avenir commun".
AC/FORUM CATHOLICO-MUSULMAN/...                             VIS 20081106 (560)


NOUVEL AMBASSADEUR D'EGYPTE


CITE DU VATICAN, 6 NOV 2008 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu les lettres de créances de Mme Lamia Aly Hamada Mekhemar, nouvel Ambassadeur d'Egypte, saluant d'emblée les efforts de son pays "en faveur de la paix, de l'harmonie et de solutions justes qui respectent les Etats et les personnes. Innombrables, elles rejoignent ceux du Saint-Siège qui s'efforce lui aussi de les favoriser et de les promouvoir". Benoît XVI a ensuite redit que "les religions peuvent et doivent être des facteurs de paix, mais que malheureusement aussi, elles peuvent être mal comprises et utilisées pour provoquer violence ou mort. Le respect de la sensibilité et de l'histoire propres de chaque pays ou de chaque communauté humaine et religieuse...et surtout une authentique volonté de recherche de la paix favoriseront la réconciliation des peuples et la cohabitation pacifique entre tous".

  Rappelant ensuite que l'Egypte est traditionnellement connue pour être "une terre d'hospitalité pour les innombrables réfugiés, musulmans et chrétiens, qui y ont cherché sécurité", le Pape a dit espérer que "cette noble tradition se poursuive pour le bien de tous". Evoquant la compréhension et le respect entre Islam et Christianisme, il a reconnu que si "du chemin a déjà été fait, il en reste à parcourir... Il est important de promouvoir avant tout une bonne connaissance réciproque qui ne peut se limiter au cercle restreint du dialogue, mais aller vers les individus qui jour après jour, dans les villes et les villages, auront à développer une mentalité de respect réciproque qui pourrait parvenir à une estime mutuelle".

  Quoiqu'elle soit réduite en nombre, a poursuivi le Pape, la communauté catholique d'Egypte "manifeste la grande diversité qui existe au sein de notre Eglise et la possibilité d'une harmonieuse coexistence entre les grandes traditions chrétiennes orientales et occidentales. Son engagement social et historique auprès du peuple égyptien dans les domaines de l'éducation, de la santé et des œuvres caritatives témoigne de l'amour gratuit et sans exclusive religieuse. Il est connu et apprécié par l'ensemble de la société égyptienne. L'Eglise catholique voudrait aussi atteindre en Egypte les innombrables touristes catholiques qui le visitent et qui désirent pratiquer leur religion. Je suis convaincu qu'il leur sera bientôt donné la possibilité de pouvoir prier Dieu dignement dans des lieux de culte appropriés sur les nouveaux sites touristiques qui se sont développés ces dernières années. Ce serait là un beau signe que l'Egypte donnerait au monde en favorisant les relations amicales et fraternelles entre les religions et les peuples en accord total avec son antique et noble tradition".
CD/LETTRES CREANCES/EGYPTE:MEKHEMAR                           VIS 20081106 (430)


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