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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 16 février 2015

Laissons nous contaminer par le bien


Cité du Vatican, 15 février 2015 (VIS). A midi, au terme de la messe célébrée avec les Cardinaux en la Basilique vaticane, le Pape a récité l'angélus avec les fidèles réunis Place St.Pierre. Reprenant le thème de son homélie sur la compassion et la miséricorde du Christ, il a rappelé que "la miséricorde de Dieu dépasse toute barrière et que la main de Jésus touche chaque lépreux. Il ne met pas de distance de sécurité et n'agit pas par procuration mais s'expose directement à la contagion de notre mal. Ainsi, notre mal devient le lieu du contact. Jésus prend notre humanité malade et nous lui prenons son humanité saine et guérissante. Cela se passe chaque fois que nous recevons un sacrement, le Seigneur Jésus nous touche et nous donne sa grâce. Nous pensons en particulier au sacrement de la réconciliation qui nous guérit de la lèpre du péché. Une fois de plus, l'Evangile nous montre ce que fait Dieu face à notre mal. Dieu ne vient pas donner une leçon sur la douleur. Il ne vient pas non plus éliminer du monde la souffrance et la mort. Il vient plutôt prendre sur lui le poids de notre condition humaine, l'assumer jusqu'au bout, pour nous libérer de façon radicale et définitive. Ainsi le Christ combat les maux et les souffrances du monde, en les prenant sur lui et les vainquant avec la force de la miséricorde de Dieu. A nous aussi aujourd'hui, l'Evangile de la guérison du lépreux dit que si nous voulons être de vrais disciples de Jésus, nous sommes appelés à devenir, unis à lui, des instruments de son amour miséricordieux dépassant tous types de marginalisation. Pour être des imitateurs du Christ face à un pauvre ou un malade, nous ne devons pas avoir peur de le regarder dans les yeux et de nous approcher avec tendresse et compassion, de le toucher et de l'embrasser" a expliqué le Pape, ajoutant que souvent il demandait aux personnes qui aidaient les autres si elle le faisait "en les regardant dans les yeux, sans avoir peur de les toucher" pour que ce geste d'aide soit aussi un "geste de communication". Nous aussi nous avons besoin de gestes de tendresse et de compassion, parce que "si le mal est contagieux, le bien l'est aussi. Il faut donc que le bien abonde en nous, toujours plus. Laissons nous contaminer par le bien et transmettons le bien".


Au terme de l'angélus, le Saint-Père a adressé ses vœux de sérénité et de paix à tous les hommes et femmes d'Extrême Orient et de diverses parties du monde qui se préparent à fêter le nouvel an lunaire: "Que ces festivités leur offrent l'occasion de redécouvrir et de vivre de intensément la fraternité qui est un lien précieux de la vie familiale et base de la vie sociale. Que ce retour annuel aux racines de la personne et de la famille puissent aider ces peuples à construire une société dans laquelle se tissent des relations interpersonnelles empreintes de respect, de justice et de charité". Le Pape a aussi salué les personnes venues à Rome pour le Consistoire et pour accompagner les nouveaux Cardinaux, et a remercié les pays présents à cet événement avec leurs délégations officielles. Il a conclu en demandant aux personnes présentes d'applaudir les nouveaux Cardinaux.

Audiences


Cité du Vatican, 16 février 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Le Rabbin Pynchas Brener, chef émérite de l'Union israélite de Caracas (Venezuela).



Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 16 février 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Ystinus Harjosusanto, MSF, Archevêque de Samarinda (superficie 114.810, population 2.774.246, catholiques 44.887, prêtres 130, religieux 109), en Indonésie. Il était jusqu'ici Evêque de Tanjung (Indonésie). 

samedi 14 février 2015

Création des nouveaux Cardinaux


Cité du Vatican, 14 février 2015 (VIS). Ce matin en la Basilique vaticane, le Saint-Père a imposé la barrette et attribué leur titre cardinalice au nouveaux Cardinaux. Sur les vingt désignés ne manquait que Mgr.José de Jesús Pimiento Rodríguez, retenu pour raison de santé et d'âge. Il recevra le cardinalat dans quelques jours en Colombie. Présent auprès des Cardinaux, Benoît XVI a été applaudi par l'assemblée puis salué par son successeur. Au début de la cérémonie, le nouveau Cardinal Préfet du Tribunal suprême de la signature Apostolique, Mgr.Dominique Mamberti s'est adressé au Pape au nom de ses confrères: Devenir cardinal, a-t-il dit, "nous insère de manière particulière dans l'histoire de l'Eglise de Rome qui, selon la belle formule d'Ignace d'Antioche, préside à la charité. Ainssi sommes nous invités à sortir de nous mêmes et de nos commodes habitudes pour servir la mission de l'Eglise, ce qui implique ouvrir encore plus notre horizon". Avant de remettre la barrette, l'anneau et le titre à chacun des élus, le Pape François a prononcé l'allocution suivante:

"Le cardinalat est certainement une dignité, mais elle n’est pas honorifique. Le mot cardinal, qui signifie charnière, le dit bien: Ce n’est donc pas quelque chose d’accessoire, de décoratif, qui fait penser à une décoration, mais un pivot, un point d’appui et de mouvement essentiel à la vie de la communauté. Vous êtes des pivots et vous êtes incardinés dans l’Eglise de Rome, qui préside au rassemblement universel de la charité. Dans l’Eglise, toute présidence vient de la charité, doit s’exercer dans la charité et a comme fin la charité. En cela aussi l’Eglise qui est à Rome joue un rôle exemplaire. A la manière dont elle préside dans la charité, toute Eglise particulière est appelée, dans son domaine, à présider dans la charité. Je pense donc que l’hymne à la charité de la première épître aux Corinthiens peut être la parole qui nous guide pour cette célébration et pour votre ministère, en particulier pour ceux qui parmi vous entrent aujourd’hui dans le Collège cardinalice. Et cela nous fera du bien de nous laisser guider, moi le premier et vous avec moi, par les paroles inspirées de l’Apôtre Paul, en particulier là où il énumère les caractéristiques de la charité. Que Marie notre mère nous aide dans cette écoute. Elle a donné au monde celui qui est le Chemin par excellence, Jésus, Amour incarné. Qu’elle nous aide à accueillir cette parole et à marcher toujours sur cette voie. Qu’elle nous aide par son attitude de mère humble et tendre, pour que la charité, don de Dieu, grandisse là où se trouvent l’humilité et la tendresse".

"Tout d’abord, Paul nous dit que l’amour prend patience et rend service. Plus s’élargit la responsabilité dans le service de l’Eglise, plus le cœur doit s’élargir, se dilater à la mesure du cœur du Christ. Rendre service c’est, en un certain sens, synonyme de catholicité, c’est savoir aimer sans limites, mais en même temps être attentif aux situations particulières, et avec des gestes concrets. Aimer ce qui est grand sans négliger ce qui est petit. Aimer les petites choses dans l’horizon des grandes, parce qu'il faut savoir aimer avec des gestes gratuits. Rendre service, c’est l’intention ferme et constante de vouloir le bien, toujours et pour tous, y compris pour ceux qui ne nous aiment pas. L'Apôtre dit aussi que l’amour ne jalouse pas, ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil. Cela, c’est vraiment un miracle de l’amour, parce que nous tous les êtres humains,à tous les âges de la vie, nous sommes enclins à la jalousie et à l’orgueil en raison de notre nature blessée par le péché. Et les dignités ecclésiastiques aussi ne sont pas exemptes de cette tentation. Mais justement à cause de cela, chers frères, la force divine de l’amour qui transforme le cœur peut surgir encore davantage en nous, de sorte que ce n’est plus toi qui vis, mais le Christ qui vit en toi. Et Jésus est tout amour. De plus, l’amour ne fait rien d’inconvenant, ne cherche pas son intérêt. Ces deux traits révèlent que celui qui vit dans l’amour est décentré de soi. Celui qui est auto-centré manque inévitablement de respect, et souvent il ne s’en rend pas compte, parce que le respect est justement la capacité de tenir compte de l’autre, de sa dignité, de sa condition, de ses besoins. Celui qui est auto-centré cherche inévitablement son propre intérêt, et cela lui semble normal, presque un dû. Cet intérêt peut aussi être couvert de nobles revêtements, mais dessous, dessous, il y a toujours le propre intérêt. Au contraire, l’amour te dé-centre et te place au véritable centre qui est seulement le Christ. Alors oui, tu peux être une personne respectueuse et attentive au bien des autres".

"L’amour, dit encore Paul, ne s’emporte pas, n’entretient pas de rancune. Les occasions de s’emporter ne manquent pas au pasteur qui vit au contact des gens. Et plus encore peut-être nous risquons de nous fâcher dans les relations avec nos confrères, parce qu’en effet, nous sommes moins excusables. En cela aussi c’est l’amour et seulement l’amour, qui nous libère. Il nous libère du danger de réagir de manière impulsive, de dire et de faire des erreurs. Et surtout il nous libère du risque mortel de la colère entretenue, couvée à l’intérieur, qui te porte à prendre en compte les maux que tu reçois. Non. Cela n’est pas acceptable chez l’homme d’Eglise. Cependant, si on peut excuser une colère momentanée et aussitôt retombée, il n’en n’est pas de même pour la rancune. Que Dieu nous en préserve et nous en libère! L’amour, ajoute l’Apôtre, ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai. Celui qui est appelé dans l’Eglise au service du gouvernement doit avoir un fort sens de la justice, de sorte qu’il trouve inacceptable toute injustice, même celle qui pourrait être avantageuse pour lui ou pour l’Eglise. Et en même temps, il trouve sa joie dans ce qui est vrai. Combien cette expression est belle! L’homme de Dieu est quelqu’un qui est fasciné par la vérité, et qui la trouve en plénitude dans la Parole et dans la chair de Jésus-Christ. Lui est la source inépuisable de notre joie. Que le peuple de Dieu puisse toujours trouver en nous la ferme dénonciation de l’injustice et le service joyeux de la vérité. Enfin, l’amour supporte tout, fait confiance en tout, espère tout, endure tout. Il y a ici, en quatre mots, un programme de vie spirituelle et pastorale. L’amour du Christ, répandu dans nos cœurs par l’Esprit, nous permet de vivre ainsi, d’être ainsi des personnes capables de toujours pardonner, de toujours faire confiance, parce pleines de foi en Dieu, capables de toujours infuser l’espérance, parce pleines d’espérance en Dieu, des personnes qui savent supporter avec patience toute situation et chaque frère et sœur, en union à Jésus qui a supporté avec amour le poids de tous nos péchés".

Chers frères, a conclu le Saint-Père, "tout cela ne vient pas de nous, mais de Dieu. Dieu est amour et accomplit tout cela, si nous sommes dociles à l’action de son Esprit. Voilà donc comment nous devons être incardinés et dociles. Et plus nous sommes incardinés dans l’Eglise qui est à Rome, plus nous devons devenir dociles à l’Esprit, afin que la charité puisse donner forme et sens à tout ce que nous sommes et que nous faisons. Incardinés dans l’Eglise qui préside dans la charité, dociles à l’Esprit Saint qui répand dans nos cœurs l’amour de Dieu".

Ensuite, après que les impétrants présents aient récité en coeur le Credo, s'est déroulé le rite de création des nouveaux Cardinaux.


Après quoi, le Cardinal Préfet de la Congrégation pour les causes des saints a ouvert la phase finale de ce consistoire en demandant solennellement au Pape de faire inscrire à l'index des saints la bienheureuse Jeanne-Emilie de Villeneuve, religieuse française fondatrice des Sœurs de l'Immaculée de Castres (1811 - 1854), béatifiée en 2009 par Benoît XVI; la bienheureuse Marie-Alphonsine (Maryam Sultanah Danil Ghattas, Palestine turque puis britannique), cofondatrice des Sœurs du Rosaire de Jérusalem (1843 - 1927), béatifiée en 2009 par Benoît XVI; et la bienheureuse Marie de Jésus Crucifié (Maryam Baouardy, Palestine turque), religieuse carmélite (1846 - 1878), béatifiée en 1983 par Jean-Paul II. Le Pape a en outre décidé que les trois nouvelles saintes, ainsi que sainte Maria Cristina de l'Immaculée, seront inscrites dès cette année à la date liturgique du 17 mai. 

Titres et diaconies des nouveaux Cardinaux


Cité du Vatican, 14 février 2015 (VIS). Voici la liste des titres ou diaconies assignés aux nouveaux Cardinaux:

CardinalDominique Mamberti, diaconie du St.Esprit in Sassia.

Cardinal José Macário Do Nascimento Clemente, titre de St.Antoine in Campo Marzio.

Cardinal Berhaneyesus Demerew Souraphiel, CM, titre de St.Romain Martyr.

Cardinal John Atcherley Dew, titre de St.Hippolyte.

Cardinal Edoardo Menichelli, titre des Sacrés Coeurs de Jésus et Marie à Torre Fiorenza.

Cardinal Pierre Nguyên Vân Nhon, titre de St.Thomas Apôtre.

Cardinal Alberto Suárez Inda, titre de St.Polycarpe.

Cardinal Charles Maung Bo, SDB, titre de St.Irénée à Centocelle.

Cardinal Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, titre de Ste.Marie des Sept Douleurs.

Cardinal Francesco Montenegro, titre des Sts.André et Grégoire au Coelius.

Cardinal Daniel Fernando Sturla Berhouet, SDB, titre de Ste.Galla.

Cardinal Ricardo Blázquez Pérez, titre de Ste.Marie in Vallicella.

Cardinal José Luis Lacunza Maestrojuán, OAR, titre de St.Joseph da Copertino.

Cardinal Arlindo Gomes Furtado, titre de St.Thimothée.

Cardinal Soane Patita Paini Mafi, titre de Ste.Paule Romaine.

Cardinal José de Jesús Pimiento Rodríguez, titre de St.Jean Chrysostome à Monte Sacro Alto.

Cardinal Luigi De Magistris, diaconie des Sts.Noms de Jésus et Marie in Via Lata.

Cardinal Karl-Josef Rauber. Diaconie de St.Antoine de Padoue à la Circonvallazione Appia.

Cardinal Luis Héctor Villalba, titre de St.Jérôme à Corviale.


CardinalJúlio Duarte Langa, titre de St.Gabriel dell'Addolorata.

Possession cardinalice


Cité du Vatican,14 février 2015 (VIS). Mardi 17 février à 17 h, le Cardinal Luigi De Magistris prendra possession de la diaconie des Sts.Noms de Jésus et Marie in Via Lata.



vendredi 13 février 2015

Poursuite du Consistoire extraordinaire


Cité du Vatican, 13 février 2015 (VIS). Ce matin, les Cardinaux ont poursuivi les travaux du Consistoire extraordinaire présidé par le Pape. Ce midi, le P.Lombardi a expliqué qu'il a été décidé de poursuivre la réunion cet après-midi, avec l'audition du Cardinal O'Malley qui exposera l'action de sa commission.

Hier après-midi, a ensuite indiqué le Directeur de la Salle de Presse, 28 Cardinaux ont pris la parole dans un climat détendu pour aborder certains points de la réforme de la Curie Romaine, notamment ses rapports avec les Eglises locales. Tous ont insisté sur la nécessité de la décentralisation et de la subsidiarité, sur celle aussi d'améliorer le fonctionnement des services. Certains des intervenants ont tenu à redire l'importance pour le Saint-Siège de disposer d'un organe central, tout en valorisant les expériences des épiscopats locaux sans qu'ils soient soumis à des pressions, mais au contraire garantis par l'activité propre de la Curie Romaine. Quant à la coordination de celle-ci, elle devrait insister sur un esprit de communion entre les dicastères, mais aussi d'inter-communication dans une perspective commune de mission. Ainsi pourrait-on constituer des commissions inter-dicastères pour améliorer l'expression du travail collégial. En matière ensuite de relations internationales, il faudra continuer de compter sur les compétences de la Secrétairerie d'Etat, qui offre une garantie de cohésion et de position commune. Et sans que la Secrétairerie agisse seule, c'est à dire sans impliquer les dicastères spécialisés, on conservera une unité d'action. Le principe de simplification et allègement est largement partagé, ainsi que la nécessité d'une meilleure qualification du personnel curial, professionnelle mais aussi ecclésiale. Il convient de lancer une réflexion générale, dans les différentes parties du monde, sur le concept d'universalité et les moyens d'en améliorer l'application. Ceci regarde notamment la collaboration des laïcs et des femmes à des postes de responsabilité au sein de la Curie. Certains ont estimé nécessaire de ne pas perdre les acquis positifs de l'actuelle constitution Pastor Bonus, mais aussi de ne pas rompre la continuité ecclésiologique au nom de la réforme. Un consensus s'est en outre dégagé sur une transition graduelle, c'est à dire sans attendre la conclusion du projet.


Ce matin, les 164 Cardinaux présents ont entendu le rapport sur le secteur économique, à charge du Cardinal Pell, Préfet du Secrétariat pour l'économie, complété par l'intervention de M.Zahra pour la Commission de réflexion sur l'organisation économique et administrative, qui a présenté le travail effectué depuis un an. Enfin, le Cardinal Marx a présenté les compétences et l'action du Conseil pour l'économie. Après une seconde intervention du Cardinal Pell sur l'aspect financier, M.de Franssu, Président du IOR a exposé le bilan d'activité de l'institut bancaire. Pour la première fois le Sacré Collège était informé en détail sur le volet économique et financier. Ces interventions ont été suivies de questions, relatives à tel ou tel éclaircissement, manifestant une appréciation générale pour le bon avancement du projet de réforme, malgré le fait que certains organismes travaillent déjà selon les nouveaux critères de gestion. L'effort réformateur renforce à l'évidence la crédibilité du Saint-Siège. Il a aussi été question de problèmes très techniques relatifs à certains organismes dépendants du Saint-Siège comme de l'Etat de la Cité du Vatican.

Dialogue inter-religieux en Inde


Cité du Vatican, 13 février 2015 (VIS). Le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux et la Conférence épiscopale indienne organisent une série de manifestations sous la présidence du Nonce à New Delhi: Deux membres du Conseil, dont le Sous Secrétaire l'Abbé Indunil J.Kofithuwakku Kofithuwakku, sont sur place pour le cinquième colloque asiatique christo-bouddhiste de Bodh Gaya consacré à la promotion commune de la fraternité (12 et 13 février). Sujets traités selon les deux points de vue: Appartenance à la seule famille humaine, De la culture de la diversité à celle de la solidarité, La fraternité indispensable pour surmonter les difficultés sociales, Comment continuer ensemble à diffuser la fraternité. Les participants sont indiens, srilankais, thaïlandais, coréens, japonais, birmans, mongols et taïwanais. Un message final sera diffusé.


Ensuite, du 14 au 17 février, l'Abbé Kofithuwakku Kofithuwakku et l'Abbé Santiago Michael, Responsable du Secteur Asie, se rendront à Varanasi (Bénares) pour une commémoration de la Déclaration conciliaire Nostra Aetate (1965) avec des jaïnistes, bouddhistes, sikks, hindous et musulmans. Ils débattront de la diversité religieuse au service de la paix et de l'amour dans le monde. Le 15 enfin, près la cathédrale catholique locale, se déroulera une journée de prière à laquelle prendront part également plusieurs communautés chrétiennes d'Inde. Le Nonce apostolique Mgr.Salvatore Pennacchio interviendra en conclusion.  

Avis


Cité du Vatican, 13 février 2015 (VIS). En raison de l'anniversaire du Consistoire extraordinaire, un bulletin VIS sera diffusé demain 14 février.

jeudi 12 février 2015

Ouverture du Consistoire extraordinaire


Cité du Vatican, 12 février 2015 (VIS). Le Saint-Père a ouvert ce matin le Consistoire extraordinaire, auquel prennent également par les prélats qui seront créés cardinaux samedi. Il s'articule en deux sessions quotidiennes aujourd'hui et demain. Après la récitation de Tierce et le salut introductif du Cardinal Doyen Sodano, le Pape a salué une communion dans laquelle s'exprime la collégialité. Puis il a remercié le Cardinal Rodríguez Maradiaga et Mgr.Semeraro pour leur présentation des travaux accomplis par le Conseil des neuf en vue de la réforme de la Curie Romaine: "Leur synthèse est le fruit de très nombreuses suggestions, tant des chefs de dicastères que d'experts, le but à atteindre restant un meilleur fonctionnement, une collaboration plus efficace et une complète transparence qui promeuvent véritablement la synodalité et la collégialité. Une réforme constitue le moyen d'un plus fort témoignage chrétien, d'un esprit oecuménique plus fécond, d'un dialogue constructif avec tous. Vivement espérée par la majorité des Cardinaux lors des débats ayant précédé le dernier conclave, cette réforme devra améliorer l'identité de la Curie, qui assiste le Successeur de Pierre dans l'exercice de son service pastoral suprême, pour le bien et le service de l'Eglise universelle et des Eglises particulières. C'est dans cet exercice que se renforcent la foi et la communion du peuple de Dieu, que s'élaborer la mission spécifique de l'Eglise dans le monde. Certes, il n'est pas facile d'atteindre à ce but. Il faut du temps et de la détermination, mais surtout une large collaboration. Nous avons avant tout besoin de nous en remettre à l'Esprit, véritable guide de l'Eglise, et de prier afin de recevoir le don du juste discernement. Notre rencontre, qui s'ouvre donc sous ces auspices, sera féconde grâce à la contribution de chacun, qui saura s'exprimer dans la fidélité au Magistère et dans la conscience de ce que tout concours à la loi suprême qu'est le salut des âmes".

Consistoire extraordinaire et réforme de la Curie


Cité du Vatican, 12 février 2015 (VIS). Ce matin, 165 Cardinaux ont pris part à la première session du Consistoire extraordinaire présidé par le Pape (25 ont été excusés pour diverses raisons). Le P.Lombardi a résumé à l'attention de la presse le déroulement de la manifestation: Si le Cardinal Rodríguez Maradiaga a tout d'abord exposé aux Cardinaux où en était le projet de réforme de la Curie Romaine, il a également été question du règlement du Synode, des travaux de la Commission pour la protection des mineurs et du rapport sur l'activité des organismes économiques du Saint-Siège. Ensuite Mgr.Semeraro, Secrétaire du Conseil des Cardinaux, a tracé les lignes de réformes qui se dégagent depuis la réunion de novembre dernier: La Curie et ses relations avec les Conférences épiscopales, critères de simplification et rationalisation, fonctions de la Secrétairerie d'Etat et coordination des dicastères, rapports entre ecclésiastiques et laïcs et procédures à suivre dans la composition de la nouvelle constitution apostolique. Il a en particulier été question de la création de deux congrégations, l'une regroupant les services compétant pour les laïcs, la famille et la vie, l'autre la charité, la justice et la paix. Les deux pouvant bénéficier de la collaboration des académies pontificales spécialisées. Douze Cardinaux ont pris la parole, qui ont notamment souligné le fait que la réforme revêt un double aspect, théologique et juridique, étant donné que nombre d'aspects relèvent du droit canonique, de la juridiction ecclésiastique et les épiscopats. La Curie est au service du Pape mais aussi du Collège cardinalice et du Synode des évêques. Il a aussi été question de synodalité et de collégialité, avec une préférence pour cette dernière, ainsi que de la formation permanente du personnel curial et des rotations de postes. Accords et désaccords ont été exprimés sur ces hypothèses.

Les enfants, un cadeau de Dieu qui ouvre l’avenir


Cité du Vatican, 11 février 2015 (VIS). Au cours de l’audience générale Place St.Pierre, le Pape a consacré sa catéchèse à la famille, évoquant cette fois les enfants comme don de Dieu pour les parents et la société: "Il y a un lien étroit entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations... La joie des enfants fait palpiter le cœur des parents et ouvre à l’avenir. Les enfants sont la joie de la famille et de la société. Ils ne sont pas un problème de biologie de la reproduction, ni l’un des nombreux moyens de se réaliser. Ils sont encore moins une possession des parents. Les enfants sont un don, ils sont un cadeau... Chacun est unique et en même temps incomparablement lié à ses racines. Etre fils et fille, en effet, selon le dessein de Dieu, signifie porter en soi la mémoire et l’espérance d’un amour qui s’est réalisé lui-même en donnant la vie à un autre être humain, original et nouveau. Pour les parents, chaque enfant est lui-même, différent, unique". Puis le Pape François a souligné la dimension la plus gratuite de l’amour, la beauté pour les enfants d’être aimés avant de naître, et a pris comme exemple les nombreuses mamans qui lui demandent chaque jour de bénir leur ventre: "C’est cela la gratuité et l’amour; ils sont aimés avant de naître, comme l’amour de Dieu qui nous aime toujours d’abord. Ils sont aimés avant d’avoir fait quelque chose pour le mériter, avant de savoir parler ou penser, avant même de venir au monde! Etre enfant est la condition fondamentale pour connaître l’amour de Dieu qui est la source ultime de cet authentique miracle. Dans l’âme de chaque enfant, tout vulnérable qu’il soit, Dieu met le sceau de cet amour qui est à la base de sa dignité personnelle, une dignité que rien ni personne ne pourra détruire".
Le Pape a alors encouragé les fidèles à apprendre la bonne relation entre les générations de notre Père céleste qui "ne recule pas dans son amour pour nous, jamais. Il va toujours en avant et s’il ne peut aller de l’avant, il nous attend, mais il ne recule jamais. Il veut que ses enfants soient courageux et fassent leurs pas en avant. Les enfants, quant à eux, ne doivent pas avoir peur de s’engager à construire un monde nouveau: il est juste pour eux de souhaiter qu’il soit meilleur que celui qu’ils ont reçu! Mais cela doit être fait sans arrogance, sans présomption”.

Il a ensuite évoqué le quatrième commandement qui demande aux enfants d’honorer leurs parents et a expliqué qu'une "société d’enfants qui n’honorent pas leurs parents est une société sans honneur. C’est une société destinée à se remplir de jeunes secs et avides. Mais une société avare de génération, qui n’aime pas s’entourer d’enfants, qui les considère surtout comme une préoccupation, un poids, un risque, est une société déprimée”. Il a aussi ajouté que la conception des enfants doit être responsable, que le fait d’avoir de nombreux enfants ne peut être vu automatiquement comme un choix irresponsable et que ne pas avoir d’enfant est un choix égoïste. "Dans la multiplication des générations il y a un mystère d’enrichissement de la vie de tous, qui vient de Dieu lui-même. Nous devons le redécouvrir en défiant les préjugés, et le vivre dans la foi, dans une joie parfaite". Avant de conclure, il s’est adressé aux pères et aux mères: "Qu’il est beau de passer au milieu de vous et de vous voir élever vos enfants pour qu’ils soient bénis! C’est un geste presque divin. Merci de le faire".

Un nouveau drame en mer


Cité du Vatican, 11 février 2015 (VIS). Après la catéchèse, le Pape a évoqué le dernier drame survenu dans le canal de Sicile (Italie), ayant causé la mort d'un grand nombre d'émigrés (peut-être entre 200 et 300 victimes) car plusieurs embarcations de fortune ont coulé avant que soit porté secours à celle ramenée à Lampedusa. Il a redit sa préoccupation face au phénomène, prié pour ces nouvelles victimes de la mer, morts noyés ou de froid, appelé à la solidarité et au secours. Après quoi, il a demandé à l'assemblée de prier également pour que l'Esprit assiste les travaux du Collège cardinalice et éclaire les nouveaux Cardinaux.    

Huitième session du Conseil des Cardinaux


Cité du Vatican, 12 février 2015 (VIS). Hier, le Directeur de la Salle de Presse a fait le point sur la huitième session du Conseil des Cardinaux (9 - 11 février): Outre ce matin, le Pape a pris part à toutes les réunions. Après les explications du Secrétaire Mgr.Semeraro sur les travaux du Conseil, la réunion d'ouverture de lundi matin a servi à la préparation du rapport sur la réforme de la Curie, qui sera présenté jeudi au Consistoire. L'après-midi, les Membres et le Cardinal Ravasi ont abordé la question du Conseil pour la culture dans le cadre de la réforme curiale. Mardi matin, Mgr.Tighe a exposé le rapport provisoire sur la réorganisation des Media vaticans. Exprimant sa satisfaction pour le travail accompli par la commission ad hoc, le Conseil en a confirmé les principales orientations. La réunion suivante a été consacrée au Secrétariat et au Conseil pour l'économie, et à leurs statuts. Hier matin, il a d'abord été question de la préparation du rapport devant le Consistoire et de l'intervention du Cardinal Rodríguez Maradiaga, Coordinateur du Conseil. Il a ensuite été de nouveau question de l'organisation et des compétences du Secrétariat pour l'économie. L'ultime réunion devait résumer ces travaux à l'attention du Saint-Père, et permettre une intervention du Cardinal O'Malley sur la réunion plénière de la Commission pour la protection des mineurs.  

Audiences


Cité du Vatican, 12 février 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin Mme.Shahindokht Molaverdi, Vice Présidente iranienne.

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 12 février 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Le P.Luc Crépy, CJM, Evêque du Puy-en-Velay (superficie 5.001, population 231.877, catholiques 181.700, prêtres 147, diacres 10, religieux 459), en France. L'Evêque élu, né en 1958 à Lille (France), a émis ses voeux religieux en 1988 et a été ordonné prêtre en 1989, était jusqu'ici Procurateur Général de son ordre. Docteur en biologie et licencié en théologie, il a occupé diverses fonctions au sein de la congrégation des Eudistes, a été Recteur du séminaire inter-diocésain d'Orléans, Président de la Conférence des supérieurs majeurs de France, Commissaire pontifical pour la province de France et Suisse des Filles du Coeur de Marie.

Le P.François Gnonhossou, SMA, Evêque de Dassa - Zoumé (superficie 13.931, population 717.772, catholiques 217.401, prêtres 85, religieuses 65), au Bénin. L'Evêque élu, né en 1961 à Dassa - Zoumé (Bénin), a émis ses voeux religieux en 1996 et a été ordonné prêtre en 1997. Licencié en théologie, il a été curé de paroisse, aumônier d'institution, Supérieur du Département formation Afrique et Conseiller Général de son ordre.

Mgr.Fernando Chica Arellano (Espagne), Observateur permanent près la FAO, l'IFAD et le PAM.

Hier, mercredi 11 février, il avait nommé:

Mgr.Juan Nsue Edjang Mayé, Archevêque de Malabo (superficie 2.034, population 312.000, catholiques 283.000, prêtres 37, religieux 106), en Guinée équatoriale. Jusqu'ici Evêque d'Ebebiyin (Guinée équatoriale), il succède à Mgr.Ildefonso Obama Obono, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.


Le P.Ernesto Ngboko Ngombe, CICM, Evêque de Lisala (superficie 67.674, population 1.683.000, catholiques 897.000, prêtres 66, religieux 124), en République démocratique du Congo. L'Evêque élu, né en 1964 à Kanya Mbonda (RDC), a émis ses voeux religieux en 1987 et a été ordonné prêtre en 1996. Licencié en théologie, il a été curé de paroisse, recteur de séminaire et a occupé diverses fonctions au sein de son ordre dont celle de Vicaire Général.

mardi 10 février 2015

Publication du Directoire homélitique


Cité du Vatican, le 10 Février 2015 (VIS). La Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements publie aujourd'hui le Directoire homélitique, qui s'ouvre par un décret de son ancien Préfet, le Cardinal Antonio Cañizares Llovera, en date du 29 juin dernier: Il est significatif, écrit-il, "que le Pape François ait consacré une place considérable à l'homélie dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium. Le Synode des évêques avait mis en lumière les défauts en la matière sujet, à la suite d'ailleurs des exhortations post-synodales Verbum Domini et Sacramentum Caritatis de Benoît XVI. Le présent directoire a également pris en compte les indications de la Constitution concilaire Sacrosanctum Concilium, tout comme du Magistère successif ou des Praenotanda de l'Ordo Missae Lectionum et de l'Institutio Generalis Missalis Romani. Le présent Directoire homilétique est articulé en deux parties.

La première partie, intitulée L'homélie et le contexte liturgique, décrit la nature, le rôle, le contexte et certains de ses aspects: Le Ministre ordonné seul compétent, la référence à la Parole de Dieu, sa préparation et ses destinataires.

Dans la deuxième partie, Ars Praedicandi, fournit la méthodologie et la substance de ce que le prédicateur doit connaître et prendre en considération lors de la préparation de son homélie et de prononciation. Des clefs de lecture sont proposés, de manière indicative et non exhaustive, pour les messes du cycle dominical et festif selon l'année liturgique (Triduum et temps pascal, Carême, Avent, temps de Noël et temps ordinaire), avec des indications pour la messe quotidienne, la messe de mariage et la messe de funérailles. Sont explicités les exemples et critères mis en évidence dans la première partie, à savoir la typologie entre l'Ancien et le Nouveau Testament, l'importance de l'Evangile, l'ordre des lectures, les liens entre liturgie de la Parole et liturgie eucharistie, le message biblique, le rapport entre la célébration et la vie, entre l'écoute de Dieu et l'assemblée.

Le document est suivi de deux annexes. Dans la première, afin de montrer la relation entre l'homélie et la doctrine, on fournit des références prises dans le Catéchisme à propos des sujets des lectures du dimanche selon des trois cycles annuels. La deuxième annexe propose des références aux textes de documents du magistère relatifs à l'homélie.

Soumis à l'approbation des Membres de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, après avoir été examiné et approuvé lors des réunions ordinaires des 7 février et 20 mai 2014, le document a été présenté au Saint-Père, qui a approuvé sa publication. La Congrégation ose espérer que grâce au Directoire homélitique l'homélie soit toujours plus une expérience intense et heureuse de l'Esprit, une rencontre réconfortante avec la Parole, une source constante de renouveau et de croissance, ainsi que l'a recommandé Evangelii Gaudium. Chaque homélie, dans le sillage de l'Apôtre Paul, doit exprimer une conviction: Dans la mesure où Dieu nous a jugé aptes à recevoir en garde l'Evangile, nous ne devons pas plaire aux hommes, mais à Dieu, qui juge notre intentions.


A charge des Conférences épiscopales, les traductions dans les principales langues seront supervisés par le dicastère, et rendues définitives quelles que soient les objections contraires".

Présentation du Directoire homélitique


Cité du Vatican, 10 février 2015 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse, le Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrement, a présenté le Directoire homélitique composé par son dicastère sous son prédécesseur le Cardinal Cañizares Llovera. Il était accompagné du Secrétaire Mgr.Arthur Roche et du Sous Secrétaire le P.Corrado Maggione, SMM. Pour beaucoup de fidèles, a dit le Cardinal, la qualité l'homélie décide du jugement de toute la célébration. "Certes, la messe ne se réduit pas à l'homélie, mais revêt une grande importance dans la participation à l'Eucharistie, l'écoute de la Parole et la communion. Ce directoire n'est pas né par hasard. Il est destiné à améliorer la prédication des prêtres.... L'homélie doit d'abord être directement liée à l'Ecriture, et tout particulièrement à l'Evangile qui doivent l'éclairer... C'est pourquoi Benoît XVI encourageait à répondre à une attente dans son exhortation Sacramentum Caritatis". Puis dans Verbum Domini, il parlait "d'un art devant être cultivé" et appelait de ses voeux l'élaboration d'un directoire "destiné à aider les prédicateurs à préparer cet exercice de leur ministère... L'homélie est un service liturgique réservé aux ministres ordonnés, appelés à servir la Parole selon la foi de l'Eglise et non selon leur propre fantaisie. L'homélie n'est pas un banal discours mais un message inspiré par la Parole adressé aux croyants dans le cadre d'une action liturgique. Son but est d'encourager à pratiquer l'Evangile". Et de recommander, comme dans le Directoire, l'usage du lectionnaire qui contient les lectures bibliques du calendrier liturgique. "Dans la liturgie, l'acteur principal est Dieu par l'entremise du Christ et la puissance de l'Esprit. Il est clair que la préparation du prêtre doit se nourrir d'étude et de prière, d'expérience de Dieu et de connaissance de la communauté, d'amour de l'Eucharistie, du Christ et de l'Eglise". 

Décès du Cardinal Becker


Cité du Vatican, 10 février 2015 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir au Préposé Général de la Compagnie de Jésus un télégramme de condoléances à la suite du décès ce matin à Rome du Cardinal Karl Joseph Becker, SJ (Allemagne), à 86 ans. Saluant tout particulièrement le service exemplaire rendu à l'enseignement et à la formation des prêtres, il évoque son intense travail de recherche théologique et le service que le défunt a offert au Saint-Siège.

A propos de la crise ukrainienne


Cité du Vatican, 10 février 2015 (VIS). Ce midi, le Directeur de la Salle de Presse a rappelé que le Saint-Siège suit tout particulièrement la crise regardant la région orientale de l'Ukraine: "Face à une escalade du conflit qui multiplie les victimes innocentes, le Pape a plusieurs fois lancé un appel à la paix, invitant les fidèles à prier pour le repos des défunts et la guérison des blessés, et soulignant l'urgence d'une reprise de la négociation comme seule possibilité d'échapper à la logique des accusations réciproques. A propos de certaines interprétations des paroles du Saint-Père, notamment de celles du mercredi 4 février, je dois préciser qu'il s'est toujours adressé à toutes les parties en présence, confiant dans la sincérité des efforts de chacun à appliquer les accords conclus. Chaque fois, il en a également appelé aux principes de la légalité internationale, comme l'a régulièrement fait le Saint-Siège depuis le début de la crise. Comme le disait Jean-Paul II, l'humanité doit avoir le courage de substituer la force du droit au droit de la force. La prochaine visite Ad Limina des évêques d'Ukraine (16 - 22 février) sera pour le Pape l'occasion d'être directement informé de la situation du pays, de réconforter l'Eglise et tous ceux qui souffrent de cette crise et d'étudier ensemble des actions en faveur de la réconciliation nationale et de la paix".  

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 10 février 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Józef Górzynski, Coadjuteur de l'Archevêque de Warmia (Pologne). Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Varsovie (Pologne). 

Avis


Cité du Vatican, 10 février 2015 (VIS). Comme annoncé, en raison de l'anniversaire demain de la création de l'Etat de la Cité du Vatican, le prochain bulletin VIS sera diffusé jeudi 12 février.

lundi 9 février 2015

Conseil des Cardinaux


Cité du Vatican, 9 février 2015 (VIS). Aujourd'hui s'est ouverte la huitième réunion du Conseil des Cardinaux, en présence du Saint-Père. Elle se prolongera mardi et mercredi, et sera suivie les 12 et 13 février d'un consistoire cardinalice. 

Mise en route de la Commission de protection des mineurs


Cité du Vatican, 7 février 2015 (VIS). Ce midi près la Salle de Presse, le Cardinal Sean Patrick O'Malley, OFM.Cap, Archevêque de Boston (USA) et Président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, a commenté la lettre que vient d'adresser le Pape aux conférences épiscopales et aux supérieurs religieux. Il était accompagné de deux Membres de la Commission, Soeur Kayula Gertrude Lesa, RSC, qui se consacre en Zambie aux réfugiés et aux victimes de la traite, et M.Peter Saunders (GB), fondateur de l'Association nationale de défense des victimes d'abus sexuels. Le Cardinal a d'abord signalé que la date du 2 (fête de la Présentation), choisie pour la signature de la circulaire papale, est symbolique dans la mesure où elle tend à ce que "le Temple devienne un lieu sûr pour les mineurs". Il a lui même écrit aux mêmes autorités afin qu'elles désignent une personne pour faire le lien avec la Commission: Une de ses tâches, a-t-il souligné, est d'élaborer des programmes d'éducation pour les mineurs qui incluent la surveillance, et le contrôle de son application.

Hier la Commission s'est réunie au complet pour la première fois, avec de nouveaux représentants d'Afrique, Asie, Amérique du sud et Océanie, dont l'expérience vient enrichir les compétences de l'organisme: "Nous travaillons à la réalisation de séminaires destinés à aider les responsables ecclésiastiques dans la protection de l'enfance. Soumis à la Curie Romaine, ils seront remis aux nouveaux évêques lors de leur venue sous couvert de la Congrégation pour les évêques et de celle pour l'évangélisation des peuples. Nous travaillons aussi à organiser une Journée de prière pour les victimes d'abus sexuels, qui permettra de sensibiliser à la cure spirituelle de ces personnes mais aussi d'impliquer la communauté catholique toute entière dans la lutte contre" cette plaie. La Commission se propose également de contacter les organismes catholiques de bienfaisance afin qu'ils incluent dans leurs programmes des mesures de protection du même type. Et ce pour faire face efficacement aux protections qui font gravement défaut dans les pays les plus sujets au phénomène, et former les personnels. Des groupes de travail ont été constitués autour des compétences des membres de la Commission, dont un chargé de rester en contact avec les victimes pouvant contribuer à l'élaboration de lignes guides".


Par ailleurs, un communiqué de la Commission a confirmé la présence de ses 17 Membres pour une première assemblée plénière qui s'est achevée hier. Il a complété les explications du Cardinal Président et précisé que ce nouvel outil est "conscient de l'importance des responsabilités qu'il assume". Les Membres sont tombés d'accord pour préparer un projet initial à soumettre au Pape, qui insistera sur la responsabilisation de tous les secteurs de l'Eglise. Il est capital et urgent de mettre en place des mesures de sécurisation des enfants, adolescents et autres personnes vulnérables. C'est pourquoi, dans le sillage de la lettre papale du 2 février, qui affirme que "les familles doivent savoir que l'Eglise fait le nécessaire pour protéger leurs enfants", la Commission pointe sur la collaboration locale et la mise à disposition partout de l'expérience accumulée en la matière. Elle attend aussi le soutien et la prière de tous les fidèles.  

Le malade est la chair du Christ


Cité du Vatican, 8 février 2015 (VIS). Le 11 février, mémoire liturgique de la Vierge de Lourdes, on célèbre la Journée mondiale du malade et le Pape a encouragé les initiatives préparées pour l'occasion (en particulier la vigile qui aura lieu à Rome le 10). Consacrant sa méditation de l'angélus dominical au sens et à la valeur de la maladie, il a rappelé que les activités principales de Jésus dans sa vie publique furent de prêcher et de soigner. "Par la prédication, il annonce le Royaume de Dieu et par les guérisons, il montre que celui-ci est proche, que le Royaume de Dieu est au milieu de nous", a dit le Pape aux fidèles réunis Place St.Pierre, commentant l'évangile de saint Marc qui raconte la guérison de la belle-mère de Pierre et, puisque c'était samedi, après le coucher du soleil, lorsque les gens purent sortir et lui amener les malades, il guérit une multitude de personnes affectées de maux en tous genres, physiques, psychiques, spirituels. "Venu sur la terre pour annoncer et réaliser le salut de tout l'homme et de tous les hommes, Jésus fait preuve d'une prédilection pour ceux qui sont blessés dans leur corps et dans leur esprit: les pauvres, les pécheurs, les possédés, les malades, les marginaux. Il se révèle ainsi le médecin des âmes et du corps, bon samaritain de l'homme...La guérison des malades par le Christ nous invite à réfléchir sur le sens et la valeur de la maladie". Mais l'œuvre salvifique du Christ "ne se réalise pas avec sa personne et dans la durée de sa vie terrestre; celle-ci continue à travers l'Eglise, sacrement de l'amour et de la tendresse de Dieu pour les hommes. En envoyant en mission ses disciples, Jésus leur confère un double mandat: annoncer l'Evangile du salut et guérir les malades. Fidèles à cet enseignement, l'Eglise a toujours considéré l’assistance aux infirmes comme partie intégrante de sa mission".


Puis le Pape a cité à ce sujet l'évangile de Marc, lorsque Jésus s'exclame: Des pauvres et des malades, vous en aurez toujours avec vous! Et ajoute que "l'Eglise les trouve continuellement sur sa route, considérant les personnes malades comme une voie privilégiée pour rencontrer le Christ, pour l'accueillir et le servir. Soigner un malade, l'accueillir, le servir, c'est servir le Christ. Le malade est la chair du Christ". Aujourd'hui encore et malgré les multiples progrès de la science, "la souffrance intérieure et physique des personnes suscite de grandes interrogations sur le sens de la maladie et de la douleur et sur le pourquoi de la mort. Il s'agit de questions existentielles, auxquelles l'action pastorale de l'Eglise doit répondre à la lumière de la foi, en ayant le crucifix devant les yeux, en lequel apparaît tout le mystère salvifique de Dieu le Père, qui par amour pour les hommes n'a pas épargné son propre fils. C'est pourquoi, chacun de nous est appelé à porter la lumière de la Parole de Dieu et la force de la grâce à ceux qui souffrent et à ceux qui les assistent, proches, médecins, infirmiers, pour que le service au malade soit accompli avec toujours plus d'humanité, avec un dévouement généreux, avec un amour évangélique, avec tendresse. L'Eglise mère, par nos mains, caresse nos souffrances et soigne nos blessures, et le fait avec une tendresse de mère".

La traite des êtres humains est une honte


Cité du Vatican, 8 février 2015 (VIS). Après la prière mariale, le Saint-Père a rappelé que c'est la fête de sainte Joséphine Bakhita, qui a connu l'esclavage au Soudan, retenue désormais pour la Journée annuelle de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains: Je tiens, a-t-il dit, "à encourager tous ceux qui sont engagés à aider les personnes, souvent femmes et enfants, exploitées, abusées et réduites en esclavage, utilisées comme force travail ou outil de plaisir, souvent torturées ou mutilées. Puissent les gouvernants prendre des décisions en mesure d'éliminer les causes de cette honte, de ce fléau indigne de la société. Chacun doit se sentir responsable de nos frères maltraités et humiliés. Prions la Vierge Marie pour ces victimes et leurs familles". 

Avoir un contact quotidien avec l'Evangile


Cité du Vatican, 9 février 2015 (VIS). Dimanche à 16 h, le Pape s'est rendu à la paroisse romaine de St.Michel Archange dans le quartier de Pietralata, au nord de la ville. Avant d'arriver, il a changé son itinéraire pour visiter à l'improviste un camp de réfugiés venant d'Afrique, d'Amérique latine, d'Ukraine et de Russie. Avant de les quitter il a récité avec eux le Pater. Il est ensuite allé dans les locaux de la paroisse où il a rencontré la communauté, les malades, les familles avec des enfants baptisés au cours de l'année, les enfants du catéchisme, les scouts et quelques sans-abris pris en charge par la communauté de Sant'Egidio. Il a confié aux familles des enfants récemment baptisés qu'il aimait écouter le pleur des enfants "parce qu'ils sont une promesse de vie" et qu'il ne fallait pas les emmener en dehors de l'Eglise quand ils pleuraient. Il les a encouragés à enseigner à leurs enfants à faire le signe de la croix. Il a aussi dit aux malades que le Seigneur les accompagne toujours, "un père ne laisse jamais seuls ses enfants" et que pour cela ils doivent "avoir confiance même dans les moments de grande obscurité". Il a remercié les sans-abris de ne pas avoir perdu l'espérance et de témoigner de la croix par leur solitude. "Sous toutes ces cendres de souffrance, de solitude, sachez qu'il y a le feu de l'Esprit, dessous, il y a l'amour de Dieu. Pourquoi le Seigneur permet cette croix? Il l'a d'abord permise à son fils en premier. Jésus vous comprend bien". Aux enfants du catéchisme, il a parlé de la guerre et de la paix, et les a invités à prier tous les jours surtout la Vierge "notre mère qui nous prend par la main pour nous conduire à Jésus, et à trouver la paix et ne pas tomber dans la guerre". Il a enfin répondu à une question posée par les enfants qui lui demandait comment il savait qu'il avait été choisi pour être prêtre. Le Pape a comparé l'assurance de son élection avec celle que ressentent un homme et une femme quand ils décident de se marier, et a expliqué que malgré les renoncements que cela impose et les problèmes qui peuvent apparaître, l'amour est plus fort que tout. "Cette assurance, c'est Jésus qui te la donne". Ensuite, le Pape a confessé quelques fidèles avant de célébrer la messe. Dans son homélie, il a encouragé l'assistance à écouter Jésus et à le laisser nous prêcher: Jésus "nous parle dans l'Evangile, mais nous n'avons malheureusement pas encore habitude d'aller chercher la Parole de Jésus dans l'Evangile. Porter toujours avec nous un évangile, petit, et l'avoir à portée de main. Le lire même cinq minutes car c'est ici que Jésus nous parle. Avoir un contact quotidien avec l'Evangile". Il a aussi invité chacun à se laisser guérir par le Seigneur, à ouvrir son cœur "pour l'y laisser entrer et nous guérir".

La racine de tous les maux est l'iniquité


Cité du Vatican, 8 février 2015 (VIS). Hier après-midi, le Pape François a envoyé un message-vidéo aux 500 représentants nationaux et internationaux réunis à Milan (Italie), siège de l'Expo 2015, pour évoquer le thème de la manifestation (Vers la charte de Milan): Il y rappelle d'abord son intervention du mois de novembre 2014 à la Conférence sur la nutrition organisée par la FAO à Rome, où il affirme que "l'intérêt pour la production, la disponibilité de nourriture et leur accès, le changement climatique, le commerce agricole, doivent indubitablement inspirer les règles et les mesures techniques, mais la première préoccupation doit être la personne elle-même, ceux qui manquent de nourriture quotidienne et qui ont cessé de penser à la vie, aux relations familiales et sociales et qui luttent uniquement pour survivre. Aujourd'hui, en effet, malgré la multiplication des organisations et les différentes interventions de la communauté internationale sur la nutrition, nous vivons ce que Jean-Paul II appelait le paradoxe de l'abondance. En effet, il y a de la nourriture pour tous, mais tous ne peuvent pas manger, alors que le gaspillage, la consommation excessive et l'utilisation d'aliments à d'autres fins sont sous nos yeux. Le voilà le paradoxe! Malheureusement, ce paradoxe continue d'être. Peu de thèmes font autant ressortir de sophismes que celui de la faim et peu de sujets sont aussi susceptibles d'être manipulés par les données, les statistiques, les exigences de sécurité nationale, la corruption ou le rappel douloureux à la crise économique. Pour dépenser la tentation des sophismes, "ce nominalisme de la pensée qui va au-delà, loin, loin, mais qui ne touche jamais la réalité", le Saint-Père a proposé trois attitudes: Passer des urgences aux priorités, être des témoins de la charité et être des protecteurs et non des maîtres de la terre".

"Ayez un regard et un cœur orientés non vers un pragmatisme d'urgence qui se révèle comme une proposition qui reste provisoire, mais vers une orientation décidée pour la résolution des causes structurelles de la pauvreté. Rappelons-nous que la racine de tous les maux est l'iniquité", a dit le Pape, citant de nouveau son exhortation apostolique Evangelii Gaudium: Non à une économie de l'exclusion et de l'iniquité. Une telle économie tue. Il n'est pas possible que le fait qu'une personne âgée réduite à vivre dans la rue meure de froid, ne soit pas une nouvelle tandis que la baisse de deux points en bourse en soit une... Attention! Nous ne sommes pas seulement ici face à la logique de l'exploitation, mais à celle du déchet. En effet, les exclus ne sont pas seulement exclus ou exploités, mais des déchets, des restes... Si nous voulons vraiment résoudre les problèmes et ne pas nous perdre dans des sophismes, il faut éradiquer les maux à leur racine qui est l’iniquité. Il faut pour cela faire quelques choix en priorité: renoncer à l'autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière et agir surtout sur les causes structurelles de l'iniquité... Si dénigrée, la politique a une très haute vocation, une des formes les plus précieuses de la charité parce qu'elle cherche le bien commun... D'où doit donc partir une politique économique saine?... Quels sont les piliers de qui est appelé à administrer la chose publique? La réponse est précise, la dignité de la personne humaine et le bien commun. Malheureusement, ces deux piliers qui devraient structurer la politique économique, semblent souvent des appendices ajoutés pour compléter un discours politique sans perspective ni programme de vrai développement intégral. S'il vous plaît, soyez courageux et n'ayez pas peur de vous interroger dans les projets politiques et économiques sur un sens plus large de la vie parce que cela vous aide à servir vraiment le bien commun et vous donnera la force pour multiplier et rendre plus accessibles à tous les biens de ce monde".


Sur le troisième point, le Pape a cité une phrase entendue d'un vieux paysan, il y a de nombreuses années: Dieu pardonne toujours, les hommes pardonnent parfois, la terre ne pardonne jamais. Il a encouragé à protéger "la terre mère, afin qu'elle ne réponde pas par la destruction... Face aux biens de la terre nous sommes appelés à ne pas perdre de vue ni l'origine, ni la finalité de tels biens, de façon à réaliser un monde équitable et solidaire, dit la doctrine sociale de l'Eglise. La terre nous a été confiée pour qu'elle puisse être pour nous une mère capable de donner ce qui est nécessaire à chacun pour vivre... La terre n'est pas un héritage que nous avons reçu de nos parents, mais un prêt que nos enfants nous font pour que nous la protégions et la fassions fructifier et la leur remettre... Cette attitude protectrice n'est pas un engagement exclusif des chrétiens, elle concerne tout le monde. Je vous confie ce que j'ai dit au cours de la messe de début de mon ministère comme évêque de Rome: Je voudrais demander, s'il vous plaît, à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté d'être des gardiens de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l'autre, de l'environnement. Ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde! Mais pour garder nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes... Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même de la tendresse. Protégeons la terre non seulement avec bonté mais aussi avec tendresse".

La participation de la femme à la vie sociale et ecclésiale, un défi inéluctable


Cité du Vatican, 7 février 2015 (VIS). Les cultures féminines: égalité et différence, étaient au cœur de l'Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la culture, un thème cher au Pape François, comme il l'a affirmé ce matin lors de son audience aux participants à cet événement, ajoutant qu'il s'agissait "d'étudier les nouveaux critères et modalités afin que les femmes se sentent non invitées mais pleinement participantes dans les différents milieux de la vie sociale et ecclésiale. L'Eglise est femme, c'est 'la' Eglise et non 'le' Eglise. Ce défi est inéluctable. Je le dis aux pasteurs des communautés chrétiennes, qui représentent ici l'Eglise universelle, mais aussi aux laïques et laïcs engagés de différentes façons dans la culture, l'éducation, l'économie, la politique, le monde du travail, les familles et les institutions religieuses". Permettez-moi, a-t-il poursuivi, "de vous proposer un itinéraire pour développer cet engagement en tous lieux, dans le cœur de toutes les cultures, dans le dialogue avec les différentes appartenances religieuses". Evoquant le premier thème de l'assemblée: Entre égalité et différence: à la recherche d'un équilibre, le Pape a souligné que cet équilibre devait être harmonieux et non seulement équilibré. "Cet aspect ne doit pas être traité idéologiquement parce que la lentille de l'idéologie empêche de bien voir la réalité. L'égalité et la différence des femmes, comme du reste des hommes, se perçoivent mieux dans la perspective du 'avec' de la relation, que dans celle du 'contre'. Depuis longtemps, nous traînons derrière nous, au moins dans les sociétés occidentales, le modèle de la subordination sociale de la femme à l'homme, un modèle séculaire qui n'a pourtant pas encore fini de produire ses effets négatifs. Nous avons aussi dépassé un deuxième modèle, celui de la pure et simple parité, appliquée mécaniquement et de l'égalité absolue. Un nouveau paradigme s'est ainsi constitué, celui de la réciprocité dans l'équivalence et dans la différence. La relation homme-femme devrait donc reconnaître que tous deux sont nécessaires en ce qu'ils possèdent une nature identique mais avec des modalités propres. L'une est nécessairement à l'autre et vice-versa, pour que s'accomplisse vraiment la plénitude de la personne".

Le deuxième thème: La "générativité" comme code symbolique, "élargit l'horizon de la maternité biologique à celui de la transmission et de la protection de la vie. On pourrait le résumer en quatre verbes: désirer, mettre au monde, prendre soin et laisser aller. Le Pape a reconnu dans ces domaines la contribution de nombreuses femmes qui travaillent dans la famille, dans le champ de l'éducation dans la foi, dans l'action pastorale et aussi dans la vie sociale, culturelle et économique: "Vous les femmes, vous savez incarner le tendre visage de Dieu, sa miséricorde qui se traduit en disponibilité à donner du temps plus qu'à prendre de la place, à accueillir au lieu d'exclure. C'est pourquoi j'aime décrire la dimension féminine de l'Eglise comme un lieu accueillant qui régénère à la vie". Le corps de la femme entre culture et biologie, troisième sujet de réflexion, "nous rappelle la beauté et l'harmonie du corps que Dieu a donné à la femme, mais aussi les blessures douloureuses qui leur sont infligées, parfois avec une violence atroce, parce qu'elles sont femmes. Symbole de vie, le corps féminin est malheureusement souvent agressé et abîmé même par ceux qui devraient en être les gardiens et compagnons de vie. Les nombreuses formes d'esclavage, de marchandisation, de mutilation du corps des femmes nous engagent donc à travailler pour vaincre cette forme de dégradation qui la réduit à un simple objet bon à vendre sur les différents marchés. A ce sujet, je désire attirer l'attention sur la douloureuse situation de tant de femmes pauvres, contraintes de vivre dans des conditions de danger, d'exploitation, reléguées aux marges de la société et rendues victimes de la culture du déchet".


La quatrième thématique: Les femmes et la religion: fuite ou recherche de participation à la vie de l'Eglise?, interpelle tous les croyants, et le Pape a redit sa conviction de l'urgence d'"offrir des espaces aux femmes dans la vie de l'Eglise et de les accueillir, tenant compte des sensibilités culturelles et sociales spécifiques. Une présence féminine plus capillaire et incisive dans les communautés est donc souhaitable, afin que nous puissions voir de nombreuses femmes impliquées dans les responsabilités pastorales, dans l'accompagnement des personnes, des familles et des groupes, ainsi que dans la réflexion théologique". Le Saint-Père a enfin évoqué le rôle irremplaçable de la femme dans la famille, avant d'ajouter qu'il fallait "encourager et promouvoir la présence efficace des femmes dans de nombreux domaines de la sphère publique, dans le monde du travail et dans les endroits où sont prises les décisions les plus importantes, et, en même temps maintenir leur présence et attention préférentielle et toute particulière dans et pour la famille. Il ne s'agit pas de laisser les femmes seules à porter ce poids et à prendre des décisions, mais toutes les institutions, y compris la communauté ecclésiale, sont appelées à garantir la liberté de choix pour les femmes, afin qu'elles aient la possibilité d'assumer des responsabilités sociales et ecclésiales, de manière harmonieuse avec leur vie familiale".

Rencontrer Dieu au coeur de la cité


Cité du Vatican, 7 février 2015 (VIS). Le Pape François a reçu l'Assemblée plénière du Conseil pontifical pour les laïcs, qui prépare pour le cinquantième anniversaire de la clôture de Vatican II une cérémonie de commémoration du décret sur l'apostolat des fidèles laïques. Encourageant une initiative qui, a-t-il dit, loin d'être tournée vers le passé regarde le présent et l'avenir de l'Eglise, le Saint-Père a commenté le thème des assises 2015 (Rencontrer Dieu au coeur de la cité), reprenant la question des cultures urbaines dans le sillage de Evangelii Gaudium: "L'urbanisation a atteint une dimension globale, au point que plus de la moitié de l'humanité vit en ville. Ce contexte urbain exerce une forte influence sur les mentalités, la culture, le mode de vie et les relations inter-personnelles, mais aussi sur la religiosité des gens... L'Eglise n'est plus la seule référence et les chrétiens sont sollicités par des langages, des messages et des modèles proposant de nouvelles attitudes, souvent contraires à l'Evangile... Dieu n'ayant pas abandonné la cité...on ne doit pas céder au pessimisme et au défaitisme. Il faut porter sur le monde urbain un regard de foi, un regard contemplatif" et parcourir maisons, rues et places car "Dieu est présent puisqu'il ne quitte jamais le coeur de l'homme... Contrairement à ce que beaucoup croient, la ville constitue un terrain d'apostolat fertile. Il est donc fondamental de disposer de laïcs bien formés...pleins de foi et capables de voir la ville avec les yeux de Dieu... Mais il faut alimenter leur envie de témoigner afin qu'ils transmettent à autrui le don de la foi reçue et accompagnent ceux de leurs frères qui font leurs premiers pas dans une vie de foi". Lorsque Archevêque de Milan il lança une grande mission urbaine, le futur Paul VI "parla de la recherche de l'essentiel...et de la nécessité de vivre de ce qui compte vraiment... C'est seulement ainsi que l'on peut proposer dans toute sa force, sa beauté et sa simplicité l'annonce libératoire de l'amour de Dieu et du salut qu'offre le Christ. C'est seulement comme cela que, dans le respect des personnes, on offre l'essentiel de l'Evangile".  

L'éducation en Afrique contre le fondamentalisme


Cité du Vatican, 7 février 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu les évêques représentant le Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar, encourageant une institution pensée pour rendre service aux Eglises locales: Ce service, a-t-il dit à ses hôtes, "a pour but d'offrir des réponses communes aux nouveaux défis du continent, afin que l’Eglise puisse parler d’une seule voix, en témoignant de sa vocation à être signe et instrument de salut, de paix, de dialogue et de réconciliation. Afin d’accomplir cette mission, il est très important que le symposium reste fidèle à sa propre identité, c'est-à-dire être une expérience vivante de communion et de service auprès des plus pauvres".

Ceci exige, a poursuivi le Saint-Père, que "les pasteurs restent libres de toute préoccupation mondaine et politique, qu’ils renforcent les liens de communion avec le Pape, en collaboration avec les nonciatures et au moyen d'une communication fluide et directe avec les autre instances de l’Eglise. En même temps, il est nécessaire de maintenir des expériences ecclésiales simples à la portée de tous, ainsi que des structures pastorales sobres. L’expérience montre que les grandes structures bureaucratiques analysent les problèmes de manière abstraite, et courent le risque de tenir l’Eglise loin des gens. Il faut donc être concrets, toucher à la réalité des choses. Les jeunes générations, qui ont surtout besoin de votre témoignage, nous observent. En Afrique, l’avenir est entre les mains des jeunes, et ils sont aujourd’hui appelés à se défendre contre de nouvelles formes de colonisation sans scrupules, comme le succès, la richesse, le pouvoir à tout prix, mais aussi le fondamentalisme et le mauvais usage de la religion, ou les nouvelles idéologies qui détruisent l'identité des personnes comme des familles. La manière la plus efficace pour vaincre la tentation de céder à des modes de vie dommageables est d’investir dans le domaine de l’éducation. Celle-ci sera utile aussi pour contrecarrer la mentalité répandue de mépris et de violence, comme aussi les divisions à base ethnique. On doit surtout se soucier d’offrir une proposition éducative qui apprenne aux jeunes à penser de manière critique, et qui indique un parcours de maturation dans les valeurs. Sur ce parcours éducatif, la pastorale scolaire est un instrument important. Que ce soit dans les écoles catholiques ou publiques, il convient de conjuguer la tâche éducative avec l’annonce explicite de l’Evangile.

En Afrique aussi, pour différentes raisons, une certaine désagrégation de la famille est en cours. Par conséquent l’Eglise est appelée à valoriser et à stimuler toutes les initiatives en faveur de la famille, qui est source privilégiée de toute fraternité, fondement et voie primordiale de la paix. Ces derniers temps, beaucoup de prêtres, de religieux et de laïcs ont entrepris des œuvres louables pour le soutien de la famille, avec une attention spéciale aux personnes âgées, aux malades, aux personnes handicapées. Surtout dans les régions les plus isolées et reculées, vos Eglises ont proclamé l’Evangile de la vie et, à l’exemple du Bon Samaritain, elles ont porté secours aux plus démunis. Un magnifique témoignage de charité a aussi été rendu face à la récente apparition du virus Ebola, qui a frappé de nombreuses communautés, paroisses et centres hospitaliers. De nombreux missionnaires africains ont généreusement offert leur vie pour rester auprès des malades. C’est une route à parcourir avec une ardeur apostolique toujours renouvelée. Nous, disciples du Christ, nous ne pouvons pas ne pas nous préoccuper du bien des personnes les plus faibles. Et nous devons aussi susciter l’attention de la société et des autorités publiques sur leurs conditions de vie.

Je désire maintenant dire combien j'apprécie la précieuse contribution de nombreux prêtres, religieux et fidèles laïcs à l’annonce de l’Evangile et au progrès social de vos populations. Votre symposium est aussi un lieu de promotion de la légalité, pour que les plaies de la corruption et du fatalisme soient guéries, et pour favoriser l’engagement des chrétiens dans les réalités séculières, en vue du bien commun. La grande tâche de l’évangélisation consiste, en effet, à faire en sorte que l’Évangile imprègne notre vie, afin qu’à notre tour nous puissions le porter aux autres. C’est pourquoi il est important de rappeler qu’évangéliser suppose la conversion, c'est à dire le changement intérieur. Le processus de purification inhérent à l’évangélisation signifie accepter l’appel du Christ à se convertir et croire à l’Evangile. Comme résultat de cette conversion au salut, non seulement l’individu, mais la communauté ecclésiale tout entière est changée, elle devient de plus en plus une expression vivante de foi et de charité. Que la lumière et la force de l'Esprit soutiennent vos efforts pastoraux. Que la Vierge Marie vous protège, intercède pour vous et pour tout le continent africain".



Audiences


Cité du Vatican, 7 février 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.


Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 9 février 2015 (VIS). Le Saint-Père a accepté la renonciation de Mgr.Alberto Ricardo Da Silva au gouvernement pastoral du diocèse de Dili (Timor Oriental), en conformité au canon 401,2 du CIC.

Hier, dimanche 8 février, il avait nommé l'Abbé Atanasio Amisse Canira, Evêque de Lichinga (superficie 129.638, population 1.414.156, catholiques 236.006, prêtres 39, religieuses 72), au Mozambique. L'Evêque élu, né en 1962 à Mossoril (Mozambique) et ordonné prêtre en 1993, était jusqu'ici Directeur national des Oeuvres pontificales missionnaires. Diplômé en théologie, il a été curé de paroisse, directeur spirituel de séminaire, vicaire épiscopal et Vicaire général du diocèse de Nacala (Mozambique). Il succède à Mgr.Elio Greselin, SCI, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.

Samedi dernier, 7 février, il avait nommé:

Le Cardinal Cormac Murphy-O'Connor (GB), son Envoyé spécial au IV centenaire du martyre du saint jésuite John Ogilvie (Glasgow 9 - 10 mars).

Mgr.Franc Sustar, Auxiliaire de l'Archevêque de Ljubljana (Slovénie). L'Evêque élu, né en 1959 à Ljubljana (Slovénie) et ordonné prêtre en 1985, était jusqu'ici Recteur du grand séminaire de ce même diocèse. Docteur en théologie, il a été curé de paroisses, curé doyen, membre du Presbyterium et membre de plusieurs commissions diocésaines.

Mgr.Luigi Marrucci, Evêque de Civitavecchia - Tarquinia (Italie), Membre de la Congrégation pour les causes des saints.

M.Christoph Graf, Colonel Commandant de la Garde Suisse Pontificale.


vendredi 6 février 2015

Le Pape reçoit les Préfets italiens


Cité du Vatican, 6 février 2015 (VIS). Le Pape François a reçu les Préfets italiens, saluant "leur connaissance des problèmes de terrain et leur capacité à les affronter dans leur multiplicité. Puis il a souligné combien ces représentants du gouvernement ont de plus en plus à gérer les mouvements migratoires, causés par l'accroissement des conflits de par le monde et les effets pesants qu'ils ont sur les économies de certains pays et tant de personnes: En matière d'émigration, "vous avez l'obligation de trouver chaque jour des solutions d'urgence, de les gérer en appliquant la loi et les règlements tout en respectant scrupuleusement les droits fondamentaux des personnes". En cela la collaboration entre préfectures, diocèses et paroisses est fructueuse, "dans le respect des diverses compétences... Réalité divine et humaine, l'Eglise oeuvre au sein de la société en faveur des personnes selon l'enseignement du Christ. Désirant développer sa mission caritative et éducative en harmonie avec l'Etat pour le bien de tous, l'Eglise est heureuse de trouver dans les Préfectures des structures de plus haute concrétisation de ces synergies". Répondre à la fois aux devoirs institutionnels et aux critères d'humanité caractérise la mission des préfets: "La crise de l'autorité dont souffre souvent la société, au niveau public comme privé, a de lourdes conséquences, notamment en matière d'éducation de la jeunesse, matière où fait parfois défaut la disposition à l'obéissance, à l'écoute et à la patience. L'exercice de l'autorité ayant toujours pour objectif le bien commun", il faut donc pour être efficace être jour après jour au service des citoyens. Appelés à mettre vos compétences et votre humanité au service de la collectivité, "vous ne devez pas vous décourager car vous n'avez pas à faire à des questions théoriques mais à des personnes et à leurs problèmes", que la crise n'a fait que rendre plus aigus. 

Clôture du congrès des Scholas Occurrentes


Cité du Vatican, 6 février 2015 (VIS). Hier après-midi, le Pape François a participé à la cérémonie de clôture du IV Congrès mondial organisé par les Scholas Occurentes (réunies du 2 au 5 février pour réfléchir aux responsabilités dans l’éducation et à la culture de la rencontre). Le réseau international des Scholas Occurrentes ou écoles pour la rencontre est né avec quelques enfants à Buenos Aires à la demande de l’archevêque de l’époque, Mgr.Bergoglio. Il compte actuellement quatre cents écoles publiques ou religieuses réparties sur les cinq continents et liées entre elles par le sport, l’art et la technologie. Au cours de la cérémonie, le Pape a fait une vidéoconférence avec sept enfants handicapés de différentes parties du monde. Il leur a dit que chacun de nous a un trésor en lui. "Si nous le gardons enfermé, il reste là, enfermé. Tandis que si nous le partageons avec les autres, ce trésor se multiplie avec les trésors qui viennent des autres". Grâce à eux nous comprenons "que la vie est un précieux trésor, mais elle n’a de sens que si nous la donnons". Il a ensuite évoqué un pacte éducatif rompu: "La société, la famille, les institutions diverses délèguent l’éducation aux agents éducatifs, aux professeurs qui, généralement mal payés, portent sur leurs épaules cette responsabilité et, s’ils ne trouvent pas une solution, on les récrimine, mais personne ne récrimine contre les différentes institutions qui ont abandonné le pacte éducatif, l’ont délégué au professionalisme d’un enseignant". Le Saint-Père a ainsi voulu rendre hommage aux enseignants qui s'étant "retrouvés avec cette pomme de terre chaude à la main ont malgré tout été de l’avant".


Puis le Pape François a expliqué que l’objectif des Scholas est de réintégrer l’effort de tous pour l’éducation, et rétablir harmonieusement le pacte éducatif, "parce que c’est seulement ainsi, si tous les responsables de l’éducation de nos enfants et de nos jeunes se mettent d’accord, que l’on pourra changer l’éducation". Il a également souligné l’importance d'harmoniser "le langage de la raison avec le langage du cœur et le langage des mains, pour qu’une personne, un enfant, un jeune, réfléchisse à ce qu’il sent et ce qu’il fait, et fasse ce qu’il sent et ce qu’il pense". Il a enfin souligné l’importance de “chercher en chacun de nous et dans nos peuples, la beauté qui se fonde sur notre art, notre musique, notre peinture, notre culture, notre littérature. Le beau. Il faut éduquer dans la beauté pour que l’harmonie réponde à la beauté. Nous ne pourrons pas trouver l’harmonie du système éducatif si nous n’avons pas cette perception de la beauté". Avant de conclure, il a remercié le travail des Scholas et a aussi reconnu les nombreux problèmes auxquels elles devaient faire face, mais les a encouragé à continuer. "Le travail commun et la vigilance de tous sont nécessaires pour que cette étincelle qui est née continue de s’étendre en un feu qui aide à reconstruire, à harmoniser le pacte éducatif. Ce sont les enfants qui y gagnent...parce que parler d’enfant c’est parler d’avenir".
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