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lundi 2 juillet 2007

LETTRE AUX FIDELES DE L'EGLISE CATHOLIQUE EN CHINE


CITE DU VATICAN, 30 JUI 2007 (VIS). Aujourd'hui a été diffusée la lettre de Benoît XVI aux évêques, prêtres, consacrés et laïcs de l'Eglise catholique en Republique populaire de Chine, datée du 27 mai, solennité de Pentecôte. Publiée en chinois, anglais, français et italien, elle se compose de deux parties ("Situation de l'Eglise. Aspects théologiques", "Orientations pour la vie pastorale") et d'une conclusion.

  Le Pape signale d'abord le but de sa démarche: "Sans prétendre traiter tous les aspects des problèmes complexes que vous connaissez bien, je voudrais vous présenter certaines orientations concernant la vie de l'Eglise et l'œuvre d'évangélisation en Chine, pour vous aider à découvrir ce qu'attend de vous le Seigneur et le Maître, Jésus Christ, lui qui est la clé, le centre et la fin de toute l'histoire humaine".
 
  Aux catholiques de Chine, qui seraient entre 8 et 12 millions, le Saint-Père manifeste ensuite sa "vive reconnaissance au Seigneur pour le témoignage de fidélité dans la souffrance donné par la communauté catholique chinoise dans des circonstances vraiment difficiles. En même temps, je ressens comme étant de mon devoir profond et indéfectible, et comme l'expression de mon amour de père l'urgence de confirmer dans la foi les catholiques chinois et de favoriser leur unité par les moyens qui sont propres à l'Eglise".
 
  Le Saint-Siège, poursuit-il "souhaite l'ouverture d'un espace de dialogue avec les autorités de la République populaire de Chine, dans lequel, les incompréhensions du passé ayant été surmontées, l'on puisse travailler ensemble pour le bien du peuple chinois et pour la paix dans le monde".

  "Je suis conscient que la normalisation des relations avec la Chine demande du temps et qu'elle présuppose la bonne volonté des deux parties. Pour sa part, le Saint-Siège demeure toujours ouvert aux négociations, qui sont nécessaires pour dépasser la délicate situation actuelle".

  Puis Benoît XVI rappelle que les autorités civiles chinoises savent "que l'Eglise, dans son enseignement, invite les fidèles à être de bons citoyens, des collaborateurs respectueux et actifs en faveur du bien commun de leur pays, mais il est également clair qu'elle demande à l'état de garantir à ces mêmes citoyens catholiques le plein exercice de leur foi, dans le respect d'une authentique liberté religieuse".

  A propos ensuite de la communion entre Eglises locales et Eglise universelle, le Pape rappelle que "dans l'Eglise catholique qui est en Chine se manifeste l'Eglise universelle, l'Eglise du Christ... Toute l'Eglise qui est en Chine est appelée à vivre et à manifester cette unité dans une spiritualité de communion plus riche, qui, tenant compte des situations concrètes complexes où la communauté catholique se trouve, croîtra aussi dans une communion hiérarchique harmonieuse".

  Soulignant la conscience qu'ont les catholiques des problèmes pour dépasser au sein de leur Eglise comme dans les relations de celle-ci avec la société civile chinoise, le Pape appelle à dépasser tensions, divisions et récriminations. Il rappelle aussi qu'une "authentique communion ne s'exprime pas sans un effort douloureux de réconciliation. En effet, la purification de la mémoire, le pardon de ceux qui ont fait le mal, l'oubli des torts subis" sont des pas à "accomplir pour accroître et manifester les liens de communion entre les fidèles et les pasteurs de l'Eglise en Chine".

  A propos des relations entre les communautés ecclésiales et les autorités, Benoît XVI écrit que "la prétention de certains organismes, voulus par l'Etat et étrangers à la structure de l'Eglise, de se placer au-dessus des évêques eux-mêmes et de guider la vie de la communauté ecclésiale ne correspond pas à la doctrine catholique selon laquelle l'Eglise" est apostolique par son origine, parce qu'elle a pour fondations les Apôtres,

  Il écrit aussi que "la sauvegarde indispensable et vigoureuse du dépôt de la foi et de la communion sacramentelle et hiérarchique ne s'oppose pas, en soi, au dialogue avec les autorités en ce qui concerne les aspects de la vie de la communauté ecclésiale qui ont une incidence dans le domaine civil".

  L'épiscopat chinois étant composé à 60% d'évêques de plus de 80 ans, le Saint-Père estime qu'on "ne peut pas oublier que beaucoup d'entre eux ont subi la persécution et ont été empêchés d'exercer leur ministère. Et certains d'entre eux ont même rendu féconde l'Eglise par l'effusion de leur sang".

  Il rend grâce à Dieu pour "la présence constante et empreinte de souffrance d'évêques qui ont reçu l'ordination épiscopale conformément à la tradition catholique, à savoir en communion avec l'Evêque de Rome, Successeur de Pierre, et par la main d'évêques validement et légitimement ordonnés, dans l'observance du rite de l'Eglise catholique".

  "Certains se sont vus contraints de se faire consacrer clandestinement. La clandestinité ne rentre pas dans la normalité de la vie de l'Eglise... Pour cette raison, le Saint-Siège souhaite que ces pasteurs légitimes puissent être reconnus comme tels par les autorités gouvernementales, avec aussi tous les effets civils et que tous les fidèles puissent exprimer librement leur foi dans le contexte social dans lequel ils vivent".

  "A l'inverse, d'autres pasteurs, poussés par les circonstances particulières, ont consenti à recevoir l'ordination épiscopale sans mandat pontifical, mais, par la suite, ils ont demandé de pouvoir être accueillis dans la communion avec le Successeur de Pierre et avec leurs autres frères dans l'épiscopat. Considérant la sincérité de leurs sentiments et la complexité de la situation, et tenant compte de l'avis des évêques les plus proches, le Pape, en vertu de sa responsabilité de Pasteur universel de l'Eglise, leur a concédé le plein et légitime exercice de la juridiction épiscopale".

  Puis le Saint-Père rappelle qu'il existe aussi un nombre très réduit d'évêques chinois "qui ont été ordonnés sans mandat pontifical et qui n'ont pas demandé, ou qui n'ont pas encore obtenu, la légitimation nécessaire. Selon la doctrine de l'Eglise catholique, ils sont donc à considérer comme illégitimes" quoique validement ordonnés. Sans être en communion avec le Pape, ils exercent un ministère valide. "Quelle grande richesse spirituelle en découlerait pour l'Eglise en Chine si, présentant les conditions nécessaires, ces pasteurs parvenaient aussi à la communion avec le Successeur de Pierre et avec tout l'épiscopat catholique!".

  Pour ce qui est de la nomination des évêques par le Pape, Benoît XVI affirme qu'elle "est la garantie de l'unité de l'Eglise et de la communion hiérarchique... Je souhaite -écrit le Pape- que l'on trouve un accord avec le Gouvernement pour résoudre certaines questions concernant soit le choix des candidats à l'épiscopat, soit la publication de la nomination des évêques, soit la reconnaissance, avec les effets civils dans la mesure où ils sont nécessaires, du nouvel évêque de la part des autorités civiles".

  La seconde partie de la lettre papale offre des indications sur la célébration de la messe, invitant à créer les organismes prévus par la norme canonique. Elle insiste aussi sur la nécessité d'une formation permanente appropriée du clergé, sur un discernement vocationnel plus attentif de la part des responsables ecclésiaux et une éducation et d'un enseignement plus approfondis des candidats au sacerdoce et à la vie religieuse. Quant aux fidèles laïques, écrit Benoît XVI, ils sont "appelés, aujourd'hui encore, à incarner l'Evangile dans leur vie et à témoigner par un service généreux et effectif, pour le bien du peuple et pour le développement du pays... Puisque l'avenir de l'humanité passe par la famille, je considère indispensable et urgent que les laïcs en promeuvent les valeurs et en maintiennent les exigences".

  Enfin, le Pape annonce révoquer toutes les facultés et directives pastorales concédées jusqu'ici par le Saint-Siège à l'Eglise de Chine, parce que la situation fournit de plus grandes possibilités de communication aux catholiques pour s'adapter aux normes canoniques ordinaires.
 
  La lettre de Benoît XVI annonce que le 24 mai, qui est consacré à la mémoire liturgique de la Vierge Marie, Auxiliatrice des chrétiens, "pourrait devenir, dans l'avenir, une occasion pour les catholiques du monde entier de s'unir par la prière à l'Eglise qui est en Chine. Je désire -écrit le Saint-Père- que cette date soit pour vous une journée de prière pour l'Eglise en Chine. Je vous exhorte à la célébrer, renouvelant votre communion de foi en Jésus Notre Seigneur et de fidélité au Pape, priant afin que l'unité entre vous soit toujours plus profonde et plus visible".
BXVI-LETTRE/.../CATHOLIQUES CHINE                                  VIS 20070702 (1370)


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